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Voir la version complète : Une Egyptienne se déguise en homme depuis 43 ans pour aller travailler



Lako
25/03/2015, 09h05
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Une Egyptienne de 65 ans a été félicitée et récompensée par le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi pour sa bravoure. Depuis la mort de son mari il y a 43 ans, elle part travailler tous les matins déguisée en homme afin de subvenir aux besoins de sa famille. Une ruse pour contourner l'interdiction faite aux femmes de sa communauté de travaillerPour pouvoir travailler librement, Sisa Abou Daooh, 65 ans, a dû mettre sa féminité au placard. Depuis 43 ans, cette femme se rend au travail habillée en homme, les cheveux coupés courts. "J'ai commencé à porter la galabeya, (longue tunique traditionnelle portée par certains Egyptiens), un turban et des chaussures d'homme pour chercher du travail, c'était dur de trouver pour une femme", a-t-elle expliqué à l'AFP. Reçue dans sa tenue d'homme le 17 mars dernier par le président égyptien en personne, Sisa Abou Daooh s'est vu remettre la médaille de "Mère travailleuse exemplaire", ainsi que 50.000 livres égyptiennes, soit environ 6.000 euros. Une somme particulièrement importante alors que les travailleurs les plus modestes ne gagnent que quelques centaines de livres par mois.
"Ils m'auraient harcelée et empêchée de travailler"Sisa Abou Daooh habite dans un village près de Louxor, au sud de l'Egypte, une zone rurale et pauvre. C'est après la mort de son mari qu'elle a commencé à travailler afin de subvenir aux besoins de sa petite famille. Si les femmes sont nombreuses à travailler en milieu urbain, elles le sont beaucoup moins dans les zones plus reculées, où les emplois leur sont difficilement accessibles. "C'était dur de se déguiser en homme mais sans cela, ils m'auraient harcelée et empêchée de travailler, ou même attaquée", assure Sisa Abou Daooh.
A tout juste 23 ans, alors veuve et enceinte de son unique enfant, elle a obtenu un emploi dans la confection de briques, puis a travaillé aux champs. Lorsque son état de santé s'est aggravé, elle s'est mise à cirer les chaussures des passants. Elle exerce encore aujourd'hui ce métier dans la gare de Louxor, près du village où elle habite. Ses revenus lui permettent notamment de subvenir aux besoins de sa fille et de son gendre qui, invalide, ne peut pas travailler. Et à 65 ans, Sisa Abou Daooh ne compte pas s'arrêter, mais travailler encore "jusqu'à [s]a mort", nappée dans ses vêtements d'homme, qu'elle conserve précieusement depuis tant d'années.

djafar1
26/03/2015, 13h08
et elle ne défend pas bec et angle "le mariage pour tous "