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sentenza
07/04/2015, 11h48
Hausse du prix de la sardine: Les consommateurs optent pour le boycott

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Alors qu’autrefois, elle ne quittait pas les tables des foyers algériens, la sardine est devenue aujourd’hui, carrément, inaccessible.
Le consommateur ne comprenant pas les raisons de la hausse vertigineuse des prix de ce fruit de mer n’hésite pas à adhérer à l’appel au boycott lancé par l’Apoce. Affichée à 600 voir 700 jusqu’à 800 da le kilogramme, la sardine est, du moins que l’on puisse dire, intouchable.

Depuis quelques années, son prix ne cesse d’augmenter poussant les petites bourses à l’éliminer de leur menu bien que sa consommation est recommandée pour une bonne santé. La sardine rejoint ainsi son groupe de manière à ne plus déroger à la règle. Elle est désormais classée avec la crevette, la sole, l’espadon, le saumon ou encore le merlon que des Algériens à modeste revenu ne peuvent malheureusement pas se payer.

Se voyant dans l’obligation de réagir, l’Association de protection et orientation du consommateur et de son environnement (APOCE) a lancé un appel de boycott à partir du 15 avril prochain. Une initiative appréciée par de nombreux citoyens rencontrés hier dans différents marchés de la capitale. Ces derniers ont clairement affiché leur volonté d’y participer dans l’espoir de voir les prix de la sardine revus à la baisse. C’est le cas d’une sexagénaire que nous avons approchée, celle-ci a déclaré qu’elle et ses enfants ont oublié depuis longtemps le goût de ce fruit de mer.

« Nous l’avons boycottée depuis longtemps » a-t-elle lancé d’un ton ironique. Notre interlocutrice s’est interrogée sur les raisons qui poussent à cette augmentation de prix. « C’est beaucoup trop cher pour nous », a-t-elle encore regretté. Même son de cloche du côté d’un père de famille qui a aussi applaudi l’initiative. Pour lui, si les Algériens se mettent d’accord de ne pas s’approvisionner de sardine, il y aura sûrement un écho favorable. Les autorités se verront aussi de réagir et de remédier à ce phénomène inexplicable, ajoute-t-il. « Nous avons 1600 Km de cotes, et ce n’est pas possible que nous ne puissions pas profiter de cette ressource », s’insurge un passant attiré par le sujet de la discussion.

Il est vraiment temps de changer cela et de faire quelque chose pour le bien fait de tout le monde, a-t-il préconisé. Pour l’Apoce, nombreuses sont les raisons de la flambée des prix de la sardine, on cite à ce titre la pollution de l’environnement, l’utilisation de dynamite lors des opérations de pèche, notamment, la spéculation et le monopole de certains barons qui imposent leur dicta.

L’association avait expliqué dans un communiqué que le mouvement de boycott sera renouvelable chaque semaine à partir du 15 avril prochain jusqu’à ce que les prix de la sardine soient revus à la baisse. À rappeler que la même association n’est pas à son premier appel de boycott, une action similaire a été organisée le 20 décembre passé pour le boycott des produits de large consommation qui ont connu également une augmentation de prix. À ce titre, il est important de signaler que lors de notre virée dans certains marchés de la capitale, nous avons constaté une flambée des prix de fruits et légumes.

La pomme de terre, la courgette, le poivron ou encore la laitue étaient, par exemple, cédés à pas moins de 100 da le kilogramme. La carotte et l’aubergine étaient cédées de leur côté entre 50 à 65 da. Pour ce qui est des fruits, là encore les prix ne sont pas cléments, les oranges qui sont pourtant des fruits de saison sont vendus à 120 da, et les fraises à 200 da. Devant cet état de fait, il faut dire que le consommateur n’a qu’à prendre son mal en patience, en attendant que les autorités réagissent et puissent régulariser les marchés.

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