zadhand
27/11/2015, 10h04
A la une Actualité_D’ici trois ans, Alger
le 27.11.15 | 10h00
Visitez le nouvel aéroport d’Alger
Imaginez. Un nouvel aéroport avec plus de commerces (2018),
un terminal pour les vols vers le Moyen-Orient, une ligne de métro (2020).
D’ici trois ans, Alger se dotera d’un aéroport évolutif capable
d’accueillir 10 millions de voyageurs contre 6 millions aujourd’hui
19990
Où en sont les travaux ?
Ils ont commencé en octobre 2014 et doivent se terminer
en décembre 2018. Le chantier a été confié à l’entreprise
chinoise CSCEC et au bureau d’études espagnol Prointec.
L’extension se fait vers l’ouest, entre le terminal international
et le salon présidentiel. Lors de notre visite sur
les lieux, nous avons assisté au coulage
du béton des quelque 1500 pieux.
«Techniquement, nous devons consolider le terrain, car nous sommes
sur un sol marécageux, précise Tahar Allache, le PDG de la Société
de gestion des services et infrastructures aéroportuaires (SGSIA),
qui est aussi maître d’ouvrage du projet. Nous avons prévu
2500 pieux plantés à une profondeur de 40 m chacun.
Aujourd’hui, nous sommes au coulage de 1500 pieux».
Une autre extension, vers l’est, est prévue pour 2032.
Entre la nouvelle et l’actuelle aérogare sera construite une passerelle
qui facilitera le passage d’un terminal à un autre.
Le projet inclut le métro et le train, même si ce n’est pas
pour 2018. Les lignes du métro et du train à partir d’Alger seront opérationnelles en 2020. «A l’intérieur, nous avons réservé
un terrain pour deux stations. L’extension se fera
sur un terrain de l’aéroport», assure le même responsable.
Qu’est-ce qui va changer pour le voyageur ?
L’aéroport passera en catégorie A (il y en a 3
et l’aéroport actuel est classé B). Concrètement,
cela signifie plus d’espace, plus de commodités, plus de commerces,
plus de confort. Et cela, même si le nombre de voyageurs
va forcément augmenter : il est prévu qu’il passe
de 6 millions actuellement à 10 millions.
Alors que l’aéroport est aujourd’hui de 82 000 m2,
il s’agrandira à 200 000 m2.
«Contrairement à l’actuelle aérogare, conçue en 1982
(alors que les travaux n’ont commencé que des années plus tard)
et réceptionnée en 2006, la prochaine est conçue d’une manière
plus moderne», promet Tahar Allache. Le bâtiment a été conçu
pour être plus confortable, avec plus de hauteur, et surtout
plus lumineux. Il y aura aussi du double vitrage.
Des axes et des chemins spécialement pour
les personnes à mobilité réduite.
Les restrictions de budget peuvent-elles affecter les travaux ?
Non. Car pour éviter aussi la mauvaise expérience,
l’actuelle aérogare dont les travaux sont restés bloqués
pendant des années pour des raisons économiques, c’est la SGSIA
qui finance le projet en question. Montant total
74 milliards de dinars hors taxes. «Le projet ne sera pas touché
par les restrictions budgétaires du gouvernement,
car nous générons notre propre chiffre d’affaires,
rassure Tahar Allache. Nous sommes une société autonome.»
Que va devenir l’aéroport national ?
A l’ouverture du nouvel aéroport, l’actuel terminal international
deviendra celui des vols domestiques et des vols vers le Moyen-Orient.
Quant à l’actuel terminal national, il sera complètement démoli
au même titre que la tour de contrôle pour récupérer
l’assiette foncière. C’est là que se fera la seconde extension
de l’aérogare internationale, vers l’est.
Qu’en est-il des rumeurs d’expropriation sur les terrains ?
Selon le PDG, aucun transfert de la zone industrielle
ou des habitations situées aux alentours de l’aéroport n’est prévu
pour cette première étape. «Compte tenu des difficultés du passé,
nous avons fait en sorte d’avoir une visibilité future de l’aéroport, explique-t-il. Plusieurs études ont été menées
pour évoluer en fonction de nos besoins à venir.
Après étude de développement, nous avons abouti à un plan
de composition au sol et tous les terrains réservés pour
le futur seront préservés. Eventuellement en 2030,
nous pourrions avoir besoin de terrains.
Car nous devons respecter un périmètre de sécurité
autour de l’aéroport.»
Nassima Oulebsir
le 27.11.15 | 10h00
Visitez le nouvel aéroport d’Alger
Imaginez. Un nouvel aéroport avec plus de commerces (2018),
un terminal pour les vols vers le Moyen-Orient, une ligne de métro (2020).
D’ici trois ans, Alger se dotera d’un aéroport évolutif capable
d’accueillir 10 millions de voyageurs contre 6 millions aujourd’hui
19990
Où en sont les travaux ?
Ils ont commencé en octobre 2014 et doivent se terminer
en décembre 2018. Le chantier a été confié à l’entreprise
chinoise CSCEC et au bureau d’études espagnol Prointec.
L’extension se fait vers l’ouest, entre le terminal international
et le salon présidentiel. Lors de notre visite sur
les lieux, nous avons assisté au coulage
du béton des quelque 1500 pieux.
«Techniquement, nous devons consolider le terrain, car nous sommes
sur un sol marécageux, précise Tahar Allache, le PDG de la Société
de gestion des services et infrastructures aéroportuaires (SGSIA),
qui est aussi maître d’ouvrage du projet. Nous avons prévu
2500 pieux plantés à une profondeur de 40 m chacun.
Aujourd’hui, nous sommes au coulage de 1500 pieux».
Une autre extension, vers l’est, est prévue pour 2032.
Entre la nouvelle et l’actuelle aérogare sera construite une passerelle
qui facilitera le passage d’un terminal à un autre.
Le projet inclut le métro et le train, même si ce n’est pas
pour 2018. Les lignes du métro et du train à partir d’Alger seront opérationnelles en 2020. «A l’intérieur, nous avons réservé
un terrain pour deux stations. L’extension se fera
sur un terrain de l’aéroport», assure le même responsable.
Qu’est-ce qui va changer pour le voyageur ?
L’aéroport passera en catégorie A (il y en a 3
et l’aéroport actuel est classé B). Concrètement,
cela signifie plus d’espace, plus de commodités, plus de commerces,
plus de confort. Et cela, même si le nombre de voyageurs
va forcément augmenter : il est prévu qu’il passe
de 6 millions actuellement à 10 millions.
Alors que l’aéroport est aujourd’hui de 82 000 m2,
il s’agrandira à 200 000 m2.
«Contrairement à l’actuelle aérogare, conçue en 1982
(alors que les travaux n’ont commencé que des années plus tard)
et réceptionnée en 2006, la prochaine est conçue d’une manière
plus moderne», promet Tahar Allache. Le bâtiment a été conçu
pour être plus confortable, avec plus de hauteur, et surtout
plus lumineux. Il y aura aussi du double vitrage.
Des axes et des chemins spécialement pour
les personnes à mobilité réduite.
Les restrictions de budget peuvent-elles affecter les travaux ?
Non. Car pour éviter aussi la mauvaise expérience,
l’actuelle aérogare dont les travaux sont restés bloqués
pendant des années pour des raisons économiques, c’est la SGSIA
qui finance le projet en question. Montant total
74 milliards de dinars hors taxes. «Le projet ne sera pas touché
par les restrictions budgétaires du gouvernement,
car nous générons notre propre chiffre d’affaires,
rassure Tahar Allache. Nous sommes une société autonome.»
Que va devenir l’aéroport national ?
A l’ouverture du nouvel aéroport, l’actuel terminal international
deviendra celui des vols domestiques et des vols vers le Moyen-Orient.
Quant à l’actuel terminal national, il sera complètement démoli
au même titre que la tour de contrôle pour récupérer
l’assiette foncière. C’est là que se fera la seconde extension
de l’aérogare internationale, vers l’est.
Qu’en est-il des rumeurs d’expropriation sur les terrains ?
Selon le PDG, aucun transfert de la zone industrielle
ou des habitations situées aux alentours de l’aéroport n’est prévu
pour cette première étape. «Compte tenu des difficultés du passé,
nous avons fait en sorte d’avoir une visibilité future de l’aéroport, explique-t-il. Plusieurs études ont été menées
pour évoluer en fonction de nos besoins à venir.
Après étude de développement, nous avons abouti à un plan
de composition au sol et tous les terrains réservés pour
le futur seront préservés. Eventuellement en 2030,
nous pourrions avoir besoin de terrains.
Car nous devons respecter un périmètre de sécurité
autour de l’aéroport.»
Nassima Oulebsir