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sentenza
14/04/2015, 22h07
La France se dirige vers la reconnaissance de ses crimes

http://static.echoroukonline.com/ara/files/2014/raffarinboteflikaaaaaaaaaa_678301906.jpg

Le président de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées au Sénat français, Jean-Pierre Raffarin a annoncé la participation de son pays à la célébration du 70e anniversaire des événements du 8-Mai 1945 à Sétif.

Le responsable français, reçu par le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, le président du Conseil de la nation et du ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, n’a pas cité le nom du responsable pour représenter son pays à cette occasion, bien que certains titres français aient parlé du secrétaire d’Etat français aux Anciens combattants, Jean-Marc Todeschini.

Force est de souligner que c’est pour la première fois que les autorités françaises participent officiellement à des commémorations des crimes perpétrés par l’armée coloniale en Algérie, sachant bien que ce dossier étant l’un des dossiers qui fâchent entre les deux pays, notamment en 2005. L’année à laquelle l’assemblée nationale française a ratifié une loi glorifiant les bienfaits du colonialisme.

En outre, Jean-Pierre Raffarin n’a pas donné de détails sur la participation de son pays à cet événement, et si le représentant de son pays allait enfin présenter à l’Algérie les excuses du gouvernement français pour les crimes commis à l’époque coloniale, sachant que de nombreux hauts responsables français aient été embarrassés par cette question, sans qu’ils aillent prononcer ce que les Algériens attendent d’eux.

En effet, l’actuel président français, François Hollande et son prédécesseur Nicolas Sarkozy ont été respectivement vexés en décembre 2012 et décembre 2007 lors de leur visite d’Etat en Algérie par la question mais ils ont fini par se dérober.

Sarkozy a reconnu devant les étudiants de l’Université Mentouri de Constantine que « le système colonial est injuste », sans autant présenter des excuses mais en se contentant de dire que « je ne suis pas venu nier le passé, je suis venu vous dire que le futur est plus important ».

François Hollande n’a pas non plus présenté ses excuses ,lors de sa visite en Algérie en décembre 2012, en se contentant lui aussi de reconnaître devant le parlement algérien que « Pendant 132 ans, l’Algérie a été soumise à un système profondément injuste et brutal. Ce système à un nom: c’est la colonisation », avant d’ajouter:« je reconnais ici les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien ».

« La vérité ne divise pas, elle rassemble. L’Histoire, même quand elle est tragique, même quand elle est douloureuse pour nos deux pays, elle doit être dite », a-t-il adressé à l’assistance au parlement algérien.

Il semble que la partie algérienne n’était pas sincère en proposant un projet de loi criminalisant le colonialisme jugeant que les intérêts suprêmes du pays ne permettent pas de rouvrir ce dossier dans la conjoncture actuelle.

Echorouk Online - Massacres du 8-Mai 1945: la France se dirige vers la reconnaissance de ses crimes (http://www.echoroukonline.com/ara/articles/239780.html)

bougaa
16/04/2015, 16h02
quand la france assassine, la communauté internationale se tait et puis des excuses sans repentir ne servent à rien
les français ne veulent pas reconnaître leurs erreurs et encore moins leurs crimes, ces donneurs de leçons ne voient pas plus loin que le bout de leur nez

zadhand
18/04/2015, 11h09
A LA UNE/ACTUALITE
18 Avril 2015





Le Conseil de Paris demande la reconnaissance des massacres du 8 Mai 1945
Le débat s’amorce en France




Le débat sur la mémoire et le passé colonial de la France est relancé. A la veille de la célébration du 70e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945 à Sétif, Kherrata et Guelma – qui sera marquée, cette année, par la présence, pour la première fois, d’un représentant du gouvernement français – des voix s’élèvent pour demander au président François Hollande de faire un pas supplémentaire pour reconnaître les crimes coloniaux. Cette fois, c’est à Paris que l’appel vient d’être lancé.

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En effet, le Conseil de Paris – qui est une assemblée délibérante de la mairie et du département de la capitale française – a adopté, lundi dernier, un vœu demandant que l’Etat reconnaisse les massacres du 8 Mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata en Algérie.
Ce vœu, rapporte l’agence AFP, «demande que la ville sollicite le secrétaire d’Etat aux anciens combattants et à la mémoire et le président de la République pour la reconnaissance par l’Etat des massacres du 8 Mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata, et l’ouverture de toutes les archives relatives à ces terribles événements».
«Le gouvernement algérien avance le nombre de 45 000 morts et les travaux de la très grande majorité des historiens français attestent d’un bilan de dizaines de milliers de victimes arrêtées, torturées et exécutées sommairement», est-il rapporté dans le vœu en question, relançant également le débat autour du nombre de victimes de ces massacres, commis au moment où l’Occident fêtait la victoire sur le nazisme et la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Dépassionner le débat sur l’histoire

Outre les appels lancés à partir de Paris, en Algérie les voix s’élèvent aussi, à chaque occasion, pour exiger de la France officielle de reconnaître les crimes de la France coloniale.
La visite, demain en Algérie, du secrétaire d’Etat français aux anciens combattants, Jean-Marc Todeschini, qui fera le déplacement à Sétif, reste, selon l’association 8 Mai 1945, «insuffisante». Cette association réclame également la reconnaissance officielle de cette tragédie par le gouvernement Hollande qui a réussi, rappelons-le, à «dépassionner le débat sur l’histoire algéro-française».
Avant la visite du président Hollande à Alger, en décembre 2012, les relations entre les deux pays évoluaient en dent de scie, à cause notamment de la question de la mémoire.
Alors qu’en Algérie, des partis politiques et des associations réclamaient des autorités françaises «la repentance», ces dernières opposaient un refus catégorique.
Le 70e anniversaire des événements tragiques du 8 Mai 1945 sera-t-il le début d’une reconnaissance d’un passé peu glorieux de la France ?



Madjid Makedhi

vinipaul101
18/04/2015, 19h39
Salut tt le monde

Moi personnellement je pense que la vrai question est est ce que ça va changer quelque chose si la France avoue ces crimes ?

zadhand
18/04/2015, 21h55
Salut tt le monde

Moi personnellement je pense que la vrai question est est ce que ça va changer quelque chose si la France avoue ces crimes ?

Bonsoir Vinipaul101,.oui ça change beaucoup de choses sachez que lorsque qu'un homme se trompe reconnait en demandant des excuses est à moitié pardonné....

vinipaul101
19/04/2015, 07h38
Salut zadhand

Oui tu as tt a fait raison,mais le problème c est a qui tu vas demander des excuses ? au francais d aujourd'hui ou au français d il y a plus de 60 ans ( ils sont tous morts je pense ) .

Moi personnellement jamais je ne m excuserai pour quelque chose que je n est pas fait même au non d un pays parce que a la fin c est les gens qui décides et pas les pays .

jim63
19/04/2015, 11h18
salam
C est de la politique tout sa!


ps: a propos combien de mort durant la "décennie noir" des années 90 ! à lire h**p://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_alg%C3%A9rienneire

zadhand
19/04/2015, 12h30
A LA UNE/ACTUALITE
19 Avril 2015


Massacres du 8 Mai 1945 et visite de Todeschini à Sétif
Les descendants des victimes s’expriment

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Stèle érigée à la mémoire du premier martyr des événements
du 8 Mai 1945 à Sétif, Saâl Bouzid

Le secrétaire d’Etat français, chargé des anciens combattants et de la mémoire, Jean-Marc Todeschini, effectuera aujourd’hui une courte visite à Sétif, l’épicentre des massacres du 8 Mai 1945. Le dépôt d’une gerbe de fleurs devant la stèle du premier martyr du carnage, Saâl Bouzid, sera le fait marquant d’une visite controversée ne dépassant guère les 3 heures et 15 minutes.


Devant rallier Sétif à bord d’un avion spécial, l’officiel français, qui sera nous dit-on accompagné par de nombreux journalistes, fera une virée à la célèbre fontaine de Aïn El Fouara, visitera le musée national et puis s’arrêtera devant le mur byzantin situé à quelques mètres du parc d’attraction, érigé en lieu et place de l’ex-caserne où des centaines d’Algériens ont été internés, torturés et liquidés sommairement. Une visite au cimetière Sidi Saïd, où reposent 85 victimes dans deux fosses communes, n’est pas à l’ordre du jour.
D’après le programme remis à la presse, aucun contact n’est prévu avec les rares survivants des massacres, leurs proches et descendants. Approchés par nos soins, des parents et enfants des victimes de la tuerie n’ayant pas, 70 ans après, divulgué tous ses secrets, s’expliquent mal le choix d’une telle date : «La visite du secrétaire d’Etat français ne tombe pas à point nommé. On n’effectue pas un ‘‘voyage mémorial’’ par anticipation.
La boucherie n’a pas été commise un 19 avril mais le mardi 8 mai 1945. On peut avancer tous les arguments mais une telle démarche ne plaide pas pour une véritable mémoire apaisée. Peut-on célébrer le carnage d’Oradour-sur-Glane, qui a été totalement rasée le 10 juin 1944 par l’unité de Waffen SS de la division Das Reich, au mois de mai ? La réponse coule de source», tonne Salim, fils du défunt Mohamed Bouguessa (dit Laskouri, un des organisateurs de la marche). «Pour on ne sait quelle raison, la France évite de prendre part à la cérémonie officielle, marquée chaque 8 mai, par l’imposante marche perpétuant une étape importante dans la lutte du peuple algérien.
Le moment est venu pour que la France officielle reconnaisse les abominables crimes commis en son nom. Pour que les choses soient claires, on ne veut pas de compensation financière. On n’a ni l’intention, ni la volonté, ni le désir de souiller nos martyrs avec des billets de banque. On ne parle pas de repentance, mais d’excuses officielles. Le combat de nos pères et proches qui ne sont plus de ce monde continue», martèle notre interlocuteur. «Pour une juste transmission de la mémoire aux futures générations des deux peuples, la France doit regarder en face son passé colonial.
Il faut qu’elle emboîte le pas à l’Allemagne et à l’Italie qui ont non seulement présenté des excuses, mais accordé des réparations financières à Israël et à la Libye. La France, qui a reconnu, dans les années 1990, la responsabilité du régime de Vichy dans la persécution des juifs français, est interpellée pour mettre un terme à la hiérarchisation des crimes commis en son nom.
La hiérarchisation des souffrances est injuste et méprisable à la fois», déclare Kamel, fils du défunt Smaïl Rateb de Aïn Roua, localité située à 25 km au nord de Sétif où d’innombrables crimes ont été commis à huis clos. Le président de la fondation du 8 Mai 1945, Abdelhamid Salakdji, qui est en même temps fils de chahid et ancien moudjahid, n’y va pas par quatre chemins : «Les déclarations et les bonnes intentions de circonstance ont montré leur limite.
Elles doivent désormais céder la place à des excuses officielles. C’est une exigence de vérité et de justice pour les victimes et leurs descendants. Sans excuses officielles, dûment approuvées par des institutions constitutionnelles françaises, on ne peut parler de réconciliation entre les deux pays. Ni le temps ni les esquives des politiques français ne peuvent corroder notre requête, une exigence de tout un peuple. Il est donc temps que la France reconnaisse sa propre histoire et traite de manière équitable toutes les mémoires.
On ne veut plus d’une histoire dominée par une vision colonialiste. Il faut avoir le courage d’appeler les choses par leur nom. Pour se tourner vers un avenir apaisé, une prise en charge sérieuse de la question mémorielle, qui pèse beaucoup sur les relations des deux pays, est indispensable. L’intense activité menée ces dernières années par la société civile française, des personnalités et de nombreuses associations qui militent pour la reconnaissance des crimes commis le 8 Mai 1945, aboutira tôt ou tard.
Je profite de l’opportunité pour saluer tous nos amis français, notamment les membres de l’association Les Oranges à l’origine de la pétition lancée dernièrement pour obliger l’Etat français à reconnaître les crimes commis en son nom.» Notons que le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, accueillera son homologue français qui serait porteur d’un important message de son gouvernement, qui ne veut toujours pas franchir le pas…

Todeschini : «Regardons vers l’avenir»

Le secrétaire d’Etat auprès du ministre français de la Défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire, Jean-Marc Todeschini, a appelé les Algériens et les Français à «se tourner ensemble vers l’avenir».
Dans un entretien accordé hier à l’agence officielle APS, M. Todeschini, qui entamera aujourd’hui un «voyage mémoriel» en Algérie, précise que sa visite «s’inscrit ainsi dans une démarche d’amitié, de respect et dans le souci de continuer à appréhender notre mémoire commune de manière apaisée et lucide, en vue de mieux nous tourner ensemble vers l’avenir».
Il demande à «faire en sorte que sans rien oublier des victimes, des drames qui nous ont opposés, nous sachions aussi voir ce qui nous rassemble, ce que nous partageons et qui peut nous aider à avancer».
«C’est comme cela que j’interprète les déclarations du président Bouteflika, le 8 mai 2012 à Sétif, quand il a appelé à une lecture objective de l’histoire, loin des guerres de mémoires et des enjeux conjoncturels, afin d’aider les deux parties à transcender les séquelles du passé douloureux pour aller vers un avenir où puissent régner confiance, compréhension, respect mutuel et partenariat bénéfique», a-t-il rappelé.
M. Todeschini assure que le gouvernement français travaille dans cet esprit pour améliorer les relations entre la France et l’Algérie. «Cela passe, selon nous, par des gestes forts et concrets, comme cet hommage que je rendrai à Saâl Bouzid, mais aussi aux combattants algériens qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, se sont engagés dans le combat contre le nazisme en remettant à six d’entre eux la plus haute décoration française, la Légion d’honneur», conclut-il. R. P.
Kamel Beniaiche

zadhand
20/04/2015, 18h25
A LA UNE/ACTUALITE
20 Avril 2015


Massacres du 8 Mai 1945 et visite de Todeschini à Sétif
Le secrétaire d’État français aux anciens combattants
«Ma visite à Sétif est un geste fort»

Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'Etat français chargé des Anciens combattants, était l’hôte de la ville de Sétif pour commémorer le 70e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945 perpétrés sous la colonisation française.
Le secrétaire d'Etat français chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini, a rendu hommage, dimanche 19 avril, aux victimes algériennes de Sétif, 70 ans après le massacre qui a fait des milliers de morts. Premier responsable gouvernemental français à se rendre à Sétif, Jean-Marc Todeschini a déposé une gerbe de fleurs au niveau de la stèle commémorative des tragiques événements du 8 Mai 1945 et portant le nom de Saâl Bouzid, le premier martyr tombé ce jour-là.
Répondant à une question sur la reconnaissance officielle des massacres du 8 Mai 1945 à Sétif, le secrétaire d'Etat français a répondu que «pour la première fois, à la parole viendra s'ajouter le geste, traduction concrète de l'hommage de la France aux victimes et de la reconnaissance des souffrances infligées aux Algériens. L’important ce ne sont pas les déclarations de nos ambassadeurs, mais celle de notre président de la République, François Hollande, tenues devant le Parlement algérien en décembre 2012. Ma visite à Sétif est donc de joindre l’acte à la parole de notre président. Ma venue à Sétif est un geste fort», dira-il. Allusion faite aux propos de l’ancien ambassadeur de France en Algérie, M. Hubert Colin de Verdière qui, lors de sa visite à Sétif le 27 février 2005, avait reconnu une responsabilité de la France dans les massacres de Sétif en évoquant une «tragédie inexcusable». «Beaucoup de temps est passé depuis 1945, 1954 et 1962. Nous devons regarder vers l’avenir sans toutefois oublier notre passé commun. Ce geste de recueillement sur la placette du 8-Mai-1945 est pour moi un exercice de mémoire, et ne pas oublier que notre passé a été marqué par des tragédies telles que celle du 8 Mai 1945», avait déclaré Hubert Colin de Verdière. L’ancien ambassadeur de France avait aussi affirmé, à l’époque, que sa visite à Sétif était «de corriger une anomalie, celle qu’aucun officiel français n’a effectué de visite dans cette ville depuis l’indépendance, et qui représente le passé commun de l’Algérie et de la France». Accompagné de son homologue Tayeb Zitouni, ministre des Moudjahidine, Jean-Marc Todeschini a expliqué avoir débuté son «voyage mémoriel en Algérie par Sétif, en cette année du 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, au nom de l'amitié franco-algérienne». Selon lui, cette visite «s'inscrit ainsi dans une démarche d'amitié, de respect et dans le souci de continuer à appréhender notre mémoire commune de manière apaisée et lucide,
en vue de mieux nous tourner ensemble vers l'avenir».
Après Sétif, le secrétaire d’Etat français aux anciens combattants s’est rendu à Oran et plus précisément à Mers El-Kébir, pour commémorer le 75e anniversaire de l'attaque de la Marine française par la Marine britannique, en juillet 1940, peu après la signature de l'armistice franco-allemande avec le 3e Reich.


Imed Sellami

bracco
20/04/2015, 21h40
Salut tt le monde Moi personnellement je pense que la vrai question est est ce que ça va changer quelque chose si la France avoue ces crimes ? Ce n'est pas une question d'avouer ou pas, il ni à rien à avouer ce qu'on fait les colonisateurs, tous, et les pays africains ne sont pas toujours très blancs se sait, les historiens sont là pour nous documenter si ce n'est pas de l'histoire récente comme l'Algérie. Plus qu'avouer je dirais reconnaître ouvertement ses fautes, oui cela pourrait aider à la réconciliation, et je ne parle pas que de la France. Ce qui est absurde c'est prétendre que les gens d'aujourd'hui payent pour les fautes de leurs ailleuils

zadhand
20/04/2015, 21h59
Ce n'est pas une question d'avouer ou pas, il ni à rien à avouer ce qu'on fait les colonisateurs, tous, et les pays africains ne sont pas toujours très blancs se sait, les historiens sont là pour nous documenter si ce n'est pas de l'histoire récente comme l'Algérie. Plus qu'avouer je dirais reconnaître ouvertement ses fautes, oui cela pourrait aider à la réconciliation, et je ne parle pas que de la France. Ce qui est absurde c'est prétendre que les gens d'aujourd'hui payent pour les fautes de leurs ailleuils


Bonsoir Bracco , chapeau enfin je tombe sur une analyse convaincante étant donné vue sur des réponses tel que pourquoi avoué ?regardons les résponsables du génocide Arménien refusent de reconnaître et la tension persévère .En un mot fuir la réalité c'est un statu quo global.
Bonne fin de soirée.

zadhand
07/05/2015, 22h18
A LA UNE/ACTUALITE
07 Mai 2015

70 ans de déni

Le monde célèbre ce 8 mai le 70e anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Une date symbole de la victoire sur le fascisme.
Un symbole qui, pourtant, prend une autre signification de ce côté-ci de la Méditerranée,
théâtre d’une barbarie sans égale commise par un colonialisme abject contre des populations civiles désarmées.

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Le même 8 mai 1945, alors que les populations d’Europe manifestaient et défilaient dans les rues, respirant l’air de la liberté dans la liesse et la joie, les Algériens ont eu droit à l’expression la plus brutale de la répression coloniale. Ils sont sortis par milliers, par millions, dans les rues eux aussi armés de drapeaux et de slogans pour réclamer une liberté légitime et méritée.
Le colonialisme français leur a répondu par les balles, les bombes et la matraque. Le général Raymond Duval orchestra un massacre à grande échelle. Trois grandes villes furent particulièrement marquées par la sauvage répression : Sétif, Guelma et Kherrata. Les corps de milliers de victimes algériennes gisaient dans un fleuve de sang. Les colons se joignent à la barbarie policière et militaire et font de l’Algérien une cible à abattre. Les corps de milliers de victimes sont soit brûlés ou enterrés dans des charniers et fosses communes. Les estimations du nombre de victimes ne sont pas précises tant la répression s’abattait sur tous les Algériens.
On parle de milliers de morts. Du côté algérien, le nombre de morts est estimé à 45 000, le colonisateur parle de centaines. Les historiens placent le nombre entre 10 000 et 40 000 victimes. Une sauvagerie semblable à la barbarie nazie est appliquée sur les Algériens un jour de victoire sur les nazis. Un crime contre l’humanité est exécuté avec sang-froid et à huis clos, loin des festivités européennes.
Le général Duval, qui a pris plaisir à supplicier des Algériens pendant des semaines, se réjouissait d’annoncer au gouvernement français de l’époque lui avoir «assuré la paix pour dix ans». Dans un rapport transmis au gouvernement britannique par son Consul Général à Alger, John Eric Maclean Carvel, est décrite l’ampleur de la force utilisée par l’armée française : «Les autorités françaises ont pris de fortes contre-mesures. Un bataillon sénégalais et des blindées ont été acheminés à partir d’Alger, de Sidi Bel Abbès, Biskra, Bougie et Constantine.
Un détachement de 75 hommes de la légion étrangère fut transporté par avion vers Constantine. Des navires de guerre furent envoyés à Bougie pour y débarquer des soldats à Souk El Tnine. 1200 hommes du 13e régiment d’infanterie entièrement composé d’anciens membres de la ‘‘Force Française de l’Intérieur’’ arrivent par les airs en provenance de la Dordogne et de la Creuse. Pas moins de 300 sorties d’avions ont été recensées entre le 8 et le 14 mai, ce qui dénote de la dense activité militaire aérienne.
On pense que l’action s’est déclinée la plupart du temps par des mitraillages et les bombardements. Les rapports des observateurs aériens indiquent que des villages entiers ont été détruits…». Un déploiement de guerre contre des populations civiles désarmées. L’image est effroyable, et même 70 ans après l’émoi est intact. Le colonialisme est une négation de la dignité humaine et un crime contre l’humanité tout comme le nazisme et doit être dénoncé en tant que tel.
Aujourd’hui, et même si du temps s’est écoulé, et pour que toutes les blessures se referment, il est important de dire ce qui fut et de reconnaître le caractère fasciste et inhumain de la colonisation. Depuis 1830 jusqu’à 1962 en passant par mai 1945, le colonialisme a tout fait pour nier l’humanité et la dignité des Algériens. 70 ans après les faits horribles de mai 1945, la France n’ose pas faire le pas de la reconnaissance, ni des excuses. De petits pas sont entrepris depuis 2005 par des représentants de l’Etat français, mais des pas qui peinent à toucher de ce côté-ci de la Méditerranée.
L’ambassadeur Hubert Colin de Verdière avait, en 2005 qualifié à Sétif les massacres de «tragédie inexcusable», son successeur, Bernard Bajolet, en 2008 à Guelma, a parlé pour sa part de «déchaînement meurtrier qui a fait des milliers de victimes». Sept ans plus tard, le Secrétaire d’Etat français aux anciens combattants, Jean Marc Todeschini, reprend les mêmes gestes des ambassadeurs en se rendant à Sétif pour déposer une gerbe de fleurs devant la stèle de la première victime algérienne, Saal Bouzid, et qualifie aussi les massacres de 1945 de «déchaînement meurtrier». Est-il donc si difficile de parler de «crime d’Etat» et de «massacres» qu’il est du devoir d’un Etat de reconnaître et de dénoncer ?
Au lieu d’évoquer «des aspects positifs de la colonisation», la France est en devoir de regarder le vrai visage de ce que fut son empire colonial, et en balayant toute démagogie agir, tout comme l’a fait l’Allemagne en s’excusant de ses actes. Ces actes n’ont pas été que le fait d’individus, mais une politique d’Etat qu’il faut officiellement dénoncer. Comment la France peut-elle jouir totalement de ce jour de victoire sur le nazisme si elle réfute son propre passé de colonisateur ayant commis des crimes contre l’humanité ?
Il est de bon ton de dénoncer le génocide arménien au nom des valeurs universelles de respect des droits humains, il serait aussi de bon ton d’en finir avec les petits gestes symboliques et dénoncer avec fermeté les massacres de mai 1945 qui s’apparentent aussi à un véritable génocide puisqu’il y a eu des exécutions systématiques et par milliers d’Algériens. La reconnaissance sera plus bénéfique aux Français qu’aux algériens qui ont eu la grande satisfaction d’arracher leur indépendance. Il reste toutefois à gratifier les milliers de victimes du 8 mai 1945 du statut mérité de martyrs.




Nadjia Bouaricha

zadhand
10/05/2015, 15h00
A LA UNE/ACTUALITE
10 Mai 2015



Commémoration des évènements du 8 mai 1945
La reconnaissance des massacres passe par un travail de mémoire


Un travail de mémoire et de recherches historiques approfondies est nécessaire pour conduire l’Etat français à reconnaître officiellement, les massacres du 8 mai 1945 en Algérie, a indiqué samedi à Sétif l’historien Gilles Manceron.
Ce travail doit se baser sur «des échanges entre universitaires algériens et français pour apporter toute la lumière sur ces douloureux événements»,a ajouté M. Manceron au cours d'un colloque international sur «les massacres coloniaux», organisé à l’université Lamine-Debaghine de Sétif, après Constantine et Guelma.
Pour cet historien, «des travaux scientifiques associant historiens, sociologues, psychologues et anthropologues autour des massacres du 8 mai 1945 apporteraient de nouveaux éclairages et contribueraient à déclencher le processus qui conduira la France, à reconnaître sa responsabilité dans les événements de Sétif, de Guelma et de Kherrata».
M. Manceron a rappelé que les événements du 8 mai 1945 ont été «dissimulés à l’opinion publique française et internationale pendant soixante ans par les autorités et la presse française», et remplacés par ce faux postulat : «des violences commises à Sétif contre des Européens ont obligé l’administration coloniale à agir».
Soulignant que la vérité finit toujours par triompher, il a affirmé que les «gestes» de la France officielle, celui du président françois Hollande reconnaissant, à Alger en 2012, «les souffrances que la colonisation a infligées au peuple algérien» et, plus récemment, l’hommage rendu par le secrétaire d'Etat français chargé des Anciens combattants et de la mémoire, Jean-Marc Todeschini, aux victimes algériennes de Sétif, sont le début d’un «frémissement» qui devrait mettre, à terme, la France «devant ses responsabilités».
L'historien a également souligné que le vote de certains conseils municipaux de villes françaises en faveur de la reconnaissance des massacres du 8 mai et la commémoration du 70e anniversaire de l’événement à Paris, Nanterre et Rennes sont des «signaux forts».
Organisé par le département des colloques de la manifestation «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», ce colloque a donné lieu à plusieurs communications qui ont abordé divers aspects des événements du 8 mai 1945. Il a notamment été question des témoignages de ceux qui ont survécu aux massacres et de la position «décevante» de la gauche française. Les intervenants ont également abordé la question des massacres coloniaux en Afrique équatoriale sous domination française.
Le colloque international sur «les massacres coloniaux» se poursuivra dimanche à l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa.

MagSat
10/05/2015, 17h32
D'un sentiment critique je me demande : qu'est qui serais passé si :

l’Algérie était le colonisateurs ?

Prenant en compte ce qui s'est passé pendant la décennie noir, que serait il arrivé aux français (donc colonisé) dans le Oued el Harrach ?

Moi je ne serais pas prêt à demander des excuses pour les actes de mes ascendants et vous ?

Enfin voila, des excuses Pas besoin, sa ne seras que des mots, par contre une reconnaissance des algériens installé en France et un respect envers eux, ainsi qu'un statut convenable pour eux .

ça sa ferais du bien pour presque les deux rives !

zadhand
07/05/2016, 17h06
A la une/Actualité_SETIF - Massacres du 8 mai 1945
Samedi 07 Mai 2016 13:21


Fin tragique d'une marche pacifique

La marche pacifique engagée dans la matinée du 8 mai 1945 près de
la mosquée de la gare de Sétif s'était achevée par l'assassinat de milliers de civils algériens par
la France coloniale dans cette partie du pays et dans d'autres.

23527

Croyant que la répression de la marche permettra l'éradication du mouvement national,
l'occupant français abattra sauvagement plus de 45.000 personnes à travers plusieurs
régions de l'Algérie, notamment à Sétif, Guelma et Kherrata. Cependant, ce génocide qui
a mis la France coloniale à nu, traça le chemin vers novembre 1954, révèle des études historiques.
Le président de la Fondation du 8 mai 1945, Abdelhamid Selakdji, a indiqué à l'APS, à l'occasion de
la célébration du 71ème anniversaire des massacres du 8mai 1945, que la marche avait débuté à
8 h30 devant la mosquée de la gare à Sétif vers la stèle commémorative du soldat inconnu près de
la mosquée Benbadis (actuellement).Elle se voulait une célébration de la fête de la victoire des alliés
contre les nazis et un rappel à la France de la promesse qu'elle avait faite aux Algériens, appelés à
combattre les nazis pour libérer la France : "Aidez-nous à libérer la France et vous aurez votre indépendance".
Une marche pacifique pour la liberté
S'agissant des préparatifs du mouvement national à la marche du 8 mai 1945, M. Slakdji a rappelé que
c'est le Parti du peuple algérien (PPA interdit à l’époque) qui avait planifié dans la clandestinité
la manifestation.Le PPA avait désigné les membres de son bureau : Mahmoud Guenifi,
Abdelkader Yahla dit Yala (Scouts Musulmans Algériens) et Mohamed Fatache pour négocier au nom
des Amis du Manifeste et de la Liberté avec le sous-préfet français pour obtenir l'autorisation de la marche.
Les négociateurs avaient "arraché" l'autorisation difficilement après avoir convaincu le sous-préfet que
la marche sera non-violence, a ajouté le président de la Fondation du 8 mai 45.
Pour faire preuve de bonne foi, les organisateurs ont exhorté les participants à la marche de "laisser de
côté, bâtons et toute sorte d'objets qui peuvent être considérés comme armes, à l'intérieur de la mosquée",
a-t-on encore noté.Les organisateurs avaient désigné les militants Belkacem Bella dit Hadj Slimane et
"Babaya" pour porter une gerbe de fleurs pour la déposer devant la stèle du soldat inconnu.
Selon Slakdji, les jeunes Scouts musulmans algériens étaient au second carré de la marche, suivis de
"10.000 à 12.000 manifestants" durant un jour de marché hebdomadaire.
Evoquant les préparatifs clandestins qui avaient précédé la marche, le président de la Fondation 8 mai 45
a révélé que le PPA avait confié à certains de ses militants la mission de "préparer des bannières de
3 mètres de longueur et 70 cm de largeur", sur lesquelles étaient écrits "l'Algérie musulmane",
"Vive l'Algérie libre" et "libérez Massali El Hadj".Dans le même sillage, le PPA avait chargé
Cheikh Bachir Amroune de confectionner le drapeau algérien (50 sur 30 cm) et a désigné le militant
Aissa Cheraka, connu pour sa fidélité au mouvement national, de dissimuler le drapeau sous
son burnous avant de le soulever à un endroit précis.
Le jour "J", les responsables du PPA étaient déterminés à faire savoir leurs revendications légitimes
aux autorités coloniales en incitant les manifestants à lever les bannières dans des endroits précis
du centre-ville, où il était supposé y avoir une forte présence des colons.
La PPA a également instruit les Scouts musulmans algériens d'entonner des chants patriotiques à l'instar
de "Ya Chabab hayou Ecahamel El Ifriqui" (Vous les jeunes saluez le Nord-africain) dès l’arrivée au
boulevard principal (Ex Boulevard de Constantine) "8 mai 1945 actuellement".
Le drapeau algérien, une histoire de vie ou de mort
Dès que les manifestants sont arrivés devant l'hôtel de France et lorsque le drapeau algérien fut hissé,
la police coloniale avait usé de la force et de brutalité pour diviser les manifestants.
Le président de la Fondation du 8 mai 1945 a affirmé que l'intervention "sauvage" et "extrêmement violente"
de la police de l'occupant français visait à "récupérer le drapeau algérien et les bannières, en provoquant
des bousculades et des scènes de chaos et de violence". Le drapeau tomba, mais le jeune manifestant,
Saal Bouzid, intervint pour le reprendre.Ce geste patriotique avait coûté la vie à Saal Bouzid, premier martyr
des massacres du 8 mai 1945 à Sétif, après avoir été abattu par le commissaire de police Olivieri.
La manière avec laquelle la police française a tenté, vainement, de stopper la marche, souligne M. Selakdji,
n'était qu'un début "d'un bain de sang" et d'un "génocide" contre les civils algériens, sortis manifestés
pacifiquement pour revendiquer la liberté et le droit à l'indépendance.

zadhand
08/05/2016, 21h40
Les massacres du 8 mai 1945 racontés par Kateb Yacine.

8 Mai 2016

Les massacres du 8 mai 1945 racontés par Kateb Yacine.
Dans cette vidéo réalisée par R. Vautier, notre breton algérien, Kateb Yacine
parle des massacres du 8 mai 1945. Acte de terreur de masse qui ne laissera
d'autre voie anticoloniale possible que celle de l'insurrection populaire,
dans une guerre dont F. Fanon dira qu'elle fut "la plus hallucinante" de l’histoire de l'humanité.

Voilà le lien


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