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zadhand
14/07/2015, 22h26
A LA UNE/ACTUALITE/(CNLTD)Coordination Nationale pour les Libertés et la Transition Démocratique
14 Juillet 2015

Mésentente au sein de l’opposition
Le jeu trouble de Abderrazak Makri


Ce qui n’était qu’un soupçon s’est confirmé cette semaine : le double jeu de Abderrazak Makri, et toute la fragilité de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD). C’est à la réunion de l’Instance de concertation et de suivi de l’opposition (ICSO), dans la soirée de jeudi dernier, que le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a annoncé la surprenante nouvelle à ses partenaires.

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Il venait de sortir d’une rencontre avec Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet du président Abdelaziz Bouteflika et secrétaire général du RND. L’information n’a pas manqué de faire grincer les dents parmi l’assistance ! Les intentions de Abderrazak Makri sont claires. Même s’il n’a livré, lors de son déplacement à El Mouradia, que le chapitre concernant la tragédie de la vallée du M’zab, il a déclaré l’essentiel : la ligne éditoriale du MSP est le dialogue.
En effet, Makri croit dur comme fer qu’«aucune solution n’est possible à la crise sans la participation du pouvoir». La messe est donc dite. La sortie du responsable du parti islamiste risque de provoquer les premières fissures à la CNLTD qui, deux ans après sa naissance, n’arrive toujours pas à trouver la dynamique nécessaire pour imposer un changement politique dans le pays. Si la présence en force des islamistes, Ennahda, El Islah, le PJD de Abdallah Djaballah, sans oublier deux ex-responsables du Front islamique du salut (FIS) dissous par voie de justice, Ali Djeddi et Kamel Guemazi en l’occurrence, n’a pas aidé la Coordination à élargir sa base démocratique, le changement de position opéré officiellement
cette semaine au sein du MSP l’a sans aucun doute secouée.
De par sa démarche solitaire Abderrazak Makri n’a pas seulement mis dans la gêne ses associés de la CNLTD, mais vient de compromettre sérieusement la confiance qui existait entre eux. Djilali Soufiane de Jil Jadid dit, dans une déclaration à la presse, que le président du MSP ne les a pas informés.
Il explique que la sortie de Abderrazak Makri était prévisible et est due aux pressions qu’il subit au sein de sa formation. Ahmed Adimi, porte-parole de Talaï El Houryet, lui, s’en lave les mains en affirmant que cela n’engage ni le parti de Ali Benflis ni le Pôle des forces pour le changement. Selon lui, la tentative de Makri de persuader de la nécessité de demander une rencontre avec le chef de l’Etat n’a pas convaincu grand monde et n’a pas trouvé d’écho au sein de l’ICSO, qui ne l’a d’ailleurs pas prise en compte dans la déclaration finale de la rencontre de jeudi dernier.
La démarche du MSP va-t-elle avoir des conséquences sur le fonctionnement de la Coordination ? Tout porte à le croire. Abderrazak Makri, de son propre chef ou suite aux pressions exercées sur lui par Bouguerra Soltani et son groupe, est en train de sortir son parti de l’initiative de rassemblement de l’opposition, née il y a deux ans à Zéralda.
Le directeur de cabinet du président Bouteflika lui propose même un rôle, celui de convaincre le reste des opposants d’aller à la table des négociations. Dans un entretien qu’il a accordé hier au journal El Khabar, Bouguerra Soltani, qui donne l’air d’être le vrai concepteur de la nouvelle orientation du parti, parle déjà de la réalisation d’un objectif à travers la rencontre avec Ahmed Ouyahia. Il s’agit, selon lui, «d’avoir décomplexé l’opposition pour rouvrir le dialogue avec le pouvoir».
C’est ce à quoi appelle le président du MSP qui a tenté de démarcher les membres de l’ICSO jeudi dernier. La CNLTD a-t-elle de l’avenir après ce retournement du parti islamiste, et aussi après que Abdallah Djaballah, président du Parti pour la justice et le développement (PJD), ait fait part de son intention d’initier un regroupement des formations islamistes ?
On le saura après la rentrée politique.
Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) de Mohcine Belabbas et Jil Jadid de Soufiane Djilali risquent de voir le rassemblement qu’ils ont tenté de mettre en place en associant des islamistes tomber comme un château de cartes. La CNLTD, dont l’un des membres influents avouait à des journalistes le 10 juin 2013 que ce conclave n’avait pas d’avenir,
semble vouée visiblement à l’éclatement.



Said Rabia

zadhand
28/07/2015, 19h51
A LA UNE/ACTUALITE/L’opposition réagit aux départs et aux nominations au niveau des institutions
28 Juillet 2015
«Ce sont les signes d’une crise profonde»


Les acteurs politiques dénoncent «les logiques claniques» qui sont, selon eux, mises en avant
lors de la désignation des nouveaux ministres, walis et responsables militaires.

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Le grand remue-ménage et les changements opérés, le week-end dernier,
au niveau de plusieurs institutions civiles et militaires «ne répondent à aucune logique».
C’est ce que pensent des responsables des partis politiques que nous avons pu joindre hier en vue
d’obtenir leur lecture de la série de nominations et de limogeages intervenus en deux jours.
Tout en relevant l’absence de transparence dans la prise de décisions, ils dénoncent «les logiques claniques»
qui sont, selon eux, mises en avant lors de la désignation des nouveaux ministres, walis et responsables militaires.
«La série de limogeages et nominations à laquelle nous avons assisté n’est qu’une opération de reclassement
des clientèles du système dictée par la survie clanique et tribale du régime. Nous sommes toujours
dans les intrigues de sérail, où l’escroquerie et l’incompétence ont gagné en grade dans un pays
plus que jamais otage de luttes d’intérêts claniques au détriment de l’intérêt général»,
estime Atmane Mazouz, chargé de communication au RCD.
Pour lui, cette «énième purge confirme une constance dans un pays miné de l’intérieur où,
même la soumission et la moubayaâ (l’allégeance) ont eu droit à l’humiliation».
«Ce mouvement dans le personnel institutionnel n’a rien de normal.
Il confirme une déchéance de l’Etat et une faillite institutionnelle.
Les Algériens ont une nouvelle preuve que la manière dont sont gérées les affaires de l’Etat
constitue une sérieuse menace pour le pays», indique-t-il.
Pour sa part, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, qualifie les décisions annoncées de
«réactions intempestives qui ne peuvent qu’aggraver la déstabilisation des institutions».
«Ces changements multiples tant dans le gouvernement que dans les services
de sécurité ne répondent pas à un changement de stratégie politique, de réformes économiques
ou institutionnelles. Ils ne viennent pas dans le sillage d’une programmation
réfléchie et d’un déploiement nouveau ou d’un renouveau», précise-t-il.
Et par conséquent, estime-t-il, ce sont des symptômes «d’un désordre sous-jacent et d’une tentative
de sortir d’un marasme qui est en train de se répandre et de s’amplifier à l’intérieur du pouvoir».
«C’est un très mauvais signe, parce que les éléments constitutifs de la dynamique du désordre sont là
un Président hors course, fatigué et invalide qui détient l’ensemble
des pouvoirs constitutionnels dans le pays», lance-t-il.
«Une prime à l’incompétence»
Abondant dans le même sens, le président de l’Union démocratique et sociale (UDS,non encore agréé),
Karim Tabbou, précise que ces changements saisonniers au niveau du gouvernement révèlent
l’ampleur de l’improvisation dans la gestion de la crise.
«Les nominations, pour certains ministres, n’obéissent qu’à une seule et unique raison, en l’occurrence l’allégeance.
Une telle dérive dans la gestion de l’Etat aboutit à une logique d’appareils et de clans qui prennent
la place de l’Etat», soutient-il, dénonçant la dérive du pouvoir personnel qui «écrase les institutions».
«Puisque cela n’obéit pas à une logique et à des objectifs clairs, autant sur le plan des instances sécuritaires
que sur le plan des institutions de l’Etat, ces nominations n’obéissent qu’à une logique de maintien du statu quo.
Le rapport d’allégeance est devenu le seul ciment qui maintient les gens au pouvoir», lance-t-il.
De son côté, le MSP dénonce l’absence de transparence et de communication officielle concernant
ces changements pour permettre au citoyen de comprendre l’orientation générale du pays.
«Le problème en Algérie est l’absence de transparence. Il n’y a aucune règle claire
qui régit les nominations aux postes de responsabilités, comme il n’y a pas aussi de bilan
permettant aux citoyens de mesurer l’impact des nominations ou des limogeages.
Pourquoi y a-t-il nomination de nouveaux walis et de nouveaux ministres ?
Les lectures que l’on peut faire peuvent s’avérer erronées»,
déplore Zineddine Tebbal, membre du bureau national du MSP.

Madjid Makedhi

zadhand
02/08/2015, 20h35
A LA UNE/ACTUALITE/Il souligne les dangers de la vacance du pouvoir02 Août 2015

Ali Benflis dénonce le recours à la LFC

La formation politique Talaie El Houriat présidée par l’ex-chef de gouvernement,
Ali Benflis, a dressé un réquisitoire sévère contre le comportement du pouvoir
face à la crise qui secoue la région de Ghardaïa.
Le bureau politique de ce parti a également dénoncé la loi de finances complémentaire (LFC),
récemment promulguée par le président de la République, et a fait une évaluation de la situation sécuritaire
qui prévaut dans le pays et sur le travail du Pôle du changement et l’ISCO.
Sur le volet économique, Benflis a déploré le recours à la loi de finances complémentaire
«Une procédure législative unilatérale, autoritaire et injustifiée.» Ce procédé, selon le parti,
prive les citoyens du nécessaire débat au sujet
de la stratégie de riposte à la crise énergétique mondiale qui concerne toute la nation.
Le bureau politique de cette formation s’est réuni hier et a relevé avec une profonde préoccupation
«le caractère dérisoire des mesures annoncées au regard de la gravité exceptionnelle de cette crise,
dont les pouvoirs publics n’ont ni pris la juste mesure ni appréhendé la véritable nature structurelle».
Les dirigeants de Talaie El Houriat regrettent que «la crise énergétique mondiale actuelle
n’ait pas été saisie comme une occasion propice à l’introduction de réformes structurelles profondes».
Ce qui aurait permis de modifier le caractère lourdement rentier de l’économie nationale et la mettre
sur la voie de la productivité, de la compétitivité et de la performance par laquelle passe obligatoirement
la construction d’une économie moderne et d’un Etat prospère. Sur le plan sécuritaire,
le parti a condamné au préalable l’attentat terroriste perpétré contre
des forces de l’Armée nationale populaire (ANP)
dans la région de Aïn Defla et n’a pas manqué de rendre hommage aux forces armées de la République
ainsi qu’à l’ensemble des autres services de sécurité du pays.
Pour le parti de l’ex-chef de gouvernement, le terrorisme reste un défi qui ne saurait être relevé effectivement,
outre son traitement sécuritaire, que par des choix politiques clairs et sans concession sur les valeurs d’ouverture,
de progrès et de tolérance de notre société. S’agissant des événements qui secouent
la vallée du M’zab, Benflis estime que cette tragédie nationale est la conséquence directe
de la vacance du pouvoir et de l’état de carence institutionnelle qu’elle a entraîné.

Nabila Ami

zadhand
01/09/2015, 17h56
A LA UNE ACTUALITE_La CLTD annonce des actions sur le terrain
01 Septembre 2015|15h24


Rentrée politique

La rentrée politique s’annonce riche en rebondissements, dans un contexte économique incertain.

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Fin des vacances pour la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD). Ses membres se sont réunis, hier lundi à Alger, pour « étudier » la situation politique du pays et arrêter un programme d’actions sur le terrain.

Il est question d’une série de meetings populaires, de conférences et de sorties de proximité dans les différentes villes et région du pays. Ces actions ont été programmées pour « sensibiliser le peuple autour des dangers qui guettent l’Algérie et la nécessité d’aller vers une transition démocratique », a expliqué Mohamed Hadibi,
chargé de communication d’Ennahda,dans une déclaration à Elwatan.com.

La rencontre d’hier a vu la participation de l’ensemble des membres de la Coordination (RCD, MSP, Ennahda, Jil Djadid, Islah, Talaie El Houriat de Benflis et Ahmed Benbitour).
Seul le FJD, parti de Abdellah Djaballah a manqué le RDV,
parce que son représentant Ammar Khababa,
avait des « obligations familiales », selon Hadibi.

Dans le communiqué rendu public à l’issue de cette rencontre tenue au siège du parti Ennahda, la CLTD, a estimé qu’ « il est temps pour le pouvoir d’engager des négociations avec l’opposition afin de mettre en œuvre le processus de la transition démocratique ».

« Paralysie totale au sommet du pouvoir »

La Coordination a mis en garde contre l’aggravation de la crise politique et économique pour cause de « paralysie totale au sommet du pouvoir ».
Il est rappelé, en outre, que la plateforme de Mazafran,
adoptée par les partis et personnalités politique de l’opposition en juin 2014,
constitue « une feuille de route pour sauver le pays des dangers qui le menacent ».

La CLTD appelle à l’organisation d’élections anticipées par une instance indépendante, avant d’aller vers la révision constitutionnelle. Cette proposition a fini par conquérir la secrétaire général du PT. Louisa Hanoune a déclaré, hier, que « l'appel à l'organisation d'une élection anticipée,
qu'elle soit présidentielle ou législative,
ne relève pas d'un acte d'hérésie ni d'une tentative de renversement ».


Farouk Djouadi

zadhand
13/10/2015, 00h43
A LA UNE/ACTUALITÉ_ Ali Fawzi Rebaïne (Président du parti Ahd 54)
12 Octobre 2015



Ali Fawzi Rebaine
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Ali Fawzi Rebaine, né le 24 janvier 1955 à Alger,
est le président du parti Ahd 54.
Il est marié, a deux enfants et est opticien de profession.



«Ceux qui se sont fourvoyés avec le système
ne peuvent être une solution à la crise»

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Avec le franc-parler que nous lui connaissons, Ali Fawzi Rebaïne évoque les événements politiques marquants et détaille ses propositions pour une sortie de crise.

- Comment analysez-vous la situation politique de l’Algérie ?

Elle n’a pas évolué. Nous n’avons pas avancé d’un iota. D’ailleurs, le pouvoir utilise la crise économique pour éviter d’aborder la crise politique du système. De fait, la chute du prix du pétrole n’a fait que mettre au jour les tares de ce système politique. Aussi il m’apparaît urgent d’agir et d’aller à l’essentiel. Pour cela, je préconise la mise en place d’un nouveau contrat social, pour remettre à plat la relation entregouvernant et gouverné.

Dans la gestion des affaires publiques, le système politique doit comprendre qu’il ne peut pas, à lui seul, régler les crises que traverse le pays. Il faut qu’il comprenne que c’est à l’ensemble des Algériens de participer à la gestion de la crise. D’autant que le pouvoir a besoin, en cette période délicate, de partenaires fiables et non pas d’un personnel politique soumis et aux ordres. C’est pour cela que j’estime qu’il faut des solutions concrètes.

Cela implique la mise en place d’un gouvernement d’union nationale comprenant les partenaires politiques à qui l’on confiera des postes ministériels. De même, il faudra s’entendre sur un calendrier afin de préparer les législatives de 2017 dans la transparence, l’équité et l’apaisement, ou alors pour mettre en place une présidentielle anticipée.

- Vous êtes favorable à une présidentielle anticipée…

J’ai proposé les deux options pour que Ahd 54 ne soit pas accusé d’être obnubilé par l’exercice du pouvoir. Je ne vous cache pas que ma préférence se porte sur la mise en place d’un calendrier pour la tenue des législatives de 2017 et sur une trêve sociale qui doit être approuvée par tous les acteurs sociaux. Cela me paraît le minimum politique que nous pouvons espérer dans l’immédiat.

Ceux qui proposent d’autres solutions ne le font que pour gagner du temps, alors que l’Algérie est dans l’urgence. Par ailleurs, il est impératif que tous ceux qui seront associés à cette transition soient crédibles, légitimes et aient la confiance du peuple. C’est fondamental, si l’on veut obtenir l’adhésion de la population.

- Vous affirmez être prêt à vous soumettre au choix du peuple, même s’il décide de descendre dans la rue…

Le peuple est fondamental. Il est partie prenante de la problématique. Je me refuse d’envisager une sortie de crise en continuant à recourir au même système des appareils, tel qu’il a toujours existé en Algérie. Le peupleest à la base dema proposition. La culture politique de la rente a court-circuité les circuits et les représentations traditionnelles des citoyens. En agissant ainsi, le système politique a décrédibilisé toutes les institutions et doit aujourd’hui faire face aux Algériens. Les citoyens l’ont bien compris puisqu’ils utilisent la rue pour obtenir satisfaction. La rue est devenue le catalyseur des frustrations du peuple algérien. C’est l’une des raisons qui m’amène à appeler à un changement pacifique.

- Assistons-nous à un effondrement du système ?

Jusqu’à maintenant, le système n’a été maintenu que grâce à deux facteurs fondamentaux : le prix du pétrole et l’armée. Voilà à quoi se résume l’Algérie. Aujourd’huise pose la question de sasurvie. D’autant que les deux facteurs qui ont participé à son maintien connaissent une forte évolution. L’ANP est en mutation et le baril de pétrole plonge du nez. Il est normal, dans ces conditions, de manquer de visibilité et d’envisager tous les scénarios.

- Y a-t-ilun risque de dérapage ?

Il est permanent dans la mesure où les institutions ne sont pas représentatives. Le système a mis en place des coquilles vides qui ne peuvent pas garantir la stabilité du pays. D’autant que le personnel politique dans sa majorité a cru pouvoir s’en remettre à une seule personne, à un «zaïm», pour gérer le pays.

- Vous visez quelqu’un en particulier ?

Tout le personnel politique, qui a gravité autour de l’ex-parti unique, s’est reconverti dans le paysage économique et politique. Pour moi, tous ceux qui se sont fourvoyés avec le système et participé à l’exercice du pouvoir ne peuvent prétendre être une solution à la crise que traverse le pays, car ils représentent une partie du problème. C’est pour cela que je suis convaincu qu’il existe une autre alternative politique à celle préconisée par certains acteurs du système. Je crois à l’émergence de forces vives, comme cela a lieu dans les syndicats autonomes.

- Comment expliquez-vous que l’opposition ne parvienne pas à s’émanciper du cadre fixé par le pouvoir ?

L’opposition se fait en dehors du cercle du pouvoir et de son agenda. Bien évidemment que celle-ci doit se réapproprier la rue pour se rapprocher du citoyen. Cela me paraît une évidence. Mais en tant que leader de parti, j’ai fait le choix de privilégier la transition pacifique par les urnes, tout en étant conscient des méthodes employées par le pouvoir pour truquer les résultats des élections.

- Dans ces conditions, l’opposition n’est plus un élément déclencheur de révoltes…

Non, car le citoyen s’est émancipé du pouvoir et des partis de l’opposition, estimant que beaucoup d’entre eux se sont fourvoyés avec le système politique. Aucun parti politique n’est en mesure de mobiliser la population autour d’une revendication sociale. C’est pour cela que le citoyen a décidé de se prendre en charge.

C’est ce qui se passe avec les revendications professionnelles, gérées par les syndicats autonomes. N’oublions pas que pour se faire entendre par la population, encore faut-il être crédible, légitime à ses yeux. Malheureusement, rares sont les personnalités politiques qui peuvent prétendre à ces critères. Aujourd’hui, le système en place est parvenu à inverser tous les systèmes de valeur. Du coup, le peuple s’est affranchi du système politique.

- Qui gouverne aujourd’hui l’Algérie : Bouteflika ou ceux que l’on désigne par l’oligarchie ?

Le système politique algérien, il lui est difficile d’évoluer. Il ne sait pas le faire. Si cela avait été le cas, il l’aurait fait dans le sens de l’histoire. On a vu des partis uniques qui se sont reconvertis, en Europe de l’Est par exemple. Des partis qui ont placé l’intérêt du peuple au-dessus de leurs intérêts partisans, contribuant au succès de la transition.

En Algérie, il est impossible de réussir une transition politique avec ceux qui détiennent le pouvoir. La rente pétrolière a permis l’émergence de très nombreux milliardaires qui se sont greffés au système politique, sans que cela nous permette de déterminer qui gouverne ce pays. Même les ambassadeurs tentent de déchiffrer les acteurs qui possèdent les clés de ce pays, sans parvenir à en comprendre le fonctionnement. En réalité, les intérêts économiques et géostratégiques sont tellement importants qu’ils ne peuvent être l’apanage d’une seule personne ou d’un seul groupe.

- Comment analysez-vous les derniers changements opérés au sein des services de sécurité ?

Il faut rester prudent. Bouteflika, l’armée et le DRS sont les deux faces d’une même pièce. L’ANP et le DRS étaient favorables au quatrième mandat du Président. De même, ceux qui, aujourd’hui, sont au devant de la scène, étaient également pour un nouveau mandat du Président. Dans ces conditions, quel antagonisme peut-il exister au sein du système si, pour l’essentiel, on est d’accord ? Aucun. Je n’ai jamais cru à une lutte à l’intérieur du système ni à une concurrence entre la Présidence et les Services. Je peux imaginer unelutte d’intérêts, sans plus.
La restructuration du DRS ne concerne pas le peuple, parce que l’armée présentée comme l’unique institution solide du pays est au service du pouvoir. C’est une institution qui fait et ne fait malheureusement que de la politique, alors que l’ANP n’est pas faite pour s’occuper de cela. Ce n’est pas son métier et elle n’ y connaît rien. Les militaires sont incapables de compromis politiques, ils ne savent pas se projeter politiquement ni projeter une économie ou une société.

- Le chef de l’Etat vient de reconnaître la gravité de la crise économique que traverse l’Algérie…

La politique économique envisagée après la chute du baril de pétrole est du ressort des experts. Par contre, le choix est l’apanage des politiques. C’est pour cela que ce choix politique doit se décider en concertation avec la société civile, les syndicats et les partis politiques. Il faut trouver un consensus pour parvenir à la mise en place d’une feuille de route au moment où il y a urgence. En tant qu’acteur politique, j’ai fait des propositions : un contrat social pour parvenir à une trêve sociale, mais également le développement en priorité de l’agriculture et des industries agroalimentaires pour parvenir rapidement à l’autosuffisance alimentaire.

- Des experts militent pour plus de protonationalisme et une révision de l’Accord d’association signé avec l’UE…

Encore faut-il avoir une vraie économie pour le faire, or ce n’est pas le cas. Nous n’avons pas d’industrie et nous importons tout ce que nous consommons. Sur quoi voulez-vous faire du protectionnisme… sur le concentré de tomate ?


Mesbah Salim

zadhand
27/10/2015, 18h44
A la une Actualité_Une réunion d’évaluation
le 27.10.15 | 10h00


Un deuxième congrès de l’opposition d’ici décembre


Les partis et les personnalités de l’opposition structurés au sein de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD) ont décidé de s’organiser avant d’occuper le terrain de la protestation.
Ces partis ne comptent pas baisser les bras. Ils envisagent de mobiliser leurs troupes et unifier leurs rangs pour rendre plus efficace leur action. L’Instance de suivi et de concertation de l’opposition (ISCO) a adopté, ce dimanche, le principe d’aller vers un deuxième congrès national de l’opposition avant la fin de l’année 2015 et l’organisation d’une rencontre politique pour évaluer les différentes actions menées jusqu’à présent par la CLTD. Lors de cette réunion tenue dans une conjoncture difficile, les volets politique et économique ont occupé une grande partie de la concertation. Les participants ont tous relevé la situation économique critique qui prévaut dans le pays et le danger qui guette l’Algérie en raison, selon eux, de l’effondrement du pouvoir en place.
Pour l’ISCO, la crise politique et économique que traverse le pays est créée par un système qui a échoué à atteindre le développement, il a ainsi mené le pays vers une impasse. «Les clignotants sont tous au rouge et les prémices d’une explosion sont perceptibles sur le terrain. La situation est grave, que ce soit sur le plan politique, économique ou social. Nous devons agir», explique Soufiane Djilali, membre de l’ISCO. Cette instance a vu, cette fois-ci, s’élargir son champ d’action à d’autres entités partisanes et personnalités politiques. «Plusieurs partis et personnalités politiques ont rejoint, hier, la Coordination.
Le nombre des participants avoisine actuellement la trentaine», rappellent les membres de la Coordination qui «relèvent avec fierté l’engagement de nouveaux partis politiques au sein de l’organisation représentative de l’opposition et exhortent toutes les forces et les élites, estudiantines, sociales, syndicales, politiques et économiques à participer à l’initiative de transition démocratique pour activer l’ensemble du programme de sensibilisation politique».
Dans un communiqué sanctionnant les travaux de cette réunion trimestrielle tenue au siège du MSP, les acteurs de l’ISCO ont expliqué les objectifs visés à travers l’organisation, le mois prochain, d’une rencontre politique avant la tenue du deuxième congrès. Il s’agit d’une réunion pour réactiver le rôle de l’opposition et sa participation au débat politique et à la protection des libertés. L’opposition a réitéré également sa détermination à poursuivre l’action politique commune dans le cadre de la «plateforme de Mazafran», dont les faits ont prouvé «la crédibilité du diagnostic politique et des solutions proposées pour répondre à la profonde crise politico-économique qui se profile».
’instance exprime aussi «son entière solidarité avec la presse et condamne fermement le harcèlement des militants des droits humains, des syndicalistes et les arrestations arbitraires». Elle condamne «les violations de la liberté d’expression à travers un décret qui permet d’espionner la vie privée des Algériens, en violation des principes de la Constitution». L’ISCO a exprimé son opposition à «toute atteinte à la liberté de constitution de partis et le refus de l’agrément d’un grand nombre d’entre eux, en violation de la loi».



Nabila Amir

zadhand
25/11/2015, 17h49
A LA UNE/ACTUALITÉ_ Ali Fawzi Rebaïne (Président du parti Ahd 54)
25 Novembre 2015


CONFÉRENCE DE PRESSE DE FAWZI REBAINE
«Bouteflika doit s’adresser aux Algériens»

«Je lance un appel aux partis du pouvoir pour trancher définitivement cette question des capacités de gestion
du président de la République. Pour régler ce problème, je propose à ce que le président de la République
s’adresse pour cinq minutes seulement au peuple algérien et la question est définitivement réglée».
C’est l’idée clé qui ressort de la conférence de presse donnée hier par le président du parti AHD 54.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Rebaïne Ali Fawzi n’est pas passé par trente-six chemins pour évoquer
le sujet politique d’actualité à savoir l’état de santé du premier magistrat du pays.
Lors de sa conférence de presse, la seconde en moins d’un mois, le président du parti AHD 54 a invité
les partis au pouvoir «de mettre fin à la polémique qui entoure cette question, en invitant
le président de la République à s’adresser au peuple pour quelques minutes afin de classer une fois pour toutes
ce problème et par voie de conséquence se consacrer à la question importante qui est celle de l’Algérie de 2019».
Rebaïne Ali Fawzi qui a une nouvelle fois dressé un tableau peu reluisant de la situation qui prévaut dans le pays
«sur tous les plans», a lancé un appel pour «la constitution d’un gouvernement d’union nationale qui doit débattre
des questions d’avenir de notre pays et des générations futures». Selon lui, «il y a urgence aujourd’hui pour
se mettre autour d’une même table et discuter du futur de notre pays car il ne reste plus de temps.
Dans le cas contraire, c’est la rue qui va s’exprimer et ce sera trop tard». C’est dans cette optique qu’il dira que
«ceux qui ont financé la dernière campagne électorale du Président Bouteflika sont ceux qui s’accaparent
des finances et des biens de notre pays». «Notre souhait
n’est pas de savoir qui va gouverner après 2019, mais plutôt de savoir est-ce que l’Algérie va exister après 2019.
La situation est grave. Toutes les parties doivent s’associer et discuter pour préparer les prochaines
échéances électorales, à commencer par celle de 2017», a-t-il indiqué. Lors de son intervention, le conférencier
a tiré à boulets rouges sur le gouvernement Sellal, en citant en exemple le département de l’habitat
qui «donne de fausses statistiques et de fausses promesses».
Rebaïne Ali Fawzi, convaincu de ses propos, a réitéré pour la énième fois «l’urgence d’aller vers une solution
des problèmes politiques de notre pays». «Dans une année, on n’aura rien à manger. Donc, il est urgent aujourd’hui
d’aller vers des solutions politiques qui à leur tour, trouveront des solutions à tous les problèmes que rencontrent
aujourd’hui les Algériens», a-t-il plaidé.
Enfin, il a conclu sa conférence de presse en déclarant que «l’Algérie du million et demi de martyrs est prise
en otage par des milliardaires qui s’accaparent de son foncier».

A. B.

zadhand
11/12/2015, 21h19
A LA UNE/ACTUALITÉ_Abderrazak Makri Président du MSP
le 11.12.15 | 19h05
mis à jour le 11.12.15 | 20h18


Makri à Saadani
« Si vous êtes fehal, venez nous affronter …»

La scène politique algérienne vit au rythme des déclarations virulentes.


20272

« Si vous êtes fehal (homme intègre), si vous avez
de la confiance en vous-même, venez nous affronter
dans des élections libres (…). M. Saadani, si c’est vrai,
comme vous dites, le peuple est avec vous ; si c’est vrai
vous avez du poids dans la prise de décision, venez nous
affronter dans des élections transparentes », a déclaré
le président du MSP, Abderrazak Makri, aujourd’hui vendredi,
devant les jeunes militants de son parti,
réunis dans une salle du Palais des expositions à Alger.
« Dans tous les pays qui se respectent, plus de 40 pays démocratiques,
les élections sont organisées par une commission indépendante.
Nous serons présents dans la cellule informatique des wilayas
qui coordonnent avec le ministère de l’Intérieur… »,a ajouté Makri.
Outre le général Toufik, le SG du FLN est entré en conflit
avec plusieurs acteurs politiques, y compris
les anciennes fidèles de Bouteflika, Louisa Hanoune
et Khalida Toumi. Ces dernières, réunies dans le cadre du groupe
des 15, n’ont pas échapées, aussi,
aux foudres des membres de la CLTD, notamment le RCD
et le MSP. Le paysage politique algérien s'agite et
devient de plus en plus flou, sur fonds de la guerre
de succession au président Bouteflika.

Farouk Djouadi

zadhand
11/01/2016, 22h24
A LA UNE/ACTUALITÉ_ Ali Fawzi Rebaïne (Président du parti Ahd 54)
11 Janvier 2016



Ali Fawzi Rebaine
19161
Ali Fawzi Rebaine, né le 24 janvier 1955 à Alger,
est le président du parti Ahd 54.
Il est marié, a deux enfants et est opticien de profession.



Conférence de presse de Ali Fawzi Rebaïne
«Avec cette Constitution, on a juste l’odeur de la démocratie»


Pour l’ancien candidat à la présidentielle, le régime n’a pas tenu parole, il l’accuse d’avoir décidé l’officialisation de tamazight comme langue nationale, pour «détourner les regards des vrais problèmes qui guettent le pays au moment où nous traversons une crise majeure».
Cette Constitution ne va rien apporter au pays», juge Ali Fawzi Rebaïne, président de Ahd 54, lors de la conférence de presse tenue hier au siège du parti. L’ancien candidat à la présidentielle ne décolère pas contre l’absence des propositions du parti dans le document final. Depuis de nombreuses années, M. Rebaïne milite pour la mise en place d’un «nouveau contrat social» et la nomination d’un «gouvernement d’union nationale», comme préalables à une «sortie de crise», mais également par la mise en place d’un régime présidentiel avec un mandat unique de 5 ans et la nécessité pour les magistrats membres du Conseil constitutionnel d’être désignés à vie «afin de leur éviter les pressions émanant de l’administration ou des politiques». Toutes ses propositions n’ont pas
été retenues dans l’avant-projet de la Constitution.
Pourtant M. Rebaïne avait accepté de rencontrer Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet de Bouteflika, chargé de mener au nom du Président les consultations avec les formations politiques. Le pouvoir avait tenté à l’époque de rassurer les partis sceptiques quant à la démarche présidentielle en les assurant de la sincérité de ses intentions. «C’est une démarche participative sincère afin de parvenir à l’élaboration d’un projet consensuel qui sera soumis à la procédure de révision constitutionnelle appropriée», s’était engagé Ahmed Ouyahia.
Pour l’ancien candidat à la présidentielle, le régime n’a pas tenu parole, il l’accuse d’avoir décidé l’officialisation de tamazight comme langue nationale, pour «détourner les regards des vrais problèmes
qui guettent le pays au moment où nous traversons une crise majeure».
Ali Fawzi Rebaïne qualifie la démarche du pouvoir d’«opération populiste». «Avec cette Constitution, on a juste l’odeur de la démocratie», a affirmé le leader de Ahd 54 qui se dit convaincu que le pouvoir ne prendra pas le risque d’organiser un référendum pour l’adoption sa Constitution, «car le régime a peur du peuple».
Par ailleurs, M. Rebaïne est revenu sur la maladie du Président. Celui qui, par le passé, avait jugé que Bouteflika malade «ne pouvait assumer ses responsabilités» et demandé «une présidentielle anticipée», a ironisé à nouveau sur l’état de santé du Président. «Puisqu’on nous dit qu’il va bien, qu’il travaille normalement, c’était à lui de venir présenter l’avant-projet aux Algériens et non pas son directeur de cabinet.» Au sujet des propos tenus par l’ancien ministre de la Défense, Khaled Nezzar, qui réfute avoir proposé le poste de président de la République à Aït Ahmed, M. Rebaïne estime qu’«un ancien militaire de l’armée française ne peut pas parler d’un héros de la Révolution».
«S’il n’y avait pas eu de gens comme Aït Ahmed, on serait encore sous domination française.» Pour celui qui se réclame des idéaux du Congrès de la Soummam, les autorités ont entrepris la restitution des biens détenus par les anciens colons aux fils des bachaghas et aux pieds-noirs. «Ils le font car ils ont peur que la France leur suppriment
leur cartes de séjour ou leur double nationalité», s’est écrié Ali Fawzi Rebaïne.



Mesbah Salim

zadhand
08/05/2016, 21h37
A LA UNE/ACTUALITÉ_ Ali Fawzi Rebaïne (Président du parti Ahd 54)
08 Mai



Ali Fawzi Rebaine

19161
Ali Fawzi Rebaine, né le 24 janvier 1955 à Alger,
est le président du parti Ahd 54.
Il est marié, a deux enfants et est opticien de profession.



«Le président doit s’adresser à son peuple»


C’est un autre constat critique que le président du parti AHD 54 a dressé, hier, lors d’une conférence
de presse tenue au siège de son parti.
Abder Bettache - Alger (Le Soir ) - Fidèle à ses principes et à ses prises de positions sur les sujets
d’actualités, M. Fawzi Rebaïne a, durant une quarantaine de minutes, passé en revue la situation que
traverse le pays. En somme, l’ex-candidat à la présidentielle d’avril 2014 a évoqué notamment les
questions qui ont dominé l’actualité de la semaine dernière, à sa tête l’affaire du journal El Khabar.
A ce propos, il a lancé un appel pour une large solidarité avec le journal El Khabar dans le bras de fer
qui l’oppose au département de la communication. A l’adresse du premier responsable de ce ministère,
le conférencier n’y est pas allé par trente-six chemins pour fustiger sa décision d’ester El Khabar en
justice et faire échouer la transaction commerciale de son rachat. «Le problème n’est pas celui d’El Khabar
tout seul, mais de l’ensemble de la corporation et du problème de la liberté d’expression qui est menacée
dans notre pays».Sur le plan politique, le président du parti AHD 54 est revenu sur le dernier déplacement
du président de la République à l’étranger pour des soins. A ce propos, il s’est interrogé sur
«qui gouverne réellement le pays». «Le président de la République doit s’exprimer et s’adresser à son peuple.
Si réellement le président de la République est rétabli, il doit s’adresser aux citoyens», a-t-il ajouté.
Poussant plus loin son argumentaire sur la question, il conclut en déclarant que si «le président de la République
est malade, cela veut dire que son dossier médical versé dans son dossier de candidature à la présidentielle
d’avril 2014 a été falsifié, d’où notre appel à des présidentielles anticipées».
Enfin, il fera savoir que la décision de gouvernance est prise par une minorité de personnes,
«dont le frère du président, le Premier ministre et le vice-ministre de la Défense et chef d’état-major».

A. B.