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Voir la version complète : Hassiba, une scientifique algérienne dans un kebab en Ecosse



sentenza
03/07/2015, 16h14
C’est l’histoire de Hassiba, 25 ans et diplômée en master de génétique, qui a quitté son pays et un début de carrière prometteur en Algérie, pour un restaurant de kebab à Edimbourg, en Ecosse. La raison ? Suivre son mari, Rachid, qui vit au Royaume-Uni depuis 1999.

L’histoire nous est contée par le quotidien britannique The Independant, qui reprend des extraits de la prochaine œuvre (à paraître) de l’écrivaine Emily Dugan, Finding Home : The Real Stories of Migrant Britain (Trouver son « chez soi » : les vraies histoires de l’immigration britannique).
Des laboratoires algérois à un kébab édimbourgeois

Hassiba a quitté une « carrière bourgeonnante » dans les laboratoires d’Alger et une vie « luxueuse avec sa famille dans une jolie villa » pour suivre son mari, Rachid pour l’Ecosse, selon le quotidien. Dans la capitale, Edimbourg, la jeune femme vie, depuis son arrivé en février 2013, dans un « minuscule appartement et travaille dans un restaurant de kebab », relate The Independent.
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Hassiba faisait des recherches sur l’obésité et a contribué à identifier un gène commun à 76 femmes obèses, rapporte la même source. Une découverte encourageante qui l’a amenée à collaborer avec des experts britanniques et chinois, toujours selon le quotidien britannique.
Difficile adaptation mais des projets en bonne voie

La scientifique en herbe confie avoir difficilement supporté le changement, le froid glacial du nord Britannique, la barrière linguistique et parfois le racisme de certains Écossais. Elle dit avoir pleuré « tous les jours pendant des mois ». Elle a souvent songé à rentrer en Algérie : « Je me disais parfois qu’il suffisait de faire mes valises et rentrer au pays », confie-t-elle.

Hassiba tente tout de même de faire contre mauvaise fortune, bon cœur : elle s’est inscrite à des cours d’anglais, pour « au moins tirer un bénéfice de sa situation », dans l’optique de trouver un emploi digne de son niveau. Ses progrès sont palpables, selon The Independent.

Dans ses efforts, elle bénéficie du soutien de son mari Rachid qui, inquiet pour Hassiba, lui a présenté un professeur en génétique de l’Université d’Edimbourg. Ce dernier l’encourage à obtenir un diplôme en anglais et de s’inscrire en doctorat (PhD)
L’histoire du mari, Rachid

Et son mari dans tout cela ? Rachid est un ancien ingénieur pétrolier, arrivé au Royaume-Uni en 1999, détaché auprès d’une grande compagnie pétrolière. Son séjour était prévu pour 6 mois, le temps de bénéficier d’une formation. Mais il s’est enfui, prétextant une crainte du contexte sécuritaire algérien.

Il enchaîne alors les petits boulots, comme cuisinier à Londres puis à Edimbourg. Au bout de 10 ans de vie précaire, il a réussi à régulariser sa situation et a obtenu la résidence permanente au Royaume-Uni.
« Je ne veux pas de la nationalité »

Son épouse l’a rejoint sur la base d’un visa marital, valable 2 ans et demi. Questionnée sur la possibilité de demander la nationalité britannique, Hassiba rejette fermement cette idée : « L’Algérie a payé cher pour son indépendance. Devenir britannique est hors de question », tonne-t-elle.

Le couple d’Algériens espère même pouvoir revenir s’installer en Algérie. Ils veulent d’abord s’assurer une situation financière confortable, pouvoir épargner et, un jour, acheter une maison en Algérie et pouvoir y retourner. « Ce n’est pas mon pays (l’Ecosse, NDLR). Peut-être que dans 10 ou 15 ans nous pourrons rentrer à la maison, Inch’Allah », conclue-t-elle.

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jazalibre
04/07/2015, 18h09
et voila la bonne femme algérienne
quel sacrifice espérant qu'il le mérite :o