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zadhand
18/06/2015, 21h30
A LA UNE/ACTUALITE
18 Juin 2015

17214
Houari Boumédiène
Homme d'Etat
Mohamed ben Brahim Boukharouba, dit Houari Boumédiène, né le 23 août 1932 à Aïn Hassainia située près de Guelma et mort le 27 décembre 1978 à Alger, est un colonel et un homme d'État algérien. Wikipédia
Naissance : 23 août 1932, Héliopolis
Décès : 27 décembre 1978, Alger, Algérie
Épouse : Anissa Boumediene (m. 1973–1978)
Mandat présidentiel : 10 décembre 1976 – 27 décembre 1978
Livre : La stratégie de Boumediène
Formation : Université al-Azhar, Université du Caire


La Révolution manquée de Boumediène

Le système engendré par Boumediène et qui continue de façonner
la vie politique en Algérie est plus que jamais source d’instabilité.


En juillet 1962, l’Algérie arrache son indépendance après 132 années d’un colonialisme des plus violents et destructeurs. Le bonheur de sortir d’un tel joug a été grand, mais il ne put être complet. Un coup d’Etat contre la souveraineté populaire est opéré par l’armée des frontières, qui arrache la victoire au GPRA (gouvernement provisoire de la République algérienne) et s’approprie les commandes de l’Algérie indépendante.
Ce fut le premier acte d’une tragédie algérienne qui a hissé la suprématie du militaire sur le politique. Après avoir placé un Ahmed Ben Bella obnubilé par le pouvoir, la junte militaire sous le commandement du colonel Houari Boumediène détourne le cours de l’histoire voulu par la Révolution et instaure un régime despotique, incarné par la pensée et le parti uniques. Les bases du système prétorien sont lancées avec une façade de fausse légitimité révolutionnaire incarnée par un Président «maoïsé». Après avoir écarté la volonté populaire du pouvoir de décision, vint le temps pour la junte de prendre directement et franchement les rênes du pays.
Et le deuxième acte de la tragédie algérienne — ou le deuxième rapt de l’indépendance — est opéré un certain 19 juin 1965. «La fin de la comédie», comme l’a dit le chef d’état-major de l’époque, Tahar Zbiri, venu déposer le président Ben Bella, avait sonné. La facilité avec laquelle le putsch est organisé et commis renseigne sur la mainmise du pouvoir militaire sur les leviers du pouvoir dès 1962.
Le coup d’Etat de 1965 vient consolider la logique du fait accompli et la primauté du militaire sur le politique. La route est ouverte à toutes les dérives. C’est de ce départ chaotique et fascisant que le jeune état indépendant prend son destin, l’armée s’empare de tous les leviers du pouvoir politique et économique. Le choix des présidents successifs est du seul ressort de la junte. Un demi-siècle s’est écoulé depuis ce 19 juin 1965 et le même système autoritaire demeure avec les mêmes serviteurs.
La souveraineté du peuple algérien subit viol après viol à chaque rendez-vous électoral. Les coups de force se succèdent et l’implication du militaire dans le politique s’impose comme une évidence. En 1999, Abdelaziz Bouteflika — qui avait pris part en 1965 au coup d’Etat intronisant le militaire Houari Boumediène à la tête de l’Etat — est lui aussi installé par l’armée au palais d’El Mouradia. Même s’il jurait de réduire de l’influence du pouvoir militaire dès son arrivée, force est de constater qu’à chacun des mandats présidentiels qu’il a obtenus, l’armée a été le principal garant de ses réélections.
La lettre de soutien du chef d’état-major de l’armée, adressée au secrétaire général du FLN il y a à peine deux semaines, illustre si besoin que la survie du système en place tient à l’arbitrage de l’armée. Non pas à l’institution militaire en tant que telle, mais à des hommes qui ont fait du pouvoir militaire un outil de pression politique et de marchandage d’intérêts. Les colonels qui ont refusé de retourner aux casernes en 1962 ont ouvert la voie à une génération de quelques généraux qui ont fait et défait le jeu politique et imposé une sorte de paternalisme ou de tutorat sur le peuple algérien, décidant et choisissant à sa place.
Aujourd’hui, alors que la crise politique a atteint un point de non-retour, que la crise financière pointe à cause de la dégringolade des prix du pétrole, que la désintégration guette nos voisins, le régime prétorien s’obstine à rééditer les coups de force. La logique du jusqu’auboutisme a pourtant montré qu’elle était porteuse de dangereux périls. Il suffit d’ailleurs de voir les exemples de l’Irak, de la Syrie et de la Libye. Le monde n’est plus ce qu’il était en 1965. Le système engendré par Boumediène et qui continue de façonner la vie politique en Algérie est plus que jamais source d’instabilité.
Rééditer les erreurs du passé est se faire hara-kiri en risquant d’impacter négativement la tranquillité du pays.
Si les demi-siècles sont historiquement des moments de changement de cap, il serait opportun, aujourd’hui, de tirer les leçons du passé et surtout de penser à remettre l’Algérie sur les rails de la véritable légitimité, celle du peuple, de la justice et de la démocratie. Le moment est venu de restituer l’autodétermination au peuple algérien et de compléter l’indépendance du territoire, acquise en 1962 par la libération du citoyen algérien. A bon entendeur…



Nadjia Bouaricha

zadhand
26/12/2015, 21h00
A LA UNE/ACTUALITE
26 Décembre 2015

17214

Le 27 décembre 1978,Boumediène tirait sa révérence...

Le 27 décembre 1978, disparaissait l'homme qui avait porté très haut
et très loin les revendications légitimes des peuples du Tiers-Monde.
Il laissait un pays debout, une Algérie en chantier où le travail a été
érigé en valeur cardinale pour bâtir l'avenir des générations futures.
Cette Algérie qui avançait dans la sérénité et la certitude d'avoir
retrouvé le chemin de sa révolution, redonnait leur fierté à l'ouvrier,
au paysan et à tous les humbles qui furent la composante essentielle
des troupes de résistants.Avec la transformation, en Algérie
et sous capitaux publics, de ces matières premières qui alimentaient
jadis les industries de l'ex-métropole, et grâce à des rentrées en
devises plus que modestes, l'Algérie de Boumediène a pu faire reculer
l'importation et offrir à son peuple une panoplie de produits labellisés
«made in Algeria». Cet effort qui faisait l'admiration de tous fut anéanti
par la politique de restructuration et les reculs en termes d'investissements
et de production publics.A cette époque, Khomeiny, leader d'une révolution
triomphante, envoyait ses experts étudier de près cette expérience algérienne
si vantée. L'Iran s'engagera, quelques années plus tard, sur la même voie
du compter-sur-soi. Aujourd'hui, l'Iran est le miroir de nos renoncements
il nous montre ce que nous aurions pu être si la voie
de Boumediène n'avait pas été déviée...

M. F.

zadhand
19/06/2016, 16h37
19 juin 1965
Renversement du président Ahmed Ben Bella en Algérie


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Dimanche 19 juin 2016

24562

Des tensions persistantes au sein du gouvernement algérien
éclatent en juin 1965. Le président Ahmed Ben Bella est renversé
par un coup d'État orchestré par les militaires et remplacé par
le ministre de la Défense, Houari Boumediene.
La présidence de Ben Bella, élu en 1963, fait l'objet d'une contestation
croissante. Il y réagit en limogeant plusieurs membres du gouvernement.
Il prévoit faire de même avec le ministre des Affaires étrangères,
Abdelaziz Bouteflika, lorsqu'il est renversé par les militaires.
La prise du pouvoir donne lieu à quelques altercations, mais l'opposition
est vite neutralisée. La figure de proue du coup, le ministre de la
Défense Houari Boumediene, prend la tête du gouvernement et du Conseil
de la révolution nouvellement formé. Les militaires jouent un rôle important
au sein de ce Conseil de 26 membres. Boumediene justifie l'intervention
du 19 juin en dénonçant « La mauvaise gestion du patrimoine national,
la dilapidation des deniers publics, l'instabilité, la démagogie, l'anarchie,
le mensonge et I'improvisation (qui) se sont imposés comme des procédés
de gouvernement » sous Ben Bella. Les nouveaux dirigeants se disent
favorables au non-alignement et à l'unité des pays arabes et africains.
Une entente majeure sur les hydrocarbures et le développement industriel
est également conclue en juillet 1965 avec la France. L'adoption d'un modèle
de développement socialiste marquera le règne de Boumediene qui se terminera
avec sa mort, en 1978. Emprisonné après le renversement de 1965,Ben Bella
sera pour sa part libéré en 1981, après quelques années en résidence surveillée.