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zadhand
27/09/2015, 23h59
A LA UNE/ACTUALITE_L’Annonce des Frappes en Syrie
Par AFP — 27 septembre 2015 à 08:37 (mis à jour à 23:08)


Premières frappes françaises en Syrie, avant l’annonce d’une initiative russe à l’ONU

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La France a mené dimanche ses premières frappes contre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie,
au nom de la «légitime défense» contre la menace terroriste,
et pour avoir voix au chapitre dans le grand jeu diplomatico-militaire
actuellement en cours sur ce dossier.

L’annonce des frappes, solennellement confirmée par
le président François Hollande à New York, intervient à la veille
de l’ouverture officielle de l’Assemblée générale de l’ONU, où Moscou,
qui a repris la main sur le dossier, va tenter de sauver son allié syrien Bachar al-Assad
et proposer une coalition élargie contre les terroristes.

«La France a frappé un camp d’entraînement du groupe terroriste
Daech (acronyme arabe de l’Etat islamique) qui menaçait la sécurité de notre pays»,
a déclaré M. Hollande, ajoutant que l’opération, impliquant six avions,
a été menée près de Deir Ezzor (est).

Selon le chef de l’Etat, qui n’a pas exclu d’autres frappes
dans les prochaines semaines, il n’y a pas eu de pertes civiles au cours
de ce raid mené grâce aux renseignements recueillis ces deux dernières semaines
lors des vols de reconnaissance français au-dessus de la Syrie,
ainsi que grâce à des «informations fournies par la coalition».

François Hollande a invoqué «la légitime défense» pour expliquer cette frappe,
alors que la France, qui participe aux opérations de la coalition anti-EI en Irak,
s’était jusqu’à présent interdite d’intervenir en Syrie,
par crainte de conforter le président Bachar al-Assad.

Mais la crise des réfugiés et les menaces terroristes ont changé la donne,
et sont invoquées pour expliquer ce changement de stratégie.

«Il y a ce que nous faisons au plan militaire et ce que nous faisons au plan politique
et diplomatique», a souligné M. Hollande, indiquant que Paris s’engageait
en parallèle dans la recherche d’une solution politique au conflit en Syrie,
ravagée depuis plus de quatre ans par une guerre atroce qui a fait plus de 240.000 morts.

«Cette solution politique suppose d’intégrer toutes les parties prenantes (à la crise),
et la France discute avec tous et n’écarte personne», a-t-il déclaré,
tout en répétant l’antienne selon laquelle «l’avenir de la Syrie
ne peut pas passer par le président syrien Bachar al-Assad».

Mais la tête du président syrien, longtemps réclamée par les pays occidentaux
et arabes comme préalable à toute négociation, ne semble plus être une condition sine qua non.

- Grand jeu diplomatique -

Le président russe Vladimir Poutine, soutien fidèle d’Assad, a repris la main
sur le dossier syrien et bouscule depuis plusieurs semaines le camp occidental,
en panne de stratégie, avec ses initiatives diplomatiques et militaires.

Dans un entretien à la télévision américaine CBS, diffusé dimanche mais réalisé
il y a plusieurs jours, M. Poutine a annoncé qu’il cherchait à mettre en place
avec «les pays de la région (...) une sorte de cadre de coordination»
contre les jihadistes de l’EI en Syrie et en Irak.

«Nous aimerions avoir une plateforme commune pour une action collective
contre les terroristes», a-t-il déclaré.

M. Poutine, dont le pays a nettement accru sa présence militaire
dans un fief du régime dans le nord-ouest de la Syrie, a précisé qu’il avait
«personnellement informé» les souverains saoudien
et jordanien de sa proposition, ainsi que les Etats-Unis.

De son côté, l’Iran, autre grand soutien du régime de Bachar al-Assad,
s’est dit prêt à discuter avec les Etats-Unis, la Russie et les Européens
d’un éventuel plan d’action en Syrie, une fois les jihadistes du groupe Etat islamique défaits.

«Ce n’est pas un problème pour nous (...) d’entamer des discussions pour déterminer
et mener à bien le plan d’action suivant, après que les terroristes auront été chassés
du territoire» syrien, a déclaré le président iranien Hassan Rohani
dans un entretien avec la radio américaine publique NPR qui sera diffusé dans son intégralité lundi.

Les initiatives des alliés russe et iranien du régime syrien suscitent
de nombreuses interrogations. Mais après plus de quatre ans d’un conflit meurtrier
qui a aussi provoqué un exode de 8 millions de réfugiés et déplacés, l’impasse est totale sur le terrain.

Et les volontaires du jihad mondial continuent d’affluer.

Selon les services de renseignement américains, cités par le New York Times,
près de 30.000 jihadistes étrangers se sont rendus en Syrie et en Irak depuis 2011,
soit le double de la précédente estimation il y a un an.

L’annonce des frappes «est un bon moment pour envoyer un message»,
a admis une source diplomatique française, afin de peser
dans les grandes manoeuvres en cours autour de la Syrie.

jim63
25/10/2015, 11h15
Salamhttp://media.ws.irib.ir/image/4bhi9f9497b71d13bt_800C450.jpg

Samedi 17 octobre 2015L'engagement militaire de la Russie en Syrie tourne définitivement la page de l'unilatéralisme américain, qui a caractérisé les relations internationales depuis l'effondrement de l'Union soviétique. Les conséquences de ce changement stratégique se feront ressentir sur tous les dossiers dans la
région et dans le monde.En fin stratège, Vladimir Poutine a su choisir les bons arguments et le moment propice pour s'engager militairement en Syrie. Il a placé son intervention dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, qui a frappé, en premier lieu, des pays de l'Occident en général et de l'Europe de l'Ouest en particulier (Etats-Unis -attentat de Boston-, France -la tuerie du Charlie Hebdo-, Belgique-attaque contre le musée juif). Il a, en outre, attendu le timing adéquat, alors que l'Europe était submergée par des vagues de migrants venus des pays secoués par des guerres au Moyen-Orient. Ces deux arguments ont très vite convaincu l'opinion publique occidentale, comme le montre un sondage effectué en Grande-Bretagne, où 70% des personnes interrogées ont dit appuyer l'intervention de l'armée russe en Syrie. Face à cette réalité, les gouvernements des Etats membres de l'Otan ne sont pas parvenus à enclencher une dynamique médiatique, politique et diplomatique pour renforcer l'isolement de la Russie sur la scène internationale. Ils ont réagi en rangs dispersés, sans réelle coordination, et, par conséquent, sans efficacité.Les arguments avancés par Poutine (terrorisme et crise des migrants) ont constitué une passerelle pour aider des pays, enfermés dans leurs rhétoriques et positions anti-syriennes viscérales, à amorcer un changement de cap. De la même manière qu'il avait offert à Barak Obama, en septembre 2013, une échelle pour descendre de l'arbre sur lequel il avait grimpé, lors de la crise de l'attaque chimique de la Ghouta orientale de Damas. Parfaitement conscient qu'Obama ne souhaitait pas se lancer dans une nouvelle guerre en Syrie malgré les pressions considérables de la Turquie, des Arabes du Golfe et de certains pays européens, Poutine avait sorti de son chapeau la carte du démantèlement de l'arsenal chimique syrien, en contrepartie de l'enterrement de l'option militaire contre Damas.




La Russie brise son isolement


David Cameron, Angela Merkel et d'autres dirigeants européens se sont empressés d'emprunter cette passerelle en abandonnant leurs conditions rédhibitoires du départ du président Bachar al-Assad avant toute solution politique. Seul François Hollande, complètement déconnecté des réalités et inféodé aux pétromonarchies -dans l'espoir de décrocher quelques contrats- continue d'exprimer les mêmes positions.Le fait que la Russie ait placé les Etats-Unis et leurs alliés devant le fait accompli confirme l'évolution des rapports de force internationaux. Son intervention militaire en Syrie va consolider ces nouveaux rapports et instaurer des réalités géopolitiques incontournables.En effet, en envoyant ses forces armées en Syrie, Moscou a fait échec au plan de l'Otan visant à confiner la Russie à l'intérieur de ses frontières, en élargissant le déploiement des troupes de l'alliance atlantistes jusqu'en Pologne et les pays baltes, et en créant un foyer d'instabilité en Ukraine. Si ce plan avait réussi, la Russie n'aurait plus eu aucun accès aux mers chaudes et aurait été évincée de la Méditerranée, ce qui aurait eu pour effet d'isoler la flotte de la Mer noire. La Russie est devenue aujourd'hui une puissance maritime méditerranéenne, avec le soutien du Vatican (1), qui a déclaré qu'elle pourrait jouer un rôle important dans la stabilisation de cette région du monde. Cette objectif s'inscrit d'ailleurs au cœur de la doctrine géopolitique de la Russie, qui a annoncé, en 2014, la création d'une flottille déployée en Méditerranée, avec comme principal port d'attache Tartous, en Syrie.On comprend, dès lors, que la chute de l'Etat en Syrie est une ligne rouge que la Russie ne permettra pas de franchir, quel que soit le prix à payer. Ceux qui ont été surpris par l'engagement militaire russe aux côtés des troupes syriennes n'ont rien compris à l'évolution des rapports de force.


Coordination avec l'Iran


Pour mettre en œuvre sa stratégie, Moscou a constitué une alliance solide avec l'Iran. Il apparait, aujourd'hui, que les détails du déploiement russe en Syrie ont été étudiés lors d'une visite en Russie, en août dernier, du chef de la Brigade al-Qods des Gardiens de la Révolution iranienne, le général Qassem Suleimani. Lors de ce voyage, M. Suleimani aurait été reçu par le président Poutine en personne. L'officier iranien aurait effectué un second déplacement dans la capitale russe dans le courant de l'été. Des mécanismes ont été créés pour coordonner les opérations militaires aériennes et terrestres. Tout cela a nécessité la mise en place, à Bagdad, d'un centre de renseignement entre la Russie, l'Iran, l'Irak et la Syrie.Il s'agit en réalité d'une alliance politico-militaire qui s'est mise en place, face à la coalition conduite par les Etats-Unis et les pétromonarchies. L'alliance et la coalition s'affrontent indirectement sur un même champ de bataille, même si elles affirment lutter contre le même ennemi terroriste.Il est loin le temps où les Etats-Unis agissaient seuls dans tout le Moyen-Orient, en entrainant derrière eux le reste de la planète. Aujourd'hui, Washington est en train de céder une partie du terrain à la Russie et à ses alliés, car il n'a plus les moyens de les en empêcher.Le «Nouveau Moyen-Orient» est en train de voir le jour. Les Etats-Unis n'y seront qu'un acteur parmi tant d'autres, au grand dam de Condoleezza Rice. (1) Le secrétaire d'Etat du Vatican, (ministre des Affaires étrangères), Mgr Richard Gallagher, a déclaré dans une interview au quotidien La Stampa, le 4 août, que la Russie peut aider à stabiliser la Méditerranée, comme elle a déjà aidé à parvenir à l'accord sur le nucléaire iranien. «La Russie est un acteur international d'une grande importance et je pense que nous avons tous besoin de marcher ensemble, non séparément ou encore moins l'un contre l'autre. La Fédération russe peut jouer un rôle dans la stabilisation de la Méditerranée, comme elle a joué dans l'obtention d'un accord sur le nucléaire avec l'Iran», a déclaré l'archevêque

Sujet fusionné.

zadhand
15/11/2015, 22h22
La France bombarde le fief de l’Etat islamique à Rakka, en Syrie

Le Monde.fr avec AFP | 15.11.2015 à 21h53
Mis à jour le 15.11.2015 à 23h56

Dix chasseurs français ont largué 20 bombessur le fief de l’organisation Etat islamique (EI) à Rakka, dans l’est de la Syrie, a annoncé dimanche 15 novembre le ministère de la défense. « Le premier objectif détruit était utilisé par Daech [acronyme arabe de l’EI] comme poste de commandement, centre de recrutement djihadiste et dépôt d’armes et de munitions. Le deuxième objectif abritait
un camp d’entraînement terroriste »,
détaille un communiqué.

Au total, douze appareils ont été engagés simultanément à partir des Emirats arabes unis et de la Jordanie. « Planifiée sur des sites préalablement identifiés lors des missions de reconnaissance réalisées par la France,
cette opération a été conduite en coordination avec les forces américaines. »

La France participe depuis un an à la coalition internationale contre l’EI en Irak. Son intervention a été élargie en septembre à la Syrie. Les frappes de dimanche soir sont sans commune mesure avec les quatre précédents raids français,
qui ont mobilisé beaucoup moins de chasseurs
et avaient visé des sites plus au sud en Syrie à Deir Ezzor.

L’Etat islamique a revendiqué la série d’attaques qui a fait 129 morts et près de 350 blessés, vendredi 13 novembre, à Paris. « C’est un acte de guerre commis par une armée terroriste, Daech, une armée djihadiste », avait alors déclaré le président français François Hollande, en avertissant que son pays serait « impitoyable »
sur tous les terrains, intérieur comme extérieur.

chenoui70
03/12/2015, 16h27
La Russie établit une deuxième base aérienne en Syrie

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La Russie, alliée du régime de Bachar al-Assad, est en train d'installer une base aérienne militaire dans le centre de la Syrie, la deuxième dans le pays après celle de Lattaquié, dans le nord-ouest, a-t-on appris de source militaire syrienne.
"Les travaux d'aménagement dans la base syrienne d'al-Chayirat seront bientôt finis. Elle deviendra une base militaire russe", a déclaré cette source sous couvert de l'anonymat.
L'aéroport d'al-Chayirat est situé à 40 km au sud-est de Homs, capitale de la province éponyme, théâtre de combats entre les forces pro-régime et les djihadistes du groupe Etat islamique (EI).
Ces derniers ont dû reculer dans ce secteur devant l'avancée de l'armée syrienne soutenue par l'aviation russe, selon la même source.
"Des conseillers russes sont arrivés depuis des semaines sur la base d'Al-Chayirat", a ajouté la source militaire précisant que la base devrait être opérationnelle avant la fin décembre.
Le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, a confirmé l'établissement d'une base.
"Les Russes sont en train d'aménager de nouvelles pistes d'atterrissage et de sécuriser le périmètre (de l'aéroport) pour l'utiliser dans un avenir proche pour leurs opérations à l'est de Homs et dans d'autres régions, dont l'est de Qalamoun, près de la frontière libanaise où l'EI est présent", a-t-il dit.
Depuis le début le 30 septembre de sa campagne aérienne en Syrie, la Russie utilise la base militaire de Hmeimim, à Lattaquié, dans l'ouest de la Syrie.
La Russie utilise par ailleurs l'aéroport d'al-Tiyas à l'est de Homs comme base pour ses hélicoptères pour mener des raids intensifs contre des positions de l'EI autour de la cité antique de Palmyre entre les mains du groupe, toujours selon l'OSDH.
Les forces loyales au régime de Bachar al-Assad poursuivaient par ailleurs leur avancée à l'est et au sud-est de Homs, notamment aux alentours de Palmyre et du village d'Al-Qaryataïne, contrôlés par l'EI.

Sujet fusionné.

zadhand
27/07/2016, 16h36
Syrie
Un attentat de l'EI fait au moins 44 morts et 140 blessés

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Mis à jour le 27/07/2016 à 15:50
Publié le 27/07/2016 à 15:25

Deux bombes ont explosé mercredi matin dans le nord-est de la Syrie.
L'attaque a eu lieu à Kamichli, une ville à majorité kurde, qui se situe près
de la frontière turque.La Syrie a été frappée par un nouvel attentat mercredi
matin, à Kamichli. Cette ville de la province de Hassaké est en majeure partie
contrôlée par les forces kurdes. Les déflagrations ont tué au moins 44 personnes
et en ont blessées 140 autres, selon les médias officiels. L'Observatoire syrien
des droits de l'homme (OSDH) fait quant à lui état de 48 morts. Un bilan qui risque
de s'alourdir, puisque de nombreux blessés se trouvent encore dans un état grave.
L'attaque a été revendiquée par l'État islamique, qui combat les kurdes et leurs
alliés, dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux. Il y est écrit que
l'attaque a été perpétrée par un kamikaze en réponse aux raids aériens de la
coalition anti-djihadistes, sur la ville de Minbej. Ce fief de Daech est depuis plusieurs semaines assiégé par les forces d'une alliance de combattants kurdes et d'arabes
syriens.L'attentat a eu lieu à 9h20 locales dans un secteur de l'ouest de Qamichli où
se trouvent notamment des services de sécurité de l'administration kurde, selon un correspondant de l'AFP. Dans son communiqué, Daech affirme que l'attaque a été perpétrée par un kamikaze à bord d'un camion piégé. Selon l'OSDH ainsi que des
sources présentes dans la ville, l'explosion du véhicule a provoqué une deuxième déflagration, causée par un réservoir de gaz.

zadhand
22/09/2016, 19h44
La paix s’éloigne en Syrie

La trêve vole en éclats
le 22.09.16 | 10h00


Le conflit syrien s’enlise et les chances de paix semblent s’en éloigner devant l’impuissance de
l’ONU à mettre fin à la guerre et à dégager une solution politique sérieuse.
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Le pays est replongé dans la guerre. En parallèle, la diplomatie est dans
l’impasse quant à la relance de la trêve, vu les désaccords entre les Etats-unis
et la Russie. Hier, l’armée russe a annoncé le déploiement de son porte-avions
en Méditerranée pour renforcer ses capacités militaires, rapporte l’AFP. Mardi,
une frappe aérienne a visé deux ambulances à Khan Toumane, au sud d’Alep,
qui venaient évacuer les blessées d’un premier raid. Deux ambulanciers et deux
infirmiers ont été tués et un troisième se trouve dans un état critique, a indiqué
l’Union des organisations de secours et soins médicaux (UOSSM).La veille, une
frappe aérienne près d’Alep (nord) contre un convoi humanitaire a provoqué la
mort de 20 personnes, dont un responsable du Croissant-Rouge. Le raid a entraîné
la suspension de l’acheminement par camions de l’aide de l’ONU qui a à peine
démarré. La Maison-Blanche a affirmé qu’elle tenait «le gouvernement russe pour
responsable» de ce bombardement. Elle a indiqué que seuls Moscou ou le régime
syrien pouvaient en être à l’origine. La diplomatie russe a aussitôt condamné «avec indignation et colère» des allégations «sans fondement et hâtives», faites par des
«protecteurs de terroristes et de bandits».
À chacun sa raison
Hier, le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a demandé à la Russie, lors d’une
réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la Syrie, de faire en sorte que l’aviation syrienne soit clouée au sol pour ne plus bombarder l’opposition et les civils.
En présence de son homologue russe, Sergueï Lavrov, John Kerry a réclamé la relance
de l’accord américano-russe du 9 septembre à Genève, notamment le rétablissement
du cessez-le-feu. Le chef de la diplomatie américaine a observé que «pour rétablir la
crédibilité du processus, nous devons tenter de clouer au sol immédiatement tous les aéronefs
qui volent» dans les zones de conflit, autour de la ville martyre d’Alep au nord de la
Syrie, point névralgique de la guerre. Estimant une nouvelle fois que seuls Moscou et Damas pouvaient en être responsables, John Kerry a condamné avec la plus grande
force les frappes de lundi contre un convoi humanitaire et le raid de mardi soir contre
deux ambulances : des «violations flagrantes du droit international». Moscou et Damas
ont nié toute responsabilité dans ces bombardements. «Nous n’avons pas d’autre choix
(...) que d’aller rapidement vers (...) la mise en œuvre maintenant du cessez-le-feu», a lancé le secrétaire d’Etat qui a signé l’accord de Genève avec S. Lavrov. Le texte prévoyait 7
jours de trêve à compter du 12 septembre, l’acheminement de l’aide humanitaire, une
zone de facto d’interdiction de survol aérien pour l’armée syrienne et une coopération militaire russo-américaine contre les djihadistes. «C’est un moment de vérité pour la
Russie», a averti John Kerry. Son homologue russe, Sergueï Lavrov, a une nouvelle fois
nié toute responsabilité de son pays dans les attaques contre les humanitaires en Syrie. Favorable au rétablissement de la trêve, cependant, il a affirmé qu’il «ne pouvait plus y
avoir de pause unilatérale» dans les combats de la part de l’armée syrienne.Les précédentes trêves unilatérales ont, selon lui, surtout permis aux groupes rebelles de se regrouper
pour se réarmer et renforcer leurs positions. M. Lavrov a réitéré la demande de Moscou
de «revoir la liste des organisations terroristes» qui seraient exclues d’un cessez-le-feu. Et de poursuivre : «Si nous pouvons nous mettre d’accord sur cette approche globale, une cessation
des hostilités aura de meilleures chances de survivre et de réussir.» Moscou et Damas ont dénoncé un raid mené samedi par la coalition internationale conduite par les Etats-Unis contre l’armée syrienne dans l’est de la Syrie, qui a fait des dizaines de morts.
La coalition a affirmé que ce bombardement constituait une erreur de cible, puisqu’elle croyait viser des djihadistes du groupe EI. Mais Damas a rejeté ces explications et le président Al Assad a accusé Washington d’avoir commis une«agression flagrante».
Ainsi, une trêve censée donner la chance à une solution politique à la crise syrienne
n’a fait que l’exacerber.



Amnay idir

zadhand
03/10/2016, 19h40
La situation humanitaire dans la ville syrienne d’Alep désastreuse

L’appel désespéré de l’ONU aux belligérants
le 03.10.16 | 10h00


Prises en étau entre l’armée syrienne, les milices rebelles et autres groupes terroristes,
les populations civiles vivent l’enfer à Alep.
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Profitant d’une trêve, la population civile d’Alep sort
constater les dégâts occasionnés par les bombardements
qui ont visé la ville


Interpellé par leur drame, le coordonnateur des secours d’urgence (OCHA)
de l’ONU, Stephen O’Brien, a lancé hier un appel urgent pour que cessent
les bombardements sur cette ville. Il a estimé que les civils syriens sont
confrontés «à un niveau de sauvagerie qu’aucun humain ne devrait avoir
à supporter». M. O’Brien a appelé à «une action urgente pour mettre fin à
l’enfer sur Terre» pour les 250 000 personnes prises au piège. «Le système
de santé dans l’est d’Alep a été presque réduit à néant», a déploré M. O’Brien,
après que le plus grand hôpital des quartiers rebelles d’Alep ait été bombardé
samedi, pour la deuxième fois cette semaine. M. O’Brien a appelé les
belligérants à permettre au moins l’évacuation des centaines de civils
nécessitant des soins urgents. Les réserves d’eau et de nourriture sont très
basses dans l’est d’Alep, selon l’ONU et l’aide humanitaire pour la ville via
la Turquie a été bloquée par les combats. Divisée depuis 2012 entre un secteur
ouest contrôlé par le gouvernement et des quartiers est aux mains des rebelles,
Alep est actuellement le principal front du conflit syrien.
L’armée syrienne progresse
Sur le terrain, l’armée syrienne a repris hier la zone industrielle de Chakif
dans la province d’Alep (nord-est), a indiqué une source militaire à la presse
syrienne. En s’emparant de cette zone dans le nord de la province, contrôlée
depuis quatre ans par les insurgés, les forces gouvernementales sécurisent
davantage leur contrôle de la route du Castello, qui a longtemps été l’axe de
ravitaillement des rebelles occupant les quartiers orientaux d’Alep, avant
d’être reconquise il y a deux mois. L’Observatoire syrien des droits de
l’homme (OSDHL) avait auparavant indiqué que l’armée syrienne continuait
hier de progresser face aux rebelles à Alep, grâce au soutien de nombreuses
frappes de l’aviation russe. Les forces de l’armée syrienne qui veulent
reprendre la totalité de la deuxième ville du pays ont «progressé dans le
secteur de Chakif jusqu’à la périphérie du quartier Al Halak», contrôlé par
les rebelles, a fait savoir Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH.
Au plan diplomatique, c’est par contre le blocage. C’est d’ailleurs ce qui
inquiète le plus la communauté internationale. La porte-parole du ministère
russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a prévenu, hier, à ce propos,
que le rejet d’un règlement diplomatique à la crise syrienne peut mener à un
conflit à grande échelle et à des «changements tectoniques» dans toute la
région. «Le lobby des Etats-Unis a vraiment brouillé les cartes et ne permet
pas la réalisation d’un accord», a déclaré Zakharova à la chaîne russe TVTs,
illustrant ainsi les rapports tendus entre Washington et Moscou depuis le
bombardement, dans la nuit du 19 au 20 septembre dernier, d’un convoi
humanitaire du Croissant-Rouge syrien et de l’Onu à Urum Al Kubrah, au
nord-ouest de la ville d’Alep et qui a fait 21 morts.
Changements tectoniques
En revanche, la porte-parole a refusé de répondre à la question sur la
réaction possible de la Russie dans le cas où les Etats-Unis utilisent la force
contre la Syrie. «Je ne peux pas spéculer sur ce qui se passera. C’est aux
experts d’y répondre. Pour ma part, je dirais qu’il est important de rester
dans le cadre des accords», a-t-elle dit. «Si les Etats-Unis lancent une
agression directe contre Damas et l’armée syrienne, ceci conduira à des
changements tectoniques effrayants, non seulement en territoire syrien,
mais également dans toute la région», a-t-elle ajouté. Côté américain, le
secrétaire d’Etat, John Kerry, avait affirmé plus tôt que Washington peut
geler la coopération avec Moscou sur le dossier syrien. La presse
internationale a également rapporté que les Etats-Unis n’écartent pas la
possibilité de mener des frappes contre les forces syriennes. Le conflit en
Syrie a fait plus de 300 000 morts depuis 2011 et engendré la plus grande
crise humanitaire depuis la Seconde guerre mondiale.


Aniss Z.

zadhand
07/10/2016, 22h04
Ayant perdu ses enfants à Alep
Un couple d'Arméniens demande «au monde entier» d'arrêter la guerre
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publié le 6 oct. 2016, 20:42


Mireille Hindoyan, nageuse de 21 ans et son frère, 12 ans, ont été tués
lors de bombardements dans le quartier de Villi, à l’est d’Alep
le 30 septembre. Le correspondant de RT, Murad Gadziev, s’est rendu
sur place pour rencontrer leurs parents.
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