soltan009
16/01/2013, 18h01
Lisez le France Foot de cette semaine, ils ont mené une enquête très intéressante sur l’avenir de Zidane qui passe ses diplômes d’entraîneur. Voilà mon regard sur Zizou boss !
http://l3.yimg.com/bt/api/res/1.2/A_0vKEEhsjOhWf.aHEp53A--/YXBwaWQ9eW5ld3M7cT04NTt3PTMxMA--/http://l.yimg.com/os/391/2013/01/15/zinedine-jpg_160950.jpgTout d’abord toutes les personnes interrogées restent très prudentes : on ne touche pas à l’icône du foot. On sent même parfois un peu de gêne chez certains, n’osant probablement pas dire qu’il a beau avoir été un monstre sur le terrain, qu’il ne le voit pas du tout entraîneur, n’ayant pas, selon eux les capacités nécessaires. D’autres et notamment Liza sont très optimistes et puis il y a ceux qui l’ont connu jeune et qui (on le sent) se verraient bien être son adjoint avec un profil un peu à la Gasset aux côtés de Laurent Blanc.
Je retiens également la phrase géniale du président des Girondins de Bordeaux Jean-Louis Triaud, toujours prêt pour un bon mot qui balance : « c’est simple d’être entraîneur, du moins à la portée de beaucoup, le problème c’est qu’il y a les joueurs… ». Ne change rien Jean-Louis, celle-là elle est mythique ! Mais le pire c’est qu’il a raison : les théoriciens dans le foot il y en a un certain nombre mais le problème est que leur champ d’activité se limite à écrire des bouquins. Ce qui est compliqué c’est de mettre à exécution les belles phrases et donc de faire avec… les joueurs.
Bref tout ça pour dire qu’être coach en 2013 est un job particulièrement complexe. La pression inhérente aux enjeux financiers est au-delà de ce que l’on avait connu jusque-là et ce n’est pas près de s’arranger, au moindre doute on change d’entraîneur. L’image du foot en France en a pris un coup et cela n’arrange rien, la tension est là. Mais ce qui me semble le plus compliqué c’est de gérer le décalage normal entre des coachs de 40, 50 ou 60 ans et des joueurs issus de la « génération Playstation.» Des garçons souvent partis très jeunes de chez eux et qui depuis n’entendent que « tu es le plus fort et bientôt tu seras le plus riche… » Oui je caricature, mais croyez bien que je ne suis pas loin de la vérité. Bref, il faut être sacrément fort, et bien entouré pour se sortir de ce panier de crabes. Ce métier mérite le plus grand respect, et quand je vois des Puel, Kombouaré, Gillot, Gourcuff ou autres faire des merveilles, je dis chapeau !
Mais la question est donc : que vaudrait ou vaudra Zizou coach ? Quoi qu’il arrive ce sera un pari, tant pour son employeur que pour lui. Se lancer dans le grand bain est un risque et il sera obligé de passer par cette case-là. Alors comment minimiser ces risques ? En bossant avec des très bons et en choisissant la bonne destination. Sur le papier beaucoup de clubs se ressemblent mais c’est en fouillant d’un peu plus près qu’il pourra sentir si le boss correspond à ce qu’il veut faire de son équipe et s’il aura les moyens de mettre en place l’équipe qu’il souhaite. Autre risque : tomber sur un président qui veut « se payer » Zidane. A lui d’avoir du nez et de sentir c’est le cas ou non, car il est évident que le premier qui dégainera sera le centre du monde pendant quelques temps, avec l’inconvénient que cela comporte. Si ça marche on dira : « que les autres sont stupides d’avoir hésité avant », et si ça ne fonctionne pas, ce sera un enterrement de première classe. S’entourer comme il le faut ? Il saura faire. Choisir le bon employeur (club ou sélection), là aussi pas de souci.
En fait la vraie question qui brûle toutes les lèvres et que personne n’ose poser est : est-il suffisamment intelligent ? Car, ne nous cachons pas, beaucoup se demandent si sa discrétion est de la timidité, ou s’il n’a tout simplement pas le niveau intellectuel requis ? Et là je n’ai pas la moindre hésitation : oui il est intelligent, oui il est fin, oui il sait très bien où il veut aller et oui il est timide et discret et vu son statut c’est même une preuve de classe. Ce gars-là avance peu à peu et il a toujours eu le choix : il a appris au Real et y exister au côté du « Special one » est très compliqué. Mourinho prend toute la place, veut tout contrôler et avant de rentrer dans son premier cercle, il faut attendre des années et vu la rapidité des cycles du foot cela devient impossible.
Si Zidane se détache du Real c’est parce que Zidane a choisi de se détacher. Il veut encore avancer et évoluer et cela devra probablement se faire ailleurs. Il n’a plus le temps d’attendre. Un signe qui ne trompe pas ce sont ses potes de 98 : être si proche d’un Dugarry montre qu’il a de l’esprit et qu’il aime le foot. Etre sur la même longueur d’onde qu’un Liza démontre une vraie finesse dans l’analyse et l’approche du terrain. C’est un « réfléchi » et aujourd’hui il se sent prêt à relever le défi. Avoir dit il y a quelques années qu’il ne se voyait pas coach ne me pose aucun problème : on évolue, on grandit dans la vie et je comprends parfaitement le cheminement de sa réflexion. Mais où pourrait-il aller ? Prendre la sélection Espoir cet été serait le scénario idéal ou prendre un club du top 10. Aller chez un trop gros tout de suite ou sur un plan galère serait trop risqué. Qui osera ? Beaucoup devraient car une fois de plus s’il se staffe bien, il saura faire passer les messages essentiels à l’équilibre d’un groupe. Il est encore très joueur et il sera proche de son effectif. Enfin il saura drainer derrière lui une énergie positive nécessaire dans le foot moderne.
Finalement la seule vraie inquiétude sera pour son employeur, qui devra avoir la garantie qu’il ne quittera pas le navire à la moindre bourrasque…
http://l3.yimg.com/bt/api/res/1.2/A_0vKEEhsjOhWf.aHEp53A--/YXBwaWQ9eW5ld3M7cT04NTt3PTMxMA--/http://l.yimg.com/os/391/2013/01/15/zinedine-jpg_160950.jpgTout d’abord toutes les personnes interrogées restent très prudentes : on ne touche pas à l’icône du foot. On sent même parfois un peu de gêne chez certains, n’osant probablement pas dire qu’il a beau avoir été un monstre sur le terrain, qu’il ne le voit pas du tout entraîneur, n’ayant pas, selon eux les capacités nécessaires. D’autres et notamment Liza sont très optimistes et puis il y a ceux qui l’ont connu jeune et qui (on le sent) se verraient bien être son adjoint avec un profil un peu à la Gasset aux côtés de Laurent Blanc.
Je retiens également la phrase géniale du président des Girondins de Bordeaux Jean-Louis Triaud, toujours prêt pour un bon mot qui balance : « c’est simple d’être entraîneur, du moins à la portée de beaucoup, le problème c’est qu’il y a les joueurs… ». Ne change rien Jean-Louis, celle-là elle est mythique ! Mais le pire c’est qu’il a raison : les théoriciens dans le foot il y en a un certain nombre mais le problème est que leur champ d’activité se limite à écrire des bouquins. Ce qui est compliqué c’est de mettre à exécution les belles phrases et donc de faire avec… les joueurs.
Bref tout ça pour dire qu’être coach en 2013 est un job particulièrement complexe. La pression inhérente aux enjeux financiers est au-delà de ce que l’on avait connu jusque-là et ce n’est pas près de s’arranger, au moindre doute on change d’entraîneur. L’image du foot en France en a pris un coup et cela n’arrange rien, la tension est là. Mais ce qui me semble le plus compliqué c’est de gérer le décalage normal entre des coachs de 40, 50 ou 60 ans et des joueurs issus de la « génération Playstation.» Des garçons souvent partis très jeunes de chez eux et qui depuis n’entendent que « tu es le plus fort et bientôt tu seras le plus riche… » Oui je caricature, mais croyez bien que je ne suis pas loin de la vérité. Bref, il faut être sacrément fort, et bien entouré pour se sortir de ce panier de crabes. Ce métier mérite le plus grand respect, et quand je vois des Puel, Kombouaré, Gillot, Gourcuff ou autres faire des merveilles, je dis chapeau !
Mais la question est donc : que vaudrait ou vaudra Zizou coach ? Quoi qu’il arrive ce sera un pari, tant pour son employeur que pour lui. Se lancer dans le grand bain est un risque et il sera obligé de passer par cette case-là. Alors comment minimiser ces risques ? En bossant avec des très bons et en choisissant la bonne destination. Sur le papier beaucoup de clubs se ressemblent mais c’est en fouillant d’un peu plus près qu’il pourra sentir si le boss correspond à ce qu’il veut faire de son équipe et s’il aura les moyens de mettre en place l’équipe qu’il souhaite. Autre risque : tomber sur un président qui veut « se payer » Zidane. A lui d’avoir du nez et de sentir c’est le cas ou non, car il est évident que le premier qui dégainera sera le centre du monde pendant quelques temps, avec l’inconvénient que cela comporte. Si ça marche on dira : « que les autres sont stupides d’avoir hésité avant », et si ça ne fonctionne pas, ce sera un enterrement de première classe. S’entourer comme il le faut ? Il saura faire. Choisir le bon employeur (club ou sélection), là aussi pas de souci.
En fait la vraie question qui brûle toutes les lèvres et que personne n’ose poser est : est-il suffisamment intelligent ? Car, ne nous cachons pas, beaucoup se demandent si sa discrétion est de la timidité, ou s’il n’a tout simplement pas le niveau intellectuel requis ? Et là je n’ai pas la moindre hésitation : oui il est intelligent, oui il est fin, oui il sait très bien où il veut aller et oui il est timide et discret et vu son statut c’est même une preuve de classe. Ce gars-là avance peu à peu et il a toujours eu le choix : il a appris au Real et y exister au côté du « Special one » est très compliqué. Mourinho prend toute la place, veut tout contrôler et avant de rentrer dans son premier cercle, il faut attendre des années et vu la rapidité des cycles du foot cela devient impossible.
Si Zidane se détache du Real c’est parce que Zidane a choisi de se détacher. Il veut encore avancer et évoluer et cela devra probablement se faire ailleurs. Il n’a plus le temps d’attendre. Un signe qui ne trompe pas ce sont ses potes de 98 : être si proche d’un Dugarry montre qu’il a de l’esprit et qu’il aime le foot. Etre sur la même longueur d’onde qu’un Liza démontre une vraie finesse dans l’analyse et l’approche du terrain. C’est un « réfléchi » et aujourd’hui il se sent prêt à relever le défi. Avoir dit il y a quelques années qu’il ne se voyait pas coach ne me pose aucun problème : on évolue, on grandit dans la vie et je comprends parfaitement le cheminement de sa réflexion. Mais où pourrait-il aller ? Prendre la sélection Espoir cet été serait le scénario idéal ou prendre un club du top 10. Aller chez un trop gros tout de suite ou sur un plan galère serait trop risqué. Qui osera ? Beaucoup devraient car une fois de plus s’il se staffe bien, il saura faire passer les messages essentiels à l’équilibre d’un groupe. Il est encore très joueur et il sera proche de son effectif. Enfin il saura drainer derrière lui une énergie positive nécessaire dans le foot moderne.
Finalement la seule vraie inquiétude sera pour son employeur, qui devra avoir la garantie qu’il ne quittera pas le navire à la moindre bourrasque…