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zadhand
09/08/2015, 14h24
A LA UNE/ACTUALITE_Contribution
09 Août 2015


Les tonneaux des Danaïdes, Beit El Hikma et les dépenses publiques à l’épreuve de la mentalité du beylik


Par Ouahlima Mustapha
[email protected]


J’ai vécu une drôle de mésaventure. Je suis allé chercher mon casier judiciaire, il y a de cela quelque temps, et à ma grande surprise je découvre que j’ai écopé d’une condamnation grave : paiement d’une forte amende pour destruction d’un bien public. J’avoue avoir été vachement secoué. Il y a de quoi ya ben aâmi ! Lorsque je me suis remis de mes émotions, j’ai fait un grand remue-ménage dans ma tête pour dénouer l’énigme. J’ai fini par trouver. Une voiture officielle a forcé le passage à hauteur d’un rond-point et la voiture qui avait la priorité s’est déportée sur mon véhicule pour éviter le choc. Il aurait commis un crime de lèse-majesté. La voyant arriver j’ai braqué sec vers le trottoir ! Pour subir des dégâts il en a subis, le trottoir. Mais je vous laisse juge ; ce n’était pas de ma faute, non ! Et pourtant c’est sur moi que ça tombe ! - Je suis allé au tribunal pour m’acquitter de l’amende et apurer, ainsi, mon casier judiciaire. Que nenni ! Il y a une erreur sur votre nom monsieur, pour vous acquitter de l’amende il faut d’abord casser le jugement pour rectifier l’erreur. Ce fut une petite galère. A l’audience j’ai écopé d’une amende de 5 000 DA avec sursis. Le juge a eu l’amabilité de me dire que je pouvais faire appel si je n’étais pas content du verdict. Moralité de l’histoire : un fait anodin peut avoir une conséquence des plus inattendues. Dans le temps, et c’est encore vivace dans l’esprit des personnes âgées, empiéter sur une ligne jaune relevait carrément du blasphème. Il serait de bon aloi que messieurs les officiels imposent à leurs chauffeurs le respect du code de la route. Il est fait pour être respecté. Mine de rien ça exaspère les citoyens.L’usage excessif du gyrophare, aussi, surtout lorsqu’il est manifeste que le convoi n’a rien d’officiel, comme le transport des enfants et des personnes âgées. D’ailleurs à ce propos, nous tenons ici, en cette période de disette, un premier filon à même de permettre quelques économies. C’est du menu fretin, mais je ne cracherais pas dessus ! Un sou est un sou. Dieu merci, nous avons encore des ressources. Nul besoin de pousser le bouchon très loin comme c’est déjà le cas dans certains pays pauvres qui ont pris un train de mesures des plus drastiques : réduction du nombre des collaborateurs des ministres, obligation de voyager en classe économique (la classe affaire est tolérée uniquement pour les voyages de plus de 3h30) et séjours dans des hôtels dont les chambres sont à un prix raisonnable (une moyenne de 13 600 DA au change parallèle). Ces pays pauvres, qui n’ont pas les moyens de se payer une Cour des comptes, ont contourné la contrainte budgétaire en faisant un meilleur usage des nouvelles technologies. Une application informatique donne accès aux notes de frais des ministres. Les informations sont publiques. On devrait prendre exemple sur un de ces pays au bord de la faillite, la Suède «hachakoum». Je ne pouvais pas vous mener en bateau plus loin, la filouterie n’aurait pas résisté à l’anecdote qui suit : - Figurez-vous que la ministre de la Culture de ce pays a été renvoyée pour avoir omis de déclarer au fisc qu’elle a fait appel aux services d’une nounou pour ses enfants. En Suède, l’argent public est aussi sacré que «amoual el yatama» chez nous.
Du bon usage de l’argent public
Il est d’usage qu’un gouvernement fonde son action sur une doctrine économique et s’appuie par la même occasion sur ce qui est communément désigné par le vocable d’«économiste officiel» qui n’a pas pour autant besoin d’occuper une position officielle. Il peut faire autorité grâce à ses travaux à partir de sa chaire à l’université. Le gouvernement fixe des objectifs et se donne les moyens de les atteindre à partir de cette doctrine qu’il fait sienne. Force est de reconnaître, qu’en la matière, il est difficile de s’y retrouver chez nous. L’économie algérienne est ballottée entre un secteur public fort mais bridé par son mode de gestion et une libéralisation mal assumée qui ne permet pas encore au secteur privé de donner la pleine mesure de ses capacités. Le secteur de l’énergie, complètement dominé par l’Etat, vit en vase clos. Il est sans effet d’entraînement sur le reste de l’économie et l’essentiel de sa demande est capté par des entreprises étrangères. Il génère une rente et une aisance financière qui a permis à l’Etat de développer une politique volontariste d’investissements dans les infrastructures comme si cette manne financière était éternelle. L’agriculture est exsangue. L’administration est tatillonne, elle étouffe l’économie au lieu d’être à son service. Circonstance aggravante, la décennie 1990 a été fatale à notre économie. La décision prise par le pouvoir politique de procéder à la privatisation du secteur public avait comme corollaire l’arrêt des investissements dans ce secteur productif. La privatisation n’ayant pas été menée à son terme, on arrive en bout de course, vingt ans après, à un arrêt sur image peu glorieux : des pans entiers du secteur public industriel se sont transformés en actifs dormants ou actifs résiduels pour consacrer la terminologie officielle. Depuis, l’aisance financière aidant des tentatives d’assainissement ont été menées. Les montants alloués pour l’assainissement des entreprises publiques sont tellement importants qu’ils donnent le tournis. On peut se dispenser de les citer. Ce n’est pas tant le principe qui gêne mais la démarche. En effet, tout porte à croire que la démarche n’est pas le résultat d’un choix de politique économique tranché mais le résultat des arbitrages et des choix des technocrates en poste au niveau des ministères. D’ailleurs les fameux ministères techniques n’ont jamais réussi à se départir, totalement, de leur casquette «ministère de tutelle » et ils ont gardé, sensiblement, l’organisation des années 1980. L’unique moment où le «politique» a pris le relais sur ce dossier c’est son inscription à l’ordre du jour de la Tripartie où siègent les représentants d’un gouvernement de technocrates, de la première force politique du pays l’UGTA et du patronat en rangs divisés. La ligne de défense du dossier «assainissement du secteur public», eu égard à la force politique autour de la table – Beit El Hikma —, n’est pas basée sur des critères économiques purs mais elle est, beaucoup plus, basée sur une démarche politique dont le moteur est le patriotisme. Il faut sauver les entreprises du secteur public. Présenté comme ça, qui oserait être contre ? Et c’est probablement la raison pour laquelle cet échec, pour autant qu’il soit considéré ainsi, n’aura pas de sanction politique, il continuera à être traduit en termes comptables au niveau du Trésor. Tout le monde s’accorde à dire que les entreprises du secteur public s’apparentent à de véritables tonneaux des Danaïdes. Est-ce une malédiction ? Pas forcément. Prenant trois exemples pour étayer nos propos.
De la gestion des entreprises publiques
L’hôtel El-Aurassi est le fleuron de l’industrie hôtelière du pays dont 80% du capital est détenu par l’Etat et 20% par des petits porteurs grâce à la magie de son introduction à la Bourse d’Alger. Figurez-vous que moi aussi je suis contre la privatisation de cet hôtel. Mieux encore, je veux des hôtels El- Aurassi partout, j’en veux même un à Paris. Pourquoi pas ? Mais pour que cela arrive, il faut avoir le courage de donner au staff de l’hôtel un pouvoir très simple : accrocher l’écriteau «Plus de crédit» ! Exactement comme les petits commerçants. Le staff doit gérer l’affaire en bon père de famille, tout le monde est d’accord, n’est-ce pas ? Je divague, me diriez-vous ! Non, c’est la réalité des chiffres qui est implacable et elle finira toujours par nous rattraper, y compris pour cette histoire de tonneaux des Danaïdes d’ailleurs. Pour cette entreprise l’exercice clos 2013 donne ceci : pour un chiffre d’affaires de 2 168,7 millions de DA, El-Aurassi a réalisé un bénéfice net de 313 millions de dinars. Petit bémol, le volume cumulé de ses créances sur client est de 452 millions de dinars. Le client c’est qui ? C’est l’Etat ! Le patron de Beit El Hikma est très influent, peut-être qu’il prendra de son temps pour aider les entreprises publiques qui tournent bien à faire du recouvrement. Juste pour qu’elles ne viennent pas grossir la liste de celles qu’il faut assainir un jour ! Autre exemple : la compagnie Air Algérie dont l’équation est encore plus compliquée. De prime abord, il est illusoire de vouloir faire de cette entreprise une société rentable. Cette réalité n’est pas imputable de manière intrinsèque à la compagnie mais elle est imputable à la nature de l’activité. Il est de notoriété publique que les compagnies aériennes, bien mieux gérées qu’Air Algérie, toutes membres de IATA cumulent depuis des années des pertes colossales. La raison fondamentale est que le retour sur investissement dans l’aérien est très faible. Chez Air Algérie le ratio nombre d’employés/ avion est démentiel. Il est à trois chiffres alors qu’il devrait l’être à deux. Qu’elle se rapproche de l’équilibre avant subvention de l’Etat serait déjà une grosse prouesse managériale. Encore faudrait-il conforter le management d’Air Algérie pour agir. Les carences sont pointées du doigt depuis longtemps et le plan d’action est prêt : délestage du réseau d’agences pléthorique (on parle de 150 agences), compression drastique des effectifs et filialisation pour les activités cargo, catering assistance et maintenance. Sans oublier que le secteur de l’aérien doit faire l’objet d’une réflexion globale pour juger, par exemple, de la pertinence de la création d’un troisième opérateur sur le modèle lowcost pour le réseau intérieur et éviter autant que faire se peut que Tassili Air Line ne sombre dans le syndrome Air Algérie en voulant en faire coûte que coûte une «compagnie legacy». Ne doit-on pas privilégier le développement de cette compagnie sur le modèle charter dont elle a la vocation depuis le départ pour répondre à le demande de son actionnaire unique Sonatrach et répondre par la même occasion à la demande touristique et au marché de la visite des Lieux saints? La question est posée. Paradoxalement, les clés de la réforme du secteur sont entre les mains des forces syndicales et dans l’aérien les conflits sociaux coûtent énormément cher. Je ferais une Tripartie rien que pour ça et refilerais le bébé aux gens de Beit El Hikma ! Juste pour le plaisir de mettre les gens en face de leurs propres contradictions. Dernier exemple, Sonatrach. De prime abord, j’avoue ignorer tout de l’entreprise, et de sa stratégie. Là n’est pas le but de mon propos. Tout ce que nous savons au jour d’aujourd’hui à travers une déclaration publique de son premier responsable, en réaction à la chute des prix, est que Sonatrach va continuer d’aller de l’avant dans son plan d’investissement. Rien d’autre ! Plus d’une année déjà que le prix du baril a plongé et pas un soupçon de réforme ou de plan de redéploiement ne pointe à l’horizon chez Sonatrach. Confondrait-on «coût marginal » et «le coût est marginal» chez Sonatrach ? Là, j’avoue y perdre mon latin. Pourtant je suis censé avoir fait des études en économie et finances. Moralité, que le prix du baril caracole à 100 dollars ou qu’il plonge à moins de 40, on ne fait rien. Eh ! On le produit à combien ce putain de baril ? Je veux savoir !
Juste pour ne pas mourir idiot, soyez sans crainte.
Sonatrach serait-elle ce type de société qu’on qualifie «d’Etat dans l’Etat» ?
Les grands majors pétroliers ont tous mis en place des plans d’économie et remettent en cause les projets qui ne sont plus rentables au regard de la conjoncture. Par quel miracle Sonatrach ferait-elle exception ? A moins que ce ne soient pas des critères économiques qui président aux destinées de cette grande entreprise publique ! Qu’on m’explique, c’est quoi l’histoire ? Nous voilà en face de trois sociétés publiques avec des problématiques différentes, en face desquelles l’Etat propriétaire semble ne pas avoir de stratégie. Le bon sens voudrait que ces sociétés soient gérées exactement comme des sociétés privées où l’Etat n’agirait qu’au niveau des décisions stratégiques à travers ses représentants qui siègent au conseil d’administration et qui se contenterait de prendre ses dividendes. Ce ne serait pas mieux ? Ce jour-là peut-être que les entreprises publiques cesseront d’être ces tonneaux des Danaïdes et qu’elles vont migrer de l’état de canards boiteux à celui de dragons. Elles iront à la conquête de grands marchés à l’étranger. Ce n’est pas sorcier, les Sud- Coréens c’est comme ça qu’ils ont fait, il y a de cela plusieurs décennies.

O. M.

zadhand
31/08/2015, 22h38
A LA UNE/ACTUALITE_Contribution
31 Août 2015
18344
Djelloul Melaïka
L’Homme de paix s’est éteint dans la dignité des Grands
Par Kamel Bouchama, auteur



Pourrais-je, Si Djelloul, à l’occasion de cette douloureuse circonstance, celle qui va nous priver pour toujours de ta sympathique présence, ne pas paraître subjectif pour certains, et par trop dithyrambique pour d’autres ? En effet, ceux qui ne te connaissent pas peuvent abonder dans ces réflexions, somme toute, naturelles et logiques, contrairement à ceux qui te fréquentaient et trouvaient en ta compagnie ce comble de bonté, d’humilité et de sacrifice.

Comment donc ne pas appuyer sur le champignon pour te présenter à ces jeunes qui, vivant cette ambiance d’indifférence, plutôt de négation de la vérité historique, ambiance ordonnée par nos égocentrismes et les difficultés de la vie, ont le devoir de connaître des personnages comme toi, ceux qui ont écrit des pages glorieuses de notre Histoire contemporaine ? Oui, et tu en es ce dépositaire atypique, parmi tant d’autres moudjahidine que l’Algérie doit célébrer, en toute circonstance, notamment celle où doivent apparaître ces valeurs chevaleresques représentées par des patriotes de ton caractère et de ton énergie.
Parce qu’il faut que la jeune génération sache quels sont ceux qui, véritablement, ont fait l’Histoire de notre pays…, pour mieux les apprécier et les respecter. Ainsi disparaîtra l’imposture, ce mal soutenu et confirmé par des mystifications et des contrevérités qui se perpétuent dans la «culture» non moins perfide de ceux qui usent et abusent de ce vide sidéral qui nous entoure et les place sur le piédestal d’une gloire surfaite et, pis encore, imaginaire…
«Redde Caesari quae sunt Caesaris», rendre à César ce qui appartient à César. Oui, il faut donner à chacun son dû en matière de respect, de considération et de reconnaissance, notamment aux authentiques militants quand nous devons les consacrer à travers un «événementiel» qui traduit la légitimité et l’honnêteté de nos sentiments.
Alors aujourd’hui, en cette circonstance qui, en fait, est bienheureuse — si je m’en tiens à la sagesse d’antan, celle du poète Horace qui disait «il est doux, il est beau de mourir pour sa patrie» —, doit-on pleurer Si Djelloul Melaïka, comme il est de coutume dans les hommages posthumes ? Absolument pas, me rétorque-je avec une sincère affirmation ! Car, Si Djelloul n’est pas mort ! Et ce n’est qu’une partie de sa vie, la terrestre, qui vient de se terminer au profit de l’autre, celle de l’au-delà, où le Tout-Puissant saura l’accueillir avec Miséricorde et le récompenser dans l’éternelle demeure des croyants, après que l’Histoire, la vraie, pas celle des «compromis», l’honorera dans ses pages afin de perpétuer son nom pour toutes ses actions concrètes qui n’avaient d’égal que sa force de caractère et son indéfectible engagement qui justifiaient sa présence permanente sur le terrain des opérations.
Aussi, dans cet hommage qui lui est rendu, je vais raconter l’Homme, en essayant de dire ce qu’était l’inévitable Si Djelloul sur la scène politique, plutôt que de jeter des larmes de compassion, pour démontrer que nous l’aimons beaucoup — et aujourd’hui plus qu’hier — après qu’il eut rejoint le royaume du Seigneur.
En fait, parler de l’Homme dans cet espace nous contraint à évoquer son action, ses initiatives et ses décisions avec ses compagnons de lutte dans le vaste champ de l’action militante, celui des mouvements de libération dont il était le leader, ces mouvements qui confirmaient leur désir de recouvrer la liberté des peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine.
Si Djelloul Melaïka, militant de la première heure, depuis l’époque du mouvement national, bien avant la révolution de Novembre à laquelle il a adhéré spontanément dans la Mitidja, aux côtés des premiers responsables, dont Souidani Boudjemaâ, n’a cessé jusqu’au recouvrement de notre souveraineté nationale d’entreprendre des actions politiques et militaires déterminantes au sein du FLN et de l’ALN. Je ne m’attarderai pas sur cet aspect qui fera certainement l’objet d’importantes colonnes dans nos quotidiens nationaux et que les jeunes, avides de connaissances pour tout ce qui concerne notre révolution, auront le plaisir de découvrir. En effet, je ne m’attarderai pas, parce qu’en outre, Si Djelloul n’aimait pas trop en parler car il considérait sa participation pendant ces moments durs de la lutte de Libération nationale, à l’instar de bon nombre d’hommes de qualité, comme un devoir sacré pour lequel il n’attendait aucune récompense. D’ailleurs, il répétait souvent cette magnifique maxime de Jean-Jacques Rousseau, en voulant balayer d’un revers de la main les délires de certains prétentieux : «Les gens qui savent beaucoup… parlent peu.» Et lui a su garder la tête sur les épaules en s’engageant résolument dans le combat anti-impérialiste qui trouvait ses fondements dans l’inépuisable richesse de la tradition de lutte et de résistance du peuple algérien. J’insiste sur cette qualité de l’Homme, celui qui a su rester lucide et garder son calme en toutes circonstances, pour lui rendre justice devant l’Histoire. De la sorte, tout y était, chez ce militant, principalement les qualités qui démontrent à profusion combien il se trouvait bien placé pour comprendre et apprécier objectivement la liberté, la manière de l’arracher et de la défendre, et combien il respectait le sens profond et concret de la solidarité des pays épris de paix et de justice.
Il est à remarquer que lors de ses missions, que dis-je, de ses «extraordinaires» missions – et là l’accent par l’épithète n’est pas excessif –, notre frère Si Djelloul Melaïka, responsable au sein de cette révolution qui a été façonnée dans l’épreuve quotidienne, contribuait à faire de notre pays, l’Algérie, un autre bastion anti-impérialiste, un jalon et un porte-flambeau de la liberté, qui accélérait de façon sensible le processus de décolonisation du Tiers-Monde qui se cherchait entre l’inlassable combat du peuple palestinien contre le fer de lance de l’impérialisme international au Moyen-Orient : le sionisme, la longue lutte que menaient les peuples d’Angola, du Mozambique de Guinée-Bissau, d’Afrique du Sud et de Namibie, l’incomparable héroïsme du Vietnam, ainsi que la fierté révolutionnaire et tenace des peuples d’Amérique latine.
Les missions qui lui ont été assignées, dans le cadre de l’émancipation des trois continents que soutenait indéfectiblement notre pays, confortées par ses initiatives sans cesse renouvelées dans les principaux domaines de l’aide concrète et constante, de même que par sa présence ininterrompue, lui conféraient des responsabilités qu’il ne pouvait refuser d’assumer, comme elles accordaient à l’Algérie, qu’il représentait dignement, la dimension spécifique à la mesure de l’Histoire glorieuse de son peuple. Ainsi, et à partir de cette fameuse villa Boumaâraf, sanctuaire révolutionnaire où siégeait son «Département» qui coordonnait les mouvements de libération implantés à Alger, Si Djelloul gérait non seulement ces «représentations politiques et militaires» et leurs aspirations, mais suivait également de très près les activités des mouvements de la paix, dont les comités afro-asiatiques, la Tricontinentale ou l’OSPAAL, et d’autres organisations continentales et internationales auxquelles il accordait une importance particulière.
Le Président Boumediène faisait confiance à Si Djelloul Melaïka, une confiance qui prenait, quelquefois, le caractère d’une certaine complicité. Alors, des années après, reconnaissant le combat du défunt Président pour les causes justes de par le monde, il disait de lui, lors d’une conférence organisée pour la commémoration du 30e anniversaire de sa disparition, au Centre de presse d'El Moudjahid : «Si Boumediène est un homme qui avait une profonde conviction sur le bien-fondé et la légitimité du principe du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.»
Cette confiance était là. Elle signifiait beaucoup pour le «locataire» de la villa Boumaâraf, le «chef» des mouvements de libération, qui prenait d’importantes initiatives qui donnaient plus de constance à l’Algérie et plus de confiance aux représentants des pays en lutte qui élisaient domicile dans notre «Mecque des révolutionnaires», comme désignée par son intime, le combattant Amilcar Cabral, père de l’indépendance de la Guinée-Bissau.
Oui, cet intime de Si Djelloul, qui reconnaissait son charisme et sa volonté d’aller jusqu’au sacrifice concernant les pays et leurs peuples qui subissaient de plein fouet l’horreur coloniale, s’est exprimé une fois, en sa présence, en laissant cette phrase historique qui ne meurt pas : «Si les musulmans font leur prière dans les Lieux saints, et les chrétiens au Vatican, les révolutionnaires la font en Algérie.» En s’instruisant de telles paroles on peut dire que Si Djelloul a su puiser au plus profond de ses convictions militantes son expérience qui lui faisait accomplir des missions dans l’objectivité, la probité et la justice, ces aptitudes que d’aucuns, hélas, dans d’autres contrées du monde, n’ont su mettre en exergue pour susciter le plus d’adhésion aux principes et aux valeurs de la paix et de la liberté. Alors, de la Sierra Maestra aux steppes de l’Afrique, aux rizières du Sud-Est asiatique, notre frère Si Djelloul ne cessait d’apporter le soutien et le réconfort de l’Algérie qui était à la pointe du combat. Et le répéter ici n’est pas de trop, pour confirmer la mesure de notre aide et de notre soutien à la libération des peuples sous domination dictatoriale et tyrannique des laquais de l’impérialisme. Dans ce cadre, précisément, Si Djelloul s’adonnait à une autre diplomatie, la sienne, par le biais d’actions directes qu’il menait sous le sceau de la confidentialité, en des «interventions fraternelles» pour le bien des mouvements de libération. Ces actions concrètes, et on ne peut plus efficaces, venaient en complément des attributions classiques du ministère des Affaires étrangères qui déployait, avouons-le, une diplomatie active et concrète. De ce fait, il s’appliquait à régler certaines situations, nécessaires au demeurant, qui ne pouvaient trouver facilement leurs solutions dans l’enchevêtrement des pratiques administratives.
Les exemples sont nombreux, et en énumérer seulement quelques-uns —pour lesquels nous avons été associés – nous prendrait beaucoup de temps. En tout cas, le moins que l’on puisse dire est que Si Djelloul prenait ses responsabilités dans une Algérie qui était présente sur la scène internationale, bien présente par ses militants, ses moyens et, on ne le dira pas assez, par ses croyances en termes de liberté de l'individu vis-à-vis de tout pouvoir. Il ne connaissait pas de termes qui s’appelaient atermoiement ou hésitation dans les «événements» qu’on désignait par des expressions : «Soutien à tel mouvement de libération, à telle cause juste dans le monde, ou à tel révolutionnaire en prise avec les inféodés d’un système répressif et dictatorial».
Il rappelait à l’ordre plus d’un parmi les responsables, même les grands, quand il s’agissait de questions de principe. Il se voyait obligé d’être intransigeant en défendant les causes justes. Et là, le président Boumediène le laissait faire, connaissant ses aptitudes dans le domaine et sa maîtrise des sujets dont certains, hélas, ne savaient apprécier exactement leurs dimensions et encore moins leurs répercussions dans le temps et dans l’espace. Si Djelloul Melaïka était un responsable incontournable, un passage obligé, comme dirait l’autre, dans une «école» parfaite qui réunissait, pour s’accommoder, tous les partisans de libération nationale. N’est-ce pas que Yasser Arafat, du haut de ses tribunes, que ce soit à Alger — sans complaisance
d’ailleurs —, au Caire, à Bagdad, à Damas ou à Beyrouth et Tripoli — et là aussi, personne ne le contraignait à évoquer notre défunt Djelloul Melaïka — osait le citer en référence comme pour donner du poids à ses propres discours. Il lançait au milieu de ces salles combles, dans son bel accent oriental, «demandez à Si Djelloul…», en sachant que son nom était toujours suivi de salves d’applaudissements. Cette manière de le respecter, je l’ai vécue deux fois, personnellement. La première, à l’Université de Amman, en Jordanie, lors du Congrès national des étudiants palestiniens, en 1969, où je représentais l’Algérie ; la seconde, en 1980, à Beyrouth, au cours du Rassemblement des forces progressistes arabes où j’assistais au nom du secrétariat permanent du Comité central du FLN, dont j’étais membre.
Voilà ce qu’était de son vivant Si Djelloul Melaïka, le nationaliste d’abord, le moudjahid ensuite, enfin le député et vice-président de l’Assemblée nationale pendant trois mandats consécutifs, dont une fois président de l’APN par intérim, en même temps que responsable des mouvements de libération, cette importante mission que nous venons de raconter dans cet hommage.
Aujourd’hui, fier d’avoir inscrit dans le calendrier de sa vie un tel bilan, notre frère Djelloul Melaïka est allé rejoindre ceux qu’il a intimement côtoyés, les Abou Ammar (Yasser Arafat), Madiba (Nelson Mandela), le «Che» (Ernesto Guevara), le général Giap, l’oncle Ho (Hô Chi Minh), Amilcar Cabral, le Dr Eduardo Mondlane, Kamal Djoumblat, le Dr Georges Habbache, Abou Djihad, Abou Lotf, Abou Ayad et tant d’autres, ces combattants avec qui il a eu un parcours militant, et avec qui il a bâti cet espoir de voir leur pays s’émanciper et accéder au statut des pays souverains…
Oui, il est allé rejoindre ceux qui, comme lui, ont œuvré avec humilité et un sens de l’engagement qui n’a jamais failli. Il est allé rejoindre tous ceux qui ont eu à accomplir la noble tâche de l’instauration de la liberté, de la justice et de la paix…, ceux qui ont écrit les pages les plus resplendissantes de l’Histoire de l’Humanité. Alors, qu’il rejoigne ces valeureux personnages ; il sera bien heureux là-bas. Et nous, nous nous consolerons de ce qu’il a laissé, parce que comme l’affirmait Victor Hugo «Tout ce qui est mort comme fait est vivant comme enseignement.»

K. B.

zadhand
24/10/2015, 13h25
A LA UNE/ACTUALITÉ_Relation Université-Entreprises
24 Octobre 2015


Les passerelles de l’avenir

Par Dr Ali Lamara
«Les grandes réalisations dans ce monde ont pour
dénominateur commun le savoir et le savoir-faire.»
(Anonyme)


Notre pays est en passe de vivre une crise économique induite par la baisse du prix du pétrole qui, faut-il le rappeler, représente 98% de nos recettes en devises. Nos réserves de change (environ 160 mds de dollars) peuvent être épuisées en seulement 2 à 3 ans au vu du rythme des importations des matières nécessaires à notre survie et services, mais aussi à cause d’une machine nationale de production en panne. La dévaluation du dinar par rapport aux monnaies fortes n’arrange pas les choses.
Par conséquent, il est temps que la fibre patriotique s’exprime et s’engage afin de sauver notre pays d’une dérive économique et de ne pas faire subir de malheurs aux générations futures.
Un des leviers pouvant être mis à contribution pour sortir du marasme et éviter cette dérive économique est le couple Université-Entreprise. En effet, l’université est considérée comme le centre de la connaissance, le lieu où des processus sont expérimentés dans des laboratoires de recherche et de terrain et dont les résultats sont, normalement, mis en pratique dans le monde socio-économique pour résoudre des problématiques, accéder à l’innovation et améliorer la production. Ceci n’est possible, cependant, que grâce à des passerelles d’échange ,entre l’Université et l’Entreprise. De son côté, l’entreprise économique doit être destinataire, prioritairement, de ces recherches qui sont basées sur des approches prouvées et pratiquées, suite à une forte collaboration.


Une université dépassée…
Actuellement, l’université algérienne est considérée comme un simple relais pour un avenir professionnellement incertain pour des jeunes ayant sauvé leur mise (à coup de milliers de dinars en cours de soutien et au prix de moult sacrifices des parents) d’un système éducatif de plus en plus remis en cause. Cette année, 51% des bacheliers (l’un des taux de réussite les plus élevés dans l’histoire de notre éducation nationale) ont rejoint les bancs de l’université. Ces derniers vont subir, à l’instar de leurs aînés depuis quelques années, une formation statique avec des méthodes peu innovantes avant de sortir avec un diplôme, en général, peu empreint d’employabilité.
En effet, cette formation repose, essentiellement, sur de la théorie évaluée périodiquement par des épreuves ne sollicitant aucun esprit de synthèse et apparentées à de simples occasions où l’étudiant restitue juste son cours. De ce fait, ce dernier continue dans cette logique bi-phasique, acquise depuis sa première scolarité, la réception-restitution des connaissances avec des méthodes peu élaborées et dépassées. Une fois sorti de cette phase, il affronte un monde socio-économique complètement méconnu qui le mettra à mal et où il va devoir se battre durement pour trouver une place et se maintenir dans la société.
Plusieurs générations ont été formées, à coup de milliards et de milliards de dinars, à partir de ce moule durant les 20 dernières années. Pourtant, profitant de la manne pétrolière, l’Etat a entrepris des réformes afin de doter d’un minimum acceptable l’université en termes de rénovation, de matériels pédagogiques, de recherche et formation continue. Cependant, les résultats escomptés ne sont toujours pas atteints au vu de la position très médiocre de l’université algérienne dans les classements mondiaux. Ce qui l’inscrirait, de facto, en porte-à-faux par rapport à une université digne de ce nom contribuant à une économie florissante.


Relation Université-Entreprise…
Que dire alors des relations existant entre l’université et le monde socio-économique, lequel devrait, logiquement, recevoir des milliers de jeunes diplômés de différents secteurs ?
Le monde universitaire algérien est composé de 92 universités/écoles supérieures affectées d’environ 1,8 million d’étudiants toujours en lice(1).
Ces derniers devraient rejoindre, dans les 3 à 5 années à venir, le monde du travail qui, naturellement, devrait les absorber en grande majorité. Or, les entreprises algériennes (plus de 1 million de PME en Algérie sans compter les grands groupes étatiques et privés connus) sont, généralement, fermées sur elles-mêmes et, pour la plupart d’entre elles, non productives car orientées vers une logique commerciale réduite à la simple vente des objets importés et très peu enclines à recevoir des stagiaires. De plus, quelques entreprises finissent par déposer le bilan à défaut de compétences locales et de marchés locaux et extérieurs. De ce fait, l’étudiant qui doit, en toute logique, faire ses stages dans ces entreprises afin de s’en imprégner, voit sa mobilité très réduite envers elles et finit avec un projet de fin d’études manquant cruellement de pratique. De même que l’enseignant-chercheur ou le chercheur tout court finit par se rabattre sur des recherches très peu au fait des réalités du monde socio-économique car ses travaux sont peu valorisés par les opérateurs économiques. Pourtant, l’université doit être considérée comme un vivier d’experts, de conseillers et formateurs qui participent à l’innovation et au développement des entreprises dont la très grande majorité sont dépourvues de département «Recherche et Développement». Cette dynamique collaborative est, malheureusement, presque inexistante en Algérie entraînant un déphasage entre les deux entités, comme l’a dévoilé M. Barti : «C'est normalement par la recherche-développement que les entreprises arrivent à se déployer, à étendre leurs activités, à rendre exportables leurs produits ou leurs services. C'est ce à quoi devrait aspirer l'entreprise nationale, qu'elle soit privée ou publique. Mais la réalité est tout autre, on en est encore au stade des intentions, des prises de contacts et, dans le meilleur des cas, des prestations de services»(2).


Le PNR… un moyen collaboratif
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), par le biais de sa direction générale de la recherche, a élaboré, entre autres, un programme national de recherche (PNR) afin d’associer des laboratoires de recherche de différentes universités à des partenaires économiques pour résoudre des problématiques inhérentes aux réalités du pays. Cependant, si l’intention était bonne, la non-participation du partenaire économique au financement du projet a affaibli l’implication et la prospection conjointe des résultats. De plus, les lenteurs administratives pour le financement de ces recherches, au demeurant peu conséquent, et le manque flagrant des produits de laboratoire (dont la grande majorité est importée) n’ont pas donné les résultats escomptés en termes de collaboration Université-Entreprise. Si bien que ce programme s’est apparenté, pour certains, à un simple moyen attribuant des primes supplémentaires aux enseignants chercheurs considérés comme faisant partie de l’élite nationale aux salaires relativement peu élevés. Par conséquent, au vu des résultats peu probants de ces programmes collaboratifs, il est impératif de continuer à travailler d’arrache-pied pour élaborer de nouveaux mécanismes et améliorer ceux déjà existants afin de mettre en action et de manière efficace le couple Université-Entreprise. Ceci passera par la création de passerelles entre ces dernières, lesquelles doivent obéir à des textes et à des règles à établir.


Injaz El Arab et FIE, des programmes de formation à essaimer…
L’espoir est, pourtant, permis au vu des initiatives prises par quelques universités et grandes écoles, grâce au MESRS suite aux accords signés avec des partenaires étrangers avec pour objectif de mettre en place des programmes de formation afin d’initier des étudiants, en fin de cycle, à la création d’entreprise et au management. En effet, depuis 2010, les programmes Injaz El Djazair (une filiale de Injaz El Arab, une ONG qui s’adresse aux jeunes des 14 pays du MENA) et la FIE (Filière ingénieur-entreprendre, de l’Institut national des sciences appliquées-INSA de Lyon), pour ne citer que ces deux programmes car les plus en vue, ont pu regrouper plusieurs universités (32 pour Injaz), grandes écoles (9 pour la FIE) et des chefs d’entreprise de renom autour d’un intérêt commun qui est celui d’imprégner l’étudiant algérien d’une culture entrepreneuriale. Ce qui lui permettra, suite à la formation, d’acquérir des compétences transversales nécessaires pour une meilleure appréhension du secteur économique et professionnel avec possibilité d’être un acteur créateur de richesses et d’emplois. Par ce biais, l’Université algérienne élargit ses prérogatives en étant pourvoyeuse de compétences pouvant s’insérer dans le plan d’économie de croissance, établi par l’Etat, qui inscrirait l’Algérie dans le giron des pays émergeants en 2019.
Ces programmes qui ont permis la formation de plusieurs centaines de jeunes étudiants (6 800 étudiants pour Injaz depuis 2010 et environ 400 étudiants pour la FIE depuis 2012) devraient faire l’objet d’un essaimage à travers tout le territoire national afin d’inculquer la culture entrepreneuriale et managériale nécessaire à l’essor de notre économie qui est en passe de vivre les plus durs moments de son histoire.


Des modèles inspirants en termes de collaboration Université-Entreprise…
Par ailleurs, des modèles de collaboration, qui permettent de faire travailler les compétences universitaires avec les acteurs économiques, existent dans des pays développés ou en voie de développement. Un modèle qu’on peut citer en exemple, parmi d’autres, est celui de notre partenaire français représenté par l’université de Lyon (UdL).
En effet, cette dernière regroupe plusieurs universités, écoles, instituts et centres de recherche, au nombre de 12, afin de créer une synergie coopérative dans différents domaines. L’UdL contribue, de cette façon, au renouvellement du tissu industriel de sa région et est devenue un levier en termes d’impact économique. Toute sa composante travaille à la création et à la consolidation d’un véritable écosystème d’innovation multipliant les interactions entre les différents acteurs du campus : laboratoires académiques, industriels, start-up, étudiants.
Par ailleurs, l’UdL porte, prioritairement, tous ses efforts sur l’insertion professionnelle des docteurs et doctorants en déployant des dispositifs favorisant leur embauche en entreprise. Parmi ces dispositifs, «Doctor’Entreprise» permet, par exemple, à ces dernières de recruter un doctorant dans le cadre de sa thèse en collaboration avec un laboratoire de recherche public.
Le doctorant mène un projet de recherche dédié à une problématique posée par l’entreprise sur des enjeux stratégiques et innovants. Une mutualisation de financement (UdL-Entreprise concernée) permet d’octroyer une bourse au doctorant durant les 3 années. Un autre dispositif phare de l’UdL est celui de «Docteur-Conseil» où les entreprises confient à un jeune docteur, fraîchement diplômé, une mission à forte valeur ajoutée dans le domaine de l’innovation en signant un contrat de travail de six mois minimum et en versant à son jeune cadre un salaire convenable en échange d’une subvention forfaitaire qui représente 50% de l’ensemble des salaires attribués durant les 6 mois. Bien sûr, ce dispositif est encouragé par le Medef (l’équivalent de notre FCE : Forum des chefs d’entreprise) qui accompagne et met en relation les entreprises voulant augmenter leur potentiel d’innovation et améliorer un domaine de compétence, avec les laboratoires de recherche. D’ailleurs, le Medef, partie prenante de ce dispositif, se charge lui-même de la diffusion des offres établies par les entreprises concernées auprès des étudiants.
Il va sans dire qu’il existe, aussi, d’autres dispositifs mis en place pour sensibiliser les étudiants, inscrits en deuxième cycle, à l’entrepreneuriat et les amener jusqu’à la création d’entreprises. En guise de conclusion, il est important de dire que l’université algérienne, au même titre que les institutions et organismes de l’Etat, se doit d’apporter son concours à l’effort national. Elle représente un des leviers déterminants dans la crise économique qui s’annonce avec acuité, et ce, en mettant en action sa matière grise au service de la nation. L’université doit être un moteur dans la production du savoir et surtout du savoir-faire applicable dans le monde économique, et ce, grâce à des passerelles facilitant la collaboration. Ces passerelles devraient, d’ailleurs, s’inscrire dans un cadre que déterminerait le législateur sur la base d’une réalité nationale et que devrait veiller à son respect l’exécutif dans toute sa composante (MESRS, Université, Entreprises). L’Université contribuera, ainsi, à une meilleure productivité de nos entreprises pour atteindre l’autosuffisance, dans un premier temps, et l’exportation hors hydrocarbures à un niveau rassurant, dans un second temps. Ce qui permettra à l’Algérie de retrouver sa place dans une économique mondiale difficilement accessible.
A. L.


* Maître de conférences à l’ENSV. Gestionnaire de plusieurs programmes d’entrepreneuriat.
(1) El.Djazair.com, avril 2015 ; N°85.
(2) Barti H., Relations entreprise-université, une chimère ?, Le Quotidien d’Oran (22 juin 2011).

zadhand
17/04/2016, 19h41
A la une/Contribution_Réforme de l’éducation
17 Avril 2016



Par Hocine-Hamid Oussedik(*)


La réforme de l’école est un thème qui nous préoccupe et qui interroge la société tout entière.
Une réforme qui, à notre humble avis, doit puiser sa dynamique dans la problématique du mieux vivre
ensemble et de la modernité. Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité,
promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie : voilà la problématique essentielle.
De plus en plus, tous les pays se préoccupent de la prestation, de la qualité et
de la pertinence deleur système éducatif. L’importance du droit à l’éducation est telle que,
selon le Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations unies,
il «incarne l’indivisibilité et l’interdépendance de tous les droits de l’homme».

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* Hocine-Hamid Oussedik, ancien responsable de l’éducation préventive et du sport auprès
de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).

zadhand
24/06/2016, 02h15
Les masques sont tombés


http://www.maghreb-sat.com/forum/attachments/f265/24518d1466203968-economie-saha-shourkoum.jpg

Par Pr Mohamed Reggabi
«Le courage, c’est oser se lever et parler, mais c’est aussi savoir rester assis et écouter.»
(Winston Churchill)


En lisant la presse de ces derniers jours, ce n’est pas sur des aveux que je suis tombé,
mais sur une véritable confession.Ainsi, comme nous le pressentions,
tous les articles et les insanités déversés dans les journaux sur
les professeurs hospitalo-universitaires, les vieux évidemment,
comme les désignent certainsen cercle restreint, avaient
un seul et même commanditaire : le Snechu



Suite... (http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/06/23/article.php?sid=198227&cid=41)