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Voir la version complète : Manifestations contre Monsanto à travers le monde



edenmartine
26/05/2015, 09h24
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Un demi-millier de personnes ont défilé à Ouagadougou contre Monsanto




De Paris à Ouagadougou et Rio, plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi contre le géant américain de la biotechnologie agricole Monsanto, et plus spécialement contre les OGM, pesticides et autres produits chimiques, dans le cadre d'une mobilisation mondiale.

Des appels à manifester avaient été lancés dans plus de 400 villes situées dans une quarantaine de pays. Lancée en 2013 par la mouvance Occupy, la Marche mondiale contre Monsanto se réclame "d'une dynamique citoyenne, autogérée par les groupes qui s'en emparent localement".

En Suisse, environ 2.500 personnes ont manifesté à Bâle et Morgues où Monsanto possède son siège pour l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient.

A Paris, de 2.000 à 3.000 personnes ont répondu à l'appel de collectifs citoyens et de nombreuses associations comme Greenpeace, le collectif "Alternatiba" ou "Stop Tafta". Les manifestants scandaient notamment "Vade retro Monsanto", "Monsanto non, ma santé oui" ou encore "Des OGM? on n'en veut pas !".

Ailleurs en France, où des appels à manifester avaient été lancés dans 35 villes, plusieurs milliers de manifestants sont descendus dans la rue.

L'herbicide Round-Up, produit-phare de Monsanto récemment classé comme "cancérogène probable" par l'agence du cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), était particulièrement ciblé par les manifestants: "Envie d'un petit suicide collectif? Ayez le réflexe Round-Up ", proclamait ainsi à Rennes (ouest) une pancarte, surmontée d'une tête de mort en carton.

A Strasbourg (est), entre 800 et un millier de manifestants se sont rassemblés devant le Parlement européen, avant de se coucher sur le sol pour observer une minute de silence devant le Conseil de l'Europe, "en hommage aux victimes existantes et à venir empoisonnées par les pesticides", selon l'un des organisateurs.

Sur le continent africain, un demi-millier de personnes ont défilé à Ouagadougou contre le géant américain, qui a introduit le coton transgénique au Burkina Faso en 2003. Ce pays est le seul d'Afrique de l'Ouest à avoir expérimenté la culture de coton OGM en plein champ. Les manifestants ont demandé aux autorités burkinabè "un moratoire d'au moins 10 ans" afin de "poursuivre des recherches indépendantes" sur les OGM. http://fr.sott.net/image/s12/247636/large/manif_monsanto.jpg (http://fr.sott.net/image/s12/247636/full/manif_monsanto.jpg)




Des scènes similaires se sont produites de l'autre côté de l'océan Atlantique. Quelque 500 personnes, dont des familles avec enfants, ont manifesté dans la bonne humeur à Los Angeles sous le soleil californien. "Nous devrions savoir ce qu'il y a dans notre nourriture lorsque nous la mangeons. Ce que nous faisons entrer dans nos corps", a déclaré Carole Walker, l'une des manifestantes.

Plus au sud du continent américain, 250 personnes ont chanté et dansé à Rio de Janeiro (Brésil) en accusant Monsanto de "bioterrorisme". A Santiago, capitale du Chili, un millier de personnes a demandé le retrait de Monsanto du pays et la fin de la production de nourritures génétiquement modifiées.

Contacté par l'AFP, Monsanto n'a pas donné suite dans l'immédiat.


http://fr.sott.net/image/s12/247638/large/748314.jpg (http://fr.sott.net/image/s12/247638/full/748314.jpg)

edenmartine
29/05/2015, 13h54
Inde: Monsanto derrière des milliers de suicides parmi les producteurs de coton




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Les agriculteurs indiens se voient (http://actualidad.rt.com/sociedad/175692-india-monsanto-algodon-ogm-suicidios) obligés de cultiver du coton génétiquement modifié de Monsanto, même si celui-ci est 8000% plus cher que les autres et nécessite des conditions particulières pour se développer. Des centaines de milliers d’agriculteurs à qui le géant américain n’a pas signalé les risques encourus se sont suicidés. Des centaines de milliers d’agriculteurs indiens pourraient s’être suicidés à se voir contraint de cultiver le coton génétiquement modifié du géant multinational Monsanto à la place du coton traditionnel. Une des principales raisons expliquant cela est que la société promeut agressivement par de la publicité son produit sans préciser qu’il a besoin de conditions de croissance spéciales.

Monsanto promeut son coton génétiquement modifié appelé Bt, arguant que celui-ci peut être cultivé tant sur terres irriguées que sur celles ne bénéficiant pas de cette condition. Mais la réalité est que le produit de Monsanto est non seulement 8000 % plus cher que le coton traditionnel, qui ne pénètre quasi plus le marché indien parce que Monsanto l’interdit-, mais qu’il nécessite aussi un entretien beaucoup plus complexe (en particulier par rapport à l’irrigation, contrairement à ce qu’affirme Monsanto lui-même). Ainsi, les fermiers, avec moins de pouvoir d’achat et peu informés, reçoivent des semences Monsanto des plus gros agriculteurs, eux non plus pas informés sur les risques. Le résultat est que les agriculteurs qui ne savent pas ou ne peuvent pas répondre aux conditions particulières que requièrent les coûteuses semences se désespèrent et souvent se suicident.

«À l’échelle nationale, 290 000 paysans se sont suicidés au cours des 20 dernières années », a déclaré le Dr GV Ramanjaneyulu, chercheur au Centre pour une agriculture durable. « Le coton Bt a été promu comme la solution effective aux problèmes des agriculteurs indiens cultivant le coton. Mais ce qui a été promu comme la solution à la crise a crée encore plus de problèmes», dit un autre scientifique agricole, Kirankumar Vissa, qui qualifie de «tromperie» ce que fait Monsanto. Pour contrôler le marché, Monsanto « a privé les agriculteurs des différentes options de culture du coton, forçant ceux qui sont sans moyen pour irriguer à cultiver des graines qui nécessitent l’irrigation», explique Alexis Baden-Mayer, directeur politique de l’Association des consommateurs organiques. Monsanto quant à lui dit que le problème des suicides a commencé bien avant que la compagnie ne présente son coton génétiquement modifié et rejette l’existence de lien entre les suicides et son produit.