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zadhand
27/09/2015, 09h21
A LA UNE/ACTUALITE_Centrafrique
27 septembre 2015 à 10h32 — Mis à jour le 27 septembre 2015 à 10h41



Plus de 20 morts dans les violences à Bangui

Plus de vingt personnes ont été tuées et une centaine blessées
dans les violences qui ont frappé samedi Bangui,
où le calme était revenu dimanche matin,
selon un nouveau bilan de source médicale.

18819Une personne blessée, lors de violences provoquée par l'assassinat d'un conducteur de moto-taxi,
arrive sur une civière à l'hôpital de Bangui, le 26 septembre 2015 en

Des habitants et une source hospitalière avaient fait état
samedi de 10 morts et 38 blessés dans ces violences
qui ont touché le quartier majoritairement musulman du PK-5,
dans le centre de la capitale centrafricaine.
« Selon un bilan établi à partir des principales formations sanitaires
et qui reste encore provisoire, il y a plus de 20 morts
et une centaine de blessés », a indiqué dimanche un médecin militaire
à l’AFP sous couvert d’anonymat « Profitant de l’accalmie,
les secouristes vont poursuivre le ramassage (d’éventuelles autres victimes)
et le bilan pourrait s’alourdir », a-t-il ajouté.
Un hélicoptère des forces internationales déployées en Centrafrique
survolait la ville dimanche matin. Seuls quelques tirs sporadiques
ont été entendus dans la nuit de samedi à dimanche
et les habitants qui avaient fui leurs maisons par crainte
de nouveaux affrontements commençaient à rentrer chez eux,
a constaté un correspondant de l’AFP.
Cette flambée de violences a été provoquée par l’assassinat
d’un conducteur de moto-taxi au PK-5.
Selon des habitants, le conducteur de moto-taxi a été égorgé
samedi matin, pour une raison encore indéterminée,
ce qui a déclenché des violences dans ce quartier majoritairement musulman
qui fut l’épicentre des massacres inter-communautaires
à Bangui de fin 2013 à début 2014.
Dans un communiqué, le gouvernement de transition a fermement condamné
ces « violences inutiles qui interviennent à un moment
où la Centrafrique en général et la ville de Bangui
en particulier aspirent à la paix et à la sécurité ».
Le renversement en mars 2013 du président François Bozizé
par la rébellion Séléka a plongé l’ex-colonie française,
déjà très instable et l’un des pays les plus miséreux au monde,
dans sa plus grave crise depuis son indépendance en 1960,
déclenchant des tueries de masse entre communautés musulmanes
et chrétiennes en 2013 et 2014, dont elle peine toujours à se relever.
Le niveau des violences a depuis considérablement baissé.
Mais des groupes armés sévissent toujours dans certaines parties
du territoire et de très nombreuses armes de guerre circulent
dans le pays et sont régulièrement utilisées pour des actes de banditisme.
Des élections présidentielle et législatives sont officiellement
prévues avant la fin 2015 pour clore le cycle de violences.
Mais l’organisation des scrutins a pris beaucoup de retard,
rendant plus que vraisemblable un nouveau report des élections.