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zadhand
30/11/2015, 20h13
A LA UNE/ACTUALITÉ_Association Solidarité Aids
le 30.11.15 | 13h39


Faire face au sida est avant tout
« un problème de mentalités en Algérie »

La culture de dépistage est quasi absente dans notre société, surtout pour la maladie du sida, à cela s’ajoutent : le déni, l’incrimination de la femme, la honte…des obstacles majeurs
pour les associations de lutte contre le sida.
Le but de l’association Solidarité Aids, une des associations de lutte contre le sida est justement de parvenir enfin à faire développer les mentalités, mais c’est un « travail de tous les jours, nous avons même eu affaire à des cas de divorce abusif, par exemple » cite Boufenissa Ahcène, président de l’association nationale de prévention et de lutte contre le sida, lors du forum d’El Moudjahid. Pourtant, pour le cas du sida contracté sexuellement au sein du couple: « il est impossible scientifiquement de déterminer le premier à avoir contaminé cette maladie» précise Fatma Zohra Zemit,
infectiologue au sein de l’hôpital El Kettar d’Alger.
«Le sida est un problème de santé, ni plus ni moins » a déclaré A.Boufenissa, en marge de la conférence tenue au forum d’El Moudjahid qui a eu lieu le 30 novembre de chaque année, à la veille du 1er décembre, journée internationale de lutte contre le sida. Mieux encore, « le sida n’est pas une maladie contagieuse mais infectieuse » insiste l’infectiologue.
Pour le conférencier, pour cause des préjugés, il est difficile voire impossible de soutenir un patient atteint de sida psychologiquement et socialement parce que sa famille
ne s’associe pas à son problème de santé, par exemple.
L’Algérie compte plus de 7000 cas de patients séropositifs. Hélas, le chiffre est loin d’être réel car encore une fois l’absence de la culture de dépistage pour cause du poids des mentalités est un fait omniprésent das notre société.

L’Algérie a enregistré 100 cas du sida en 2015

100 cas enregistrés en 2015 contre 73 cas enregistrés en 2014, la prévalence de la maladie en Algérie demeure faible. Elle est de moins de 1 %. L’Algérie compte 1632 cas de sida et plus de 7000 cas de séropositifs, « La maladie est tout de même en progression » prévient l’infectiologue F.Zohra Zemit. Désormais la maladie du sida est une maladie autochtone car se transmet en Algérie. « Rien avoir avec les étrangers : subsahariens ou autres » précise le médecin de l’hôpital El Kettar.

Hamida Mechaï

zadhand
02/12/2015, 17h04
A la une Actualité_Campagne de lutte contre le SIDA
le 02.12.15 | 10h00


Dépistages gratuits en pleine rue à Alger-Centre


1er décembre oblige, la lutte contre le sida revient sur le tapis.

20104

Parmi les activités organisées dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida,
hier, l’Association de protection contre le sida (APS-Algérie) a lancé un «Mois de dépistage de l’infection
par le VIH». Sensibilisation, diversification et élargissement de l’offre de dépistage sont les maîtres-mots
de l’opération pour l’Association, qui voit en l’accès au dépistage du VIH «un enjeu majeur»
en Algérie autant que toute la région MENA, dont la moyenne des personnes vivant
avec le VIH sans le savoir dépasse les 50%.
Ainsi, plusieurs actions ont été initiées pour faciliter le dépistage. Des équipes mobiles ont été installées,
dès hier matin, devant la Grande-Poste d’Alger pour offrir la possibilité aux Algérois de passage par le centre-ville
d’effectuer un test de dépistage du VIH gratuitement. Des dizaines de passants ont été convaincus par
les membres de l’Association de passer le test en leur garantissant le respect de l’anonymat.
L’opération entamée hier se poursuivra jusqu’au 5 décembre.
A Oran, plusieurs places et quartiers seront également concernés par une campagne de dépistage
et de sensibilisation du 6 au 15 décembre. La troisième étape concernera le sud du pays,
à travers plusieurs villes (Saïda, Tiaret, Ghardaïa, Ouargla), et ce, durant les deux dernières semaines
du mois de décembre. «L’organisation de ce Mois du dépistage est l’un des principaux axes
du plan stratégique national», note l’Association.
Et d’ajouter : «Toutes les recommandations convergent vers un plaidoyer pour la mise en place
de politiques de dépistage du VIH permettant une offre de services diversifiée, accessible et adaptée,
impliquant à la fois les structures sanitaires et les associations de lutte contre le sida, en vue de dépister
et de traiter le maximum de personnes vivant avec le VIH.» L’Algérie compte,
actuellement, plus de 9000 cas confirmés et une moyenne de 700 nouveaux cas par an.
Le nombre d’adolescents morts du sida a triplé depuis 15 ans, selon un rapport du Fonds des Nations unies
pour l’enfance (Unicef) publié vendredi dernier. Bien que l’Algérie soit classée parmi les pays à faible
prévalence avec un taux de personnes vivant avec le VIH inférieur à 1%,
le dépistage est loin d’être un réflexe. Et pour cause, les tabous empêchent une sensibilisation efficace.

F. B.

zadhand
21/12/2015, 19h07
A la une/Actualité_Anti-sidale
21.12.15 | 14h13


l'Algérie engagée à appliquée la nouvelle vision des Nations Unies

L'Algérie est engagée à mettre en oeuvre la nouvelle vision préconisée par les Nations Unies
pour mettre fin à l'épidémie du sida, a affirmé lundi à Alger, le ministre de la Santé, de
la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf.
S'exprimant à l'ouverture d'une rencontre régionale Afrique du nord et Moyen-Orient (Mena)
sur l'épidémie du sida, M. Boudiaf a souligné que cet engagement s'est traduit par une
"volonté politique maintes fois réaffirmée" aux échelles nationale et internationale.
"La volonté politique s'est traduite par une mobilisation totale du gouvernement
et de l'ensemble des intervenants, notamment la société civile, dans un cadre multisectoriel
consacré par un décret exécutif du Premier ministre et appuyé par le maintien du recours
à un financement conséquent avec plus de 95 % du budget alloué sur le seul budget de l'Etat,
permettant d'assurer à titre gratuit toutes les prestations y compris le dépistage
et le traitement antirétroviral pour tous", a-t-il poursuivi.
M. Boudiaf a, à ce propos, ajouté que la "riposte nationale" est basée sur "une approche
de planification", axée sur les résultats préconisés par l'Onusida et par la mise en £uvre
de plans nationaux multisectoriels successifs, rappelant que "le plan national
stratégique 2016-2020 a déjà intégré la cible 90-90-90 en tant que priorité".
Affirmant "la faible prévalence de l'épidémie en Algérie (0,1%)", le ministre a, toutefois,
mis en garde contre "les comportements sexuels à risque", de même que "le faible niveau
d'utilisation des moyens de protection, la consommation de drogues injectables,
ainsi que les phénomènes de migration".
"Autant de facteurs de vulnérabilité" qui imposent, a-t-il dit, le "maintien de la vigilance",
faisant valoir la nécessité d'une "nouvelle approche stratégique" pour la région Mena qui
"appelle à une révolution dans nos pratiques de dépistage non seulement en matière de
communication, mais également en matière d'organisation, ce qui passe par la prise
en compte de nos meilleures pratiques et le recours
aux meilleures technologies et innovations disponibles".
M. Boudiaf a, dans ce sens, plaidé pour la "levée des obstacles persistants notamment celui
des coûts élevés des médicaments et des nouvelles technologies qui constituent un lourd
fardeau encore difficile à supporter pour nos pays".
De même qu'il a insisté sur "l'accès universel pour tous" en ce qui concerne les soins, citant
plus particulièrement les populations les "plus vulnérables", ainsi que sur la nécessité de
poursuivre la lutte contre "toute forme de discrimination et de stigmatisation".
L'intervenant a tenu à saluer les efforts consentis par les Agences des Nations Unies,
notamment l'Onusida, l'OMS, l'Unicef ainsi que le Fnuap,
pour leur "concertation" dans le sens de la lutte contre ce fléau.
"Le thème retenu + accélération du dépistage du VIH dans la région MENA+ traduit
la volonté des pays de notre région, conscients de leurs responsabilités, de s'atteler
davantage à réunir tous les moyens possibles pour renverser le processus de propagation
de cette épidémie et s’inscrire résolument dans cette cible ambitieuse", a-t-il poursuivi.
Il a rappelé que l'objectif arrêté par l'Onusida consiste à faire en sorte que" d'ici à 2020,
90% des personnes vivant avec le VIH dans les pays de la région, connaissent leur statut
et que 90% d’entre elles reçoivent un traitement antirétroviral et qu'enfin, 90% de
ces patients aient une charge virale indétectable et ce,
dans une perspective d'éradication de l’épidémie, d'ici à 2030".
Le ministre a déploré qu'en dépit des "progrès appréciables réalisés, au cours de la dernière
décennie, par les pays de la région, la couverture du
traitement antirétroviral y demeure relativement faible".
M. Boudiaf a, dans ce cadre, souligné que "l'épidémie du sida a été favorisée par les chocs
socioéconomiques, survenus lors de différents événements tels la crise financière mondiale
et les conflits qui constituent autant de facteurs
qui sous-tendent le fardeau de la maladie dans notre région".
"Notre responsabilité est d'évaluer nos progrès, mais également d'identifier avec lucidité
et sans complaisance toutes nos lacunes et nos contraintes en vue de la réalisation
de nos engagements et de nos objectifs", a-t-il conclu.

APS