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zadhand
05/03/2015, 11h21
Actualités :05 Mars 2015

UGTA
Le secrétariat national enfin connu


Après trois reports, la Commission exécutive nationale (CEN) de l’UGTA a élu hier à l’hôtel Mazafran de Zéralda son secrétariat national. Cette instance organique a vu le retour aux postes de secrétaires nationaux de sept cadres syndicaux et l’arrivée de cinq autres, dont trois sont membres du secrétariat national pour la première fois.
Abder Bettache - Alger - (Le Soir)
Comme nous l’avions annoncé il y a quelques jours, la particularité de ce rendez-vous organique réside dans la décision de retrait de la compétition du secrétaire général de l’union de wilaya d’Alger, M. Salah Djenouhat et l’arrivée au sein de cette même instance du secrétaire général de l’union locale de Bir-Mourad-Raïs, M. Louasaâ Noureddine. Rencontré hier en marge de la réunion, le SG de l’union de wilaya d’Alger a rejeté l’idée selon laquelle sa décision de retrait de sa candidature serait liée à un «quelconque problème organique traversant l’union de wilaya d’Alger». Il nous fera savoir à ce propos, qu’il aura à expliciter la décision de son choix. Cela dit, la nouvelle composante du secrétariat national de l’UGTA post 12e congrès a vu le retour aux commandes de huit secrétaires nationaux sortants à savoir, M.M. El Hachemi Belmouhoub, Salah Adjabi, Tayeb Hamarnia, Guettiche, Messous, Segueur, et Telli Achour. Les cinq nouveaux locataires de la Maison du peuple sont Hadj M’rah de l’union de wilaya de Tébessa, Hadj Djettou de l’union de wilaya d’Oran, Belghoula de l’union de wilaya de Ghardaïa, Noureddine Louassaâ de l’union locale de Bir-Mourad-Raïs et Beldjilali Ali de l’union de wilaya de Mostaganem. Pour ce dernier, faut-il le rappeler, ce n’est qu’un retour aux commandes du secrétariat national, puisque l’actuel secrétaire général de l’union de wilaya de Mostaganem avait été élu au lendemain des assises du 10e congrès au poste de secrétariat national en charge de la communication et de l’information.
Il est à noter par ailleurs que 21 candidatures ont été déposées pour le poste de secrétaire national. Le secrétariat est quant à lui composé de 13 membres, le secrétaire général y compris, alors que la Commission exécutive nationale est composée de 187 membres. L’autre particularité de cette rencontre réside aussi dans l’absence à l’appel de deux cadres syndicaux représentants la zone industrielle de Rouiba. Une absence différemment commentée par les membres de la CEN. Cela dit, lors de son intervention devant les 187 membres de cette instance suprême entre deux congrès de l’UGTA, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, a affirmé que l'UGTA était «mobilisée pour contrecarrer toute tentative visant à porter atteinte à l'unité de l'Algérie et au régime républicain».
Selon lui, son organisation «s'opposera à toute tentative visant à porter atteinte au régime républicain du pays et à son unité nationale». «L'UGTA rejette toute tentative ayant pour objectif de déstabiliser le pays ou de compromettre les acquis des travailleurs», a-t-il ajouté. Le SG de l’UGTA a rappelé que la mobilisation des structures et bases de l'UGTA pour défendre ces causes «émane d'une profonde conviction ancrée chez tous les travailleurs».
A cette occasion, il a évoqué plusieurs questions liées au monde du travail et à la promotion et à la réhabilitation des entreprises. M. Sidi Saïd a rappelé la tragédie vécue par l'Algérie durant les années 1990, affirmant que le pays était «seul face au terrorisme sur lequel il a triomphé grâce à la mobilisation de tout le peuple qui a contribué à l'éradication de ce fléau».

A. B.

zadhand
05/11/2015, 19h39
A la une / Actualité_LA CENTRALE SYNDICALE EXAMINE LA QUESTION AUJOURD’HUI
05 Novembre 2015


Suppression de la retraite anticipée
que dira l’Ugta ?

La Centrale syndicale, appelée aussi à faire ses remarques
sur l’avant-projet du code de travail, laura à apprécier
la décision annoncée par le gouvernement à supprimer la retraite anticipée.

19599

L’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) tient aujourd’hui son premier conclave élargi, après l’organisation de son dernier congrès. Le conclave sera consacré à l’examen des résultats de la dernière tripartite, à l’avant-projet du code du travail, à la retraite anticipée et à des questions organiques notamment celles ayant trait au “réduction” du nombre de fédérations et à l’application de l’article 9 du règlement intérieur concernant le cumul de fonctions.
Si l’avant-projet du code du travail reste le dossier le plus lourd que l’organisation d’Abdelmadjid Sidi-Saïd aura à négocier, celui relatif à la retraite anticipée se présente comme le plus problématique. Le dossier est diversement apprécié au sein des structures de la Centrale syndicale et divise, en sus, cette dernière et le gouvernement. La CNR fait pression pour assainir le régime de retraite pour réduire le bénéfice de la retraite à la condition de l’âge légal. Le gouvernement est d’avis aussi à aller vers cela, conscient notamment des difficultés de trésorerie de la caisse. D’un autre côté, les travailleurs désirent toujours jouir de la retraite anticipée comme un acquis incompressible.
Les deux sujets sensibles, récemment, évoqués par le ministre du Travail et le Premier ministre qui ont pressé l’UGTA à organiser cette réunion pour donner son avis avant la prochaine tripartite. L’on se rappelle que M. Sellal avait affirmé lors de la tripartite de Biskra qu’il y a lieu de réfléchir pour revoir le système de retraite anticipée qui a mis en difficulté la Caisse nationale de retraites. Cette déclaration n’a pas été suivie par une réponse explicite de l’UGTA par crainte de raviver des tensions dans sa base dont une partie est toujours hostile à la suppression de la retraite anticipée. Cette réunion sera une occasion pour Sidi-Saïd de jauger les réactions des syndicalistes avant de se prononcer. Certains cadres syndicaux sont favorables à la révision du système de retraite, mais graduellement.
Il serait question de revoir seulement la retraite proportionnelle pour diminuer le grand déficit de la CNR alors que le gouvernement veut carrément l’abrogation de l’ordonnance 97/13 régissant la retraire proportionnelle et la retraite sans conditions d’âge. Autre point d’achoppement, le nouveau code du travail que la base syndicale a rejeté, arguant qu’avec ce texte l’État va inaugurer une ère de régression sociale avec ses dispositions favorisant la précarité,
les licenciements abusifs, le manque de contrôle, l’absence de syndicats… etc.
Jusqu’à présent, bien qu’il ait été soumis à la discussion à la base, cet avant-projet n’a pas fait l’objet d’une réelle prise en charge au niveau de l’UGTA d’où cette pique du ministre de Travail adressée à l’UGTA lui reprochant d’être responsable pour sa promulgation. L’on se souvient que lors de son dernier congrès, ce document n’a été ni abordé ni débattu bien que la base ait exprimé de nombreuses réserves et recommandations lors des réunions tenues avant le congrès.
Sur un autre chapitre, l’état-major de l’UGTA va certainement valider le nouvel organigramme des 33 fédérations existantes qui seront ramenées dans un premier temps à une vingtaine, selon de sources syndicales. Certaines fédérations, dont le nombre de travailleurs ne dépasse pas celui des unions locales, seront érigées en syndicats d’entreprises. La question des cumuls de mandats sera également abordée. Sidi-Saïd avait appelé récemment des secrétaires nationaux qui cumulent des fonctions de secrétaires généraux d’union de wilayas à opter pour une seule responsabilité.
Le cas de certains de ces secrétaires généraux d’union de wilayas suspendus sera également examiné comme sera abordée la situation de l’union de wilaya d’Alger après la démission de Salah Djenouhat. Celui-ci avait indiqué dans sa lettre de démission que son geste est justifié par “la préservation de l’intérêt général et de l’instance syndicale”. Djenouhat a précisé dans sa lettre qu’il reste “fidèle à l’organisation qui lui a tout donné et à laquelle il a donné toute une partie de sa vie”, ajoutant qu’il présente “ses excuses à tous ceux dont il aurait pu heurter les sensibilités sans le vouloir durant ses mandats syndicaux”. Il ajoute qu’il “continuera toujours à servir le pays et le mouvement syndical”.



M. T.

djafar1
06/11/2015, 14h15
quand c'est la crise c'est nous qui payent
quand c'est l'embellie financière c'est eux qui profitent
ça à toujours était comme ça

zadhand
07/11/2015, 17h22
A la une/Actualité_Fin de la retraite anticipée
07 Novembre 2015


Le compte à rebours a commencé

L’UGTA insiste sur la création de sections syndicales
et la mise en place de conventions d’entreprise dans le secteur privé.

19626

De nombreuses décisions et recommandations d’ordre social et organique ont été prises, avant-hier, lors de la réunion de l’état-major de l’UGTA, à commencer par celle de la mise en place d’un comité de réflexion composé de l’UGTA, de représentants du ministère du Travail et du patronat pour proposer des amendements aux lois et ordonnances sur la retraite et la retraite anticipée. Dans son allocution, Abdelmadjid Sidi-Saïd a laissé entendre qu’il y a lieu d’adapter la législation sur la retraite au nouveau contexte économique et aux lois internationales de travail arguant que l’Algérie est le seul pays au monde où les travailleurs partent à la retraite à 50 ans. Cette déclaration sonne comme un appui à la proposition d’Abdelmalek Sellal qui a déclaré à Biskra que le gouvernement envisage de revoir l’ordonnance 97-13 régissant la retraite proportionnelle et la retraite sans condition d’âge. Elle intervient deux jours seulement après que la commission des finances de la CNR eut tiré la sonnette d’alarme sur la situation financière alarmante de la caisse et un mois après celle de la FNTR qui compte le plus d’adhérents à l’UGTA. Selon nos informations, le comité de réflexion va reconduire la même démarche faite pour le 87 bis. Il sera appelé à proposer plusieurs scénarios et simulations à la réflexion : suppression de la retraite anticipée seulement ; suppression de la retraite sans conditions d’âge ou les deux à la fois. Le scénario qui sera retenu dépendra de la situation de la CNR dont le déficit a atteint un pic de 217 666 429 342 DA, mais aussi de la réaction des syndicalistes de la base toujours hostiles
à la remise en cause de ce qu’ils considèrent comme un acquis irréversible.
Fin de la retraite anticipée pour sauver la CNR
Dans tous les cas, il semble que le compte à rebours pour la fin de la retraite anticipée a bien commencé. L’autre point abordé par Sidi-Saïd concerne le code du travail. Là aussi, l’UGTA se dit prête à soumettre ses propositions élaborées par ses quinze experts à la discussion. Sidi-Saïd a indiqué que les experts et universitaires désignés par l’UGTA ont travaillé durant une année sur l’avant-projet du code du travail qui contient plus de 661 articles. Une réplique diplomatique au ministre du Travail qui avait accusé l’UGTA de tergiverser sur le dossier.
Mais cet avant-projet est, de l’avis de beaucoup de syndicalistes, une bombe à retardement.
C’est pourquoi l’UGTA insiste sur la création de sections syndicales et la mise en place de conventions d’entreprise dans le secteur privé avant de donner un accord sur une quelconque mouture du projet au risque de créer des tensions au niveau de la base. Et c’est dans cet esprit qu’une convention a été signée, avant-hier, entre l’UGTA et quatre organisations patronales (FCE, UNI, Cipa, CNPA), ainsi que le ministère du Travail lors d’une mini-tripartite, pour la mise en place de conventions de travail et de sections syndicales au sein des entreprises privées. Reste à savoir si cette convention ne connaîtra pas le même sort que celle signée en grande pompe par le passé entre l’UGTA et 5 organisations patronales (CAP, CNPA, CGEA, Cipa, Seve), puisque ce document, transmis à l’inspection générale du Travail, au lendemain de sa validation, n’a jamais connu d’application à ce jour. Le patronat est connu pour sa frilosité et souvent son hostilité à la mise en place de sections syndicales dans les entreprises privées.


M. T

zadhand
24/02/2016, 12h24
A la une/Actualité_Aux origines de l’Union Générale des Travailleurs Algériens
le 24.02.16 | 10h00

Abane, Aïssat, Bourouiba, Habla et les autres



Belle épopée que celle de la création d’un syndicat algérien pour l’inscrire
dans la lutte pour la libération du pays. Ce fut un incroyable croisement de destins,
d’engagements qui convergeaient tous vers la conquête de l’indépendance.

21888


Le 24 février 1956, il y a 60 ans, naquit l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA).
Belle épopée que celle de la création d’un syndicat algérien pour l’inscrire dans la lutte
pour la libération du pays. Ce fut un incroyable croisement de destins, d’engagements qui
convergeaient tous vers la conquête de l’indépendance de l’Algérie. Abane Ramdane,
qui commençait la structuration du Front de libération national (FLN) à sa sortie de prison
le 19 janvier 1955, pensait aussi à fédérer les travailleurs algériens.Lors d’une réunion qui
s’est tenue chez Rebbah Lakhdar, l’architecte du Congrès de la Soummam disait à Aïssat Idir,
infatigable militant du Parti du peuple algérien (PPA) et homme rompu aux luttes syndicales
et ouvrières, en présence de Mohamed Benkhedda : «Toi, tu as des idées syndicales
et tu as un certain niveau intellectuel.
Maintenant, il faut constituer un syndicat pour les travailleurs, un syndicat pour
les commerçants et pour les fonctionnaires.» C’est Mohamed Ghafir, dit Moh Clichy, de
la Fédération de France du FLN, qui a rapporté ce témoignage. Aïssat Idir, l’enfant
de Djamaa Saharidj dans la wilaya de Tizi Ouzou, était prêt pour mettre à exécution le projet,
lui qui avait tout le temps voulu mettre en place un syndicat algérien parce que les organisations
ouvrières françaises ne prenaient pas en charge comme il se doit les problèmes des travailleurs autochtones.
Selon l’historien Mohamed Abbes, «les idées de Aïssat Idir suscitèrent des réserves de la part
des syndicats français, lesquels commencèrent à œuvrer pour l’écarter des postes de responsabilité».
«En 1951, a raconté l’historien lors d’un débat au forum d’El Moudjahid il y a trois ans,
la police française prit d’assaut l’usine dans laquelle il travaillait et il fut arrêté avec 10 autres
travailleurs algériens.» Aïssat Idir au parcours syndical extraordinaire a fini par concrétiser
son projet, précipité à vrai dire par la tentative des messalistes, durant l’été 1955, écrit l’historien,
de mettre en place un syndicat. C’est ce que ces derniers feront le 16 avril 1956.
Et au nom du FLN, Abane Ramdane décida de constituer un syndicat et organisa le congrès
de l’Union générale des travailleurs algériens le 24 Février 1956. Le mouvement syndical algérien
était né. «Il s’attela alors à réaliser l’espoir de dizaines de milliers de travailleurs en s’impliquant
totalement dans la Révolution déclenchée le 1er Novembre 1954.» L’UGTA, lit-on dans l’historique
de l’organisation syndicale, «répondait à l’objectif stratégique de la Révolution de se doter
d’une organisation syndicale ayant pour mission de faire participer les travailleurs à la lutte libératrice».
Parmi ses membres fondateurs, il y a lieu de citer, entre autres, Aïssat Idir, Ben Aïssa Atallah,
Bourouiba Boualem, Djermane Rabah et Ali Yahia Madjid, membres du secrétariat national.
Mada Mohamed, Amrani Abdelkader, Lamini Amar, Haddadi Messaoud, Ayache Mohamed et
Zitouni Ahmed, membres du bureau exécutif. Rebbah Slimane, Abib Mohamed, Hanachi Mayouf,
Bourouiba Hassen, Gaïd Tahar, Zioui Mohamed, Boudjelal Ali, Rabia Mohamed et Flissi Mohamed,
membres de la commission exécutive nationale. Dès les premières années, l’UGTA suscita l’adhésion
de quelque 100 000 travailleurs.Elle fut même admise à la Confédération internationale des syndicats libres.
Mais «la répression ne s’est pas fait attendre». Selon la même source, «dès mai 1956, les principaux leaders
sont arrêtés». Pour la petite histoire, lit-on sur le site de la centrale syndicale, «le logo de l’UGTA est
représenté par un cercle comprenant un croissant avec le nom de la centrale en toutes lettres et le sigle UGTA.
Au centre de ce logo, bilingue dans tous les usages, figuraient deux mains se joignant en signe de solidarité.
Les cartes d’adhérents énonçaient les principes de l’organisation : liberté, solidarité, travail». Ce fut, indique
la même source, «Boualem Bourouiba qui présenta le projet à ses compagnons et ce fut son frère Mahieddine,
employé au bureau de dessin des ateliers du Hamma des chemins de fer, qui le réalisa». Mais dans l’histoire
de l’UGTA, on ne peut pas omettre un autre nom. Celui d’une femme extraordinaire qui s’est éteinte en 2013
dans l’anonymat total à Birkhadem. C’est Nassima Habla qui, elle aussi, est originaire de Mekla,
commune natale de Aïssat Idir.La défunte était une des premières militantes du Mouvement national.
Elle avait fait partie des premières femmes militantes du PPA avec Mamia Chentouf, Salima El Haffaf,
Malika Mefti Sidi Moussa et Fatima Zekkal. Selon sa biographie publiée dans la presse, Nassima Habla était,
au tout début de la Révolution, en contact avec Abane Ramdane, Amara Rachid, puis Benyoucef Benkhedda
et Aïssat Idir. Celle qui était la secrétaire du CCE après le Congrès de la Soummam, était aussi permanente
à l’UGTA, où elle assurait la frappe aussi bien du journal El Moudjahid, qui était volumineux, que celle de
l’organe syndical L’ouvrier algérien. L’enfant de Fort national, Abane Ramdane, le père du FLN, trouvera la mort,
il a été assassiné par ses pairs au Maroc en décembre 1957.
Aïssat Idir a été arrêté, lui, dans la nuit du 22 au 23 mai 1956, et déplacé de camp en prison (Berrouaghia,
Saint-Leu, Bossuet). Il a été transféré à Alger (Barberousse) en mai 1957, interrogé et torturé sauvagement
par les paras de Massu (il est particulièrement brûlé aux jambes et sur le corps avec un fer à repasser) et
par les agents de la DST (Défense et sécurité du territoire) du colonel Godart, réinterné à Arcole et ensuite
à Bossuet. Selon sa biographie, le premier responsable de l’UGTA a été acquitté, le 13 janvier 1959,
par le tribunal militaire des forces armées.Ramené le même jour à Birtraria, il a été livré à ses geôliers.
«Les autorités françaises annoncent son ‘‘suicide’’ le 26 juillet 1959 et refusent toute commission d’enquête
sur les circonstances exactes de sa mort», ont indiqué les mêmes sources. Nassima Habla a été elle aussi
arrêtée en février 1957. Elle avait subi d’abominables tortures dans plusieurs centres. Les autres responsables
de l’organisation syndicale se sont exilés en Tunisie où ils ont continué à militer. A l’indépendance, ils se
retrouveront pour la plupart sur le carreau. Le régime de Ben Bella leur
ayant préféré une clientèle bien docile.


Said Rabia

zadhand
17/06/2016, 01h04
ALORS QUE LA FONCTION PUBLIQUE DÉCIDE DE GELER LES RETRAITES ANTICIPÉE ET PROPORTIONNELLE


http://www.maghreb-sat.com/forum/attachments/f13/24494d1466117117-sharing-europe-zapto-org-2015-user-pass-t%E9l%E9chargement.png
Par M.T.
le 16-06-2016 10:00


Sidi-Saïd tente de rassurer les syndicalistes de la zone industrielle de Rouiba

Selon le SG de l’UGTA, la nouvelle loi sur la retraite ne sera pas promulguée
en 2016 et ne concernera pas les travailleurs qui exercent des métiers pénibles.

24498

Suite aux nombreuses actions de protestations des travailleurs de
la zone industrielle de Rouiba, le secrétaire général de l’UGTA,
Abdelmadjid Sidi-Saïd, a reçu, avant-hier, une délégation de
syndicalistes, à leur tête Mokdad Messaoudi, secrétaire général de
l’union locale de Rouiba, et Belmouloud Mohamed, secrétaire général
de la fédération de la mécanique. Lors de cette entrevue qui a duré
plus d’une heure, Sidi-Saïd a donné des explications en les informant
que la nouvelle loi sur la retraite ne sera pas promulguée en 2016 et
ne concernera pas les travailleurs qui exercent des métiers pénibles.
Ces derniers continueront à jouir des dispositions de l’ancienne loi
notamment la retraite sans condition d’âge, leur a-t-il expliqué.
Sidi- Saïd a également indiqué que le groupe de travail chargé par
la tripartite, va établir une liste des métiers pénibles à l’issue de ses
travaux. Reste à savoir si l’assurance donnée aux travailleurs va pouvoir
calmer un monde de travail de plus en plus en ébullition. Et l’instruction
envoyée, avant-hier, aux membres du gouvernement et aux walis
demandant le gel provisoire de formalisation des dossiers de retraite
dans le secteur de la fonction publique est mal tombée.
Cette instruction au contenu ambigu, qui, curieusement, n’a pas été
adressée à la CNR, a été perçue par les travailleurs comme une provocation.
Bien qu’elle ne concerne que la fonction publique, la décision qui se veut
“momentanée” a jeté de l’huile sur le feu, d’autant plus les anciens textes
sur la retraite n’ont pas encore été amendés. Le texte en langue française
n’évoque pas “entreprise” mais “institutions”, ce qui suppose que l’instruction
s’adresse uniquement aux administrations publiques. “Afin d’éviter toute
éventuelle perturbation susceptible d’entraver le processus de mise en
œuvre de la décision de la tripartite du 5 juin 2016, se rapportant au système
national de retraite, la présente instruction a pour objet de préciser les
dispositions à prendre par les institutions et administrations publiques à
l’égard des demandes d’admission à la retraite de leurs personnels”.
L’instruction ajoute : “Dans ce cadre et afin de permettre d’apporter les suites
appropriées à ces demandes dans le cadre du système législatif en dehors
de toute situation de précipitation préjudiciable au bon fonctionnement des
services publics et aux équilibres financiers de la CNR, il convient d’instruire
les services concernés relevant de votre autorité de sursoir, momentanément,
à la formalisation des dossiers de demande de retraite proportionnelle et
sans condition d’âge.” En tout état de cause, cette instruction ne cadre pas
avec les assurances données par Abdelmadjid Sidi-Saïd aux syndicalistes
de la SNVI de Rouiba, et cette cacophonie risque d’embraser le front social.

zadhand
06/08/2016, 00h27
L’union UGTA de Tizi Ouzou affiche son opposition

PROJET DE LOI SUR LE DÉPART À LA RETRAITE
05 Août 2016


L’union de wilaya de l’UGTA à Tizi Ouzou a dénoncé, hier, à travers une déclaration,
les dernières dispositions prises par la 19e tripartite tenue le 5 juin dernier en matière de
départ à la retraite des travailleurs.

http://cdn.liberte-algerie.com/images/article/thumbs/d-252412lunion-ugta-de-tizi-ouzou-affiche-son-opposition-9a1fb.jpg



En effet, les cadres syndicaux de l’union locale de Tizi Ouzou “rejettent

dans le fond comme dans la forme la dernière décision d’annuler
l’ordonnance 97-13 instituant le départ à la retraite sans condition d’âge.
Cette annulation qui suscite la désapprobation de tous les travailleurs,
toutes branches confondues des deux secteurs privé et public, est
considérée comme une atteinte à leurs acquis sociaux”.
C’est pourquoi, ils “interpellent la Centrale syndicale et le gouvernement
à l’effet de les voir reconsidérer cette décision et permettre ainsi aux
travailleurs de retrouver leur sérénité et surtout de voir leur retraite préservée
en l’état, tant elle représente à leurs yeux un acquis non négociable” .
Les syndicalistes UGTA de Tizi Ouzou soulignent, à travers le même
document, que “tout en reconnaissant que le pays est en butte à des
difficultés financières du fait de l’effondrement des cours du pétrole,
les cadres syndicaux de l’union locale exhortent le gouvernement à trouver
des solutions pour la sortie de crise autres que celles de toucher aux acquis
des travailleurs”. Par ailleurs et dans une seconde déclaration signée par la
section syndicale de la Sogi de Tizi Ouzou affiliée à l’UGTA, qui est une
entreprise chargée de l’entretien et du développement des zones d’activité,
les travailleurs informent de la poursuite de leur mouvement de grève,
déclenché depuis le 21 juillet dernier, et réclament “l’annulation de la décision
de licenciement du secrétaire général de la section syndicale, l’arrêt du
harcèlement judiciaire, l’annulation des affectations arbitraires ainsi que
le départ du directeur qui constitue désormais un facteur de déstabilisation
au sein de la Sogi”.

K. Tighilt

zadhand
27/10/2016, 21h52
Sidi-Saïd face à la poussée de la base


le 27-10-2016 10:00


L’état-major de l’UGTA examine le dossier de
la retraite aujourd’hui à Oran


26079


Le projet portant suppression de la retraite anticipée va peser de tout
son poids sur la réunion de l’état-major de l’UGTA qui se tiendra
aujourd’hui à l’hôtel Le Méridien d’Oran. Outre ce dossier brûlant de
la retraite qui a suscité le mécontentement de la base syndicale de
l’organisation, l’état major de l’UGTA, qui regroupe les membres de
la commission exécutive, les secrétaires généraux des unions de wilaya
et des fédérations, va débattre de la rentrée sociale et du cumul des
mandats au sein de l’organisation. Mais c’est surtout le projet de la
retraite qui divise les structures de l’UGTA qui est le plus attendu par
les cadres syndicaux lors de cette réunion, notamment les secrétaires
généraux des fédérations qui subissent depuis plusieurs mois une forte
pression de leurs adhérents leur demandant de ne pas cautionner la
“suppression de la retraite anticipée”. À cela s’ajoute la réaction des
travailleurs de la zone industrielle de Rouiba et leurs représentants qui
exigent carrément le “retrait du projet” tout en invitant la Centrale
syndicale à élargir le débat et la concertation afin d’éviter toute
précipitation qui risque de causer des dégâts non seulement aux acquis
des travailleurs et aux entreprises économiques mais également à
l’organisation ellemême. Les syndicalistes, qui continuent de jouir de
plus de crédibilité auprès de la base, sont sur la même longueur d’onde
que les secrétaires généraux des fédérations qui, lors de la réunion tenue
en juin à Alger, ont souhaité la révision graduelle de la retraite. Pour
rappel, lors de ce conclave, les SG des fédérations ont émis un avis
favorable seulement pour la révision de la retraite proportionnelle tout
en rejetant la décision de l’annulation de la retraite sans conditions d’âge. Abdelmadjid Sidi-Saïd, qui ne s’attendait guère à une réaction de la base
syndicale, va-t-il revoir sa copie lors de cette réunion, d’autant plus que
les syndicats autonomes qui continuent à faire pression sur le
gouvernement sont décidés à ne pas reculer sur le dossier. “L’UGTA
risque de laisser des plumes si elle reste en marge de ce dossier et de cette contestation, et si l’UGTA, qui a toujours défendu les valeurs de la
république s’affaiblit, ce n’est pas bon pour le pays”, nous a affirmé un
cadre syndical. Un risque que certains cadres syndicaux ne veulent pas
prendre dans le contexte actuel, d’où les divisions qui continuent à
apparaître au sein même de la Centrale syndicale sur ce dossier qui, selon
Amar Takjout, a été mal réfléchi. “On n’a pas voulu nous écouter, on n’a
a pas eu une bonne vision, il n’y a pas eu de discernements, notamment
pour ce qui concerne les départs précipités de milliers de cadres formés
durant des années et dont on a besoin aujourd’hui, pour démarrer, les
usines refaites à coup de milliards de dollars. Le constat est amer”, nous
a-t-il expliqué il y a quelques jours.

M. T.