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Voir la version complète : Élie Semoun se sent "agressé" : "On vit dans un pays de racistes"



xeres
31/05/2015, 17h06
Elie Semoun ressent un certain mal-être en France. L'humoriste, qui affirme vivre dans un "pays de racistes", se sent "agressé".

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Ce vendredi soir à 20h55, D8 a retransmi en direct la pièce de théâtre de Francis Veber, Le Placard, dans laquelle joue Elie Semoun. Pour l'occasion, l'humoriste s'est confié à TV Mag sur ses projets, mais également sa vision de la société actuelle. Ce dernier a ainsi annoncé qu'il proposera prochainement son one-man-show, baptisé À partager. Un spectacle dont les thèmes s'annoncent "saignants". "Je parle de la pédophilie, de l'homosexualité, des djihadistes, d'un conseil municipal avec le FN. Des sujets un peu brûlants (rires)", a-t-il révélé, avant de reprendre son sérieux et se livrer à cœur ouvert.

"La faute au Front national"

"Je trouve que la société est vachement violente. Je me sens agressé: on vit malheureusement dans un pays de racistes - maintenant ça me semble clair - et ça me choque. En fait, ce qui me fait peur, c'est la bêtise: la mienne et celle des autres !", a affirmé Elie Semoun, qui est allé plus loin dans ses déclarations. "Petit à petit se sont infiltrées dans la société française ces idées démagogiques qui prônent que l'étranger est un danger. En 1982-1983, tous les intellectuels se levaient contre ces idées, et, vingt ans après, on s'aperçoit qu'elles sont complètement banalisées", a-t-il ajouté.

"Les gens n'ont plus honte de passer à la télé à visage découvert pour dire: 'Oui, je vote Front national', 'Oui, je pense qu'il y a trop d'Arabes', 'Oui, je pense que la religion musulmane est une religion dangereuse'", a poursuivi l'humoriste, qui rejette la faute sur le Front national : "Quand un parti politique dit ce que soi-disant on pense tout bas, beaucoup en déduisent qu'il n'y a plus de problème et qu'on peut répéter ces conneries". S'il se veut très dur dans ses propos, Elie Semoun a cependant reconnu ne pas être une victime, même si une fois "un mec (lui) a fait un doigt d'honneur".