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zadhand
05/06/2015, 14h18
A LA UNE/ACTUALITE
05 Juin 2015Saïd Bouteflika se prépare à succéder à son frère
L’intronisation de Saïd Bouteflika à la présidence de la République est en phase de devenir une réalité. Des manœuvres ont lieu actuellement pour permettre au frère d’Abdelaziz Bouteflika de prendre place au palais d’El Mouradia.

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Saïd Bouteflika déterminé à prendre la place de son frère.


Par Tarek HafidLe frère et conseiller du président de la République prépare activement son « élection » à la magistrature suprême. L’état de santé d’Abdelaziz Bouteflika s’étant détérioré, Saïd a décidé d’accélérer la cadence pour atteindre son objectif : prendre officiellement le pouvoir.
« Une série d’événements se sont produits ces dernières semaines. Le premier a été le gel du projet de révision constitutionnel. Le nouveau texte devait notamment introduire le poste de vice-président de la République. Ensuite, il y a eu le feu vert donné à Amar Saadani pour qu’il organise le 10e congrès du Front de libération nationale ainsi que la démission d’Abdelkader Bensalah qui permet à Ahmed Ouyahia de revenir à la tête de ce parti. Enfin, le remaniement ministériel qui a conduit à la nomination d’hommes proches du clan présidentiel à des postes clés, notamment le nouveau ministre de l’Intérieur », explique une source bien informée.
La lettre au FLN
Selon notre interlocuteur, Saïd Bouteflika a agi par étapes. « Il lui fallait au plus vite régler le problème du FLN et installant définitivement Amar Saadani à sa tête. L’objectif étant d’avoir un secrétaire général légitime. Cette légitimité, Saadani l’a reçu à travers la lettre adressée par le président de la République et président du parti à l’ouverture du 10e congrès. Le message, rédigé en réalité par Saïd Bouteflika, a anéanti le camp des redresseurs ».
Pour ce qui du Rassemblement national démocratique, le départ d’Abdelkader Bensalah était devenu une nécessité. L’homme s’étant montré totalement inefficace à la tête de cet appareil. Pour Saïd et son groupe, l’option Ouyahia offre une série d’avantages non-négligeables. « Le retour d’Ahmed Ouyahia aux commandes du RND a été perçu comme une volonté de faire de lui un potentiel candidat à la présidence. Même si Ouyahia s’est rangé depuis longtemps dans le giron des Bouteflika, il garde la réputation d’être l’homme du général Toufik. En réalité, le seul et unique rôle de l’ancien Premier ministre consistera à braquer les projecteurs sur sa personne puis, le moment voulu, de mettre le RND au service du candidat à la présidentielle, Saïd Bouteflika ». En contrepartie de bons et loyaux services, Saadani se serait vu promettre le poste de Premier ministre et Ouyahia celui de président du Sénat.
Démission et élection anticipée
Notre source est catégorique : « si la Constitution n’a toujours pas été amendée, c’est que la version actuelle arrange parfaitement les projets de celui qui veut devenir président à la place de son frère ».
Ainsi, la prochaine étape « consistera à annoncer la démission du chef de l’Etat puis de faire constater la vacance du pouvoir par le conseil Constitutionnel. Cette annonce devrait se produire au courant de l’été pour permettre, 45 jours plus tard, d’organiser une élection présidentielle anticipée ». C’est là que se produira le passage en force de Saïd Bouteflika. En plus du FLN et du RND, Saïd Bouteflika recevra le soutien des partis de Amara Benyounes et de Amar Ghoul et l’appui financier des hommes d’affaires du FCE.
Transmission héréditaire
Dans ce scénario, l’élection de Saïd Bouteflika se déroulera sans grande difficulté grâce aux principales institutions chargées d’encadrer les scrutins : le conseil Constitutionnel, le ministère de l’Intérieur et les services de sécurité. Reste la position de l’Armée nationale populaire. « Les militaires se sont toujours farouchement opposés à l’idée d’une transmission héréditaire du pouvoir. Mais il semblerait que le général Gaïd Salah n’en fasse pas un complexe. La grande inconnue reste le DRS, les services de renseignements donnent l’impression d’être impassibles dans la situation actuelle ».
L’accession de Saïd Bouteflika à la présidence de la République ne devrait pas non plus constituer un problème pour l’opinion internationale. Aucun pays n’a dénoncé la réélection d’Abdelaziz Bouteflika à un quatrième mandat, il en sera de même pour la succession de son frère. « La venue de François Hollande le 15 juin constituera un gage par anticipation à Saïd Bouteflika. Cette caution de la gauche française aura un coût économique et politique ».
Pour l’heure, aucune force n’est capable d’arrêter Saïd Bouteflika. A part peut-être le peuple…

T.H.

Mimiche
05/06/2015, 14h39
Ca y est ce n'est plus une république mais un royaume :grin: