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zadhand
08/08/2015, 14h08
A LA UNE/ACTUALITE/SYNDICAT DES HOSPITALO-UNIVERSITAIRES
08 Août 2015

«La situation catastrophique du CHU de Constantine n’est pas de la responsabilité du chef de service»

Le bureau de Constantine du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires monte au créneau. Il réagit à la décision du ministre de la Santé pour le limogeage du médecin chef de service de la maternité du CHU de Constantine. Selon le syndicat, la situation «catastrophique » que connaît cet établissement n’est pas de la responsabilité du chef de service puisqu’elle perdure depuis plusieurs décennies.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le service de la maternité du CHU de Constantine n’arrête pas de faire parler de lui. Le ministre de la Santé, a-t-il mis fin au problème avec sa décision de fermeture du service et le limogeage du médecin chef de service et du directeur de la santé de la wilaya ? Cette démarche a visiblement suscité la colère des hospitalo-universitaires. Le bureau de Constantine du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) qui réagit à travers un communiqué, s’interroge où se situe la responsabilité du médecin chef et où se situe la responsabilité des administrateurs «ayant totalement échoué dans leur mission». Dans son communiqué, le syndicat souligne que le CHU de Constantine souffre depuis plus d’une décennie d’insalubrité, d’un manque cruel de moyens aussi bien matériels qu’humains pour une prise en charge convenable de ses patients. «Ce CHU a plus d’un siècle et demi d’âge mais continue à fonctionner avec la même capacité de ses structures d’accueil ; alors que le nombre de malades n’arrête pas de croître, ce qui explique l’insuffisance des lits, du consommable et des pannes fréquentes des appareillages. Nonobstant le fait qu’il draine les patients de plus de 14 wilayas limitrophes sans pour autant en avoir les moyens, alors à qui revient la responsabilité de réguler ce flux de patients ?», se demande encore le syndicat. Ce dernier précise avoir déjà dénoncé la situation «gravissime» du CHU à maintes reprises à l’ensemble des responsables allant même jusqu’à organiser des journées de protestations sans que cela n’ait eu d’écho auprès des responsables de la santé. Le ministre de la Santé, rappelle le Snechu, a passé 4 ans à la tête de la wilaya de Constantine et connaît parfaitement la situation catastrophique de cet hôpital mais n’a rien fait pour changer la situation de ce CHU qui n’a jamais connu de stabilité, en témoigne la succession de 5 directeurs à sa tête en l’espace de 6 ans. «Ils étaient tous dans l’incapacité de faire face à cette situation chaotique, chacun rejetant la responsabilité sur son prédécesseur», estiment les hospitalo-universitaires. Selon eux, le service de la maternité n’est pas le seul service à ne pas répondre aux normes mais bien la majorité des services de cet hôpital, qui doivent donc faire objet de la même décision de fermeture. Le ministre de la Santé, poursuit le syndicat, «par ses sorties politiciennes et populistes a jeté en pâture l’ensemble des praticiens à une opinion publique désinformée, ce qui aboutira incontestablement à des dérives incontrôlables et non souhaitées». Le seul tort que se reproche le syndicat est de n’avoir jamais refusé des patients malgré «des conditions de travail désastreuses». Pour mettre fin à la «médiocrité» vécue au quotidien, le syndicat appelle à une évaluation des activités des services et des praticiens et à assurer le minimum de moyens et une décentralisation de la décision. «A ce moment-là que chacun prenne ses responsabilités» précise le communiqué.


S. A.

zadhand
23/11/2015, 09h45
A la une Actualité_Enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires
le 23.11.15 | 10h00

L’âge de départ à la retraite non encore fixé


La dernière vague de mises à la retraite, en 2013,
a concerné les de professeurs de 70 ans et plus l Leurs pensions de retraite sont amputées de près de 25%.Les enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires
de 65 à 70 ans sont dans la tourmente. L’âge requis pour le départ
à la retraite pour ces professionnels de la santé n’est pas encore fixé. La dernière vague des professeurs mis d’office à la retraite en 2013 a concerné les 70 ans
et plus et leurs pensions de retraite ont été amputées de près de 25%.
Ce qui est qualifié d’«injustice qui ne doit pas se reproduire».
C’est pourquoi le Syndicat national des enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) a saisi le Premier ministre ainsi que les ministres de l’Enseignement supérieur, du Travail et de la Sécurité sociale et celui de la Santé, «mais sans résultat», précise le professeur Djidjli, président du Snechu.
Et de rappeler que lors du conseil national du syndicat qui s’est tenu le 12 novembre à l’hôpital Mustapha, à Alger, le sujet a été évoqué. «Ce dossier de la retraite est en discussion depuis plus de deux années sans connaître son épilogue. Ceci ne pouvant plus durer, le conseil a chargé le bureau national d’interpeller les autorités de tutelle pour qu’une solution urgente soit trouvée. Dans le cas contraire, le bureau national appellera à l’utilisation de tous les moyens que lui confère la loi pour faire valoir nos droits», note le Snechu dans un communiqué rendu public.

Eviter les erreurs du passé

Le syndicat exige des autorités de fixer définitivement l’âge de départ à la retraite des enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires. «Cela leur permettra de connaître à l’avance cette éventualité somme toute logique et naturelle afin de s’y préparer. Eviter les erreurs du passé, ne plus dépendre du bon vouloir et des humeurs d’une administration tatillonne, tels sont les buts aussi de cette normalisation», tient à préciser le conseil national du Snechu, qui refuse de fixer un âge pour le départ à la retraite et réitère sa proposition de la fourchette 65-70 ans.
«C’est à l’administration de choisir l’âge propice (dans la fourchette 65-70 ans) en fonction des besoins d’encadrement et de la nécessité d’éviter des départs massifs qui pourraient handicaper l’enseignement en sciences médicales», précise le Snechu, qui demande aussi de mettre impérativement en place un échéancier de départ à la retraite pour que cette normalisation se fasse progressivement et sans heurts.
Et de revendiquer de «mettre fin à l’injustice qui frappe une partie des enseignants hospitalo-universitaires qui partent en retraite. En effet, un certain nombre d’entre eux, parmi les plus anciens et les plus gradés, voient leurs pensions de retraite amputées de près de 25%. Ils ont cotisé toute une vie pour avoir une pension de retraite estimée à 80% de leur salaire, mais ils n’en perçoivent que 55%». Pour le Pr Djidjli, il faut normaliser et discuter sans tabou de ce départ à la retraite, qui doit «se faire dans la dignité, le respect, la reconnaissance,
sans précipitation et dans un esprit d’équité et de justice».
Le Snechu a également discuté, lors de son conseil national, du prochain concours au poste de chef de service et notamment de la grille d’évaluation. «Après le débat, le conseil a accepté le principe de ‘donner notre avis’ sur le contenu de cette grille d’évaluation et d’apporter d’éventuelles corrections ou suggestions. Chaque bureau du Snechu examinera cette grille puis fera parvenir ses propositions au bureau national, qui en fera la synthèse avant de transmettre le tout au ministère de la Santé.»
Le Snechu s’est également penché sur le dossier des sanctions qui ont touché certains hospitalo-universitaires. «Ces sanctions n’ont pas respecté la réglementation et les textes régissant le régime disciplinaire des enseignants hospitalo-universitaires», estime le syndicat, qui a saisi les deux tutelles à ce sujet. Et de signaler qu’un groupe de travail réunissant des membres de l’administration de la santé, de l’enseignement supérieur et du Snechu, travaille sur ce sujet
et devrait incessamment rendre ses conclusions.


Djamila Kourta

zadhand
10/08/2016, 18h25
Mise à la retraite des Compétences Hospitalo-universitaires

le 10.08.16 | 10h00

Par le : Pr Meriem Tazir
Chef de service de neurologie, CHU Mustapha,
directrice du Laboratoire de recherche en neurosciences, Université d’Alger


http://www.elwatan.com/images/2016/08/09/sans-titre-1_2617738_465x348p.jpg


Le débat autour de la retraite des professeurs de médecine à 70 ans et
la mise à l’écart des chefs de service et chefs d’unité dès l’âge de 65 ans
suscite des réactions controversées ici et là.Il est vrai que la formation et
l’émergence de nouvelles générations d’hospitalo-universitaires de rang
magistral entraîne forcément et naturellement la poussée vers la sortie des
plus anciens. Cependant, il faudrait rendre hommage à ces derniers d’avoir
assuré la formation, pendant plusieurs décennies, d’une relève conséquente
dans tous les domaines de la médecine et la pharmacie veillant à maintenir
une qualité et une rigueur que d’autres disciplines au niveau post universitaire
gagneraient à imiter.Toutefois, il est légitime de se poser des questions si
durant toutes ces décennies, en dehors de la formation universitaire et post universitaire des médecins et pharmaciens, l’Etat a mis à profit convenablement
le cumul des expériences et des connaissances de ces formateurs
hospitalo-universitaires pour améliorer l’état de la santé publique en Algérie.
Les comités médicaux mis en place au niveau ministériel dans les années
70’ et 80’ se sont progressivement étiolés jusqu’à disparaître complètement
dans les années 90’.Ces comités médicaux par spécialité ou multidisciplinaires fournissaient une expertise médicale sur laquelle s’appuyaient les différents
départements ministériels en charge de la santé publique pour établir des plans
d’action concernant la prise en charge des pathologies courantes (maladies
infectieuses, diabète, maladies cardio-vasculaires et néphrologiques, cancers,
etc.) et moins courantes comme les maladies dites orphelines, mais qui ne sont
pas si rares et qui sont pourvoyeuses de handicaps plus ou moins sévères.
Ainsi, avec les comités médicaux, l’action des autorités s’appuyait sur l’expertise
médicale pour mener des actions sanitaires avec des résultats probants visibles
avec le recul des maladies infectieuses comme le paludisme et la tuberculose
qui étaient pourvoyeuses d’une morbidité et mortalité importantes.De récentes
actions similaires, avec des moyens plus importants, sont menées par les autorités
au plus haut niveau, s’appuyant fortement sur les différents experts du domaine
pour lutter contre le cancer, devenu un fléau national. Ce type d’action,
Plan national de lutte contre une maladie, devrait être étendu à de nombreux
autres fléaux médicaux parmi les plus fréquents, l’Hypertension artérielle (HTA),
le diabète et l’obésité, sources de nombreuses autres maladies et complications
grevant lourdement le budget de la santé publique.Les sociétés savantes qui ne
sont malheureusement pas subventionnées par l’Etat et les chercheurs cliniciens
ont leur part de responsabilité dans la quasi absence d’établissement de consensus,
à l’échelle nationale, de prise en charge de maladies fréquentes, mais leur action
nécessite un appui fort des autorités sanitaires, auxquelles incombe la responsabilité
de l’organisation logistique et la prise en charge financière des actions à mener dans
le moyen et le long termes.Dans le domaine des neurosciences dans lequel nous
nous sommes investis depuis des décennies et à l’instar des enseignants-chercheurs
des autres spécialités médicales, nous sommes dans l’obligation vitale de mettre à jour continuellement nos connaissances pour appliquer les consensus médicaux
internationaux dans des pathologies neurologiques, comme la maladie d’Alzheimer et
les démences vasculaires, les accidents vasculaires cérébraux, les maladies inflammatoires cérébrales comme la sclérose en plaques et les affections neuropédiatriques les plus invalidantes comme les retards mentaux et autismes, les Infirmités motrices cérébrales (IMC) ainsi que l’épilepsie.
Grâce aux réunions périodiques des sociétés savantes et avec l’appui logistique des dirigeants sanitaires locaux, ces différentes pathologies ont pu évoluer vers une
meilleure prise en charge pour certaines, mais encore très insuffisante pour d’autres
par manque notamment de vision globale et planifiée de l’autorité sanitaire supérieure.
Maladie d’Alzheimer et démences vasculaires
Des consultations spécialisées «Mémoire» ont vu le jour progressivement dans les services de neurologie des principaux CHU et EHS du pays, depuis environ une
décennie, dirigées par une équipe multidisciplinaire composée de neurologues, psychiatres, psychologues formés aux tests neuropsychologiques. Ces consultations «Mémoire» ont le mérite de porter des diagnostics précis de maladie d’Alzheimer ou de démence vasculaire permettant une prise en charge spécialisée.La fréquence de la maladie d’Alzheimer a nettement augmenté ces dernières années et continue de s’accroître du fait d’une part de l’amélioration de l’espérance de vie en Algérie,
la maladie apparaissant autour de la soixantaine et l’espérance de vie ayant reculé
après 70 ans, et, d’autre part, à cause de l’accroissement de la prévalence de certains facteurs de risques principaux : HTA et diabète dont la prévention et la prise en charge devraient faire l’objet d’un Plan national comme mentionné plus haut. Par ailleurs, une prise en charge sociale avec une aide aux familles de patients manque cruellement dans notre pays ainsi que des structures d’accueil spécialisées pour une rééducation cognitive.
Accidents vasculaires cérébraux
La prévention et la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) est l’un
des enjeux fondamentaux de politique de santé publique. Il mérite l’élaboration d’un Plan d’action national à l’échelle gouvernementale, à l’instar du Plan national cancer, et
devra être porté par l’ensemble des professionnels de la santé concernés.
La fréquence mondiale des AVC est estimée à 15 millions de nouveaux cas par an, en France à 150 000. En Algérie, les chiffres nationaux ne sont pas connus, mais on estime leur nombre à 60 000 nouveaux cas par an. Il est désormais établi que les AVC
constituent des situations d’urgence dont la prise en charge précoce permet une
diminution de la mortalité et une amélioration du pronostic, même en l’absence de traitement spécifique. Autrement dit, il est nécessaire de consacrer, au sein du service
des urgences, une unité neurovasculaire dédiée uniquement à la prise en charge des
AVC. L’Unité neurovasculaire (UNV) est considérée actuellement et depuis plus d’une dizaine d’années comme le moyen le plus approprié et le plus efficace de la prise en charge d’un accident vasculaire cérébral.Il n’est pas concevable qu’au sein de la ville d’Alger et de la majorité des autres grandes villes du pays aucune structure de santé n’offre des soins spécialisées pour cette pathologie qui est considérée comme la
troisième cause de mortalité après les cancers et les cardiopathies ischémiques, et la première cause de handicap physique acquis de l’adulte à partir de la cinquantaine.
Avec l’amélioration de la prise en charge des infarctus du myocarde et le vieillissement
de la population, la place de l’AVC dans les priorités de santé publique devrait être croissante. L’instauration de ces Unités neurovasculaires (UNV) ne devrait pas
occasionner un surcoût important aux structures de santé publiques déjà dotées d’un service d’urgences et d’un scanner ou une IRM. Le plus important c’est d’organiser une filière de prise en charge rapide par une équipe spécialisée composée de neurologues
et d’urgentistes et d’un personnel paramédical formé à cette prise en charge spécialisée. Pour les AVC diagnostiqués et pris en charge précocement, dans les 4h30 après
le début des troubles, un traitement efficace, en l’occurrence l’injection intraveineuse
d’un anticoagulant, est proposée au sein des UNV. Ce traitement permet de sauver la
vie du patient et de réduire l’intensité du handicap. Cela permet égalemnt une réduction considérable des coûts de prise en charge des patients handicapés. Des structures équipées, de neuro-rééducation devront prendre le relais de cette prise en charge spécifique des AVC. Un Plan national AVC devrait ainsi, d’une part, instaurer et
coordonner la mise en place des UNV dans les structures de santé publique dotées
d’un scanner et d’un laboratoire biologique et, d’autre part, s’assurer de la formation des équipes spécialisées multidisciplinaires dans ce domaine ainsi que du suivi de la bonne marche de ces structures. En définitive, l’élaboration d’un Plan national AVC et la mise
en place d’Unités neuro-vasculaires au sein de structures sanitaires déjà existantes
relève de l’urgence. Il entraînera sans aucun doute un bénéfice considérable en termes
de nombre de vies épargnées et de handicaps évités avec un surcoût pratiquement nul.
Sclérose en plaques et autres pathologies inflammatoires du cerveau
et de la moelle épinière
La sclérose en plaques (SEP) est une maladie neurologique chronique, première cause
du handicap moteur progressif du sujet jeune entre 20 et 40 ans. La prise en charge
de ces maladies chroniques s’est nettement améliorée depuis l’instauration de consultations spécialisées par des équipes multidisciplinaires (neurologues, kinésithérapeutes et psychologues) au sein des services de neurologie, ainsi que de
la disponibilité de services d’imagerie performants au sein des CHU ainsi que des médications spécifiques retardant le handicap.Une étude neuroépidémiologique multicentrique, que l’on peut consulter dans le site américain PubMed (Multiple
sclerosis : progression rate and severity in a multicenter cohort from Algeria. Mult Scler. 2014), menée par un groupe de recherche du Laboratoire neurosciences a permis de confirmer que l’évolution de la SEP est plus sévère en Algérie (comme dans le reste
du Maghreb) comparativement aux pays occidentaux. Par ailleurs, les associations de patients atteints de SEP attendent avec impatience les nouvelles molécules pouvant
les soulager mais qui tardent à arriver sur le marché algérien.Les réunions de
consensus des experts sont nécessaires pour établir des priorités de prise en charge thérapeutique de la SEP et pour le développement de la neurorééducation qui reste précaire alors qu’elle constitue souvent 50% du traitement.
Neuropédiatrie et épilepsie
Les maladies neuropédiatriques sont dominées par l’épilepsie, les retards mentaux et l’Infirmité motrice cérébrale (IMC), y compris l’autisme. Ces affections sont constatées
peu après la naissance ou dans la petite enfance et sont malheureusement incurables, sauf l’épilepsie que l’on peut juguler souvent avec les médicaments. L’IMC est la conséquence d’une souffrance cérébrale en général due à un manque d’oxygène avant
ou durant la naissance. C’est dire que cette infirmité (paralysie et/ou retard mental,
autisme avec ou sans épilepsie) peut être évitée par le suivi approprié des grossesses
et des accouchements. Une étude neuroépidemiologique nationale récente sur la prévalence de l’épilepsie a montré que la majorité des crises d’épilepsie partielles et généralisées de l’enfant avaient comme origine les accidents autour de la naissance
(étude effectuée sous l’égide du Laboratoire de recherche en neurosciences et que l’on peut consulter dans PubMed (Multicenter transversal two-phase study to determine a national prevalence of epilepsy in Algeria. Neuroepidemiology. 2012).C’est dire qu’un travail profond de prévention de ces maladies infantiles invalidantes qui sévissent
surtout dans les villes de l’intérieur du pays comme en témoigne notre étude épidémiologique, par manque de gynécologues certainement, est nécessaire et que là aussi un Plan national de lutte contre l’IMC en général est à entreprendre avec l’aide
des experts des spécialités concernées.Ce qui est incompréhensible et très regrettable, c’est que malgré les centaines de spécialistes formés chaque année, les villes des
Hauts-Plateaux et du Sud restent dépourvues de ressource humaine qualifiée dans les hôpitaux malgré les investissements faramineux de l’Etat pour l’équipement des
structures sanitaires. On peut se poser des questions quant à l’existence d’une volonté politique forte pour encourager le personnel médical et paramédical à travailler de façon durable dans les zones défavorisées du pays. Il est très probable que si on décidait d’améliorer notablement les conditions de vie de ce personnel à l’instar des cadres des compagnies pétrolières du Sud par exemple, on aurait moins de problèmes à fixer ce personnel spécialisé, indispensable à la prise en charge médicale de la population de l’intérieur du pays. Ces réflexions concernant certains aspects de la médecine que
nous pratiquons au quotidien pourraient être transposées à toutes les spécialités car
les compétences sont indéniables à tous les niveaux, même si aujourd’hui on cherche
à se défaire de celles qui ont accumulé une expérience et une expertise inestimables
que les autorités en charge de la santé publique pourraient utiliser dans l’intérêt
de la santé des Algériens.

Meriem Tazir

zadhand
30/08/2016, 19h23
Rallonge de l’âge de départ à la retraite des hospitalo-universitaires


Colère dans les hôpitaux

30 Août 2016

Le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires
(Snechu) ne compte pas rester les bras croisés face à la dernière
instruction du premier ministre de repousser jusqu’à 67 ans la fin de la
fonction de chef de service et d’autoriser l’exercice des activités de
soins et de formation au-delà de 70 ans. Le syndicat qui prépare des
assemblées générales pour la deuxième semaine du mois de septembre
prochain n’exclut pas le recours à la grève.
Salima Akkouche-Alger (Le Soir)-Menace sur les hôpitaux.
Les services hospitaliers risquent de connaître un large mouvement de
protestation à la rentrée. Et la perturbation risque de toucher
également les universités du pays suite à la colère des enseignants
chercheurs hospitalo-universitaires. Ces derniers se soulèvent contre
ce qu’ils appellent «un revirement de situation» de la part du Premier ministre.
Le 14 mars dernier, Sellal, dans une deuxième instruction, après une
première en janvier, annonçait qu’à partir du 23 septembre prochain, tout
professeur chef de service âgé de 65 ans doit quitter son poste de
chefferie de service et ceux ayant atteint l’âge de 70 ans doivent faire valoir
leur droit à la retraite, quel que soit le grade d’un hospitalo-universitaire.
A partir de là, une commission regroupant le syndicat du Snechu et des
cadres des ministères de l’enseignement supérieur et de la santé a été
installée pour préparer le déroulement du concours de chefferie de
service pour assurer la relève. Changement de situation. En juillet dernier,
le premier ministre donnait une troisième instruction sur la base de
laquelle la limite d’âge de fin de fonction de chef de service fut rallongée
à 67 ans et annulait la mise en retraite des enseignants chercheurs
hospitalo-universitaires ayant l’âge de 70 ans qui peuvent désormais
poursuivre leurs activités de formation et de santé à vie.«C’est un coup
de poignard dans le dos», s’exclame la professeure Ouahioune,
présidente du Snechu. Le syndicat, dit-elle, a demandé à deux reprises
audience au Premier ministre. Un courrier lui a été adressé lui demandant
«pourquoi toute cette campagne anti-jeunes médecins».Le Premier
ministre, regrette-t-elle, n’a pas répondu au syndicat, préférant recevoir
un collectif de professeurs. «Le plus choquant», poursuit-elle, c’est le
fait que ce collectif demande une évaluation des professeurs. «Nous ne
sommes pas contre, nous sommes partants, mais l’on se demande pourquoi
ils n’ont jamais demandé à ce qu’ils soient évalués eux pendant toutes ces
années»,s’interroge l’intervenante.Le syndicat se prépare à organiser
des assemblées générales d’ici la deuxième semaine du mois de septembre
au sein des facultés au niveau national pour décider de sa riposte.«Si nous
devons aller vers une grève nous irons vers une grève», affirme la
professeure Ouahioune. Le problème, souligne-t-elle, ce n’est pas la
chefferie de service mais c’est de rester dans les services au-delà de
70 ans. Le syndicat, dit-elle, revendique un âge fixe et définitif pour le
départ à la retraite. Des services bis au niveau des hôpitaux
Ne pas fixer un âge de départ à la retraite pour les professeurs a créé
une anarchie dans certains services hospitaliers, affirme le Snechu.
«Laisser des gens sur place et installer de nouveaux chefs de service
a fait que certains anciens chefs de service n’ont pas hésité à créer des
services bis en toute impunité et au désarroi du nouveau chef de service
qui ne peut rien dire, par respect, et la situation risque de s’aggraver en
laissant les gens de plus de 70 ans dans les services», affirme-t-on.
Flou sur le concours de chefferie de service
Le concours de chefferie de service, qui devait se dérouler avant la fin de
l’année en cours et qui devrait accueillir près de 1 200 postulants,
risque d’être reporté. Le syndicat des hospitalo-universitaires, qui était
associé pour préparer le déroulement du concours, se dit être
dans le flou actuellement sur la date du déroulement du concours.
Initialement, 202 postes de chefferies de service devaient être libérés
d’ici le 23 septembre prochain. Cependant, le syndicat estime à
moins d’une centaine les postes qui vont être libérés avec les nouvelles
mesures portant l’âge de mise en fin de fonction de la chefferie de service
à 67 ans. Le comble, dit-on, c’est que certains chefs de service qui vont
rester vont atteindre les 67 ans à quelques mois après la mise en
application de cette nouvelle instruction.Jusqu’à quel âge peut-on
continuer de travailler au bloc opératoire ? Peut-on continuer à travailler
dans un bloc opératoire à l’âge de 70 ans ? En principe, c’est le ministère
de la santé qui doit donner son feu vert et fixer l’âge auquel un
professeur peut encore exercer l’activité de soins. Sans avoir encore fixé
un âge, le département de la santé estime que tant que quelqu’un est
encore en mesure de prodiguer des soins, il est le bienvenu. Dans le cas
contraire, ils doivent assurer uniquement les missions pédagogiques.Le snechu,
qui qualifie l’activité de l’enseignant-chercheur hospitalo-universitaire de
métier pénible en assurant l’enseignement, la recherche et les soins, est
catégorique : «A cet âge, il est impossible d’assurer une activité de soins.»
Soumettre les chefs de service à un audit, la solution
Le départ à la retraite des professeurs chefs de service ne cesse de
soulever la polémique et la colère de l’ancienne et de la nouvelle génération.
Des professionnels du secteur estiment, cependant, qu’il est facile de trancher
cette problématique en fixant, dès le départ, des critères d’évaluation.
Le gouvernement n’a qu’à fixer une période d’évaluation allant de 3 à 5 ans.
A la fin de cette période, le chef de service sera soumis à un audit sur trois
volets. Il doit défendre son poste sur le volet formation, soit le nombre de
thèses de professeurs, de maîtres-assistants et assistants encadrées et
le nombre de publications parues dans les revues nationales et internationales.
Sur le volet soins, il s’agit de noter sur le nombre de patients hospitalisés,
le nombre de patients suivis en consultation externe, la qualité des soins,
la qualité d’accueil des malades aux urgences et en consultation et la
qualité de la prise en charge des hospitalisés et, enfin, répondre sur le
volet de gestion et l’optimisation de la ressource humaine sur le plan de
l’évolution et de la productivité.
S. A.

zadhand
16/10/2016, 22h24
Hommage au regretté professeur Bachir Mentouri


COLLOQUE MAGHRÉBIN SUR LES HYDATIDOSES
16 Octobre 2016

Le centre hospitalo-universitaire de Mustapha-Pacha d’Alger a
célébré hier la commémoration du XXe anniversaire de la disparition
du défunt professeur Bachir Mentouri et la VIe journée de la Clinique
Bachir-Mentouri (CCA), baptisée en son nom. Le CHU a consacré la
journée d’hier à l’organisation du colloque maghrébin sur les
hydatidoses dont les professeurs participants ont principalement axé
leurs travaux sur le kyste hydatique du foie. Une pathologie silencieuse
et directement liée à la qualité de l’hygiène alimentaire. L’hydatidose
ne concerne pas uniquement le foie mais peut également toucher
d’autres zones du corps en y migrant depuis l’estomac, à savoir les
poumons ou le cerveau. Le choix de cette thématique n’est pas anodin
puisque le professeur Bachir Mentouri a effectué de nombreux travaux
de recherche dans les différents domaines de la pathologie chirurgicale
et digestive, et particulièrement le kyste hydatique du foie. Un bref
retour sur le parcours exceptionnel de ce professeur pour ceux dont le
nom n’évoque pas tellement de souvenirs. B. Mentouri a occupé
plusieurs postes de responsabilité dans son domaine, entre autres,
membre fondateur des Journées médicales maghrébines puis du
Congrès médical maghrébin, président à deux reprises de la Société
algérienne de chirurgie, membre de la Société internationale de chirurgie,
membre de la Société internationale d’hydatidologie, membre de
l’Académie française de chirurgie, … La liste demeure longue et son
apport à la médecine algérienne et internationale est inestimable.
D’ailleurs, des éloges, des remerciements et des témoignages ont été
prononcés à l’égard de ce brave professeur par sa fille, Rym Mentouri,
ainsi que par ses anciens élèves, collègues et professeurs algériens et
étrangers présents hier lors de la cérémonie.

N. B.