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zadhand
15/09/2015, 22h44
A LA UNE/ACTUALITE_Affaire Mécili
15 Septembre 2015
Le FFS dénonce la prééminence de la raison d’Etat sur la justice


Le Front des forces socialistes (FFS) dénonce la confirmation du non-lieu prononcé en novembre 2014 dans l’affaire de l’assassinat, en 1987 à Paris, de l’opposant Ali Mécili.


Ce verdict, prononcé le 10 septembre par la Cour d’appel de Paris, «consacre le déni de la vérité et la prééminence de la raison d’Etat sur la justice et les droits de l’homme», selon le parti qui estime, dans un communiqué diffusé hier, que «par cette décision, la justice française se distingue, une nouvelle fois, par sa partialité dans le traitement de cette affaire et assure l’impunité totale à l’assassin et aux commanditaires présumés».
Pour le FFS, dans cette affaire, telle que traitée par les tribunaux français, «ni les faits ni le droit ne sont respectés ; seule la raison d’Etat a prévalu». Le FFS rappelle qu’il s’agit d’un assassinat politique et que ce verdict n’est qu’une tentative de clôture politique et non judiciaire de l’affaire. Le FFS se joint ainsi à la famille Mécili, conteste et dénonce la décision de la Cour d’appel de Paris en s’interrogeant sur les «dessous» d’une telle décision qui «s’apparente à une vente concomitante entre la France et l’Algérie pour étouffer cette affaire».
Tout en réaffirmant son soutien à la famille Mécili, le FFS dit soutenir également toute action pouvant rendre justice. Dans cette affaire, un premier non-lieu avait été prononcé par un juge d’instruction en 1992 mais la justice, saisie par la famille, avait ordonné la poursuite de l’enquête l’année suivante.
Le diplomate Mohamed Ziane Hasseni avait été arrêté à Marseille, en août 2008, accusé par un ancien officier des Services secrets algériens réfugié en Allemagne, mais il avait été mis hors de cause et avait bénéficié d’un non-lieu fin août 2010. La famille Mécili avait fait appel en refusant qu’«un crime politique commis en France reste impuni». Il faut rappeler qu’un autre mandat d’arrêt visant l’exécutant présumé du crime a été déjà émis. Cet accusé, placé en garde à vue deux mois après l’assassinat, avait été remis en liberté puis expulsé vers l’Algérie selon une procédure d’urgence décidée par le ministre français de l’Intérieur de l’époque, Charles Pasqua.



Fatima Arab

zadhand
10/04/2016, 21h56
A la une/Actualité_En présence de la veuve de Hocine Aït Ahmed
le 10.04.16 | 10h00

Hommage exceptionnel à Ali Mécili



La famille et les amis du défunt Ali Mécili, les cadres et militants
du Front des forces socialistes (FFS) ainsi que de nombreux citoyens

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anonymes ont participé, hier, au recueillement annuel en hommage à
la mémoire du leader de l’opposition algérienne durant les années 1970
et 1980, assassiné le 7 avril 1987 à Paris.
Tenue comme d’habitude au cimetière Père Lachaise, la cérémonie de cette
année a été marquée par la présence de l’esprit de Hocine Aït Ahmed, ami
et compère de Mécili avec lequel il a codirigé le FFS pendant près d’un quart
de siècle. «Cette commémoration, vous le savez tous, revêt un caractère exceptionnel.
La disparition de Hocine en décembre dernier est une perte irréparable pour nous et
pour l’ensemble du peuple algérien. Il a toujours été avec nous dans la lutte
pour exiger la vérité sur l’assassinat de Ali par les Services algériens.
Les deux partageaient les mêmes valeurs, le même combat… et le même amour de
la vie. Ils se vouaient un respect mutuel dû à leur profonde amitié», a rappelé Annie,
veuve de Me Mécili, en présence exceptionnelle de Nna Djamila, veuve de Hocine Aït Ahmed.
Cette dernière, venue spécialement de Lausanne, a insisté pour être présente en dépit
de son état de santé fragile.C’était sa manière de marquer une commémoration inédite sans
Aït Ahmed. Annie Mécili, qui porte depuis 29 ans le combat contre l’impunité dont bénéficient
les assassins du père de ses enfants, a réitéré pour la énième fois sa «détermination
à poursuivre la quête de la justice et de la vérité».
Et ce, malgré le non-lieu général prononcé en novembre 2014 puis confirmé en septembre 2015
par la justice française dans l’enquête sur l’assassinat de Ali Mécili.
Présents lors de cet anniversaire par leurs voix et leurs discours diffusés par des enceintes,
Aït Ahmed et Mécili étaient également de la partie par leurs écrits.
En effet, Léa et Yalhane, enfants de Mécili, et François, son neveu, ont lu des textes choisis qui
résument au mieux la pensée des désormais anciens numéros un et deux du FFS.
«Les deux hommes se sont toujours engagés pour l’unité nationale autour d’un socle démocratique»,
a souligné Ali Laskri, membre du présidium du FFS, en marge de la cérémonie à laquelle
il a participé, accompagné de plusieurs députés, élus et cadres du parti.
«En cette première cérémonie après la disparition de Si L’Hocine, il faut dire qu’il manque
énormément à ses amis ici présents et aux militants du FFS. Fort heureusement,
il est dignement représenté par sa famille, particulièrement sa fille Bouchra
et son épouse Nna Djamila», a déclaré M. Laskri.
Dénonçant «la raison de deux Etats – expliquée déjà par le livre-témoignage Affaire Mécili
de Hocine Aït Ahmed – qui voudrait enterrer ce dossier d’assassinat politique»,
le dirigeant du FFS s’est montré rassurant «Nous continuerons à soutenir Annie et ses enfants.
Nous ne nous permettrons jamais d’être en marge du combat pour la justice et la vérité pour
l’un de nos dirigeants assassinés.De surcroît, un grand homme politique rassembleur pour
toute l’opposition et pour toutes les couches sociales populaires, syndicales et associatives.
Nous sommes condamnés, par ailleurs, à poursuivre le combat de Ali et de Si L’Hocine
qui n’ont jamais failli au serment de Novembre 1954.»

Ghezlaoui Samir