PDA

Voir la version complète : Monde Pays émergents. Des vendeurs de rue pour La Vache qui rit



xeres
10/04/2015, 08h29
http://www.letelegramme.fr/images/2015/04/10/pour-eric-de-poncins-directeur-delegue-il-s-agit-d-un_2321307_566x405.jpg?v=1

Vendre plus de Vache qui rit en Afrique ou en Asie grâce aux vendeurs de rue ? C'est l'idée du groupe Bel, propriétaire du célèbre fromage, pour toucher de nouveaux clients, en misant sur la puissance du réseau informel. Le constat de départ est simple : « Il y a plus de vendeurs de rue que de magasins dans toutes les villes émergentes mais aucune marque » ne s'intéresse à eux, raconte Jean-Marc Guesné, responsable du projet chez Bel. Le groupe, propriétaire de la célèbre Vache qui rit, y voit, lui, une « opportunité très forte » d'atteindre des consommateurs à faible pouvoir d'achat, entre trois et 23 dollars par jour (entre trois et 21 euros environ). Déjà présent en Afrique, le groupe a choisi Ho Chi Minh Ville, où la marque est déjà très connue, pour tester son projet. La Vache qui rit représente 80 % du marché du fromage au Vietnam. Elle est fabriquée sur place depuis 2011 et vendue en supermarchés ou échoppes. La mégalopole compte 135.000 vendeurs de rue, dont 25.000 de fruits et légumes, en majorité des femmes. Ce sont ces dernières que Bel a ciblées, réussissant à en convaincre plus d'un millier de vendre ses fromages. Même dans la chaleur Fabriquées selon une recette sur laquelle le groupe reste très discret, les portions triangulaires se conservent sans problème, même dans la chaleur tropicale de l'ex-Saigon. Et la rotation est très rapide, les vendeuses écoulant souvent leur stock en une journée. Le problème a plutôt été de les persuader de leur intérêt dans l'affaire. « Les marges sur les fruits et légumes sont cinq fois plus importantes que sur les produits " packagés " », et les Vaches qui rit ne sont pas vendues plus chères dans la rue que dans les magasins traditionnels, explique Jean-Marc Guesné. Plutôt qu'un bonus financier pour compenser, Bel a donc décidé de répondre à d'autres besoins de ces femmes, souvent venues des campagnes pauvres, en leur fournissant une assurance santé ou des formations par exemple. Les vendeuses formées ont ainsi vu augmenter leurs revenus de 50 % mais pour Bel aussi, les résultats sont là : ce système permet de toucher 150.000 consommateurs supplémentaires chaque semaine. 15 % des ventes de Vache qui rit à Ho Chi Minh Ville sont désormais faites par des vendeurs de rue, et 10 % à Abidjan (Côte d'Ivoire) et Kinshasa (République démocratique du Congo). Le groupe compte bien étendre le système, en recrutant 35.000 vendeurs dans les cinq prochaines années, dans 16 villes, surtout africaines.

PS perso
Les Imperialistes usent maintenant des méthodes locales quu ils désaprouvaient il n y a pas si longtemps...Ils appelaient ça" ventes sauvage" :)
Qu'en pensez vous ?