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zadhand
03/01/2016, 18h51
A la une Actualité_Migrants
le 03.01.16 | 14h11


La Suisse finance des micro-projets pour les Nigériens rapatriés d'Algérie

L'Algérie est en train de gérer les erreurs stratégiques des grandes puissances qui,
en multipliant les interventions armées, causent des flux migratoires importants
constituant un véritable drame humanitaire, a déclaré samedi soir à Alger,
la présidente du Croissant rouge algérien (CRA), Mme Saïda Benhabilès.
"L'Algérie est en train de gérer les erreurs stratégiques des grandes puissances qui
au lieu de renforcer l'humanitaire, elles sont à l'origine du drame humanitaire que vit
le monde actuellement", a-t-elle souligné lors d'une soirée organisée au profit des
migrants subsahariens et des réfugiés syriens et palestiniensen Algérie à l'occasion
du nouvel an 2016.Relevant que"c'est un message à la communauté internationale
pour secouer les consciences pour que cessent les solutions armées", elle a déclaré
que "l'OTAN n'est pas fait pour démocratiser, ni pour stabiliser les pays".
"Nous souhaitons que ces grandes puissances pensent aux conséquences dramatiques
de leurs décisions sur l'humanité", a ajouté Mme Benhabilès tout en affirmant
que l'Algérie "généreuse et tolérante, veut faire passer un appel pour la paix, la solidarité".
Mme Benhabilès a rappelé que l'Algérie, à travers le CRA, ne "se contente pas d'apporter
une aide humanitaire, limitée dans le temps, mais elle oeuvre dans des démarches visant
à stabiliser les migrants chez eux". "Nous avons lancé des démarches pour que ces
puissances et ces organisations internationales et humanitaires leur financent (migrants)
des micro-projets qui leur permettent de se stabiliser chez eux", a souligné l'intervenante.
La présidente du CRA s'est réjouie que cette démarche a porté ses fruits "puisque
le gouvernement suisse a dégagé 500 000 francs suisses pour financer des micro-projets
pour les nigériens rapatriés d'Algérie sur demande de leurs gouvernement. Cela se fait à
travers le gouvernement suisse et l'organisation internationale
des migrants (OIM) au Niger", a-t-elle dit.Invitant les autres pays à "suivre l'exemple suisse",
Benhabilès a soutenu que" la solution réside dans le développement économique et la paix,
les solutions à travers le dialogue et la réconciliation nationale et non à travers les
interventions armées". S'agissant de cette réception offerte aux migrants subsahariens
et réfugiés syriens et palestiniens, Mme Benhabilès a indiqué qu'elle"entre dans le cadre
des actions de solidarité entreprises par le CRA en faveur de tous les ressortissants
(africains, syriens, palestiniens et autres) se trouvant sur notre territoire".
Mme Benhabilès a tenu à rappeler que cette cérémonie organisée au profit de migrants
de confession chrétienne intervient après celle organisée pour ceux de confession
musulmane à l'occasion du Maoulid Ennabaoui "Nous voulons rassembler ces familles
sans distinction, ni de couleurs, ni de pays ni de race, ni de religion
pour célébrer l'année 2016", a-t-elle précisé.

APS

zadhand
14/09/2016, 19h28
«Nous leur apportons toute l’assistance nécessaire»

Saïda Benhabilès. Présidente du Croissant-Rouge algérien
le 14.09.16 | 10h00


Si l’écrasante majorité des ressortissants syriens vivant en Algérie comptent sur leurs propres
ressources pour subvenir à leurs besoins, une partie de ceux qui ont fui les affres de la guerre
qui dévaste le Levant, et qui sont dans la précarité la plus totale, peuvent compter sur l’aide
précieuse du Croissant-Rouge algérien (CRA).

http://www.elwatan.com/images/2016/09/13/saida_2618590_465x348.jpg (http://www.elwatan.com/images/2016/09/13/saida_2618590.jpg)

«Nous leur apportons toute l’assistance humanitaire nécessaire», nous a
déclaré Saïda Benhabilès, présidente du CRA, jointe par téléphone. «Nous
avons mis deux centres d’accueil à leur disposition. Il y a celui de Sidi Fredj
qui compte 70 familles, et il y a un autre centre, situé à Heuraoua
(daïra de Rouiba, ndlr) réservé aux jeunes célibataires. Dans les autres
wilayas, nous essayons dans la mesure du possible de les aider en leur
louant un logement ou une chambre d’hôtel», ajoute la présidente du CRA.
«Nous attendons de réceptionner de nouveaux chalets financés par nos
sponsors.» «Nous œuvrons pour améliorer leurs conditions d’accueil», insiste
l’ancienne ministre de la Solidarité.L’assistance du Croissant-Rouge algérien
ne se limite pas uniquement à l’hébergement mais s’étend aussi à la
restauration et à la scolarisation. «Nous leur prodiguons une prise en charge
alimentaire totale. Nous leur assurons également les fournitures scolaires.
Sur instruction des plus hautes autorités du pays, et afin de préserver l’avenir
des jeunes réfugiés, leur scolarité est garantie par l’Etat.Pour l’inscription
scolaire, il suffit juste d’une déclaration sur l’honneur du chef de famille attestant
du niveau scolaire de l’élève.» Mme Benhabilès nous a fait part également de
son attachement à tisser des liens entre les personnes hébergées dans les
centres du Croissant-Rouge : «Nous essayons de créer une ambiance familiale,
nous participons à leurs fêtes religieuses, qu’elles soient musulmanes ou
chrétiennes», témoigne-t-elle. Saïda Benhabilès souligne que l’assistance
prodiguée par ses services ne tient pas compte du statut de la personne qui
vient frapper à la porte du Croissant-Rouge algérien même si, précise-t-elle,
«nous respectons les lois du pays». «Moi, j’interviens sur le plan humanitaire,
je ne regarde pas le statut de ces personnes», martèle l’ancienne ministre.
«Nous le faisons sans distinction de religion, de couleur, de race ni de sexe.»
Evoquant le profil des bénéficiaires de l’assistance du CRA en provenance de
Syrie, Mme Benhabilès affirme que parmi eux, «il y a des Syriens d’origine
palestinienne. Parfois, l’ambassade de Palestine nous envoie des familles
palestiniennes qui vivaient en Syrie. Il y a aussi des familles algériennes
revenues de Syrie et qui sont en difficulté.» Pour accéder aux centres
d’hébergement du CRA, Saïda Benhabilès explique : «Il suffit juste d’apporter
une pièce d’identité avec le cachet d’entrée sur le territoire national.On fait une
photocopie du passeport et on examine la situation de l’intéressé. La priorité
est accordée aux personnes en difficulté. On vérifie d’où elles viennent et on
leur donne un chalet.» La présidente du CRA assure que les personnes
hébergées au niveau de ces centres «peuvent rester autant de temps qu’elles
veulent. Certains sont là depuis cinq ans, personne ne les a mis dehors.
Il est de notre devoir de les aider.» Malgré cette sollicitude, force est de
constater que les Syriens venus trouver refuge en Algérie sont loin de se ruer
vers les centres d’accueil mis à leur disposition. Saïda Benhabilès fera
remarquer à ce propos : «Il faut dire que la plupart d’entre eux sont issus des
classes moyennes.» «Ils ont réussi à s’intégrer au sein de la société algérienne»,
appuie-t-elle, en soulignant l’importance des liens historiques et culturels
qui ont certainement favorisé, selon elle, cette intégration.


Mustapha Benfodil