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Voir la version complète : Bon "millésime" 2012 sur les routes de France, avec 300 morts en moins



soltan009
09/01/2013, 19h35
http://l1.yimg.com/bt/api/res/1.2/lUBxbp3rYb03q7OMI.m0_Q--/YXBwaWQ9eW5ld3M7Y2g9MzQyO2NyPTE7Y3c9NTEyO2R4PTA7ZH k9MDtmaT11bGNyb3A7aD0zNDI7cT04NTt3PTUxMg--/http://media.zenfs.com/fr_FR/News/AFP/photo_1357740310660-1-0.jpg

La mortalité routière a nettement baissé en 2012 avec environ 300 vies sauvées, un bon "millésime" salué par les associations qui demandent que la lutte contre la vitesse et l'alcool restent des priorités pour atteindre l'objectif gouvernemental de moins de 2.000 tués d'ici 2020.
Selon des chiffres provisoires communiqués mercredi à l'AFP par plusieurs sources proches du dossier, entre 3.600 et 3.700 personnes ont perdu la vie sur les routes en 2012, soit 7 à 8% de baisse et environ 300 vies sauvées, ce qui constitue un plus bas historique.
En 2011, 3.970 personnes avaient péri au volant, contre 3.994 en 2010, première année où le bilan était passé sous les 4.000 morts annuels.
Contactés par l'AFP, le ministère de l'Intérieur et la Sécurité routière n'ont pas souhaité confirmer ces informations, la seconde disant attendre des "chiffres consolidés".
"Ces chiffres montrent une baisse notable, mais uniquement parce que nous traversons une crise économique grave", a relativisé la présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon, rappelant la forte baisse des ventes de voitures ces derniers mois.
"La crise compense le désintérêt des politiques pour la question de la sécurité routière ces dernières années. Avec des mesures courageuses, la baisse aurait donc pu être bien plus forte", a-t-elle estimé.
"Les chiffres restent à affiner, mais il est certain que 2012 sera assurément un millésime en terme de sécurité des routes", commente l'association 40 millions d'automobilistes, qui compte 320.000 adhérents, et salue "le comportement des automobilistes que nous devons féliciter".
La vitesse et l'alcool
Ces annonces interviennent alors qu'associations, élus et professionnels de la route se réunissaient mercredi dans le cadre du Conseil national de sécurité routière (CNSR), instance de concertation mise en sommeil sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy et relancée récemment par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.
Fin novembre, le ministre avait avancé l'objectif d'une mortalité routière divisée par deux d'ici 2020, fixant deux axes prioritaires : les facteurs accidentogènes (alcool, vitesse, stupéfiants) et les personnes les plus exposées sur la route (jeunes, utilisateurs de deux-roues).
"Il faut maintenant, pour poursuivre cette tendance, que le gouvernement s'attaque à la principale cause de mortalité sur la route, à savoir la vitesse", a estimé Mme Perrichon, dont l'association participe au CNSR. Il faut "endiguer le chiffre de la mortalité due à l'alcool", souligne Daniel Quéro, de 40 millions d'automobilistes, qui participe également à la concertation.
Première cause de mortalité sur les routes depuis 2006, l'alcool au volant a causé la mort de 1.150 personnes en 2011.
En décembre, le délégué interministériel à la Sécurité routière, Frédéric Péchenard, avait indiqué que l'hypothèse d'une interdiction totale de l'alcool au volant, notamment pour les jeunes, serait étudiée au CNSR.
Cette proposition avait été critiquée par les associations de sécurité routière et d'automobilistes, qui demandaient une meilleure application des lois existantes et plus de contrôles ciblés.
Parallèlement, le gouvernement, qui semble vouloir se démarquer des mesures prises sous la présidence de Nicolas Sarkozy, est en train d'évaluer s'il va maintenir obligatoire la présence d'un éthylotest dans les véhicules.
Le port obligatoire d'un équipement rétro-réfléchissant pour les motards, décidé sous l'ancien président, a déjà été annulé début janvier par M. Valls.