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harroudiroi
28/02/2015, 12h43
La réforme de l’Islam et de la compréhension des textes (Tariq Ramadan)







Publié le Jeudi 26 Février 2015 à 18:08


http://www.gnet.tn/images/stories/09_02_2015/tariqramadan%20(Custom).jpgL’Islam fait plus que jamais l’objet en ce 21ème siècle, d’amalgames qui en souillent l’image et altèrent le message, notamment auprès des non-musulmans. La montée d’organisations extrémistes, de type Daech, qui commet des atrocités au nom de l’Islam, embarrasse les musulmans, et les oblige à un devoir de clarification.

Les spécialistes de l’Islam admettent la nécessité d’une réforme, à travers un renouveau de la compréhension.

Dans l’une de ses dernières émissions Risalat al-Islam (http://tariqramadan.com/blog/2015/02/23/iqraa-risalat-al-islam-renouveler-la-religion-la-reforme/), l’islamologue suisse d’origine égyptienne, Tariq Ramadan, part d’un hadith authentique reconnu comme tel par la majorité des savants, et relayé par Abou Daoud, al-Hakim et al-Bayhaqi, pour donner toute sa substance à la réforme de l’Islam. Le prophète, paix et grâce sur lui, dit que "Dieu va envoyer à cette communauté chaque cent ans, (chaque siècle), un homme ou un groupe de personnes qui va renouveler sa religion" ( إِنَّ اللَّهَ يَبْعَثُ لِهَذِهِ الْأُمَّةِ عَلَى رَأْسِ كُلِّ مِائَةِ سَنَةٍ مَنْ يُجَدِّدُ لَهَا دِينَهَا).

"La fin de la prophétie ne veut pas dire la fin de notre compréhension", dit-il. "A traves ce hadith, le prophète Mohamed, dernier des prophètes, nous dit qu’après moi, des hommes vont venir renouveler les sources textuelles, en l’occurrence, le coran et la sunna (tradition prophétique)". Il s’agit "d’un renouvellement des textes éternels à travers une intelligence temporelle".

La réforme de l’Islam ne veut pas dire lever tel ou tel verset du coran, comme on l’entend dire dans les débats interreligieux, corrige-t-il. "On ne peut pas changer la parole d’Allah qui fait partie des principes de notre foi. Il s’agit de réformer notre compréhension des textes, voire le fiqh" (jurisprudence islamique).

Contrairement à la conception des salafistes littéralistes, qui "prennent le texte à la lettre, et admettent une seule façon de le comprendre", la pensée réformiste prône "une façon de le comprendre, au moment de la lecture, dans un contexte spécifique avec l’intelligence du moment". Notre intelligence, aujourd’hui, est le fruit d’une accumulation de savoirs et de connaissances, qui nous permettent de voir plus loin dans le texte, et de le comprendre différemment. Le texte prendra ainsi la densité du savoir qui est lié au contexte, souligne-t-il en substance.

"Il n’y a pas de fidélité au texte, sans évolution des intelligences", affirme l’islamologue, admettant des conditions objectives au renouvellement de la compréhension. "Il s’agit du regard de la personne dans la lecture, le fait que la lecture soit masculine ou féminine. On sait dans les neurosciences, que les hommes et les femmes n’appréhendent pas les choses de la même façon. L’évolution dans le temps induit l’accumulation des connaissances, de nouveaux défis, et l’évolution des questions scientifiques, qui sont de nature à produire sur le texte une nouvelle intelligence". Idem pour "la diversité des cultures qui fait évoluer notre compréhension", énumère-t-il.

"Il s’agit de tirer du texte certains principes et certaines orientations pour pouvoir répondre aux questions de l’époque ; de comprendre le monde dans sa complexité, et de revenir au texte dans sa profondeur", fait-il valoir.

"Le musulman et la musulmane doivent avoir cette double responsabilité de comprendre leur environnement et puis ensuite de chercher de suivre et d’accompagner celles et ceux qui vont nous permettre de renouveler la pensée et la lecture du coran pour apporter les réponses appropriées à l’époque. La responsabilité par rapport au texte, est de comprendre le contexte. Pas de foi profonde sans la reconnaissance de notre responsabilité intellectuelle", conclut-il.

De plus en plus posée dans le débat public en France et en Europe, la question de la réforme de l’Islam a été évoquée, samedi dernier sur France 5, lors de l’émission les Grandes questions de Franz-Olivier Giesbert, intitulée : Y-a-t-il un islam ou des islams ? (http://pluzz.francetv.fr/videos/les_grandes_questions_f5_saison3_,118023673.html)

Invité de l’émission, Nabil Nasri, diplômé de sciences politiques, et auteur des "7 défis capitaux", un livre destiné à la communauté musulmane de France, estime qu’il faut trouver les moyens d’un renouvellement à l’intérieur du corpus juridique islamique. Les termes réforme (إصلاح ), et renouveau (تجديد) sont inscrits dans certaines traditions prophétiques, souligne-t-il, ajoutant que les grands soufis et érudits de l’histoire de l’Islam ont appelé à la revivification des sources islamiques et de la compréhension du message de l’Islam.

jim63
01/03/2015, 10h05
salam
je pense que le problème est dans l interprétation du holly coran,il s agit d un manque de culture de "certains musulman".
un certains nombres de musulman sont le jouets d idéologue néfaste a notre religion pacifique.
je n ai pas a me laisser imposer la modification de ma spiritualité,dans un sens qui convienne a certains qui ne font que détruire
des cultures dans leurs intérêts sous de faux prétexte de liberté ou de démocratie.
il me demande a moi ce qu il me refuse .