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zadhand
01/12/2015, 20h55
A LA UNE/ACTUALITÉ_ZI de Rouiba
le 01.12.15 | 11h59


Violentes émeutes entre les travailleurs de la SNVI et les forces de l’ordre

Climat insurrectionnel à la zone industrielle de Rouiba. De violentes émeutes ont éclaté,
ce mardi vers 10h, entre les travailleurs de la SNVI (ex-Sonacome) et les forces de l’ordre.
La route reliant Alger à Réghaia est bloquée depuis plus d’une heure par les travailleurs.
Des arrestations et des blessés sont enregistrés.
Ces derniers ont recouru à cette action dès le début de matinée pour dénoncer le retard
enregistré pour le versement du salaire du mois de novembre. « D’habitude on perçoit notre paie
le 25 du mois. Cette fois, on a fait plusieurs allers-retours à la poste,
on n’a rien trouvé dans nos comptes », s’indigne un employé.
Un autre travailleur affirme que ce problème des salaires n’est que la goutte qui a fait déborder
le vase en précisant que la SNVI traverse une période très difficile depuis plus d’un an
à cause de l’arrêt de la production depuis plus de 18 mois et le blocage du plan d’investissement.
« Même ce qui s’est passé hier à l’APN en est pour quelque chose. Nous à la SNVI,
on sait très bien qu’il y a des ministres qui veulent saboter la SNVI afin de la privatiser
à l’avenir », soupçonne-il. Vers 11h, la tension et les affrontements entre les employés
de l’entreprise et les forces de l’ordre n’ont toujours pas baissé d’intensité
devant sur les deux sens de la voie menant vers Alger.

R.Koubabi

zadhand
12/06/2016, 02h23
Abrogation de l’ordonnance 97-13 et fixation de l’âge de la retraite à 60 ans


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le 11.06.16 | 10h00



Le monde du travail s’organise contre la décision du gouvernement

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Entériné au début de la semaine dernière à l’issue de la 19e tripartite,
le projet du gouvernement suscite la colère des travailleurs dans les
plus importants secteurs, la Fonction publique et l’industrie notamment.
En effet, quelques jours après l’annonce de l’abrogation de
l’ordonnance 97-13 instituant le départ à la retraite sans condition d’âge,
des dizaines de travailleurs contestent «ce recul sur un des acquis du
monde du travail dans le pays».Les premières protestations ont eu lieu,
mercredi et jeudi, à Rouiba. Elles ont été organisées par des centaines
d’employés de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) qui
ont exprimé leur rejet de la fixation de l’âge de départ à la retraite à 60 ans.
«Nous assurons des tâches très pénibles.Nous sommes sous-payés et
la plupart d’entre nous ont développé des maladies. Le travail jusqu’à l’âge
de 60 ans et au-delà des 32 ans d’exercice doit rester un choix», soutiennent
de nombreux travailleurs. Pour eux, cette décision est «une grave remise en
cause des acquis des travailleurs». «C’est une mesure grave qui remet en
cause les acquis arrachés de haute lutte par nos aïeux. La retraite anticipée
est un droit. Et ce n’est pas à nous de payer les conséquences des politiques
infructueuses du gouvernement pour renflouer la CNR», s’insurgent les
manifestants de la SNVI, connus pour leur engagement pour la sauvegarde
des droits des travailleurs. Selon eux, la lutte pour «l’accès à la retraite sans
condition d’âge a duré plus de 27 ans» et «aujourd’hui, on nous apprend que
ce ne sera plus possible dès le mois d’août prochain».
«C’est impensable !» ajoutent-ils. La contestation a gagné, jeudi, les villes
de Hassi R’mel, dans la wilaya de Laghouat, et Hassi Messaoud, dans la wilaya
de Ouargla, où des dizaines de travailleurs de la direction régionale de Sonatrach production se sont élevés contre la décision du gouvernement. Ces derniers se
disent déterminés à poursuivre la protestation contre cette mesure. Ils dénoncent également le silence de l’UGTA et la complicité de son secrétaire général,
Abdelmadjid Sidi Saïd, qui n’a pas soufflé mot face à cette atteinte flagrante
aux droits des travailleurs. La complicité de l’UGTA est pointée du doigt.
La grogne monte aussi dans la Fonction publique, notamment dans les syndicats
de l’éducation nationale. Ayant toujours revendiqué «le droit à une retraite après
25 ans de service», ces syndicats ont été surpris par cette décision obligeant de
nombreux enseignants à exercer au-delà des 32 ans de travail. L’Union nationale
des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) donne le ton.
Dans un communiqué rendu public hier, ce syndicat rejette «dans le fond et dans
la forme la retraite à 60 ans, en raison des spécificités du métier de l’enseignement». «L’enseignement est un métier très pénible. Il est impossible d’avoir un bon rendement
à 60 ans et cela impacte négativement sur le niveau des élèves»,
lit-on dans le même communiqué.L’Unpef dénonce également l’absence de débat concernat le nouveau projet du code du travail, qui sera concocté uniquement par
le gouvernement et l’UGTA. Pour rappel, la décision de fixer la retraite à 60 ans
est justifiée, selon le communiqué de la dernière tripartite, par le souci «de préserver
et consolider le dispositif national de retraite». «Les conditions actuelles ne
permettent plus le maintien de ce dispositif de départ à la retraite
sans condition d’âge», précise la même source.

Madjid Makedhi

zadhand
30/07/2016, 21h00
Les travailleurs de la SNVI protestent

Retraite anticipée
le 30.07.16|10h00

Les travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) de
Rouiba ne sont pas près de céder les acquis arrachés de haute lutte par
leurs aïeux. Avant-hier, des centaines d’entre eux ont observé un arrêt de
travail pour protester contre l’annulation de la retraite anticipée, décidée à
l’issue du dernier Conseil des ministres. «Ceux qui ont failli dans la gestion
du pays doivent démissionner. Ce n’est pas à nous, simples travailleurs,
d’assumer leur échec», s’écrient des employés de la division du véhicule
industriel (VIR), la filiale mère du groupe SNVI. Les travailleurs se disent
décidés à reprendre la protestation et investir la rue dès septembre prochain
pour préserver leur droit à la retraite proportionnelle ou sans condition d’âge
après 32 ans de service. Une information confirmée par le secrétaire général
de l’union locale, M. Messaoudi, et d’autres cadres syndicaux de la zone
industrielle de Rouiba. «Nous ne nous tairons jamais. Nous ne sommes pas les responsables des travailleurs, mais nous sommes responsables devant eux»,
a affirmé Slimane, syndicaliste et membre du comité de participation du VIR.
Et d’ajouter : «La quasi-totalité des employés de l’entreprise sont partis en congé
jeudi dernier, mais nous nous sommes entendu avec eux et d’autres syndicats de
la zone pour mener une série d’actions dès septembre prochain.»
«L’état se trompe de solution !»
Un autre syndicaliste indique que «l’entreprise emploie plus de 6500 personnes,
dont plus de 1100 cumulent plus de 32 ans de service». «La plupart ont plus de
50 ans et sont très affaiblis à cause de la pénibilité des tâches qu’ils assurent, mais
au lieu de les remercier, on veut les réduire à l’esclavage. Alors que des milliers de
jeunes sont au chômage et aspirent à être recrutés à la place de leurs aînés»,
déplore-t-il avant de battre en brèche les arguments avancés par le Conseil des
ministres pour faire passer «ses» amendements. Pour lui, le gouvernement ne
réussira jamais à établir la nomenclature des métiers pénibles. «L’Etat se trompe
de solution. Si on veut sauver la CNR, on n’a qu’à lutter contre l’emploi informel et
la fraude fiscale. En 2015, le nombre de salariés était de 7,4 millions alors que les
cotisants ne représentaient que 5,1 millions», appuie-t-il, estimant que «ce n’est pas
la retraite anticipée qui est à l’origine du déséquilibre financier de la CNR».
«C’est l’Etat qui paie à ce jour les allocations familiales des travailleurs des entreprises publiques, privées et étrangères. Alors que cet argent, dont le montant dépasse 40 milliards de dinars, devrait être versé à la CNR qui connaît un déficit de 400 milliards»,
a-t-il ajouté. Notre interlocuteur rappelle que plus de 172 milliards de dinars de l’argent cotisé depuis 2001 par les travailleurs pour la Caisse de l’assurance chômage ont servi
au financement de projets fantoches et non productifs.

Ramdane Kebbabi

zadhand
20/10/2016, 20h01
Grogne à la zone industrielle de Rouiba


Nouveau système de retraite
le 20.10.16 | 10h00


La zone industrielle de Rouiba connaît depuis quelques jours une
effervescence sans précédent. Le débat autour de la retraite anticipée agite aussi
bien les travailleurs que leurs représentants syndicaux.


http://www.elwatan.com/images/2016/10/19/une_2619603_465x348.jpg (http://www.elwatan.com/images/2016/10/19/une_2619603.jpg)


«L’UGTA nous a vendus. Il est temps de nous démarquer de ses
décisions», s’est écrié hier un syndicaliste lors de la réunion
extraordinaire des représentants de 86 sections syndicales de ce
pôle industriel qui abrite 75 entreprises employant plus de 32 000
travailleurs. Une réunion qui a failli mal tourner en raison des
divergences apparues entre «certains camarades de lutte» sur
l’attitude à adopter en cas de révision de la loi sur la retraite.
«Devons-nous sortir dans la rue pour défendre nos acquis ? Ou
faut-il nous taire et jouer la compromission avec un gouvernement
qui n’a jamais manifesté sa volonté à défendre les droits des
travailleurs ?» Les participants à la réunion, dont cinq femmes
syndicalistes, se sont retrouvés face à un dilemme de taille, même
si la majorité est favorable à la première option. Les présents se
sont séparés sans toutefois s’entendre sur la réaction à adopter
pour pouvoir, à l’avenir, prendre une retraite proportionnelle ou
après 32 ans de service. «Notre objectif est de tirer la sonnette
d’alarme quant aux conséquences pouvant découler de l’annulation
de la retraite anticipée. Mais aussi rappeler la détermination des
travailleurs de la zone à défendre leurs acquis», explique Mokdad
Messaoudi, secrétaire général de l’union locale.
Le déficit de la CNR aggravé !
Les syndicalistes se sont réunis dans une salle pleine à craquer
ornée de quelques portraits de Aïssat Iddir et Abdelhak Benhamouda.
«Quand la zone industrielle de Rouiba tousse, ce sont toutes les
structures du pouvoir qui se mettent à grelotter. Il y a 1200 unions
locales en Algérie, mais pourquoi il n’y a que nous qui faisons du
bruit et luttons pour contraindre le gouvernement à faire marche
arrière», se demande un syndicaliste de la SNVI.Pour M. Messaoudi,
l’adoption de la loi sur «la retraite va aggraver le déficit budgétaire
de la CNR plus qu’elle ne le résout». «Le ministre du Travail et de la
Sécurité sociale a parlé hier de 60 000 fonctionnaires du secteur de
l’éducation qui ont déposé leurs dossiers de départ à la retraite.
C’est une véritable hémorragie», a-t-il averti, précisant que de
nombreuses entreprises ont été vidées de leurs cadres au moment
où les officiels plaident pour la relance économique.Avec des chiffres
à l’appui, M. Messaoudi a battu en brèche tous les arguments avancés
par le gouvernement pour faire passer la pilule. «Nous, nous sommes
logiques. Il est vrai que la CNR connaît un déficit. Au début, il y avait
7 travailleurs qui cotisaient pour un seul retraité. Aujourd’hui, il n’en
reste que 2. Cela est dû en partie aux licenciements massifs ayant
suivi le bradage des entreprises publiques aux privés dont certaines
sont devenues, aujourd’hui, des aires de stockage. Moi, je dirai que
c’est grâce à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge que la
CNR n’a pas coulé. Depuis 1997, il y a 980 000 travailleurs qui ont pris
leur retraite anticipée. Mais s’ils étaient restés jusqu’à l’âge de 60 ans,
ils percevraient une retraite à 100%, donc plus que ce qu’ils touchent
aujourd’hui. Ensuite, on n’a jamais dit que la caisse des hauts cadres
de l’Etat est déficitaire et qui la finance», a-t-il appuyé. Selon lui, les
solutions aux problèmes que connaît la CNR sont à chercher ailleurs.
«L’ONS fait état de 2 500 000 employés qui ne cotisent pas à la CNAS.
Dans le secteur privé, 8/10 des employés ne cotisent pas. Le reste
sont des employés de firmes étrangères et le font par obligation, mais
ils ne déclarent jamais les salaires réels. Je connais une entreprise où
le salaire du PDG et du dernier ouvrier est fixé à 18 000 DA. Quand on
atteint l’âge de départ à la retraite, on l’augmente à 30 millions.»
Autre argument : M. Messaoudi se demande où sont partis les 180
milliards de dinars de la CNAC et dénonce le fait que c’est l’Etat qui
paye à ce jour les allocations familiales des entreprises privées,
voire même étrangères. «Si l’Etat récupère tout cet argent, on pourrait
payer les retraités en devise», ironise-t-il.Pour M. Benmiloud, secrétaire
général de la fédération des industries mécaniques, l’annulation de la
retraite anticipée pourrait provoquer une cassure sociale. Pour lui, le
gouvernement est «en train de défoncer une porte ouverte».
M. Takdjout, membre du secrétariat national de l’UGTA, dénonce la
volonté du gouvernement de faire passer la loi par un coup de force.
«C’est un déni de droit de ne pas laisser les travailleurs prendre la
retraite après 32 ans d’activité. Celui qui a commencé le travail tôt a
le droit d’aller se reposer tôt.» Très excités, la plupart des syndicalistes
ayant participé à la réunion sont favorables à une action de rue.
«Si on reste comme ça, rien n’empêchera le gouvernement d’adopter
sa loi», préviennent-ils. Les travailleurs vont-ils se mobiliser pour
défendre leurs acquis comme l’ont fait leurs aïeux par le passé ?
L’avenir nous le dira.


Les syndicalistes répondent à MM. El Ghazi et Boudiaf


Les déclarations du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité
sociale, M. El Ghazi, et du ministre de la Santé, M. Boudiaf, ont été
vivement critiquées hier par les syndicalistes de la zone industrielle
de Rouiba. «M. El Ghazi a raison de dire que les gens partent en
retraite pour aller travailler ailleurs, mais ce sont les cadres qui font
cela, pas les simples fonctionnaires.Ce sont les cadres dirigeants qui
touchent deux salaires. Ils sortent d’ici, ils sont embauchés là-bas.
Ensuite c’est à lui, en tant que ministre, de les débusquer et de
bloquer leur retraite. Pour nous, la retraite à 32 ans est indiscutable»,
a souligné le secrétaire général de l’union locale UGTA de Rouiba.
Son camarade, M. Takdjout, qualifie la déclaration du ministre
d’«inopportune». «Le fait qu’il annonce que la retraite à 60 ans sera
appliquée à partir de janvier démontre encore une fois que le
Parlement est une chambre d’enregistrement», a-t-il appuyé. D’autres
syndicalistes ont profité de l’occasion pour s’en prendre au ministre
de la Santé. «M. Boudiaf veut déplacer le débat et anticiper sur des
questions qui ne relèvent pas de son autorité. Il a déclaré que le
travail des infirmiers sera considéré comme ‘‘tâche pénible’’ alors la
commission désignée pour statuer sur ce dossier n’a pas terminé son
travail», dénoncent-ils. «On entend parler de tâches pénibles ou très
pénibles alors qu’on n’arrive même pas à statuer sur les maladies
professionnelles. Cela fait 33 ans qu’on a institué une loi pour
déterminer les tâches pénibles (art. 7 de la loi 83-02) et on ne l’a
toujours pas fait. L’espérance de vie est fixée à 77 ans, même si le
concerné est sous perfusion, sur le brancard ou handicapé, on le
considère comme tel. Pour eux, être en vie équivaut à pouvoir respirer.
Donc, ce n’est pas l’annulation de la retraite anticipée qui va augmenter
l’espérance de vie», ajoute l’un des syndicalistes. R. K.


Kebbab Ramdane