soltan009
21/01/2013, 17h08
Cet immeuble de la Sixième Avenue est entièrement réservé aux très, très riches. Tous les services et tous les luxes sont autorisés, et il est déjà complet.http://www.lepoint.fr/images/2013/01/21/one-1048944-jpg_909548.JPG
Les nouveaux riches seraient-ils des moutons de Panurge ? À en juger par leur concentration à Saint-Tropez, Courchevel et Saint-Barth, il semblerait bien que, attirés par la présence de leurs pairs, ils se précipitent comme un seul homme dans tous les ghettos de riches répertoriés. Le phénomène n'a pas échappé aux promoteurs immobiliers de New York, qui se sont empressés de les satisfaire. Notamment avec le One 57, le plus récent des immeubles d'habitation de très grand luxe, dont la construction s'achève cette année au coin de la Sixième Avenue et de la 57e Rue, sur laquelleChristian de Portzamparc (http://www.lepoint.fr/tags/christian-de-portzamparc), son architecte, a déjà signé le buildingLVMH (http://www.lepoint.fr/tags/lvmh) en 1999.
Son cahier des charges ? Construire la tour résidentielle la plus haute de la ville pour permettre à ses promoteurs d'y offrir les appartements les plus chers. Mission accomplie avec ce building de la hauteur de la tour Eiffel, évoquant une cascade de verre composée de 8 400 panneaux de verre sombres et clairs inspirés du motif de la robe d'Adele Bloch-Bauer peinte par Gustav Klimt (http://www.lepoint.fr/tags/gustav-klimt). Car, avant même la fin de sa construction, le One 57 a déjà gagné ses galons d'aimant à milliardaires.
Il y a tout, même un salon de toilettage pour animaux !http://www.lepoint.fr/images/embed/one57.jpgIl y a certes à cela nombre de raisons objectives. L'augmentation du nombre de milliardaires dans le monde, notamment en Chine, en Russie et au Brésil, conjuguée à la stabilité politique des États-Unis, à l'attraction exercée par une ville comme New York et à la rareté de son offre immobilière. Des arguments renforcés par le fait que les tenants du vieil argent, propriétaires des immeubles cossus de la Cinquième Avenue, refusent d'accueillir ces parvenus au sein de leurs copropriétés, quel que soit le prix offert par ces derniers pour leurs appartements. Mais il y a aussi l'indéniable qualité d'un immeuble qui aura coûté 1,5 milliard de dollars, et où tout a été mis en oeuvre pour attirer ces nouveaux riches : du verre, de l'acier en pagaille, c'est-à-dire du neuf qui en jette, pas de l'occasion poussiéreux, un design intérieur discrètement opulent inspiré de Jean-Michel Frank, avec des portes gigantesques, des hauteurs de plafond incroyables, des parquets en bois de rose, des dalles de marbre italien, et du service, beaucoup de service, avec des doormen 24 heures sur 24, une piscine, un spa, une salle de projection, une salle à manger privée, et même un salon de toilettage pour animaux. Sans oublier le clou du spectacle, une vue à 360 degrés sur toute la ville, avec Central Park qui se déroule comme un tapis du sud au nord devant les fenêtres des pièces de réception, tandis que les salles de bains donnent sur la statue de la Liberté et l'Empire State Building. Du jamais-vu à Manhattan, où les appartements les plus cossus de la Cinquième Avenue se contentent de surplomber une maigre tranche de parc dans sa largeur.
Des fuites savamment orchestréesMais ces atouts, bien que nécessaires pour retenir l'attention des milliardaires, n'auraient pas suffi pour les décider à investir si le One 57 n'avait pas réussi à attirer leurs semblables. Un objectif auquel s'est donc attelé le promoteur, qui a subtilement affecté de protéger l'identité de ses clients lorsqu'il s'agissait de seconds couteaux, tout en laissant fuiter celle des acheteurs susceptibles d'impressionner leurs pairs, comme le Hongkongais Silas Chou ou le Canadien Lawrence Stroll, dont les fortunes respectives sont estimées à 2 milliards, qui ont acheté chacun un étage à 50 millions. Avant de transformer l'essai en annonçant l'achat par le Premier ministre du Qatar d'un penthouse en duplex à l'étage le plus élevé de la tour, pour plus de 100 millions, ce qui en fait l'appartement le plus cher de la ville.
Inutile de dire que, même si ces transactions, garanties par le versement de 25 % du prix d'achat, demeurent conditionnelles jusqu'à l'achèvement des travaux, le One 57 semble avoir depuis lors gagné son pari. La preuve ? Il ne reste plus aujourd'hui que quelques appartements disponibles sur les 135, du studio au cinq-chambres, qui étaient en vente sur plan, au-dessus de l'hôtel Park Hyatt, qui occupera le bas de la tour. Car, en offrant à ces milliardaires une adresse-trophée qui certifie leur pouvoir d'achat au même titre qu'une oeuvre d'art, le One 57 fait désormais commerce de l'essentiel à leurs yeux, leur réputation.
Mais ces atouts, bien que nécessaires pour retenir l'attention des milliardaires, n'auraient pas suffi pour les décider à investir si le One 57 n'avait pas réussi à attirer leurs semblables. Un objectif auquel s'est donc attelé le promoteur, qui a subtilement affecté de protéger l'identité de ses clients lorsqu'il s'agissait de seconds couteaux, tout en laissant fuiter celle des acheteurs susceptibles d'impressionner leurs pairs, comme le Hongkongais Silas Chou ou le Canadien Lawrence Stroll, dont les fortunes respectives sont estimées à 2 milliards, qui ont acheté chacun un étage à 50 millions. Avant de transformer l'essai en annonçant l'achat par le Premier ministre du Qatar d'un penthouse en duplex à l'étage le plus élevé de la tour, pour plus de 100 millions, ce qui en fait l'appartement le plus cher de la ville.
Inutile de dire que, même si ces transactions, garanties par le versement de 25 % du prix d'achat, demeurent conditionnelles jusqu'à l'achèvement des travaux, le One 57 semble avoir depuis lors gagné son pari. La preuve ? Il ne reste plus aujourd'hui que quelques appartements disponibles sur les 135, du studio au cinq-chambres, qui étaient en vente sur plan, au-dessus de l'hôtel Park Hyatt, qui occupera le bas de la tour. Car, en offrant à ces milliardaires une adresse-trophée qui certifie leur pouvoir d'achat au même titre qu'une oeuvre d'art, le One 57 fait désormais commerce de l'essentiel à leurs yeux, leur réputation.
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Les nouveaux riches seraient-ils des moutons de Panurge ? À en juger par leur concentration à Saint-Tropez, Courchevel et Saint-Barth, il semblerait bien que, attirés par la présence de leurs pairs, ils se précipitent comme un seul homme dans tous les ghettos de riches répertoriés. Le phénomène n'a pas échappé aux promoteurs immobiliers de New York, qui se sont empressés de les satisfaire. Notamment avec le One 57, le plus récent des immeubles d'habitation de très grand luxe, dont la construction s'achève cette année au coin de la Sixième Avenue et de la 57e Rue, sur laquelleChristian de Portzamparc (http://www.lepoint.fr/tags/christian-de-portzamparc), son architecte, a déjà signé le buildingLVMH (http://www.lepoint.fr/tags/lvmh) en 1999.
Son cahier des charges ? Construire la tour résidentielle la plus haute de la ville pour permettre à ses promoteurs d'y offrir les appartements les plus chers. Mission accomplie avec ce building de la hauteur de la tour Eiffel, évoquant une cascade de verre composée de 8 400 panneaux de verre sombres et clairs inspirés du motif de la robe d'Adele Bloch-Bauer peinte par Gustav Klimt (http://www.lepoint.fr/tags/gustav-klimt). Car, avant même la fin de sa construction, le One 57 a déjà gagné ses galons d'aimant à milliardaires.
Il y a tout, même un salon de toilettage pour animaux !http://www.lepoint.fr/images/embed/one57.jpgIl y a certes à cela nombre de raisons objectives. L'augmentation du nombre de milliardaires dans le monde, notamment en Chine, en Russie et au Brésil, conjuguée à la stabilité politique des États-Unis, à l'attraction exercée par une ville comme New York et à la rareté de son offre immobilière. Des arguments renforcés par le fait que les tenants du vieil argent, propriétaires des immeubles cossus de la Cinquième Avenue, refusent d'accueillir ces parvenus au sein de leurs copropriétés, quel que soit le prix offert par ces derniers pour leurs appartements. Mais il y a aussi l'indéniable qualité d'un immeuble qui aura coûté 1,5 milliard de dollars, et où tout a été mis en oeuvre pour attirer ces nouveaux riches : du verre, de l'acier en pagaille, c'est-à-dire du neuf qui en jette, pas de l'occasion poussiéreux, un design intérieur discrètement opulent inspiré de Jean-Michel Frank, avec des portes gigantesques, des hauteurs de plafond incroyables, des parquets en bois de rose, des dalles de marbre italien, et du service, beaucoup de service, avec des doormen 24 heures sur 24, une piscine, un spa, une salle de projection, une salle à manger privée, et même un salon de toilettage pour animaux. Sans oublier le clou du spectacle, une vue à 360 degrés sur toute la ville, avec Central Park qui se déroule comme un tapis du sud au nord devant les fenêtres des pièces de réception, tandis que les salles de bains donnent sur la statue de la Liberté et l'Empire State Building. Du jamais-vu à Manhattan, où les appartements les plus cossus de la Cinquième Avenue se contentent de surplomber une maigre tranche de parc dans sa largeur.
Des fuites savamment orchestréesMais ces atouts, bien que nécessaires pour retenir l'attention des milliardaires, n'auraient pas suffi pour les décider à investir si le One 57 n'avait pas réussi à attirer leurs semblables. Un objectif auquel s'est donc attelé le promoteur, qui a subtilement affecté de protéger l'identité de ses clients lorsqu'il s'agissait de seconds couteaux, tout en laissant fuiter celle des acheteurs susceptibles d'impressionner leurs pairs, comme le Hongkongais Silas Chou ou le Canadien Lawrence Stroll, dont les fortunes respectives sont estimées à 2 milliards, qui ont acheté chacun un étage à 50 millions. Avant de transformer l'essai en annonçant l'achat par le Premier ministre du Qatar d'un penthouse en duplex à l'étage le plus élevé de la tour, pour plus de 100 millions, ce qui en fait l'appartement le plus cher de la ville.
Inutile de dire que, même si ces transactions, garanties par le versement de 25 % du prix d'achat, demeurent conditionnelles jusqu'à l'achèvement des travaux, le One 57 semble avoir depuis lors gagné son pari. La preuve ? Il ne reste plus aujourd'hui que quelques appartements disponibles sur les 135, du studio au cinq-chambres, qui étaient en vente sur plan, au-dessus de l'hôtel Park Hyatt, qui occupera le bas de la tour. Car, en offrant à ces milliardaires une adresse-trophée qui certifie leur pouvoir d'achat au même titre qu'une oeuvre d'art, le One 57 fait désormais commerce de l'essentiel à leurs yeux, leur réputation.
Mais ces atouts, bien que nécessaires pour retenir l'attention des milliardaires, n'auraient pas suffi pour les décider à investir si le One 57 n'avait pas réussi à attirer leurs semblables. Un objectif auquel s'est donc attelé le promoteur, qui a subtilement affecté de protéger l'identité de ses clients lorsqu'il s'agissait de seconds couteaux, tout en laissant fuiter celle des acheteurs susceptibles d'impressionner leurs pairs, comme le Hongkongais Silas Chou ou le Canadien Lawrence Stroll, dont les fortunes respectives sont estimées à 2 milliards, qui ont acheté chacun un étage à 50 millions. Avant de transformer l'essai en annonçant l'achat par le Premier ministre du Qatar d'un penthouse en duplex à l'étage le plus élevé de la tour, pour plus de 100 millions, ce qui en fait l'appartement le plus cher de la ville.
Inutile de dire que, même si ces transactions, garanties par le versement de 25 % du prix d'achat, demeurent conditionnelles jusqu'à l'achèvement des travaux, le One 57 semble avoir depuis lors gagné son pari. La preuve ? Il ne reste plus aujourd'hui que quelques appartements disponibles sur les 135, du studio au cinq-chambres, qui étaient en vente sur plan, au-dessus de l'hôtel Park Hyatt, qui occupera le bas de la tour. Car, en offrant à ces milliardaires une adresse-trophée qui certifie leur pouvoir d'achat au même titre qu'une oeuvre d'art, le One 57 fait désormais commerce de l'essentiel à leurs yeux, leur réputation.
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