PDA

Voir la version complète : Algériennes des Eaux (ADE)



zadhand
11/12/2015, 22h37
A LA UNE/ACTUALITÉ_ Algériennes des Eaux (ADE)
18:20 jeudi 10 décembre 2015
Par Zahra Rahmouni


L’Algérienne des Eaux au cœur d’une affaire de corruption impliquant de hauts responsables espagnols

20273

Gustavo de Arístegui, actuel ambassadeur d’Espagne en Inde
et Pedro Gomez de la Serna, député du Parti
Populaire espagnol (droite) sont soupçonnés d’avoir touché
plusieurs millions d’euros de commission via leur société
Voltar Lassen, suite à l’obtention de contrats publics
par des sociétés espagnoles en Afrique et en Amérique Latine.
Ces informations révélées par le quotidien espagnol El Mundo,
impliquent notamment l’entreprise espagnole Elecnor
et l’entreprise publique Algériennes des Eaux (ADE).

Deux contrats sur la table

Ce sont deux lettres déposées aux services anticorruption
espagnols par un ancien associé de Voltar Lassen qui ont
permis de révéler cette affaire impliquant des cadres de
l’ADE. Dans les missives, on apprend que Cristobal Tomé,
un intermédiaire présent en Algérie, indique avoir versé
de l’argent aux membres de la famille des responsables de
l’Algérienne des Eaux pour l’obtention d’un contrat de
construction et de montage d’une canalisation dans
le cadre du projet de station de dessalement d’eau de mer
à Souk Tleta, dans la wilaya de Tlemcen. Le contrat
d’un montant de 250 millions d’euros permettait à
Arístegui et De la Serna de toucher une commission
de 1% via leur société Voltar Lassen.
Dans ses écrits datant de 2012, l’intermédiaire espagnol
indique explicitement avoir procédé à des versements,
la plupart effectués par Western Union vers la France
et « destinés aux familles des dirigeants de
l’entreprise publique ». Il explique pouvoir remettre
les justificatifs des avances qu’il a lui-même versées
pour faciliter l’obtention du contrat et demande
ainsi que les sommes promises soient complétées par Elecnor.
Ces paiements qui tardent à arriver poussent l’intermédiaire
à écrire un second courrier dans lequel il indique que
le neveu d’un des dirigeants algériens (supposément
le Directeur Général de la société) est hospitalisé à Paris
et attend le versement de 10 000 euros. Il ajoute que
le non-paiement du reste de la somme le discrédite
personnellement auprès de ses interlocuteurs algériens
et pourrait compromettre « les futures relations avec l’oncle ».
Cristobal Tomé qui travaille en Algérie depuis 30 ans admet
à El Mundo qu’il faille « payer pour faciliter les affaires »
et assure que la société Elecnor n’a pas versé d’argent
malgré une facture qui s’élèverait à 575 000 euros.
À travers la société Voltar Lassen, le groupe espagnol a
également obtenu un autre contrat portant sur la construction
de la première ligne de tramway de Ouargla, marché octroyé
en 2013 pour un montant de 230 millions d’euros.
Pour ces deux contrats, Arístegui et De la Serna auraient
donc touché une somme mensuelle de 15 000 euros
et au moins 737 000 euros de commission, ajoute El Mundo.

De la Serna nie les faits

Le parlementaire espagnol s’est déjà exprimé pour démentir
ces informations. Il explique que ces accusations ont été
formulées par un ancien associé contre lequel il affirme
avoir déposé quatre plaintes pour menaces et extorsions
et ajoute que ses activités professionnelles en dehors
du territoire espagnol sont transparentes et légales.
De son côté l’ambassadeur Arístegui indique avoir
cédé la gestion de ses affaires à son fils.

zadhand
21/06/2016, 21h19
Ali Hammam nouveau DG de l’ADE


http://www.maghreb-sat.com/forum/attachments/f8/24173d1465319576-soit-dit-en-passant-11265305_1043944242289928_2384745649895165846_n.jp g

le 21.06.16 | 20h06

Ali Hammam vient d’être nommé à la tête de l’Algérienne des eaux (ADE)
en remplacement à Merah Zidane qui a démissionné son poste au bout
d’une année de service.Avant d’être nommé DG de l’ADE, M.Hammam a
occupé plusieurs postes de responsabilités au sein de l’entreprise. Il était
directeur des ressources en eau dans les wilayas d’Annaba, de Sétif et
dernièrement de Constantine, indique la page facebook de l’entreprise.
La démission de M.Zidane coïncide avec la nomination d’Abdelkader Ouali
à la tête du ministère des ressources en eaux dans le cadre du
dernier remaniement ministériel partiel.

Mina Adel

zadhand
03/08/2016, 16h16
Lutte contre le gaspillage de l’eau


Sursaut ou profession de foi ?
le 03.08.16 | 10h00


Sursaut ou simple opération de communication, la nouvelle mesure annoncée lundi à Bouira
par Abdelkader Ouali, ministre des Ressources en eau et de l’Environnement,
pour l’économie du précieux liquide devra faire l’épreuve du terrain.


http://www.elwatan.com/images/2016/08/02/barrage-col_2617496_465x348.jpg


Des brigades de surveillance sont déployées progressivement à travers
les 48 wilayas, a-t-il affirmé, dans le cadre d’un nouveau dispositif de
lutte contre le gaspillage de ce liquide vital. Une annonce qui ne peut
qu’être applaudie par tous.Mais au moment où le ministre annonçait cette
mesure devant les journalistes, les deux tiers de la ville de Constantine
avaient vu l’alimentation en eau suspendue pour cause de perturbations
sur le réseau. Mieux, la wilaya de Mila, intronisée capitale de l’eau, souffre
encore de rationnement comme aux pires années de la crise.
La radioscopie du secteur montre que partout, sur le territoire national, des
points noirs persistent dans la distribution de l’eau, créant des inégalités entre
villes et villages, parfois entre quartiers d’une même agglomération. A la faveur
de l’été, a fortiori quand les précipitations hivernales ne sont pas importantes,
à l’image de l’année en cours, le déficit est exacerbé et la crise se fait sentir.
Pour le gouvernement, c’est pour parer justement à ce genre de situations que
la lutte contre le gaspillage est engagée. Pour le citoyen, par contre, les autorités
devraient montrer d’abord l’exemple et arrêter de remplir les piscines personnelles
avec les camions des pompiers au moment où des populations souffrent de la soif.
Les citoyens de Khenchela en savent quelque chose.
Ratés
Depuis que l’Etat a repris l’investissement dans le secteur pour répondre à la crise
aiguë du début des années 2000 et rendre démocratique l’accès à l’eau, beaucoup d’argent a été alloué pour construire des barrages et des systèmes complexes
d’adduction et de distribution. 50 milliards de dollars, a rappelé M. Ouali ;
une enveloppe que peu d’Etats sont capables d’investir. Cependant, les ratés de cette politique amorcée depuis plus de dix ans écornent l’image d’un Etat soucieux de
préserver la ressource et alimentent la méfiance des populations chaque fois que des décisions sont annoncées. Officiellement, ces brigades ont été mises en place pour
veiller à économiser l’eau dans notre pays et préserver les réalisations qu’a connues
le secteur ces dernières années, a expliqué M. Ouali. Mais de quelles économies
peut-on parler dès lors que la promesse d’une alimentation en eau en H24 n’a été
tenue que sur des territoires limités ? A moins que «la police de l’eau» que vient de
créer le ministre ne s’intéresse qu’au piquage illicite et à la déperdition de la
ressource à travers des réseaux vétustes ou mal installés.Le gaspillage induit par la mauvaise gestion de l’eau par l’ADE et les sociétés créées dans les grandes villes est l’ennemi à combattre si l’on veut régler le problème en amont. La volonté de
moderniser le système par la création dans les grandes villes de sociétés mixtes en partenariat avec des sociétés européennes ont donné des résultats mitigés, voire nuls dans le cas de Annaba
Impunité
A Constantine par exemple, le départ de la Marseillaise des eaux après 5 ans d’intervention dans le cadre d’un contrat généreusement payé par l’Algérie a laissé
la Seaco dans un état d’immaturité et de désorientation. Cette société créée entre la Marseillaise et l’ADE pour la gestion de l’eau dans la capitale de l’Est est aujourd’hui
loin de satisfaire aux besoins d’un réseau dense et complexe, marqué par des
déperditions non encore maîtrisées. Les Français ont omis, entre autres, de former
les équipes locales, comme stipulé dans le contrat, ce qui n’est pas pour améliorer
l’état d’un réseau à problèmes. Les nombreuses défaillances françaises
ont été «pardonnées» par l’Etat algérien, alors que les conséquences font
qu’aujourd’hui il y a besoin de revoir le réseau en entier, sur des milliers de
kilomètres. Et c’est dans le sillage de cette «impunité» que les Algériens se
sont mis à reproduire de mauvais comportements et l’irresponsabilité vis-à-vis
de l’eau. Des cas nombreux de piquage illicite sont signalés ; des lotissements
entiers sont alimentés frauduleusement. Aussi, les sociétés de gestion sont
confrontées à des créances qui se chiffrent en centaines de milliards.
Beaucoup de citoyens ne payent plus l’eau qu’ils consomment et il s’agit
manifestement d’une attitude assumée. Entre les défaillances systémiques et
les impertinences du citoyen, l’avenir de l’eau pose un sérieux problème en
Algérie.Et c’est d’abord un problème de relation de confiance avec le citoyen
que l’Etat doit résoudre, d’autant que si la révision du prix de l’eau n’est pas
à l’ordre du jour, comme l’a confié à El Khabar Abdelkader Ouali, tôt ou tard,
la question sera remise sur le tapis. A ce moment-là, l’Etat devra être irréprochable.

Nouri Nesrouche