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zadhand
28/10/2015, 22h14
A LA UNE/ACTUALITÉ_Chute des prix du pétrole
28 Octobre

La crise atteint les pays du golfe

Le Fonds monétaire international (FMI) a prévu pour
l’Arabie Saoudite un déficit budgétaire représentant
19,5% de son PIB,soit quelque
130 milliards de dollars cette année.

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Affectant depuis plusieurs mois déjà les petits producteurs, les répercussions négatives de la chute des prix du pétrole atteignent progressivement les économies les plus fortes, ainsi que les groupes pétroliers, à l’image du géant British Petroleum. Ainsi après le Venezuela, l’Algérie, la Russie, le Nigeria, la Libye, l’Irak et d’autres pays fragilisés par leur trop forte dépendance au pétrole – et ayant dû revoir leur politique budgétaire – les géants pétroliers, à l’image de l’Arabie Saoudite, le Koweït et les Emirats arabes unis, ressentent à leur tour les effets de la chute des cours mondiaux
du brut et envisagent des restrictions budgétaires et une baisse des subventions.
La dernière information faisant état d’un déficit budgétaire concerne l’Arabie Saoudite qui étudie un relèvement des prix des produits pétroliers sur le marché local. L’annonce a été faite, hier, par le ministre du Pétrole dont le gouvernement est confronté à un déficit budgétaire record dû à la chute des cours du brut. En 2013, une étude américaine a démontré que le royaume saoudien avait les plus importantes subventions du carburant au monde,
avec un record de quelque 25 milliards de dollars en 2012.
Les prix du carburant à la pompe sont les moins élevés dans la région du Golfe et parmi les plus bas dans le monde. L’électricité et l’eau sont également fortement subventionnées. Un responsable de la Banque mondiale avait indiqué l’an dernier que les monarchies pétrolières du Golfe dépensaient plus de 160 milliards de dollars en subventions des prix du carburant. Le Fonds monétaire international (FMI) a prévu pour l’Arabie Saoudite
un déficit budgétaire représentant 19,5% de son PIB,
soit quelque 130 milliards de dollars cette année.
Les Emirats arabes unis, un autre pays pétrolier du Golfe, a supprimé en juillet les subventions sur les prix du carburant, une mesure qui devrait faire épargner au Trésor public des milliards de dollars. L’émir du Koweït s’est inquiété pour sa part de l’énorme déficit lié à la chute des recettes pétrolières. Il a ainsi appelé, hier, le gouvernement et le Parlement à procéder rapidement à des réformes économiques pour pallier
la baisse de 60% des recettes pétrolières de l’émirat en raison
de l’effondrement des cours du brut.
S’exprimant à l’ouverture de la nouvelle session du Parlement, cheikh Sabah Al Ahmad Al Sabah a également appelé à trouver de nouvelles sources de revenus pour l’émirat.
Il a notamment demandé à adopter des mesures sérieuses afin
de concrétiser les réformes économiques et réduire les dépenses publiques.
Selon le ministère des Finances, les revenus au premier semestre se sont chiffrés à 8,34 milliards de dinars (27,6 millions de dollars) contre 15,1 milliards de dinars (49,9 millions de dollars) durant la même période de 2014. Il est à rappeler que dans ses prévisions régionales publiées lundi, le FMI recommande, notamment, à l’Algérie et aux pays du Golfe, de réduire le poids de leur secteur public et diversifier leurs sources de revenus du fait de «la contraction de l’espace budgétaire». La plupart des pays exportateurs de pétrole de la région Moanap «auront épuisé leurs amortisseurs financiers avant 5 ans et les besoins de financement vont atteindre 1000 milliards de dollars en 5 ans», relève le rapport du FMI

zadhand
15/03/2016, 09h35
A la une/Actualité_Le FMI contredit l’optimisme du gouvernement
le 15.03.16 | 10h00


L’endettement extérieur «inévitable»



La délégation du FMI estime que le taux de change du dinar doit être
aligné sur un niveau proche des fondamentaux de l’économie algérienne.

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Le retour de l’Algérie à l’endettement extérieur est «inévitable et même souhaitable»,
a soutenu hier le représentant du département Moyen-Orient et Asie centrale du
Fonds monétaire international (FMI), Jean-François Dauphin, lors d’une conférence
de presse à Alger. A la tête d’une délégation du FMI, qui a séjourné en Algérie
du 1er au 15 mars, dans le cadre des consultations annuelles du Fonds avec
ses membres, M. Dauphin a ainsi clairement mis en avant à la fois la fatalité
et l’opportunité pour l’Algérie de solliciter, à terme, des financements extérieurs.
«Au vu de la diminution rapide de l’épargne budgétaire, l’Algérie devra faire davantage
appel à l’endettement pour financer les déficits à l’avenir», a préconisé en ce sens
le chef de la mission du FMI.Saluant de prime abord les efforts consentis à travers la loi
de finances 2016 en matière de «rationalisation des dépenses» et de «réforme des subventions»,
la mission du FMI n’a pas manqué d’appeler l’Algérie à poursuivre l’assainissement budgétaire,
tout en mettant en place «des réformes structurelles de grande ampleur» pour faire face à
la chute de ses revenus pétroliers. Pour les experts de l’institution de Bretton Woods,
la chute de grande ampleur des cours du pétrole risque d’être «durable», ce pourquoi,
estiment-ils, «l’opportunité de refonder le modèle de croissance algérien doit être saisie
dès maintenant, avant qu’un ajustement plus rapide ne devienne inévitable».
Jusqu’à présent, soulignent-ils, «l’impact du choc des prix du pétrole sur la croissance a
été limité», mais «les soldes budgétaire et extérieur se sont considérablement détériorés»,
le déficit du budget ayant «presque doublé à 16% du PIB» au terme de l’exercice écoulé.
Aussi, la mission du FMI soutient que les marges budgétaires et extérieures «accumulées par
le passé» offrent encore la possibilité d’amortir les effets des ajustements et des réformes
structurelles que l’Algérie est désormais obligée de mener.
Dans ce même ordre d’idées, le chef de la délégation du Fonds estime que le recours aux
financements internes à travers le lancement d’un emprunt obligataire souverain n’est pas
suffisant et risque même d’induire un effet d’éviction pour l’investissement des entreprises,
même si, a-t-il admis, «il peut participer au financement des déficits et au développement du
marché des capitaux».Selon lui, pour faire face à la conjoncture présente, il faut utiliser
les trois palettes de financement qui s’offrent actuellement à l’Algérie, à savoir les instruments
de financement internes ; le retour à l’endettement externe, d’autant que le niveau de
la dette reste très faible ; enfin, la cession d’actifs publics, c’est-à-dire le lancement d’opérations
de privatisations partielles ou complètes.
Dans le même contexte, l’institution financière internationale conclut, dans le cadre de sa mission
de consultation avec l’Algérie au titre de l’article IV de ses statuts, «que de vaste
réformes structurelles s’imposent désormais pour soutenir l’activité
et diversifier l’économie algérienne»,dont notamment l’amélioration du climat des affaires
et de l’accès au financement, l’assouplissement de la règle dite des 51/49%, une plus grande
souplesse du marché du travail et une plus forte ouverture aux échanges internationaux.
A ce propos, le représentant du FMI n’a pas manqué de critiquer les nouvelles
restrictions imposées par l’Algérie sur les importations, estimant qu’ils sont de nature
à provoquer «des distorsions» alors qu’elles n’apportent qu’une solution provisoire
et «ne sauraient se substituer aux vraies réformes destinées à doper les exportations».
Au demeurant, plaide-t-il, il faut aligner la valeur du dinar sur les fondamentaux de
l’économie algérienne et poursuivre la réforme du système des subventions pour
le rendre plus ciblé tout en protégeant les ménages les plus pauvres.
«Les subventions sont souvent onéreuses et parfois antisociales, car elles profitent moins
aux ménages pauvres qu’aux ménages riches qui consomment toujours
davantage», note en définitive le représentant du FMI.

Akli Rezouali

zadhand
17/04/2016, 21h48
A la une/Actualité_Fonds monétaire international (FMI)
17 Avril 2016

Le FMI prévoit une augmentation des revenus budgétaires pour l’Algérie


Effet d’une hausse des recettes pétrolières ou ordinaires ?

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Le Fonds monétaire international dit envisager un redressement modulé des revenus budgétaires
de l’Etat algérien à partir de 2017, à l’horizon 2021. Nonobstant ses statistiques relativement positives,
le Fonds n’a émis aucune précision sur les facteurs ou la nature des recettes qui boosteront cette reprise.
Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Selon les dernières prévisions du FMI, l’année 2017 consacrera
une légère hausse des revenus de l’Algérie. Ils seront portés à hauteur de 27,2% du PIB contre 26,1% du PIB
en 2016, selon son rapport «moniteur des finances publiques» dédié à l’examen des politiques budgétaires
des Etats. A en croire la source, cette augmentation sera soutenue jusqu’en 2021 où la part des recettes
budgétaires atteindra 29,3% du PIB. Parallèlement, le déficit du solde global du budget ne représentera
que -5% du PIB pour la même année prévisionnelle. Ceci, sans autres précisions sur les facteurs qui conduiront
à l’obtention de ces éventuels indicateurs économiques relatifs à la finance publique.
Hausse des recettes pétrolières ou ordinaires à l’origine de ces prévisions, le FMI n’a pas émis de spécifications
sur le sujet. Néanmoins, certaines hypothèses peuvent ressortir de ces résultats. Si cette éventuelle élévation
des revenus budgétaires est liée à celle des recettes ordinaires, il est question de deux suppositions : soit l’ébauche
de la diversification économique menée aujourd’hui serait bien menée ou la politique publique de rationalisation
et de fiscalité serait optimalisée. Voire les deux conjointement. Dans le cas contraire, où la reprise serait conduite
par celle du prix du baril du pétrole, celui-ci devrait fluctuer au-delà des 50 dollars en 2021.
Effectivement, en début 2015 quand le baril dépassait encore le seuil des 50 dollars, les revenus budgétaires constituaient
plus de 29% du PIB. Toutefois, depuis sa chute en deçà de ce seuil, le déficit du solde global du budget a plus que
doublé pour atteindre -15,3% du PIB en 2015 contre -7,3% en 2014. Par ailleurs, même si ce déficit fléchit à partir
de l’année en cours pour atteindre -14,6% du PIB puis -11.6% en 2017, selon le rapport du Fonds, il n’est pas
sans savoir que ces statistiques resteront très loin des proportions réalisées entre 2008 et 2012. Un intervalle consacrant
une conjoncture où le baril flânait autour des 100 dollars, son plus haut niveau.Suite à des indications optimistes,
le FMI a tenu à préciser dans son rapport «moniteur des finances publiques» qu’à l’heure actuelle, il serait irréaliste
de parler de croissance économique durable et soutenue dans un contexte d’incertitude multidimensionnelle.
Véritablement, les perspectives demeurent très hasardeuses et confuses à l’échelle planétaire.
Le synopsis d’une stabilité quelconque est, par ailleurs, improbable, attendu que le cumul des facteurs de vulnérabilité
des Etats n’a jamais été aussi sensible.

N. B.

djafar1
19/04/2016, 17h43
cet organisme de gangster financier qui prétend aider les pays pauvres par ses conseils high-tech n'est enfin de compte qu'un groupe de vautours à l’affût des bêtes blessées

zadhand
26/04/2016, 19h42
A la une/Actualité_Les mises en garde du FMI
le 26.04.16|10h00


Monarchies du Golfe

Les monarchies pétrolières du Golfe doivent impérativement diversifier
leurs sources de revenus et réduire leurs dépenses pour s’adapter à
une persistance des bas prix du brut,
a indiqué hier le Fonds monétaire international (FMI).

La croissance économique dans les six pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG)
Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar sera ramenée
cette année à 1,8% contre 3,3% en 2015, a précisé le FMI. Avec «la poursuite des bas
prix du pétrole (cette année), nous allons peut-être assister à une baisse des revenus
des exportations de pétrole de 100 milliards de dollars (89 milliards d’euros) ou plus»,
a déclaré le directeur régional du FMI pour le Moyen-Orient, Masood Ahmed, dans
un entretien à l’AFP. «Cela commence à affecter non seulement les finances, mais aussi
l’économie» des pays du CCG, a-t-il ajouté à Dubaï où il a présenté le rapport actualisé
du FMI sur les perspectives économiques régionales.
Les prix du pétrole ont chuté de quelque 70% depuis la mi-2014 pour évoluer autour de
40 dollars le baril, a indiqué le FMI, ajoutant que les marchés s’attendent à une modeste
reprise des cours, à 50 dollars le baril vers la fin de la décennie. L’économie saoudienne,
la plus importante du Monde arabe, devrait croître au rythme de 1,2% cette année,
contre 3,4% en 2015. La croissance de celle des Emirats arabes unis devrait ralentir de
3,9% l’an dernier à 2,4% en 2016. L’Arabie Saoudite, le Bahreïn et Oman seront des
«débiteurs significatifs» durant la période 2016/2021, avec des besoins financiers excédant
leurs réserves en devises, prévient le rapport du FMI.L’effondrement des cours pétroliers a
obligé les monarchies du Golfe à prendre des mesures sans précédent portant sur la réduction
des subventions sur les carburants et l’imposition de nouvelles taxes indirectes. D’importants
projets économiques ont été reportés. «Elles (les monarchies du Golfe, ndlr) doivent poursuivre
les mesures qu’elles ont engagées pour réduire et réajuster leurs dépenses, et pour trouver
de (nouveaux) revenus comme la TVA», a dit Masood Ahmed.
Une TVA d’ici 2018
La TVA va ajouter 1,5% au produit intérieur brut (PIB) «dès son application, espérons-le,
d’ici 2018», a-t-il indiqué. De telles mesures prendront des années pour être appliquées et
les autorités sont tenues de «les mettre en œuvre de manière durable» en se dotant du
cadre institutionnel nécessaire, selon lui. Certaines monarchies du Golfe peuvent procéder
par étapes grâce au «confortable excédent financier» qu’elles se sont constitué durant
les années du pétrole cher, a poursuivi Masood Ahmed. Outre un rééquilibrage de ses budgets,
le secteur privé doit, selon lui, continuer à se développer pour créer des emplois au moment où
il est au ralenti en raison de la baisse des dépenses publiques.«Le défi est de dynamiser
le secteur privé», a-t-il affirmé, soulignant qu’il est également prioritaire que les jeunes autochtones
à la recherche d’un emploi s’adressent au secteur privé au lieu d’opter pour la Fonction publique.
«La diversification des économies dépendant d’un seul produit comme le pétrole n’est pas
une tâche facile (...), je vois cela comme un défi permanent dans les années à venir»,
a déclaré le responsable du FMI, en référence aux pays arabes du Golfe où les recettes pétrolières
constituent, pour certains, l’essentiel de leur PIB.Il a par ailleurs indiqué que ces pays, dont la monnaie
est indexée sur le dollar, doivent maintenir cette indexation qui a «bien servi le CCG». «Cela fournit
un ancrage de stabilité au moment où plusieurs facteurs, dont les prix du pétrole, changent et
sont volatils», a-t-il expliqué.L’Arabie Saoudite, chef de file de l’Opep, devait annoncer hier sa vision
à long terme pour diversifier son économie, largement dépendante du pétrole. «Nous attendons avec
impatience cette vision», a dit Masood Ahmed, indiquant que le projet témoigne d’«une ambitieuse
stratégie pour, non seulement équilibrer le budget du royaume durant les cinq prochaines années,
mais aussi mettre en place une économie qui ne soit pas trop dépendante du pétrole».

AFP

zadhand
12/06/2016, 01h38
Prévisions du FMI
http://www.maghreb-sat.com/forum/attachments/f8/24291d1465602837-%E7a-sest-pass%E9-un-t%E9l%E9chargement.png
L’Algérie va s’endetter dès 2016
le 11.06.16 | 10h00


Les déficits budgétaires cumulés des pays du Conseil de
coopération du Golfe (CCG) et de l’Algérie devraient,
d’après les projections, atteindre près de 900 milliards
de dollars sur la période 2016-2021.

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L’Algérie, l’Arabie Saoudite, le Bahreïn et Oman deviendront débiteurs
au cours de ces années, leurs besoins de financement devant dépasser
les réserves liquides dont ils disposent actuellement. Les projections
prévoient aussi que les budgets de presque tous les pays non membres
du CCG seront toujours déficitaires à la fin de la présente décennie.
Les projections du FMI sur l’économie algérienne et celle des pays du
CCG sont pour le moins sombres. L’Algérie, l’Arabie Saoudite, Oman et
Bahreïn, dont les déficits sont les plus importants de la région Moyen-Orient,
Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan (Moanap), devraient solliciter les
financements extérieurs dès cette année pour pouvoir couvrir les dépenses,
selon un rapport actualisé du Fonds monétaire international (FMI).
Pour l’Algérie et l’Arabie Saoudite, les déficits budgétaires devraient se situer
à près de 15% du PIB, tandis que ceux d’Oman et de Bahreïn bondiront à
près de 20% du PIB.Le FMI craint que les récentes mesures destinées à réduire
les déficits ne puissent suffire, d’autant que, à terme, «les marchés n’anticipent
qu’une légère remontée à 50 dollars le baril d’ici la fin de la présente décennie».
Une prévision entourée, néanmoins, de beaucoup d’incertitude, estime le FMI.
La baisse prévue des recettes sur les cinq prochaines années réduirait les marges
de manœuvre des pays exportateurs de pétrole.
«La baisse prévue des cours du pétrole implique que les recettes pétrolières
seront faibles pendant les années à venir, ce qui réduira considérablement la
capacité de dépense des Etats», lit-on dans le rapport de l’institution de
Bretton Woods. Financé des années durant en puisant dans les avoirs,
le déficit ne pourrait plus être couvert par l’épargne, eu égard aux ponctions
importantes effectuées l’année dernière dans l’épargne financière.
En Algérie, les prélèvements sur le Fonds de régulation des recettes (FRR)
se chiffrent à 665 milliards de dinars sur les deux premiers mois de l’année ;
ils avaient atteint 2886,5 milliards de dinars en 2015, soit près de la moitié des
dépenses budgétaires globales du même exercice. Sur les trois dernières années,
le FRR a perdu environ 5000 milliards de dinars de ses ressources, soit près
de 50 milliards de dollars. Son stock est passé de 7600 milliards de dinars en
2013 à environ 3000 milliards de dinars à fin 2015. Le FRR devrait terminer
l’année avec un solde négatif.Quant aux réserves de change, l’unique indicateur
de solvabilité du pays, elles sont passées de 193,269 milliards de dollars à fin
juin 2014 à 136 milliards de dollars aujourd’hui, soit une ponction de près de 60
milliards de dollars en deux années seulement. Après les ponctions importantes
effectuées depuis le début de la chute des cours pétroliers, le recours à l’emprunt
extérieur est inévitable, selon le FMI. Pour l’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie, Badredine Nouioua, l’endettement extérieur est non seulement inévitable, mais un complément de ressources est nécessaire pour la couverture des dépenses.
L’équation est d’autant plus complexe qu’il est hasardeux de compter sur un marché
de capitaux à l’état primitif. Le FMI n’exclut pas d’ailleurs l’augmentation des risques financiers internes dans les pays du CCG et en Algérie. La liquidité du système
financier risque de se poser, tout comme la qualité des avoirs bancaires,
avertit le FMI.A l’issue de la dernière tripartite, le gouvernement s’était montré
beaucoup plus affirmatif sur la question de l’endettement extérieur. Il en a fait
une option.En effet, la tripartite de dimanche dernier a validé l’option
d’«un nouveau mode de financement de l’économie, conférant une place
importante aux ressources du marché, aux épargnes disponibles et aux
financements extérieurs préférentiels». Cela veut dire que dès cette année,
il y aurait déjà les premières négociations autour d’un emprunt extérieur,
voire plusieurs.Ces prêts visaient à compenser la fonte de l’épargne financière
et à endiguer une baisse plus rapide des réserves de change. D’autant plus
que les mesures prises par le gouvernement — baisse des dépenses et des
importations par-ci, remise en cause des subventions par-là n’ont pas encore
permis de rétablir la viabilité budgétaire.Le FMI a rappelé l’impératif de réduire
la dépendance à l’égard du pétrole. «Le modèle de croissance actuel qui repose
sur la redistribution des ressources par les pouvoirs publics n’est plus viable», fait
constater le FMI, soulignant la nécessité «d’approfondir les réformesstructurelles pour
favoriser la diversification et la croissance des secteurs non pétroliers».

Ali Titouche

zadhand
18/07/2016, 19h42
Les subventions profitent davantage aux riches

Selon des responsables du FMI
le 18.07.16|10h00


Près d’un quart de la population la plus riche profite six fois plus des subventions
énergétiques en Algérie que 20% de la population la plus pauvre, ont indiqué hier
des responsables du Fonds monétaire international (FMI), citant une étude réalisée
récemment par leur institution.

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Dans un entretien à l’APS, les deux premiers responsables du département
Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, Jean-François Dauphin et Adnan Mazarei,
ont ainsi estimé qu’en Algérie, certaines subventions sont «problématiques»,
en particulier les subventions énergétiques qui profitent, selon eux, davantage
aux riches qu’aux pauvres.Aussi, ont-ils souligné, la démarche amorcée en vue
d’un meilleur ciblage des subventions à travers notamment les hausses opérées
sur les prix de l’électricité et du gaz «est effectivement la bonne», dès lors que
ces augmentations, ont-ils argumenté, concernent les tranches de consommation supérieures sans toucher les plus basses.Affirmant que les subventions énergétiques
en Algérie sont mal réparties, Jean-François Dauphin n’a pas manqué de mettre en
avant la nécessité de redistribuer ces transferts dans le sens inverse afin de permettre,
a-t-il dit, d’économiser des sommes importantes qui pourront être investies dans le développement économique et social.Cette réforme, a-t-il insisté, «est nécessaire non seulement du point de vue budgétaire, mais aussi du point de vue d’équité sociale». Abondant dans le même sens, le directeur adjoint du département Moyen-Orient et
Asie centrale au FMI, Adnan Mazarei, souligne pour sa part que le Fonds appuie pleinement le fait que l’Algérie préserve les subventions nécessaires à la protection des populations pauvres, notamment celles relatives à l’alimentation et à la santé.
La réforme des politiques de subventions, a-t-il toutefois insisté, «est en cours dans plusieurs autres pays de la région», la position du FMI étant, selon lui, de soutenir justement la révision de ces politiques d’une manière progressive et non brutale afin de protéger les couches défavorisées. Dans le cadre de ses dernières consultations
annuelles avec l’Algérie au titre de l’article IV de ses statuts, le FMI, faut-il rappeler,
avait clairement incité les pouvoirs publics à poursuivre l’effort de rationalisation des dépenses et de ciblage des subventions, estimant que celles-ci sont souvent trop onéreuses et parfois antisociales, car profitant davantage aux riches qu’aux ménages pauvres.Un plaidoyer qui semble avoir pleinement trouvé écho auprès du gouvernement,
le Premier ministre lui-même ayant évoqué en juin dernier, lors de la tripartite, la nécessité de faire en sorte que les transferts sociaux bénéficient désormais à ceux qui en ont besoin. Tel que votés à travers la loi des finances de 2016, les transferts sociaux, rappelle-t-on, pèsent pour quelque 23% dans le budget global de l’Etat, dont 446 milliards
de dinars pour le soutien aux familles et pas moins de 1500 milliards de dinars en subventions implicites destinées notamment à la couverture du différentiel entre les
prix réels et les prix de cession interne des carburants et du gaz.
Des subventions qui devront cependant faire graduellement l’objet d’une vaste
réforme afin d’être mieux ciblées, comme l’avait annoncé l’année dernière l’ex-ministre
des Finances, Abderrahmane Benkhalfa.

Akli Rezouali

zadhand
23/07/2016, 18h20
La patronne du FMI Christine Lagarde sera jugée en France

25248
23 juillet 2016-18:55
En France, il faut 8 ans pour qu’une ex ministre impliquée dans le vol de
près d’un demi milliard d’euros au trésor public arrive en justice et encore.
Oui, et encore car la cour de justice qui s’occupera d’elle et la CJR qui est
une justice spéciale pour politiciens véreux et voyous et non la justice
populaire simple et classique ! Une preuve supplémentaire que nous ne
sommes pas en démocratie mais bien en ploutocratie !La directrice générale
du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, soupçonnée de
négligence lors d’un arbitrage lorsqu’elle était ministre de l’Économie, sera
jugée en France, a décidé vendredi la Cour de cassation. La Justice française
a décidé vendredi du renvoi en procès de la patronne du Fonds monétaire
international (FMI) Christine Lagarde, qui sera jugée pour négligence lors
d’un arbitrage en 2008 alors qu’elle était ministre de l’Économie.
Christine Lagarde, qui a toujours protesté de sa bonne foi, risque un an de prison
et 15 000 euros (environ 21 600 dollars) d’amende. L’arbitrage a permis un
détournement de fonds publics. Son renvoi en procès validé par la Cour de
cassation est embarrassant pour la directrice du FMI, même si l’institution n’a
cessé de lui témoigner sa confiance tout au long de sa mise en cause par la
justice française, position réaffirmée sitôt connue la décision de la plus haute
instance judiciaire. Dans une déclaration à l’AFP, son avocat Patrick Maisonneuve
a de son côté regretté cette décision, tout en soulignant que la Cour de cassation
n’avait « en rien tranché la question de fond de la responsabilité de
Christine Lagarde ».Première femme à diriger le FMI, reconduite cette année pour
un deuxième mandat de cinq ans à la tête de l’institution basée à Washington,
Christine Lagarde s’est forgée l’image d’une dirigeante ferme à l’épaisse carapace.
À 60 ans, celle qui a connu une ascension météorique jusqu’au gotha des leaders mondiaux va devoir conjuguer poursuite de ses obligations professionnelles à travers
le monde et défense de sa probité devant des juges.
« J’ai toujours agi de bonne foi », a-t-elle répété lors
d’un entretien début juillet à l’AFP.
La justice lui reproche d’avoir laissé faire un arbitrage entre Bernard Tapie et
l’ancienne banque publique Crédit Lyonnais, dont a résulté en 2008 un détournement
de fonds publics de 404 millions d’euros (plus de 583 millions de dollars) en faveur
de l’homme d’affaires français. Cet arbitrage visait à mettre un terme à un long
contentieux lié à une vente de l’équipementier sportif Adidas. Christine Lagarde était
alors ministre de l’Économie du président de droite Nicolas Sarkozy.
Bernard Tapie estimait avoir été floué par la banque au moment de la revente de l’équipementier sportif Adidas en 1994. Plutôt que d’aller devant la justice, le ministère
de l’Économie avait choisi de recourir à un arbitrage privé.
L’arbitrage a ensuite été annulé pour fraude par la justice civile.
Sommet du pouvoir
Mme Lagarde devra comparaître devant la Cour de justice de la République (CJR),
une instance habilitée à juger les délits commis par des membres de gouvernement en exercice. En décembre, les magistrats de la CJR avaient décidé son renvoi en procès
pour le délit de « négligence », mais l’ancienne ministre avait déposé un recours devant
la Cour de cassation. Les magistrats de la CJR ont évoqué « de graves négligences de
la part d’un ministre chargé de la conduite des affaires de l’État ».
La patronne du FMI a toujours affirmé avoir agi dans « l’intérêt de l’État »
et « le respect de la loi ».
Au cours de sa carrière, Christine Lagarde a notamment été avocate d’affaires aux
États-Unis, avant de devenir ministre de l’Économie en France. Fille d’enseignants,
mère de deux fils, elle s’est frayé en moins de dix ans un chemin vers le sommet du pouvoir où les femmes ne sont pas légion.Au cours des dernières années, son nom
avait été avancé pour prendre la présidence de la Commission européenne, voire
pour concourir à la présidence française en 2017. Mais début juillet, dans son entretien avec l’AFP, elle a assuré qu’il n’en était pas question.« Je pense que je suis mieux faite pour ce que je fais aujourd’hui que pour le monde politique et les acteurs politiques
tels qu’ils sont », tranche-t-elle.

Agence France Presse