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zadhand
01/10/2015, 00h01
A LA UNE/ACTUALITE_Attaque de Bouchouareb contre Rebrab
30 Septembre 2015



Craintes et Indignation

Des hommes d’affaires estiment que le bon sens impose que l’on s’intéresse de plus près aux questions soulevées par Issad Rebrab quant aux entraves bureaucratiques qui s’érigent contre l’avancement des investissements en Algérie.


Les attaques proférées par le ministre de l’Industrie et des Mines à l’encontre de la personne d’Issad Rebrab ont suscité nombre d’inquiétudes et des indignations parmi les investisseurs. Ils y voient l’inopportunité du geste et l’inutilité de la controverse. Elles ne sont pas non plus productives.
Alors que l’Exécutif peine à identifier les pistes de travail susceptibles d’éviter au pays les pires scénarios de banqueroute, certains de ses ministres s’acharnent à démanteler le peu d’investissements viables et de patrimoine industriel dont dispose le pays. Hier, les investisseurs et les économistes, dont certains ont participé à la réunion CNES-gouvernement,
se sont levés inquiets, déroutés, troublés et confus.
Slim Othmani, patron de la NCA Rouiba, réclame prudence et réserve dans la gestion du discours politique, dans une conjoncture économique peu propice à de telles controverses. «Quoi qu’il en soit, il faut protéger l’investissement, dont celui d’Issad Rebrab. C’est la deuxième fois que cet investisseur est attaqué. La polémique n’est pas la bienvenue dans le contexte actuel où l’on a besoin d’investissements. Nous déplorons que la polémique soit étalée sur la place publique», commente Slim Othmani, contacté par El Watan.
Au-delà de l’indignation qu’a provoquée la sortie de Abdessalem Bouchouareb, ministre de l’Industrie et des Mines, une question a agité bien des investisseurs et observateurs : n’avons-nous pas tout compte fait le droit de se plaindre des entraves bureaucratiques dont souffrent les investisseurs en Algérie ? Pour Slim Othmani, «Issad Rebrab n’a fait que se plaindre des blocages dont souffrent ses projets. Peut-être qu’il a tenu des propos qui dépassaient ce qu’il voulait faire entendre, mais l’on a été très dur avec lui». Une telle polémique serait-elle productive pour le pays, alors qu’une course contre la montre est engagée à même de faire éloigner le spectre de la faillite ? s’interroge-t-on.
Controverse aussi inutile qu’improductive
Le patron de la NCA Rouiba estime que le bon sens suppose que l’on s’intéresse de plus près aux questions soulevées par Issad Rebrab, quant aux entraves bureaucratiques qui s’érigent contre l’avancement des investissements en Algérie. Si le débat cristallise autour de cette question, qui relève pourtant d’une des missions basiques d’un Exécutif, cela ne fera qu’avancer l’énorme chantier de diversification de l’économie.
Ce à quoi aspirent d’autres chefs d’entreprise, dont Hassan Khelifati, PDG d’Alliance Assurances, qui milite, lui, pour que l’on «recentre le débat sur les priorités de l’heure, qu’on mette l’action économique au service de création de richesses et fédère l’ensemble des énergies dont dispose le pays autour d’un sursaut que l’on veut salvateur pour l’économie nationale».
«Après la rencontre organisée par le CNES, réunissant les experts et les membres du gouvernement, nous nous attendons à ce que tout le monde se mette au travail, telle est l’urgence qui se pose», estime encore M. Khelifati. Un avis partagé par les économistes, dont Abderrahmane Mebtoul, qui considère, lui, qu’«un large front intérieur regroupant tous les Algériens sans exclusion devient stratégique, évitant les polémiques stériles qui nuisent aux intérêts du pays». C’est dire que la situation est fragile et l’apport du privé est si nécessaire pour l’économie nationale. «Il serait souhaitable l’intervention des plus hautes autorités du pays pour faire entendre raison aux deux parties.
Car il est inutile que le ministre de l’Industrie, via Cevital, s’attaque à la France sous-entendant qu’il y a eu malversations de part et d’autre, et dans ce cas devant apporter des preuves tangibles, ou à un autre pays, récemment, comme l’Allemagne. Le capital privé national et international créateur de valeur ajoutée et de transfert technologique doit être démystifié et encouragé», souligne Abderrahmane Mebtoul qui a participé récemment
à la réunion des experts avec le gouvernement.
Mal-gouvernance
Déjà, à cette occasion, tous les experts étaient unanimes à dire l’importance du capital privé et la liberté d’entreprendre, une des pistes suggérées à faire sortir l’économie du pays du joug pétrolier. Même ton du côté des universitaires qui, répliquant aux accusations du ministre de l’Industrie à l’encontre du PDG de Cevital, y voient une parfaite illustration de «la mal-gouvernance de notre économie et particulièrement de notre industrie».
«Il est aussi la preuve de l’absence de toute volonté à même de renforcer la place du privé, notamment algérien, dans la consolidation d’une économie diversifiée», estime Belkacem Boukherouf, enseignant-chercheur à l’université de Tizi Ouzou. «On ne peut tout de même pas détourner le débat sur la bureaucratie qui enchaîne l’investissement national et le blocage de dizaines de grands projets structurants proposés par le groupe Cevital à une question de génération technologique.
Quand la France salue l’homme, l’attire et l’encourage, l’Algérie s’attelle à l’agenouiller», tempête cet universitaire. Des raisons éminemment politiques bloquent les projets de Cevital, estime Belkacem Boukherouf qui, selon lui, «le gouvernement algérien a un énorme contentieux culturel avec l’émergence de puissances industrielles privées surtout lorsque celles-ci ne font pas partie du cercle. Et encore, il y a une peur à voir émerger de grandes firmes industrielles que le gouvernement conçoit comme une menace
à sa mainmise sur le secteur productif et industriel».
Lundi, le ministre de l’Industrie a commis un impair qui lui a valu une avalanche de critiques et de rappels à l’ordre. Mais il a réussi, néanmoins, à jeter le trouble parmi le peu d’investisseurs dont dispose le pays. Quant au capital international, cela fait longtemps qu’il n’a plus l’Algérie dans ses stratégies en raison, en partie, des discours et lois produits par les politiques algériens.



Ali Titouche

djafar1
02/10/2015, 07h18
mais c'est un secret de polichinelle la bureaucratie en Algérie et ce n'est pas monsieur Bouchouarab qui va nous contre dire, en 2015 on fait réveiller les gens à 4heure du matin pour qu'ils puissent y déposer leur passeport
même des anciens ministres n'ont rien pu faire contre cette malaria Algérienne
et quand on est richissime comme Rebrab on attend de vous du bakchich meme le planton vous fait sentir que vous lui êtes redevables
pourquoi?mais parce qu’hier vous étiez un zawali comme lui pardi..

zadhand
11/12/2015, 11h14
A la une/Actualité_ Libertés peut-on encore parler ?
le 11.12.15 | 10h00


Interdit de critiquer ! (sinon attention à vous)

Députés, militants, travailleurs... Au prétexte que l’Algérie traverse
une crise économique et sécuritaire, plus personne n’a le droit
de critiquer le gouvernement. Les ONG et les militants qui dénoncent
les agissements du pouvoir aimeraient que l’élite se réveille.
Le pouvoir algérien a fêté à sa manière –toute la semaine
le 10 décembre, Journée internationale des droits de l’homme.
Mardi, alors qu’ils s’apprêtaient à animer une conférence de presse
au sein de l’APN, des députés du Parti des travailleurs (PT)
et de l’Alliance de l’Algérie Verte (AVV) se sont vu priés
de quitter les lieux, interdits aux journalistes.
Même si une autorisation préalable leur avait été accordée, ces députés,
qui s’opposent à la nouvelle loi de finances, n’ont finalement
pas pu tenir leur conférence de presse.
Mercredi, c’est l’Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC)
qui a été, pour la sixième année consécutive, interdite de célébrer
publiquement la Journée internationale de lutte contre la corruption.
Dans son communiqué, l’AACC estime que cette interdiction «est aggravée
par les représailles systématiques que subissent les courageux dénonciateurs
de la corruption, dont le nombre ne cesse d’augmenter».
Le communiqué souligne par ailleurs que l’AACC compte bien poursuivre son combat
contre la corruption et ce, malgré les interdits
et ses marges de manœuvre de plus en plus restreintes.
Hier, une dizaine de militants de la nouvelle Association algérienne des droits
de l’homme (AADH) ont été interpellés lors d’un sit-in organisé devant l’APN
par SOS Disparus – empêchés de se rassembler. «L’avenir appartient aux associations
et aux actions solidaires en Algérie», a déclaré Mohamed Saïdi,
son président, avant d’être embarqué par la police.
«Il n’y a aucun respect de la liberté d’expression en Algérie. La preuve,
c’est que l’Association nationale de lutte contre la corruption (ANLC) que
je préside n’a jamais reçu d’autorisation dans le but de nous empêcher
de nous exprimer sur la corruption qui gangrène toutes les institutions de l’Etat»,
a confié à El Watan Week-end Mustapaha Atoui,
membre de l’AADH avant d’être à son tour interpellé.

Soumission

Pour les ONG, il y a quelque chose qui ne passe plus. Mardi, Amnesty International
a tiré la sonnette d’alarme et dénoncé «l’intensification de la répression contre
la liberté d’expression non violente, qu’elle soit en ligne ou hors ligne».
Par ailleurs, et dans le cadre de la célébration du 67e anniversaire de
la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Ligue algérienne de défense
des droits de l’Homme (LADDH) a présenté un rapport sur l’état des droits
de l’homme en Algérie en 2015. Ce rapport accablant établit que le système algérien
«a voulu entretenir l’illusion d’un changement là où la réalité est marquée par la continuité dans la répression, les violations des libertés publiques
et des droits de l’homme».
Assiste-t-on à un nouveau verrouillage des libertés ? «Oui,
affirme l’avocat Naït Salah Belkacem. On ne peut plus s’exprimer,
nous sommes dans la soumission.» Pour maître Salah Dabouz aussi,
«l’espace de liberté d’expression ne cesse de se restreindre.
Malheureusement, même ceux qui croient et défendent la liberté d’expression
commencent à s’autocensurer». Selon lui, les arrestations pour opinion sont
de plus en plus nombreuses, et ce, depuis le 8 juillet dernier, date à
laquelle se sont réunis le président Abdelaziz Bouteflika,
son chef de cabinet Ahmed Ouyahia, le Premier ministre Abdelmalek Sellal
et Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale,
chef d’état-major de l’armée.
Lors de cette réunion, il a été décidé de «tenir pour responsable
toute personne ayant critiqué les décisions du pouvoir dans
l’affaire de Ghardaïa», rappelle maître Dabouz. «Quelque part,
le ton a été officiellement donné ce jour-là,
d’où la répression massive ces derniers mois».

Menaces

Ramdane Youcef Taazibt, vice-président du groupe parlementaire
du PT les rejoint «Aujourd’hui, on sent bien un climat politique
de délinquance institutionnalisée. Pour preuve, le premier responsable
du FLN a fait des fetwas de ‘tekfir’ (déclarer quelqu’un apostat, ndlr)
à l’encontre d’un responsable politique, ce qui est grave.»
Autre dérapage : «Le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa,
a appelé l’expert économiste Abderrahmane Mebtoul
et lui a ordonné de se taire.
Si nous étions vraiment dans un Etat civil comme le claironnent certains
responsables politiques des partis du pouvoir, ce ministre serait
normalement emprisonné. Malheureusement, ce n’est pas le cas.»
De son côté, le député du parti El Adala, Lakhdar Benkhellaf, estime
«La répression se fait ressentir chaque jour un peu plus.
Interdire une conférence de presse de députés, c’est grave
! Il n’y a pas de libertés individuelles et collectives.» Il se désole
«Finalement, le pluralisme dont on est fiers est juste un slogan...»
Cet avis est largement partagé par Halim Feddal, secrétaire général
de l’Association nationale de lutte contre la corruption
«Ce qui se passe ces derniers temps est juste incroyable.
Quand on voit que Hassan Bouras a été incarcéré pour une publication
sur facebook, c’est grave.» Plus grave encore, le ministre de
la Communication, Hamid Grine, que Louisa Hanoune a surnommé
«ministre de la propagande», a clairement menacé les internautes
quant à ce qu’ils publient sur facebook. Invoquant «la situation actuelle»,
le ministre a directement visé les journalistes leur demandant de
«ne pas pourrir le métier» et menacé «Que les journalistes prennent
leurs responsabilités quant à leurs publications sur facebook.»

Élite coupable

Cette pression n’est pourtant pas nouvelle. La semaine dernière, ce sont
les travailleurs de l’Entreprise nationale des véhicules industriels (SNVI)
de Rouiba qui se sont retrouvész confrontés aux forces de l’ordre quand
ils ont investi la rue pour réclamer le paiement de leur salaires
et pour la relance effective de la production de leur usine.
En octobre, une association culturelle de Aïn Sefra a eu la surprise
d’apprendre que le wali avait ordonné une enquête sur la tenue d’un colloque
sur… Isabelle Eberhardt ! Maître Belkacem se désole «53 ans après l’Indépendance,
nous n’avons pas construit un Etat de droit.» Selon l’avocat,
«un sentiment de méfiance s’est installé car le lien entre le gouvernant
et le gouverné est rompu». Cela est dû, selon lui,
«à la phase de transition difficile par laquelle passe le pouvoir en ce moment».
Lakhdar Benkhellaf nuance : «Cette phase est certes sensible,
mais elle n’exlique pas la répression actuelle.
La situation a toujours été ainsi et ne cesse de se dégrader. C’est pour cela
qu’on ne peut pas mettre en cause la phase qu’on traverse.»
Concrètement, pourquoi en arrive-t-on à de telles extrémités
(la justice a prononcé une peine de six mois de prison ferme à l’égard
du dessinateur à El Meghaïer (El Oued) ? «Parce qu’il n’a pas
de réponses appropriées et adéquates aux besoins de la société algérienne.
La répression devient son seul moyen de réponse. Il est en train de tétaniser
le peuple afin qu’il ait peur», confie maître Belkacem. Un avis partagé
par Salah Dabouz qui affirme : «Le pouvoir n’a plus de solutions.
Mais au lieu de partir et laisser place à un nouveau régime,
il préfère rester, réprimer les libertés.
En fait, il veut que le peuple meure en silence». Halim Feddal pointe
du doigt l’élite ; selon lui, «le vide laissé par l’élite algérienne
a laissé le champ libre à cette répression. Si elle ne se réveille pas
rapidement, on va directement dans le mur». Pour maître Belkacem,*
«c’est à l’élite d’apporter l’argumentation vers un débat serein.
C’est à elle d’apporter la contradiction car elle est la voix de la société».
Il estime qu’«il est plus qu’urgent d’aller vers la légitimité juridique,
le respect des droits, le respect de la Constitution,
le respect des institutions et la soumission de ces institutions à la loi».
De son côté, Halim Feddal estime que tant que
«l’élite ne s’est pas fédérée en une seule opposition, rien ne changera».


S. Ouahib, M. Abane, B. Ichalalène

zadhand
06/08/2016, 13h57
Colère et incompréhension


Décès de la petite Nihal
le 06.08.16 | 10h00


C’est vraiment triste d’apprendre la nouvelle. Sincèrement, j’avais l’espoir de la retrouver
jusqu’à l’annonce officielle de son décès.

http://www.elwatan.com/images/2016/08/05/sans-titre-1_2617596_465x348.jpgLa mère de la petite Nihal , ainsi que le père et le grand-père de Nihal, hier, à Aït Touddert
Maintenant, le choc est encore plus terrible à supporter», nous confie
Hamid Ouali, oncle de Nihal Si Mohand, rencontré à quelques mètres de
la maison des grands-parents de la défunte, au village Aït Abdelouahab,
dans la commune d’Aït Touddert, à 45 kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou.
La tristesse se lisait dans ses yeux. «C’est incroyable», ajoute-t-il.
Drame insupportable
La veille, le procureur de la République près le tribunal de Ouacifs avait annoncé,
lors d’un point de presse, que les ossements découverts par les services de
sécurité étaient ceux de la fillette enlevée. Des visages crispés et un seul prénom
sur les lèvres des riverains, celui de Nihal. Il était, d’ailleurs, très difficile d’approcher
les parents de la victime, carrément abattus par la mort de leur fille.
«Ce n’est pas facile de croire au sort réservé à ma fille. J’espère que ce phénomène
qui cible les enfants cesse pour que d’autres innocents ne soient pas victimes des agissements des personnes inhumaines», lance, la gorge nouée, Mokrane, le père
de la fillette assassinée. «Maintenant, on peut commencer à faire notre deuil puisque
sa mort est confirmée», enchaîne le grand-père de Nihal. Selon lui, pour l’instant,
aucune nouvelle n’a filtré du côté de la Gendarmerie nationale sur le ou les auteurs de
ce crime. Ce qui est certain, c’est que la nouvelle a mis en émoi et jeté la consternation dans la région. Elle est tombée tel un couperet, notamment chez la famille de la fillette.
Karima, la mère de Nihal, s’est abstenue à tout commentaire. Elle est murée dans le silence depuis l’annonce de la mort de sa fille. C’est Rachida, sa sœur aînée,qui répond aux journalistes. «Ma sœur Karima ne peut pas parler, elle est très affligée par le décès
de Nihal, car elle avait vraiment l’espoir de la retrouver saine et sauve.
Ce n’est pas une chose facile pour elle. Quand elle a été informé des résultats des analyses, elle s’est effondrée», déclare la tante de Nihal, qui ajoute que la disparition
e sa nièce a eu l’effet d’une bombe tant la psychose des enlèvements d’enfants s’est désormais installée chez les parents.
«Ce phénomène doit être éradiqué»
«Ce phénomène doit être éradiqué. Je lance un appel au président de la République
pour intervenir afin de trouver une solution définitive au rapt d’enfants qui prend des proportions inquiétantes dans notre société», poursuit-elle. «Celui qui a enlevé ma
nièce a dû préparer son acte. Il était certainement en train de nous attendre pour
perpétrer son forfait. Il a profité d’un moment où il n’y avait pas d’homme à la maison.
Mais c’est lâche de tuer un enfant», a-t-elle martelé.
Des images tristes et insoutenables
La même dame continue à raconter avec horreur l’enlèvement en s’interrogeant sur
les objectifs de cet acte. Après 14 jours d’angoisse et d’attente, tout laisse à penser
que ce sont bien les restes du corps de la petite Nihal qui ont été retrouvés lors des recherches entreprises par les éléments des forces de sécurité dans la forêt.
«Le sanguinaire qui l’a enlevée, l’a exécutée avant de laisser son corps inerte, qui a
dévoré par les chacals dans la forêt. C’est inhumain», confient des riverains, qui appréhendent aussi la propagation du phénomène. «C’est un grand malheur.
On ne peut pas imaginer cet horrible acte. Quand j’ai appris ce qui s’est passé, ça m’a glacé le sang. Un drame pareil est inimaginable. On ne peut plus laisser des enfants
jouer seuls», indique un vieil homme en tremblant.Des grappes humaines affluent vers
le domicile des grands-parents de la victime. Nous avons ainsi remarqué des
représentants de la Direction de l’action sociale (DAS), des élus, dont des membres de l’APW de Tizi Ouzou, à l’image de Ouezna Moula (RCD), Nabila Samil (FFS) et Sid Ali Zemirli (RND). Tous les présents étaient unanimes à dénoncer les circonstances de la
mort de Nihal.Le jour de l’enterrement de la victime n’a pas encore été arrêté.
Seulement, on apprend que les parents de la malheureuse ont émis le vœu que leur
petite fille soit inhumée à Oran. Par ailleurs, rappelons que Nihal Si Mohand qui résidait
à Oran, a disparu le 21 juillet dernier, au moment où elle était en train de jouer avec
des enfants du village devant la maison de ses grands-parents maternels.
Elle était venue avec ses parents pour assister à une fête familiale.


Hafid Azzouzi

zadhand
31/08/2016, 23h55
Les familles accueillent la rentrée scolaire avec une grande angoisse


DE NOUVELLES DEPENSES LES ATTENDENT APRES CELLES DU RAMADHAN,
DE L’AÏD ET DES FETES FAMILIALES

http://www.latribunedz.com/Contenu/files/articlesFile/c4c8271c7adba4173fe5d500d7bceede.jpg
31-08-2016

Dans quelques jours, les enfants reprennent le chemin de l’école
après trois mois de vacances. Si les bambins sont contents de retrouver
leurs camarades de classes et d’écoles en vue notamment de leur
raconter leurs séjours éventuels en bord de mer, les parents accueillent
cette rentrée la peur au ventre. Comme chaque année, certes mais cette
année est particulièrement «chaude», en raison de la détérioration des
conditions sociales de l’Algérien. En raison surtout de la cascade
d’événements qui se sont succédés ces derniers mois et qui ont déplumé
les Algériens. Comment peut-il en être autrement quand les familles
algériennes, particulièrement les plus démunies, ont affronté les «affres»
du mois de Ramadhan, de l’Aïd el-Fitr, des fêtes familiales et s’apprêtent
à affronter le calvaire de la rentrée scolaire et de l’Aïd el-Kebir ? Il n’est pas
question ici de ces familles qui ont consenti un terrible sacrifice pour offrir
des vacances à leur progéniture, même si elles ne sont pas aisées ou
n’appartiennent pas à la «défunte» classe moyenne.La rentrée scolaire de
cette année sera plus difficile que les précédentes pour les familles
algériennes, surtout celles qui ne disposent qu’une seule rente mensuelle.
Pourquoi ? Parce que comme pour tous les produits importés, les articles
scolaires ont vu leurs prix augmenter de façon sensible. Ce qui n’est pas
fait pour arranger les affaires des parents d’élèves qui souffraient déjà avec
les prix pratiqués les années précédentes. Plus grave encore, les parents
d’élèves n’auront pas vraiment le choix, concernant certaines fournitures
scolaires. Ils seront condamnés à offrir à leurs enfants des produits importés
qui coûtent cher pour la simple raison que leurs équivalents produits
localement sont d’une telle qualité qu’ils sont carrément inutilisables.
D’ailleurs, de nombreux enseignants précisent la marque à leurs élèves
quand il s’agit d’un certain nombre d’articles pour que les parents n’achètent
pas des produits qui ne fonctionnent pas et qui ne serviront finalement à rien.
Ce ne sont pas les 3 000 dinars que les pouvoirs publics distribuent à chaque
rentrée scolaire qui vont venir au secours des parents «saignés» par des
dépenses quotidiennes de plus en plus élevées. Parce qu’il faut prendre en
considération la hausse enregistrée pour tous les produits de consommation, particulièrement ceux de première nécessité. La crise aiguë qui a frappé
l’Algérie suite à la chute du prix du baril de pétrole a paralysé l’Etat et ses
actions sociales en faveur des citoyens. L’importante dévaluation du dinar
finira bientôt par achever ce qui reste de l’éphémère classe moyenne qui s’est
constituée suite aux augmentations de salaires «consenties» il y a quelques
années. Ce sont toutes ces raisons qui font que c’est avec une grande angoisse
que les familles algériennes attendent la rentrée scolaire 2016-2017.
Une angoisse perceptible dans leurs discussions dans la rue, dans les
cafés maures et même dans les foyers. Les parents semblent rongés par la
psychose et pas uniquement à cause des dépenses qui les attendent mais aussi
à cause du nouveau programme scolaire qualifié de «deuxième génération».
Ils ont peur qu’ils ne le maîtrisent pas eux-mêmes puisqu’ils sont très sollicités
ces dernières années dans la scolarité de leurs enfants.


M. B.