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zadhand
27/02/2015, 00h00
Hassina Oussedik, présidente d’Amnesty International Algérie
«Algérie est loin d’être un etat de droit»


le 26.02.15 | 10h00



La présentation, hier, du rapport annuel d’Amnesty International sur la situation des droits de l’homme ne pouvait pas mieux tomber. Il intervient au lendemain de la répression de la marche contre l’exploitation du gaz de schiste à laquelle ont appelé des partis de l’opposition et autres organisations de la société civile.
Cette atteinte au droit de manifester a fait dire à la présidente de la section algérienne de l’ONG internationale, Hassina Oussedik, que «l’Algérie est loin d’avoir un Etat de droit». Intervenant lors d’une conférence de presse à Alger, Mme Oussedik n’a pas caché l’inquiétude d’Amnesty International concernant les libertés politiques. «Nous avons de sérieuses préoccupations sur les libertés de réunion, d’expression et de manifestation en Algérie», a-t-elle tancé.
L’Algérie, qui a beau ratifier les conventions internationales en matière de respect des droits de l’homme et adhérer aux instances internationales, est dans le club des pays où les droits de la personne humaine sont violés. «L’Algérie a intégré le Conseil des droits de l’homme de l’ONU rien que pour soigner son image», a écorché Hassina Oussedik.
En passant en revue les atteintes aux droits de l’homme constatées durant l’année 2014, Mme Oussedik a évoqué, essentiellement, la répression de la marche du 20 avril à Tizi Ouzou où un jeune manifestant avait perdu un œil. Elle a également mentionné la condamnation du blogueur de Ghardaïa, Youcef Ould Dada, qui avait publié une vidéo dans laquelle on voyait en scène des policiers pillant un magasin à Ghardaïa. La présidente de la section algérienne de l’ONG des droits de l’homme a aussi énuméré les différentes atteintes contre le droit de manifestation et de réunion. Des restrictions qui ont rythmé la chronique politique et sociale tout au long de l’année passée.
Hassina Oussedik a indiqué que si l’état d’urgence a été levé, «il demeure que les libertés ne sont pas consacrées et des organisations de la société civile connaissent des entraves permanentes dans leur travail. Si certaines activités sont tolérées, dès que l’on touche aux questions sensibles, on subit des interdits», a-t-elle commenté.
L’une des entraves justement consiste en le blocage de l’administration qui n’octroie pas d’agrément aux associations. Et c’est le cas de la section algérienne d’Amnesty elle-même. «Nous n’avons toujours pas d’agrément depuis l’année dernière. Nous n’avons pas d’autorisation, mais nous avons été reçus au ministère de la Justice, où nous avons pu rencontrer des personnes et avoir des échanges fructueux. Nous vivons dans une réelle ambiguïté. Nous envoyons régulièrement des courriers aux ministères et aux députés pour dénoncer des injustices, mais toutes nos lettres restent sans réponse», a fait remarquer la représentante de l’ONG.
Interrogée sur la pratique de la torture en Algérie, la présidente d’Amnesty a fait savoir que son ONG «n’est pas en mesure de prouver les allégations sur la pratique de la torture, d’autant que le responsable de l’ONG qui travaille sur ce dossier n’a pas pu se rendre en Algérie, tout comme pour les arrestations extrajudiciaires». Elle a néanmoins assimilé la souffrance des familles de disparus à une torture permanente : «Amnesty International a toujours soutenu le combat des familles des disparus, notre combat est sans cesse pour la vérité et la justice. Les disparitions sont des tortures permanentes pour les proches des disparus.»

jim63
28/02/2015, 14h58
salam
juste un rappel amnesty intern. est un repère d agent américain,œuvrant pr le gouvernement idéologique libérale !
vous savez le pays ou tu peux crever de froid ds la rue sans que personne ne vienne t aider !
je n ai jamais entendu amnesty international parler de islamophobie en France
ou de l occupation de la Palestine....

zadhand
07/07/2015, 16h46
A LA UNE/ Rapport du département d’État sur les droits de l’homme

le 07.07.15 | 10h00




Alger répond sèchement à Washington

«L’Algérie rejette, dans le fond comme dans la forme, en des termes clairs, le contenu, récemment publié, du rapport du département d’Etat américain sur la situation des droits de l’Homme dans le monde pour l’année 2014.» Le ministère des Affaires étrangères dénonce, en tout cas, «cette inclination bureaucratique portée sur la reproduction mécanique de stéréotypes ainsi que de références désuètes, d’appréciations partiales et de conclusions simplistes» s’agissant des «affirmations» dudit rapport, dans le volet consacré à l’Algérie.



Kamel Amarni - Alger (Le Soir)



Cette phrase, à elle seule, résume bien la substance du communiqué rendu public hier lundi, par le département de Ramtane Lamamra et signé par le directeur général de la communication et de l’information, Abdelaziz Benali Chérif. Il est vrai, et cela depuis des années, que lorsqu’on lit des rapports similaires émanant de plusieurs organisations internationales ou même de structures étatiques, à propos des droits de l’Homme en Algérie, l’on croit avoir affaire à un autre pays !
«S’il fallait une seule preuve des erreurs de jugement ou des outrances qui disqualifient irrémédiablement ledit “rapport”, elle se trouve dans l’esquisse d’une équation d’égalité entre l’action légitime de l’Etat national et la folie meurtrière de groupes terroristes, ainsi que dans la monstrueuse allégation que comporte le fait de rendre compte des résultats remarquables des opérations contre le terrorisme courageuses menées en toute transparence par l’Armée nationale populaire sous le titre mystificateur de privation arbitraire et illégale du droit à la vie». C’est d’autant plus déroutant comme raccourci que cela émane d’un pays comme les Etats-Unis d’Amérique, c'est-à-dire le meneur mondial de la guerre contre le terrorisme !
Abdelaziz Benali Chérif, en sa qualité de porte-parole officiel du ministère des Affaires étrangères, exprimera, sans détour, le mécontentement de l’Algérie par rapport à cette incursion peu élégante du département d’Etat dans les affaires internes et avec quelle légèreté ! «L’esprit négatif de critique qui ôte toute crédibilité à la quasi-totalité de la teneur de ce “rapport” en ce qui concerne l’Algérie contraste si manifestement avec l’équilibrisme qui caractérise les parties relatives à la Palestine et au Sahara occidental, alors même que s’agissant de deux situations d’occupation illégale et de violation du droit fondamental des deux peuples à l’autodétermination, les responsabilités d’Etat membre permanent du Conseil de sécurité des Nations-Unies aurait dû se traduire par un engagement ferme et actif en faveur d’une protection et d’une promotion effective des droits de l’Homme au bénéfice des deux peuples».
Washington n’a effectivement pas les mêmes rapports et donc les mêmes intérêts, car il ne s’agit en définitive que de cela, avec Israël et le Maroc qu’avec l’Algérie. «D’évidence, la cause des droits de l’Homme ne peut pas relever d’un exercice saisonnier», notera à juste titre Abdelaziz Benali Cherif.
L’Algérie qui plaide, selon le département de Lamamra, pour une approche basée sur «des valeurs référentielles et de principes ancrés dans le respect mutuel et l’équilibre des intérêts» et ce, «y compris dans le cadre du dialogue stratégique qu’elle entretient avec les Etats-Unis d’Amérique», n’en reste pas moins ferme sur les formes.
Il est expressément écrit, dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères et en l’espèce que l’Algérie et de nombreux autres pays ont toujours considéré, à bon droit, que les documents qu’un partenaire international pourrait produire, dans le cadre de sa législation nationale, pour exprimer ses propres perceptions quant aux situations relevant de la souveraineté d’autres Etats, n’engagent que ledit partenaire, auquel la communauté internationale est en l’occurrence, loin de reconnaître une quelconque mission de juge universel des droits de l’Homme». Tout simplement.

K. A.

zadhand
10/07/2015, 00h30
Amnesty International Algérie
Publié le jeudi 9 juillet 2015 20:33


Ghardaia/ Une enquête prompte et impartiale doit être ouverte
Amnesty International appelle les autorités algériennes à briser le cycle de la violence dans la région de Ghardaia en déployant les efforts nécessaires pour protéger les personnes avec équité, suite aux incidents violents ayant entraîné la mort de 25 personnes, dont au moins un enfant, et ayant fait au moins 70 blessés, selon la presse nationale. Les autorités algériennes doivent enquêter de manière prompte et impartiale sur ces incidents ainsi que sur la réponse des forces de sécurité dans le cadre des affrontements.

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Il est important de rappeler qu'un habitant de Ghardaia, Youcef Ould Dada, est toujours incarcéré pour avoir osé diffuser une vidéo qui montrait des policiers commettant un vol dans un commerce de la ville en décembre 2013, lorsque les affrontements violents ont débuté. Il a été condamné pour atteinte à l'intérêt national et outrage à corps constitué en violation de son droit à la liberté d'expression. Arrêté en mars 2014, il purge actuellement une peine de deux ans de prison. Sur la base des informations à sa disposition, Amnesty International le considère comme un prisonnier d'opinion et demande sa libération immédiate et sans condition.

harroudiroi
10/07/2015, 01h30
Je n'en suis pas un, mais traditionnellement les beni mezab sont un peuple paisible sans problèmes, il lya quelques mois personne ne parlait de ghardai, le problème n'est peut-être pas lié à eux mais aux autres. Je ne sais pas trop, mais ces dernières années on traîne derrière nous ce lourd fardeau appelé violence et c'est la faute aux autres.

edenmartine
02/08/2015, 07h05
http://img.over-blog-kiwi.com/1/04/43/04/20150730/ob_d25a23_8079945-12593051.jpg


De nouveaux éléments indiquant que les forces israéliennes ont perpétré des crimes de guerre en représailles de la capture d'un soldat israélien sont publiés le 29 juillet dans un rapport conjoint d'Amnesty International et de Forensic Architecture. D'après ces éléments, notamment l'analyse détaillée de vastes quantités de documents multimédia, le caractère systématique et délibéré de l'attaque terrestre et aérienne menée contre Rafah qui a tué au moins 135 civils, pourrait constituer un crime contre l'humanité, indique un communiqué (http://www.amnesty.fr/Presse/Communiques-de-presse/Gaza-Des-investigations-de-pointe-mettent-en-lumiere-les-crimes-de-guerre-commis-par-Israel-Rafah-le-15737) publié ce mercredi 29 juillet sur le site d’Amnesty International.


Le rapport, publié sur Internet sous le titre ‘Black Friday’: Carnage in Rafah during 2014 Israel/Gaza conflict, s'appuie sur des techniques de pointe en matière d'investigation et d’analyse, mises au point par Forensic Architecture, une équipe de recherche basée au Goldsmiths College de l'Université de Londres.


«Des éléments solides indiquent que les forces israéliennes ont commis des crimes de guerre dans le cadre du bombardement intensif de zones d'habitation à Rafah, dans le but d'empêcher la capture du lieutenant Hadar Goldin, faisant preuve d'un mépris choquant pour la vie des civils. Elles ont lancé une série d'attaques disproportionnées, sans discrimination, et n'ont pas mené d'enquête indépendante sur ces agissements », a déclaré Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International.


«Ce rapport relaie une demande urgente de justice qu'il convient de prendre en compte. L'analyse combinée de centaines de photos et de vidéos, ainsi que d'images satellite et de témoignages de première main, tend à démontrer que les forces israéliennes ont commis de graves violations du droit international humanitaire, et ces actes doivent faire l'objet d'une enquête».


Les nombreux éléments recueillis ont été présentés à des experts, notamment militaires, avant d'être classés par ordre chronologique afin de reconstituer le déroulement des événements depuis le 1er août, lorsque l'armée israélienne a mis en œuvre la procédure secrète et controversée baptisée « Hannibal », à la suite de la capture du lieutenant Hadar Goldin.


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En vertu de cette procédure, les forces israéliennes peuvent réagir à la capture d'un soldat en faisant usage de tirs intensifs quels que soient les risques pour sa vie ou pour les civils présents dans le secteur. Comme le montre le rapport, la mise en œuvre de la directive Hannibal a entraîné le lancement d'attaques illégales contre des civils.


« Après la capture du lieutenant Hadar Goldin, les forces israéliennes semblent avoir abandonné le règlement au profit d'une politique agressive qui a eu des conséquences désastreuses pour les civils. L'objectif était d'empêcher sa capture à tout prix. L'obligation de prendre des précautions pour éviter les pertes parmi la population civile a été totalement négligée. Des quartiers entiers de Rafah, dont des zones densément peuplées, ont été bombardés sans distinction entre objectifs civils et militaires », a déclaré Philip Luther.


L'intensité des attaques, qui se sont poursuivies après l'annonce de la mort du lieutenant Goldin le 2 août, laisse à penser qu'elles étaient en partie motivées par le désir de punir la population de Rafah pour venger sa capture.


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Des bombardements intensifs
Peu avant la capture du lieutenant Goldin le 1er août 2014, un cessez-le-feu avait été annoncé et de nombreux civils sont rentrés chez eux, se croyant en sécurité. Lorsque le bombardement massif et prolongé a commencé, sans avertissement, les rues étaient très fréquentées ; beaucoup de personnes, notamment celles qui se trouvaient à bord de véhicules, sont devenues des cibles. À Rafah, cette journée a par la suite été surnommée le « Vendredi noir ».


Des témoins ont décrit des scènes terribles de chaos et de panique, tandis qu'une pluie de tirs de mortier et de tirs depuis des avions F-16, des drones et des hélicoptères s'abattait sur les rues, frappant des civils qui circulaient à pied ou en voiture, ainsi que des ambulances et d'autres véhicules qui évacuaient les blessés.


Selon l'un des témoins, on aurait dit que le but était de pulvériser les civils de Rafah ; il a comparé l'offensive à « une machine qui réduisait les gens en bouillie, sans pitié ».


Une analyse médico-légale de pointe
Pour mener à bien ces investigations, les récits des témoins décrivant le carnage à Rafah ont été recoupés avec des centaines de photos et de vidéos prises par diverses sources et en de multiples lieux, ainsi qu'avec des images satellite haute résolution obtenues par Amnesty International.

Une équipe de chercheurs de Forensic Architecture a utilisé tout un éventail de techniques sophistiquées pour analyser ces éléments. Ils ont examiné les indicateurs de temps sur les images – tels que l'angle des ombres ou la forme et la taille des panaches de fumée, qui jouent le rôle d'« horloges physiques » – afin de situer les attaques dans le temps et l'espace (processus appelé géo-synchronisation).


L'analyse révèle que le 1er août, les attaques israéliennes sur Rafah ont ciblé plusieurs sites où le lieutenant Goldin aurait dû se trouver, sans prendre en compte le danger pour les civils, ce qui laisse supposer que l’objectif était peut-être de le tuer.


Dans l'un des épisodes les plus meurtriers, les chercheurs, aidés d'experts militaires, ont pu confirmer que deux bombes d'une tonne – les plus grosses de l'arsenal des forces aériennes israéliennes – ont été larguées sur un immeuble d'un niveau à al Tannur, dans l'est de Rafah. Un grand nombre de civils se trouvaient alors aux abords du bâtiment, ce qui souligne le caractère totalement disproportionné de cette attaque.


http://www.planetenonviolence.org/photo/art/default/2032732-2812892.jpg?v=1289419634

« L'intensité de l'offensive menée contre Rafah témoigne des mesures extrêmes que les forces israéliennes étaient prêtes à prendre pour éviter qu'un soldat ne soit capturé vivant. De nombreux civils palestiniens ont été sacrifiés dans cet unique but », a déclaré Philip Luther.


L'analyse des photos, vidéos et supports multimédia fournis par des témoins s'est avérée cruciale pour enquêter sur les éventuelles violations commises, les autorités israéliennes refusant que des délégués d'Amnesty International se rendent dans la bande de Gaza depuis le début du conflit en 2014.


« Forensic Architecture se sert de nouvelles technologies architecturales et médias pour reconstituer des événements complexes à partir des traces que laissent les violences sur les bâtiments lors d'un conflit. Les modèles architecturaux nous aident à établir des liens entre de multiples éléments de preuve tels que des images, des vidéos téléchargées sur les réseaux sociaux et des témoignages, afin de reconstituer virtuellement le déroulement des événements », a déclaré Eyal Weizman, directeur de Forensic Architecture.


Attaques contre des hôpitaux et des professionnels de la santé
Les images satellite et les photos analysées dans le cadre du rapport montrent des cratères et des destructions qui indiquent que des hôpitaux et des ambulances ont été attaqués à plusieurs reprises durant l'offensive contre Rafah, en violation du droit international.

Un médecin a raconté que des patients paniqués ont fui l'hôpital Abu Youssef al Najjar lorsque les attaques se sont intensifiées dans le secteur. Certains ont été évacués sur leurs lits, beaucoup avaient encore leurs perfusions. Un jeune garçon qui avait un plâtre s'est traîné sur le sol pour fuir.


Une ambulance transportant un vieil homme blessé, une femme et trois enfants a été touchée par un missile tiré par un drone. Elle a pris feu, et tous les passagers, y compris les soignants, ont péri brûlés vifs. Jaber Darabih, un urgentiste qui est arrivé sur les lieux peu après, a décrit les corps calcinés qui n'avaient « plus de jambes, plus de mains... ils étaient grièvement brûlés ». Il a découvert par la suite que son propre fils, ambulancier volontaire, se trouvait parmi les victimes.

« En effectuant des tirs sur des ambulances et près des hôpitaux, l'armée israélienne a fait preuve d'un mépris flagrant envers les lois de la guerre. Attaquer délibérément des installations sanitaires et des professionnels de santé constitue un crime de guerre », a déclaré Philip Luther.
Mettre fin au cycle de l'impunité

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Ces investigations sur les événements de Rafah ont mis au jour des preuves très convaincantes que de graves violations du droit international humanitaire, dont des crimes de guerre, ont été perpétrées durant le conflit.


Dans ses précédents rapports, Amnesty International a dénoncé les violations commises par les deux camps, notamment les attaques systématiques d'Israël contre des logements civils habités et la destruction injustifiée de grands immeubles civils, ainsi que les attaques directes et menées sans discrimination par les groupes armés palestiniens contre des civils en Israël, et les exécutions sommaires de Palestiniens à Gaza.


Toutefois, un an après le conflit, les autorités israéliennes n'ont pas mené d'enquête crédible, indépendante et impartiale sur les violations du droit international humanitaire. À l'issue des timides enquêtes menées par l'armée sur certaines opérations de ses forces à Rafah le 1er août, personne n'a eu de comptes à rendre.


«Jusqu'à présent, les autorités israéliennes se sont montrées incapables de mener des investigations indépendantes sur les crimes de droit international commis à Rafah et ailleurs, et bien souvent plus que réticentes à le faire. Les conclusions de ce rapport viennent s'ajouter à la longue liste des documents crédibles pointant du doigt les graves violations commises durant le conflit à Gaza, ce qui requiert la tenue d'une enquête indépendante, impartiale et efficace, » a déclaré Philip Luther.


«Les victimes et leurs familles ont droit à la justice et à des réparations. Les personnes soupçonnées d'avoir ordonné ou commis des crimes de guerre doivent être poursuivies. »

zadhand
01/09/2015, 00h55
Amnesty International Algérie_Violence à l'égard des femmes
Publié le 31 Août 2015| 10h00

Amnesty International remet une pétition à Sellal


La section algérienne de l’ONG Amnesty International a déposé,
hier au siège du Premier ministère,
la pétition qu’elle avait lancée contre la violence à l’égard des femmes.


Cette pétition, qui a recueilli 3000 signatures, avait pour objet d’exhorter
le Premier ministre «à prendre toutes les mesures nécessaires
pour que le projet de loi renforçant la protection des femmes contre
certaines formes de violence soit adopté dans les plus brefs délais».
La pétition lancée par AI incite aussi le gouvernement algérien
à adopter une approche globale pour lutter de manière adéquate
contre les violences contre les femmes.
«Le projet de loi adopté le 5 mars 2015 par l’Assemblée populaire n’a toujours pas
été adopté par le Conseil de la nation. Il s’inscrit dans le cadre des amendements
au code pénal que le gouvernement a annoncé au mois de juin 2014
pour s’attaquer aux violences conjugales et améliorer la législation
sur le harcèlement sexuel», rappelle le bureau d’AI
à Alger dans son communiqué rendu public hier.
Dans ce dernier, le même bureau réitère l’appel consigné dans une synthèse
publiée le 25 novembre 2014 intitulée
«Algérie : des réformes globales sont nécessaires pour mettre un terme
à la violence sexuelle et la violence liée au genre contre
les femmes et les jeunes filles», et à travers laquelle
Amnesty International avait souligné «la nécessité de s’attaquer aux causes
sous-jacentes de la violence liée au genre, qui sont essentiellement
la discrimination dans la législation et dans la pratique».
Ceci et de noter qu’AI exhorte les autorités algériennes à promulguer et adopter
«une loi globale pour lutter contre la violence liée au genre,
dont les violences sexuelle et domestique devraient être un élément essentiel,
en collaboration étroite avec les victimes
et les organisations algériennes de défense des droits des femmes».
Et d’appeler aussi les autorités à «garantir que les lois,
les politiques et la pratique répondent suffisamment à toutes
les formes de violence sexuelle ; d’adopter des mesures permettant
de poursuivre effectivement les auteurs de viol et d’autres formes
de violence sexuelle, et de renforcer l’accès des victimes de violence sexuelle
à la justice, aux services de santé et de soutien».


Nadjia Bouaricha

lulupsg1978
24/09/2015, 07h43
http://i.f1g.fr/media/figaro/805x453_crop/2015/09/23/XVM47f73b7c-621a-11e5-8864-367594eb7b4d.jpgLe président de la République François Hollande, et le roi Salman d'Arabie Saoudite Crédits photo : YOAN VALAT/AFP

LE SCAN POLITIQUE - Les responsables politiques s'élèvent contre l'exécution annoncée d'un jeune chiite par le royaume saoudien. Le quai d'Orsay a publié une courte réaction mais, du côté de l'Elysée, la discrétion est de mise.
La situation presse. Ali Mohammed al-Nimr, un jeune chiite saoudien accusé d'avoir manifesté contre le monarque de son pays devrait être décapité jeudi (http://www.lefigaro.fr/international/2015/09/22/01003-20150922ARTFIG00250-l-arabie-saoudite-va-decapiter-et-crucifier-un-chiite-de-21-ans.php). Son corps doit ensuite être crucifié jusqu'au pourrissement de ses chairs. Une peine qui émeut les responsables politiques français dont plusieurs représentants ont demandé, mercredi, une intervention de la France en faveur du jeune homme.
Mais à quelques heures de l'exécution de la sentence, c'est la discrétion de François Hollande qui surprend. «On entend François Hollande parler de ses valeurs avec son air, là, grandiloquent. J'ai l'impression que ses valeurs sont à géométrie variable», a lancé Florian Philippot invité de BFMTV. «J'entends pas beaucoup Monsieur Hollande et ses valeurs dans cette affaire-là, peut être parce que c'est l'Arabie Saoudite. On ne touche pas aux amis. C'est navrant et scandaleux», a poursuivi l'eurodéputé. «C'est notre allié l'Arabie Saoudite paraît-il. On va accepter cela? Le seul tort de ce jeune homme, c'est d'avoir manifesté, quand il avait 17 ans, contre le pouvoir en place», a rappelé le vice-président du Front national.

«On ne touche pas aux amis. C'est navrant et scandaleux»
Florian Philippot sur BFMTVMême agacement du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon. «Nous remarquons que la France est silencieuse sur cette affaire. C'est pourquoi le PG exige de François Hollande qu'il intervienne fermement auprès de l'Arabie saoudite pour arrêter cette barbarie», écrit le mouvement dans un communiqué. Chez Europe-Ecologie-Les Verts on parle d'une «rupture de la promesse “Moi président”». «Cette attitude avilit l'image de la France sur la scène internationale», juge le porte-parole Julien Bayou.
Communiqué de deux phrases du Quai d'OrsayRama Yade (UDI), l'ancienne secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme estime, elle, que «la simple “suspension” de l'exécution d'Ali Mohammed al-Nimr, demandée par Paris, est dramatiquement insuffisante. Il faut l'empêcher!» «Là c'est l'apathie générale, c'est le service minimum de la France avec une pauvre déclaration gouvernementale», poursuit-elle, interrogée ce mercredi par Le Figaro.fr, «le minimum à faire aurait été de convoquer l'ambassadeur saoudien à Paris». Pour Rama Yade, «la vraie raison de cette discrétion, c'est que l'Arabie Saoudite est devenue un allié de la France», avec la clé «des milliards d'euros de contrats». Rama Yade reconnaît toutefois qu'une vive réaction d'un gouvernement «est difficile» à prendre forme «quand la realpolitik domine tout». «J'en ai fait l'expérience», souligne la conseillère régionale d'Île-de-France. La droite au pouvoir, la dénonciation «ne se serait pas faite dans la sérénité la plus totale».
«Le silence ou quasi-silence de nos autorités est insupportable», indique pour sa part le député les Républicains (LR) Philippe Gosselin, même s'il «comprend pour une part la realpolitik de la France qui a besoin de l'Arabie Saoudite comme allié». Faire la leçon au royaume «seul c'est s'isoler pour rien», dit-il, alors que Bruno Le Maire a lui demandé que la France revoie ses liens avec la monarchie des Saoud (http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2015/09/23/25002-20150923ARTFIG00203-execution-d-un-jeune-saoudien-le-maire-demande-a-paris-de-revoir-ses-alliances.php).
Contacté par Le Scan, l'entourage de François Hollande a exclu, mercredi, une réaction de l'Elysée. «Je vous invite à voir avec le quai d'Orsay», a balayé un très proche collaborateur du chef de l'Etat. Lequel ministère des Affaires étrangères a publié une réaction de deux phrases au ton très diplomatique: «La France est préoccupée par la situation d'Ali Mohammed al-Nimr, condamné à mort alors qu'il était mineur au moment des faits et qui pourrait être exécuté de façon imminente. Opposés à la peine capitale en tous lieux et toutes circonstances, nous appelons à surseoir à cette exécution.»
Le cas du jeune saoudien a été évoqué en Conseil des ministres sans pour autant qu'un communiqué de presse de condamnation soit publié. En novembre 2014, François Hollande avait engagé une démarche auprès du président pakistanais pour obtenir la grâce d'Asia Bibi, condamnée à mort pour blasphème (http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2014/11/17/31002-20141117ARTFIG00312-moi-asia-bibi-condamnee-a-mort-je-m-adresse-a-la-france.php) au Pakistan.

zadhand
24/09/2015, 10h40
Nous militons en faveur d’un monde où les droits fondamentaux de tous sont respectés
Nous faisons campagne pour un monde où chacun peut se prévaloir de ses droits.

18778
Amnesty International/MONDE
ARABIE SAOUDITE_ PEINE DE MORT DROITS DE L'HOMME

24.09.2015 à 06h57 • Mis à jour le 24.09.2015 à 10h34


Nimr à 21 ans va être décapité et crucifié pour ...une manif

18779

Ali Al-Nimr a pu passer un bref coup de fil à ses parents, mercredi 23 septembre.
Juste le temps de leur dire qu’il était toujours en vie. Depuis que la justice saoudienne a rejeté,
mi-septembre, l’appel de ce jeune homme de 20 ans, condamné à la peine de mort en mai 2014
pour avoir participé à des manifestations dans l’est du pays,
sa famille craint que son exécution soit imminente. Il pourrait être décapité et crucifié.
Il arrive, en effet, que pour les crimes considérés comme les plus graves,
la justice saoudienne ordonne que le corps du supplicié,
décapité au sabre par un bourreau en place publique,
soit crucifié et exposé au public, jusqu’à ce que les chairs commencent à se décomposer.
L’incertitude demeure sur le moment de l’exécution.
« En Arabie saoudite, il n’y a pas d’annonce officielle sur la date d’exécution.
Généralement, la famille n’est pas informée par avance »,
indique Zena Esia, de l’European-Saudi Organization for Human Rights (Esohr).
Les proches ne l’apprennent souvent que lorsque les autorités
leur intiment l’ordre de venir chercher la dépouille.
Lire aussi Arabie saoudite défense des droits de l’homme le lundi, décapitation le jeudi
La sentence est particulièrement sévère, même au regard des standards du royaume wahhabite,
où au moins 2 208 personnes ont été exécutées entre janvier 1985 et juin 2015,
dont 134 pour la seule année 2015. Ce dernier chiffre représente un record
dans les annales pénales saoudiennes. La sévérité et la cruauté du jugement
à l’égard du jeune homme s’expliquent peut-être par le fait qu’Ali Al-Nimr,
neveu du cheikh Nimr Baqer Al-Nimr, un dignitaire religieux
alors à la tête du mouvement de contestation chiite, lui aussi condamné à mort le 15 octobre 2014,
est considéré comme un opposant chiite. Le royaume,
contesté par l’organisation sunnite de l’Etat islamique (EI), a subi,
ces derniers mois, une vague d’attentats meurtriers contre la minorité chiite,
concentrée dans l’est du pays. La fermeté extrême à l’égard d’Ali Al-Nimr
est une manière de ne pas se laisser déborder par l’EI sur le terrain de l’« orthodoxie » sunnite.
« Dans l’histoire récente de l’Arabie saoudite, personne n’a été condamné
à la peine de mort pour militantisme politique », précise Zena Esia.
Ali Al-Nimr avait 17 ans lorsqu’il a été arrêté à Qatif,
dans l’est du pays, en février 2012, en marge de manifestations contre
la famille royale des Saoud. Les manifestations étaient alors quasi quotidiennes
dans les régions chiites de l’est du royaume, en écho au « printemps arabe ».
Pour Mme Esia, « Ali a été spécifiquement visé. Il a été arrêté après la manifestation,
le soir, de façon violente. Une voiture de police lui a roulé dessus ».
« Rester silencieux n’est pas une option »
Pendant son interrogatoire, Ali Al-Nimr a été soumis à des tortures,
documentées par l’Esohr dans un rapport. « Il avait le nez enflé et des dents cassées.
Il a été insulté et torturé. Il a signé des aveux, qui ne sont pas écrits de sa main »,
précise Zena Esia. Il a été déféré devant le tribunal pénal spécial de Djedda,
qui a condamné plusieurs militants politiques, à l’instar du blogueur Raif Badaoui
ou de son avocat, Walid Abou Al-Khair. Le 27 mai 2014,
Ali Al-Nimr a été condamné à mort pour participation à des manifestations
contre le gouvernement, attaque des forces de sécurité,
possession d’une arme automatique et vol à main armée.
Ali Al-Nimr n’a désormais pour seul recours que la mobilisation de la communauté internationale.
« On ne peut pas prédire ce que fera l’Arabie saoudite,
mais la pression internationale peut avoir un effet.
Rester silencieux n’est de toute manière pas une option », estime Mme Esia. Mardi,
des experts onusiens ont alerté sur le sort d’Ali Al-Nirm et appelé l’Arabie saoudite à surseoir à l’exécution.
Depuis, la mobilisation pour sauver le jeune homme ne cesse de monter.
« Toute sentence infligeant la peine de mort à des personnes mineures
à l’époque du délit ainsi que son exécution sont incompatibles
avec les obligations internationales de l’Arabie saoudite », a rappelé l’ONU.
Depuis Bruxelles, mercredi, le président français, François Hollande,
a demandé à l’Arabie saoudite de « renoncer à cette exécution au nom de ce principe essentiel
que la peine de mort doit être abolie et les exécutions empêchées ».
Une telle exécution gênerait considérablement M. Hollande, qui se présente
comme le meilleur allié du royaume saoudien et qui mise sur cette relation
pour doper les ventes d’armes françaises.
Riyad participerait en effet, selon certaines sources,
au financement du rachat des navires Mistral par son fidèle allié égyptien, annoncé mercredi.
« Pétrodollars et politique l’emportent sur les droits de l’homme »
L’affaire alimente les critiques adressées aux Nations unies
depuis qu’elles ont rendue publique, le 21 septembre,
la nomination de l’Arabie saoudite à la tête du « comité consultatif »
du Conseil des droits de l’homme.
Comme l’a révélé l’ONG UN Watch, l’ambassadeur de Riyad
auprès des Nations unies, Fayçal Trad, présidera ce comité.
Le « comité consultatif » est chargé de sélectionner les rapporteurs
en charge de thématiques précises, dont les travaux servent
de base au Conseil pour émettre des recommandations.
« C’est scandaleux que l’ONU choisisse un pays comme l’Arabie saoudite
pour présider ce groupe, estime Hillel Neuer, directeur exécutif d’UN Watch.
Les pétrodollars et la politique l’emportent sur les droits de l’homme. »
M. Neuer dénonce une « mascarade et un coup de plus porté à la crédibilité »
d’une institution censée incarner l’autorité morale de l’ONU
et dont l’Arabie saoudite est devenue membre en 2013.
Au printemps 2015, Riyad a fait savoir son intérêt pour la présidence du Conseil,
mais face à la polémique suscitée, a dû retirer sa candidature.
Dans les couloirs du Palais des nations, à Genève,
il se murmure que Riyad aurait obtenu la direction du « comité consultatif » en guise de consolation.


Marie Maurisse (Genève, correspondance)

enzo
24/09/2015, 13h16
C'est marrant pourquoi hollande et pas la merkell obama ou poutin? ou bien sur tout les presidents arabes, dignitaires religieux de tout bords?

jim63
24/09/2015, 14h56
salam
peut être que l on habite la FRANCE...pays qui dit être le chantre des droits de l homme, cf: le siècle des lumières !

harroudiroi
24/09/2015, 15h44
Entre temps ce gamin risque, non, est ''mort et mourra sauf miracle pas très divin'' pour une action tellement légitime et défendable même dans cette France, avec à la fin un chœur mortuaire.

zadhand
25/11/2015, 21h04
A LA UNE/ACTUALITÉ_ Amnesty International Algérie
Publié le mercredi 25 novembre 2015 08:49
Écrit par Amnesty international Algerie


Algérie
Il est urgent de protéger les femmes contre la violence

A l’occasion du 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes,
Amnesty International Algérie rappelle l’urgence d’adopter le projet de loi visant à assurer la protection
des femmes contre la violence, qui s’inscrit dans le cadre des amendements du Code pénal.
Alors que Razika Cherif a été tuée, le 7 novembre à M’sila, pour avoir dit non à un homme qui la harcelait
en pleine rue, ce projet de loi, adopté le 5 mars 2015 par l’Assemblée Populaire Nationale, n’a toujours
pas été adopté par le Conseil de la Nation. Les violences à l’encontre des femmes doivent être sanctionnées
comme des violations des droits humains pour que d'autres Razika ne viennent pas s’ajouter à la longue liste des victimes.
Le 31 aout 2015, Amnesty International Algérie a appelé le Premier Ministre, M. Abdelmalek Sellal à prendre
toutes les mesures nécessaires pour que le projet de loi renforçant la protection des femmes contre la violence
soit adopté dans les plus brefs délais. En décembre 2014, l’organisation a remis une pétition signée par
environ 200 000 personnes à travers le monde au Ministre de la justice, demandant aux autorités algériennes
de réformer les dispositions législatives qui ne protègent pas les victimes de violence sexuelle de manière adéquate,
d’adopter un cadre législatif et règlementaire exhaustif de lutte contre la violence sexuelle
et de prendre des mesures pour faciliter l’accès des victimes à des voies de recours judiciaires
et à un soutien médical approprié. Notre gouvernement doit prendre une approche globale pour lutter
de manière cohérente contre la violence liée au genre, y compris les violences sexuelles, en s’appuyant
sur l’expertise et l’expérience de terrain des organisations des droits de femmes,
qui travaillent depuis des années sans grands moyens.
Nous devons, toutes et tous, nous mobiliser contre les violences à l’égard en Algérie et dans le monde.

zadhand
09/12/2015, 22h40
A la une Actualité_Amnesty International
le 09.12.15 | 10h00


«Il faut cesser de prendre pour cible ceux qui critiquent le gouvernement»


Les autorités algériennes utilisent les dispositions du code pénal érigeant
en infraction l’«outrage», l’«injure» ou la «diffamation» visant des représentants
de l’Etat et autres institutions pour restreindre
la liberté d’expression sur internet ou dans la rue.

20249

A l’occasion de la célébration mondiale de la Journée des droits de l’homme, le bureau d’Amnesty International (AI)
en Algérie alerte sur l’intensification, ces dernières semaines à travers le pays,
de la répression contre la liberté d’expression non violente en ligne et hors ligne.
«Les tribunaux ont prononcé des condamnations à des peines de prison contre
un dessinateur à El Meghaïer, dans la wilaya d’El Oued,et poursuivent actuellement un militant pour
une publication sur facebook.Douze manifestants pacifiques d’El Oued et de Tamanrasset
ont été condamnés à des peines de prisonet un militant en faveur des droits humains encourt la peine de mort»
, indique une déclaration du bureau d’AI Algérie. L’ONG de défense des droits humains
demande aux autorités algériennes «d’annuler les condamnations prononcées et d’abandonner les charges retenues contre les militants non violents accusés d’avoir pacifiquement exercé leurs droits à la liberté d’expression et de réunion».
Sous le titre «Algérie : il faut cesser de prendre pour cible ceux qui critiquent le gouvernement», la déclaration d’AI souligne que les législateurs algériens «doivent modifier les lois érigeant en infraction l’exercice
des libertés civiles et prévoyant des peines de prison contre des manifestants non violents».
La déclaration d’AI estime que «la récente série d’arrestations et de poursuites visant des militants pacifiques tend à montrer que les libertés civiles sont de plus en plus menacées en Algérie». Et de préciser que «malgré les obligations auxquelles le pays est tenu en matière de droits humains, au titre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et les garanties relatives aux droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique inscrites dans la Constitution algérienne, les autorités algériennes recourent au tribunaux pour réduire les dissidents au silence, invoquant diverses lois répressives». Ainsi, les autorités algériennes utilisent les dispositions du code pénal érigeant en infraction l’«outrage», l’«injure» ou la «diffamation» visant des représentants de l’Etat
et autres institutions pour restreindre la liberté d’expression sur internet ou dans la rue.
Amnesty souligne que «si la loi algérienne 91-19 relative aux réunions et manifestations publiques exige une déclaration préalable, les autorités doivent éclaircir ses modalités d’application afin de garantir que cela n’équivaut pas en pratique à une obligation d’obtenir une autorisation préalable, donnant lieu à des cas où les autorités locales s’abstiennent de donner une confirmation aux manifestations susceptibles d’être critiques à l’égard des autorités». Une conférence de presse est prévue aujourd’hui au siège d’AI à Alger autour de la campagne «Marathon des lettres» pour la promotion de la défense des droits de l’homme.
Des cas concrets d’atteinte à l’expression libre
Amnesty International fait état d’une intensification des cas de répression contre la liberté d’expression. Elle cite dans sa dernière déclaration de nombreux cas d’atteinte aux droits des Algériens à critiquer et
à s’exprimer pacifiquement. Le cas de Hassan Bouras est cité dans ledit communiqué.
Il s’agit d’un journaliste militant âgé de 48 ans et habitant El Bayadh.
Arrêté le 2 octobre dernier, il encourt la peine de mort pour l’accusation d’«outrage envers corps constitué» et «incitation de citoyens à s’armer contre l’autorité de l’Etat ou s’armer les uns contre les autres».
Bouras est membre de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme et membre du Front du refus constitué
contre le recours à la fracturation hydraulique pour l’extraction du gaz de schiste en Algérie.
AI dit craindre que «les poursuites actuellement engagées contre lui, comme les précédentes, n’aient pour but de le réduire au silence pour ses opinions dissidentes… Il est connu pour ses efforts visant à dénoncer la corruption et d’autres abus présumés attribués à des représentants de l’Etat». Bouras avait été poursuivi en 2003 et 2008 pour «diffamation, offense et injures»
à l’égard d’institutions de l’Etat.
Tahar Djehiche, 54 ans, dessinateur, a été condamné le 17 novembre dernier par la cour d’appel d’El Oued à six mois de prison et à une amende de 500 000 DA pour «atteinte (dans un dessin) au président Bouteflika», mais aussi pour «provocation» à une action de protestation contre le gaz de schiste en raison d’un commentaire posté sur le réseau social facebook
disant «Ne laissez pas tomber In Salah le 24 février».
Alors que le tribunal de première instance l’avait acquitté six mois auparavant, le parquet a fait appel pour que Djehiche soit condamné. L’ONG affirme que si la Cour suprême confirme ladite condamnation, elle le considérera comme un prisonnier d’opinion. «Les autorités algériennes doivent annuler sa condamnation, car on lui reproche seulement d’avoir exercé de manière pacifique son droit à la liberté d’expression», indique la déclaration d’AI.
Cette dernière cite encore le cas de Okacha Mehda, 28 ans, militant pour la jeunesse, arrêté le 25 novembre dans le cybercafé où il travaille, à El Oued, et ce, pour avoir publié la veille au soir sur son profil facebook des photos montrant des policiers dans un champ chargeant leur voiture de choux-fleurs.
Ces photos étaient légendées comme suit : «Photos circulant sur internet montrant des policiers à El Hamel en train de voler des choux-fleurs». Okacha est accusé par le tribunal d’El Oued d’«outrage à corps constitué»,
son procès est prévu pour le 21 décembre. AI demande aux autorités algériennes
l’abandon immédiat de toutes les poursuites engagées contre lui.
Autre affaire citée, la condamnation par le tribunal de Tamanrasset de sept militants à un an de prison ferme et une amende de 5000 DA pour avoir participé à une manifestation pacifique pour la défense de mineurs licenciés par
une compagnie exploitant une mine d’or locale et contre l’exploitation du gaz de schiste.
Des «prisonniers d’opinion» pour AI, si leur condamnation est confirmée.
Outre les poursuites contre les militants cités, des condamnations sont aussi prononcées à l’encontre de personnes ayant manifesté leur soutien et leur solidarité à Rachid Aouine, dont des membres de sa famille. N. B.

N. B.

zadhand
10/12/2015, 11h20
A la une Actualité_Criminalisation des violences à l’égard des femmes
le 10.12.15 | 10h00


«Un premier pas positif, mais pas suffisant»
selon H. Oussedik


La représentante d’Amnesty International en Algérie, Hassina Oussedik,
espère que ce premier pas se concrétisera afin de permettre
de criminaliser l’acte de violence à l’encontre des femmes.

20253

Les membres du Conseil de la nation doivent voter
aujourd’hui les modifications apportées au
code pénal criminalisant les violences à l’égard
des femmes. La représentante d’Amnesty International (AI)
en Algérie, Hassina Oussedik, espère que ce premier
pas se concrétisera afin de permettre de criminaliser
l’acte de violence à l’encontre des femmes
et le qualifie de pas positif, mais insuffisant.
«Pour la première fois, on reconnaît qu’une violence
perpétrée dans le cadre privé est une infraction
et un délit, de même qu’on reconnaît que le harcèlement
dans la rue est une atteinte à l’intégrité physique
et morale de la femme, et en cela, cette modification
du code pénal et non pas de la loi sur les violences
à l’égard des femmes est juste un premier pas positif.
Nous espérons d’autres mesures», a estimé Mme Oussedik
lors d’une rencontre organisée hier au siège d’AI,
à la veille de la célébration de la
Journée mondiale des droits de l’homme.
La représentante d’AI considère que c’est une
loi-cadre contre toutes les formes de violences
à l’égard des femmes qui doit être promulguée.
«Nous demandons une loi-cadre, prenant en charge dans
leur globalité toutes les formes de violences à l’égard
des femmes. Cela n’existe pas encore. Il est impératif
d’avoir une approche globale et cohérente, basée sur
le travail qui a été fait par les associations
de protection et de défense des droits des femmes.
Il faut arriver à un texte de loi qui soit élaboré en
association avec les organisations de défense des droits
des femmes afin de garantir une protection réelle
et effective des femmes en détresse et victimes de violence»,
indique la conférencière, en notant que la violence
à l’égard des femmes a des répercussions sur les enfants
et l’équilibre de la famille entière. Concernant
la disposition du «pardon» incluse dans le code pénal,
qui aura pour conséquence l’extinction des poursuites
contre le conjoint auteur de violence, Mme Oussedik exprime
son rejet et affirme : «A Amnesty International,
nous sommes contre cette clause…
Le pardon va engendrer d’autres violences.
Les femmes subiront d’autres violences pour qu’elles
pardonneront malgré elles. C’est contraire à l’essence
même de la criminalisation de l’acte de violence portée
par les modifications du code pénal.» Et d’ajouter
«Nous connaissons le rapport de force et de domination
qu’exerce l’homme sur la femme dans notre société.
Nous savons que dans la majorité des cas, si elles pardonnent,
c’est bien contre leur gré.» Outre la violence à l’égard
des femmes, en cette journée de célébration des droits
de l’homme, un constat a été fait sur la situation en Algérie
à propos de l’intensification des atteintes à la liberté d’expression.

La liberté d’expression en danger

Mme Oussedik note d’ailleurs que même dans le débat politique
et en l’absence d’espace d’expression, la violence,
même verbale, prend souvent le dessus. «Il y a une violation
de la Constitution qui consacre les libertés d’expression
et de réunion. Des faits sont constatés pour limiter
ces libertés, allant jusqu’à l’emprisonnement
et la condamnation à des amendes élevées.
Il est important que tout citoyen s’exprime et donne son avis,
cette liberté doit être consacrée.» Elle évoque d’ailleurs
les difficultés que rencontre le mouvement associatif
à exercer librement ses activités. «Nous n’avons à
ce jour — et nous ne sommes pas la seule ONG dans
ce cas — pas pu avoir d’agrément même si nous avons respecté
les dispositions d’enregistrement exigées par la loi
sur les associations. Nous avons adressé des courriers
à toutes les hautes autorités de l’Etat, mais pas de réponse.
Les services du ministère de l’Intérieur ne nous ont même pas
donné de récépissé, ce qui est pourtant une obligation
à remplir, selon l’énoncé de la loi sur les associations.
Ce sont donc les autorités qui ne respectent cette loi
qui existe, mais qui n’a toujours pas de décret d’application»,
indique Mme Oussedik, avant d’appeler à plus de transparence
«Il est regrettable que le ministère de l’Intérieur ne
communique pas avec les associations.» Notons que la
4e édition de la campagne mondiale Marathon des lettres,
lancée par AI, s’étalera sur tout le mois de décembre.
Des activités seront organisées à travers le pays par AI Algérie
afin d’obtenir le maximum de signatures en faveur du soutien
à apporter à des filles du Burkina Faso forcées à se marier
à l’âge de 11 ans ; à un caricaturiste malaisien risquant
une lourde peine pour un tweet ; à un détenu aux Etats-Unis
clamant son innocence depuis 40 ans ; à une Syrienne
disparue avec ses six enfants, probablement enlevés par
l’armée syrienne ; à une étudiante du
Myanmar emprisonnée pour avoir participé à une manifestation pacifique...

Nadjia Bouarich

zadhand
08/04/2016, 10h33
A la une Actualité_Amnesty International Algérie
le 07.04.16

Plaidoyer pour l'abolition de la peine de mort



par M. Aziza


Amnesty International Algérie a réitéré son appel à l'abolition de la peine de mort, dans notre pays,
qui est depuis 1993, prononcée, mais sans exécution. Hassina Oussedik, directrice d'Amnesty International Algérie,
a présenté, hier, des données approximatives du nombre des peines de mort prononcées par les tribunaux algériens,
qui tourne autour de 62 cas, en 2015. Il s'agit, selon la conférencière, de jugements par contumace pour
des infractions liées au terrorisme. Ces données, précise Oussedik, sont approximatives, car explique-t-elle,
son organisation n'a pas eu accès à l'information. « Nous avons saisi, à maintes reprises, le ministère de la Justice
pour avoir des informations et des chiffres exacts, sur les peines de mort prononcées et sur les chefs d'inculpation,
mais en vain». Elle a précisé que les chiffres et les données que détiennent Amnesty ont été collectés, auprès des familles
et proches des personnes, aujourd'hui, en prison. La conférencière s'interroge pourquoi l'Algérie n'abolit pas
la peine de mort, puisque l'exécution n'est pas appliquée. Elle cite le moratoire appliqué, depuis 1993, sur
les exécutions, et qui est en soi une reconnaissance de l'inutilité de la peine de mort, selon Hassina Oussedik.
Elle soulève, également, la question de la rétention de l'information, de la part du ministère de la Justice sur le sujet.
La représentante d'Amnesty International a estimé que l'Algérie devrait franchir le dernier pas vers l'abolition, pure
et simple, de la peine de mort. Et de regretter l'absence de coalition contre la peine de mort, en Algérie.
Pourtant, dit-elle, ce genre de coalition existe, déjà, en Tunisie et au Maroc.
Pour Hassina Oussedik, l'argument avancé par notre Etat, selon lequel l'opinion publique n'est pas prête, ne justifie pas
toujours, cet état de fait. Tout en affirmant que cet argument est infondé, elle rappelle que l'opinion publique n'a,
à aucun moment, réclamé la peine de mort, durant la décennie noire, pourtant de graves violations des droits humains
ont été commises, dit-elle. La conférencière a, également, estimé que parfois les Etats instrumentalisent la peine de
mort à des fins politiques, notamment contre leurs opposants. Suite à un débat entre la représentante d'Amnesty
et les journalistes, la conférencière a précisé qu'Amnesty n'est pas pour l'impunité des actes criminels, mais contre
la condamnation à mort. «Il y a d'autres moyens de punitions, mais on est contre cette barbarie », dit-elle.
Et d'affirmer qu'il ne faut jamais négliger les erreurs judiciaires, et le fait que parfois la réalité judiciaire est injuste
et discriminatoire. « La majorité des personnes passibles de la peine de mort, aux Etats-Unis, sont des Afro-américains
et des Latinos qui n'ont pas les moyens de se payer de grands avocats», dit-elle. Et de souligner que
«la peine capitale est irréversible». Hassina Oussedik a appelé à la mobilisation des associations des droits
de l'Homme, les journalistes, les intellectuels pour l'abolition de la peine de mort, par crainte que ceux qui sont dans
les « couloirs de la mort» soient exécutés, en cas de changement de régime. Elle a, également, regretté le fait que
l'abolition de la peine de mort n'a pas figuré dans la nouvelle constitution. La conférencière a, à plusieurs reprises,
rappelé l'horreur et l'injustice des condamnations à mort, qui selon elle, sont ancrées, dans notre mémoire collective,
en citant les jeunes femmes et hommes qui ont été exécutés, durant la guerre de Libération nationale !
Selon Amnesty International, l'année 2015 a été caractérisée par une envolée du nombre d'exécutions, dans le monde.
Cette organisation internationale a constaté que l'Arabie Saoudite, l'Iran, le Pakistan étaient, en grande partie,
responsables de cette envolée. Au moins 1.634 personnes ont été exécutées en 2015, soit une hausse de 50 %,
par rapport à l'année précédente.

zadhand
09/05/2016, 12h46
A la une/Actualité_Militant des Droits de l'Homme
09.05.2016 3 min


Khurram Zaki assassiné


23549


Son tout dernier texte, qui tirait les bonnes leçons de l'élection de
Sadik Khan à la mairie de Londres, mérite d'être médité.


« Sadik Khan n’est pas Pakistanais. C’est un Britannique. Le mérite de son ascension et
de son succès revient à son propre travail et au système britannique d’égales opportunités.
Ni le Pakistan, ni l’islam n’ont joué de rôle dans son ascension météorique. Et il a démontré
à tous les musulmans britanniques et aux Britanniques d’autres origines que quiconque critique
ce système et le prétend discriminatoire est un menteur aux vues biaisées. Je célèbre aujourd’hui
la grandeur de la démocratie séculariste occidentale. En ce jour de terrorisme Takfir/Deobandi ou
encore wahhabite et d’islamophobie, Londres (…) est un exemple pour le monde.
Pouvons-nous nous-même élire un premier ministre ahmadi, hindou ou chrétien ? N’y songez
même pas, on nous a retiré jusqu’au droit d’élire démocratiquement le maire de Karachi,
la troisième ville la plus peuplée du monde, sur une base ethnique. Et c’est si stupide et honteux,
pour nous Pakistanais, de ruiner ainsi nos propres succès, qui s’appellent Malala et
Sharmeen Obaid-Chinoy. »C’est le message que le militant pakistanais des droits
de l’homme Khurram Zaki a publié sur sa page Facebook à l’annonce de l’élection de
Sadik Khan à la mairie de Londres.Quelques heures plus tard, il était abattu à la terrasse
d’un salon de thé par des tueurs en motos.Khurram Zaki, 40 ans, journaliste de télévision,
était l’un des rédacteurs du site Let Us Build Pakistan,souvent censuré par le pouvoir pakistanais.
L’objectif proclamé de Let Us Build Pakistan est la propagation de la tolérance en matière
religieuse. Dans un pays où le radicalisme islamiste a ses entrées au gouvernement,
il s’en était pris par des moyens légaux à un certain nombre de prêcheurs de haine,
tels que le religieux Abdul Aziz, une haute autorité de la Mosquée centrale d’Islamabad.
Ce dernier, qui a fait allégeance à l’Etat islamique, multiplie les menaces contre les chiites.
Khurram Zakhi avait tenté, sans succès, de le traduire devant les tribunaux pakistanais.
Il avait subi de nombreuses menaces de la part des partis politiques proches des talibans.
Rappelons les persécutions dont sont victimes, dans ce pays, les minorités religieuses et
en particulier les chrétiens. L’attentat commis contre les familles chrétiennes du 27 mars
à Lahore, qui célébraient les fêtes de Pâques a fait 72 morts, dont 6 femmes et
29 enfants. L’attentat a été revendiqué par le groupe taliban Jamaat ul-Ahrar,
qui a confirmé que les chrétiens étaient sa cible et qu’il attaquerait d’autres écoles
dans l’avenir.Nous, qui nous croyions bien à l’abri de ces violences confessionnelles,
nous savons dorénavant qu’elles peuvent tout aussi bien tuer chez nous. Militer pour
les droits de l’homme en Europe est nécessaire mais ne demande pas un courage
héroïque. Mais nous devons manifester notre soutien, sous toutes
les formes possibles, aux militants qui risquent, eux, leur vie dans des pays tels que
le Pakistan.Khurram Zaki était l’un d’entre eux. Et considérer que la question qu’il posait,
avant de mourir, « pouvons-nous nous-même élire un premier ministre ahmadi,
hindou ou chrétien ? », celle de la réciprocité et de la tolérance, garde toute sa pertinence.
Dans nos pays, laïcs ou en tous cas sécularisés, l’appartenance religieuse ne doit jamais
devenir un critère politique discriminant. On a un peu trop décrit la victoire du candidat
travailliste à la mairie de Londres comme celle du « premier musulman à diriger
une capitale européenne ».Lorsque David Cameron a été désigné comme locataire
du 10, Downing Street, personne n’a éprouvé le besoin de le qualifier de « premier ministre protestant »


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zadhand
12/05/2016, 00h29
Des enfants meurent dans des prisons au Nigéria


Amnesty International
05.2016 17:00

150 personnes, dont 12 enfants âgés entre cinq mois et 5 ans, sont mortes dans
un centre de détention réservé pour les terroristes de Boko Haram, selon un rapport
d’Amnesty International, publié ce mercredi, a rapporté l’AFP. Par le passé, déjà,
le traitement inhumain réservé aux prisonniers de ce centre de Giwa, situé à Maiduguri,
dans le nord-est du Nigeria, a été sévèrement dénoncé par cette organisation de défense
des droits de l’Homme qui exhorte les autorités nigérianes à le fermer, « La découverte de
la mort de bébés et de jeunes enfants dans des conditions atroces, alors qu’ils se trouvaient
dans un centre de détention militaire, est à la fois poignant et horrifiant. Nous avons déjà
dénoncé à plusieurs reprises le taux de mortalité alarmant parmi les détenus des casernes
de Giwa. Ces nouvelles révélations démontrent que cet endroit est associé à la mort,
autant pour les adultes que pour les enfants », a déclaré Netsanet Belay, le directeur
Afrique d’Amnesty. Pour le responsable de l’ONG, « il ne peut y avoir ni excuses ni délais.
Le centre de détention des casernes de Giwa doit fermer immédiatement, et tous les détenus
doivent être libérés ou remis aux autorités civiles ».Selon ce même rapport qui cite des
témoignages d’anciens détenus, ces victimes sont mortes de faim, de déshydratation,
de blessures et de maladie, telles que la varicelle et la diarrhée qui se propagent rapidement
dans les cellules réservées aux femmes qui y sont entassées avec leurs enfants et leurs bébés.
« Il y a beaucoup d’enfants avec nous dans les cellules, âgés d’un mois à un an. La cellule est
tellement bondée qu’on ne peut pas se tourner de droite à gauche en dormant », décrit une femme.
Selon Amnesty International qui dénonce l’exécution de 600 détenus qui avaient fui la prison de
Giwa en 2014, les suspects ne sont pas représentés par un avocat durant leur détention.

zadhand
28/06/2016, 22h57
Au Mexique, des violences sexuelles pour forcer les femmes aux "aveux"


http://www.maghreb-sat.com/forum/attachments/f265/24381d1465857530-soci%E9t%E9-nationale-de-transport-et-de-la-commercialisation-des-hydrocarb-sonatrach-t%E9l%E9chargement.png

[28/06/2016]


Afin de gonfler leurs statistiques dans la lutte contre le crime organisé,
les forces de l’ordre abusent sexuellement des femmes pour obtenir
des « aveux ». Enquête sur une pratique très répandue.

24756

Nous avons enquêté sur les cas de 100 femmes arrêtées au Mexique
qui révèlent un problème endémique. La plupart de ces femmes ont déclaré
qu’elles avaient subi des agressions sexuelles, des coups, des décharges
électriques, des palpations et des attouchements en détention et durant les
interrogatoires. Dans une grande majorité, ellesont été accusées d’infractions
liées au crime organisé ou au trafic de stupéfiants. Beaucoup ont été présentées
aux médias comme des « criminelles », après qu’on les ait forcées à «avouer ».
La plupart d’entre elles viennent de familles pauvres et sont donc dans
l’incapacité de s’offrir une défense digne de ce nom.
NOTRE ENQUÊTE EN CHIFFRES
Ces 100 femmes incarcérées dans plusieurs prisons fédérales ont déclaré avoir
été harcelées sexuellement ou abusées psychologiquement lors de leur arrestation.
Soixante-douze déclarent avoir été agressées sexuellement pendant leur arrestation
ou dans les heures qui ont suivi et trente-trois affirment avoir été violées.
Soixante-six d’entre elles indiquent avoir rapporté les agressions qu’elles avaient
subies à un juge ou à d’autres représentants des autorités. Seulement 22 cas ont
fait l’objet d’enquête, mais aucun responsable n’a été poursuivi à ce jour.
Au Mexique, c’est tout le système de sécurité du pays
qui est concerné par ces violences
Les agressions sexuelles impliquent des policiers, des membres de l’armée et des membres de la marine.Les agressions sexuelles concernent tous les niveaux
municipal, régional (État) et fédéral.
TORTURÉE, ASPHYXIÉE, VIOLÉE… LA TERRIBLE HISTOIRE DE MONICA
L’histoire de Mónica, une histoire parmi tant d’autre, illustre cette impunité généralisée.
Le 12 février 2013 à Torreon dans le nord du pays, Mónica, 26 ans, mère de 4 enfants,
a été violée par six policiers. Elle a reçu des décharges électriques sur les parties génitales, a été asphyxiée à l’aide d’un sac en plastique et a eu la tête plongée dans
un seau d’eau.Pendant cette séance de torture, Mónica sera aussi forcée de regarder
son frère et son époux se faire torturer. Ce dernier mourra dans ses bras des suites
de ses blessures alors qu’on les conduisait au parquet général. On obligera ensuite
Mónica à signer des « aveux » selon lesquels elle faisait partie d’un cartel de drogue
À l’heure actuelle, Mónica se trouve toujours en détention, malgré la publication d’un rapport de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) confirmant les
actes de torture infligés. Aucun des auteurs n’a été inculpé.

Fresque murale contre les violences faites aux femmes © Departamento de Comunicación Social del Municipio de Veracruz, Mexico.

zadhand
16/07/2016, 12h22
Le bilan macabre de Boko Haram au Cameroun

Amnesty International
16.07.2016 12:30

25118

Boko Haram a mené 200 attaques, dont 46 attentats-suicides, à l’Extrême
Nord-Cameroun depuis juillet 2015 à juillet 2016, assassinant et kidnappant
près de 500 personnes et incendiant des villes et villages, selon Panapress.com
qui cite un communiqué d’Amnesty International publié le 30 juin 2016 sur son
site.Ces attaques meurtrières sont qualifiées par cette ONG onusienne de graves
atteintes aux droits humains et au droit international humanitaire. Par ailleurs,
ce groupe terroriste a ciblé au cours de cette période les forces de sécurité
camerounaises, tuant 67 soldats.Ces attentats ont atteint le summum entre
novembre 2015 et fin janvier 2016, avec une moyenne d’un attentat tous les
trois jours, particulièrement le mois de janvier 2016 qui a été le plus meurtrier,
avec au moins neuf attentats suicides qui ont coûté la vie à plus de 60 civils.
La majorité des attentats suicide survenus au Cameroun mais également au
Nigeria, au Tchad et au Niger, ont été commis par des enfants dont des jeunes
femmes et des filles, recrutés de force par Boko Haram. Selon l’Organisation des
Nations Unies pour l’Enfance (Unicef), 40 attentats suicide, dont 21 survenus au Cameroun, ont impliqué un enfant au moins, entre janvier 2014 et février 2016.
Pour faire face à cette terroriste dans la région de l’Extrême-Nord, le gouvernement camerounais a pris des mesures sécuritaires draconiennes en déployant des milliers d’agents supplémentaires pour assurer la protection des personnes et des biens et
éviter que ce groupe ne puisse contrôler toute cette région.

zadhand
20/07/2016, 22h42
Syrie.
Les frappes de la coalition dirigée par les États-Unis ont tué de nombreux civils

25188

Détails Publié le mercredi 20 juillet 2016 16:51
par Amnesty international Algerie

25118

Les forces de la coalition dirigée par les États-Unis effectuant des frappes
aériennes en Syrie doivent redoubler d’efforts afin de prévenir les morts civiles,
et enquêter sur de possibles atteintes au droit international humanitaire,
a déclaré Amnesty International face aux informations de plus en plus nombreuses
selon lesquelles des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants ont été tués chez
eux dans le village d’al Tukhar, près de Manbij, entre les 18 et 19 juillet.Depuis juin,
plus de 100 civils auraient péri lors d’attaques que la coalition a semble-t-il menées
dans la zone de Manbij (nord de la Syrie), qui est contrôlée par le groupe armé se
faisant appeler État islamique (EI).« Il est possible que le bombardement d’al Tukhar
se soit soldé par les pertes humaines les plus importantes causées par les opérations
de la coalition en Syrie. Une enquête indépendante et transparente doit être ouverte
dans les meilleurs délais afin de déterminer ce qui s’est passé, qui est responsable,
et comment éviter de nouvelles pertes civiles injustifiées. Tout responsable présumé
de violations du droit international humanitaire doit être traduit en justice, et les victimes
et familles de victimes doivent recevoir des réparations complètes », a déclaré
Magdalena Mughrabi, directrice adjointe par intérim du programme Moyen-Orient et
Afrique du Nord d'Amnesty International.Des informations préoccupantes fournies par
des militants locaux, ainsi que des éléments photographiques et vidéo, permettent de penser qu’au moins 60 civils sont morts lors de frappes aériennes ces derniers jours
dans le village d’al Thukar, près de Manbij, dans le gouvernorat d’Alep. Il risque d’être difficile d’établir le nombre de victimes, car selon des informations relayées par les
médias, des membres de familles locales ont été ensevelis lorsque les frappes se sont abattues sur leurs maisons d’argile ou d’adobe.Le commandement militaire américain a déclaré que les forces menées par les États-Unis ont effectué 11 frappes le 18 juillet et
18 le 19 juillet contre ce qu’il a affirmé être des unités tactiques et postes de combat de
l’EI près de Manbij. Amnesty International a examiné les informations disponibles sur
des dizaines de frappes semblant avoir été menées par la coalition, et a constaté que
dans la majorité des cas où des victimes civiles ont été signalées, la coalition a nié les
faits. « Le droit international humanitaire exige que toutes les parties à un conflit évitent
la perte injustifiée de vies civiles. Même si les forces de la coalition pensaient que des combattants du groupe armé se faisant appeler État islamique étaient présents autour
d’al Tukhar, elles auraient dû prendre les précautions qui s’imposaient pour déterminer
qui d’autre se trouvait sur place, afin d’éviter ou au moins de limiter les pertes civiles »,
a déclaré Magdalena Mughrabi. Ces derniers homicides en date s’ajoutent aux
centaines de morts civiles causées en Syrie par les frappes aériennes des forces de
la coalition contre l’EI depuis septembre 2014. Les médias ont par ailleurs fait état de pertes civiles résultant d’opérations de la coalition en Irak.
Amnesty International demandera des éclaircissements au commandement militaire américain sur une série d’autres frappes aériennes ayant fait des victimes civiles, et qui semblent avoir porté atteinte au droit international humanitaire.

zadhand
01/08/2016, 22h24
Centième exécution de l’année en Arabie saoudite

Publié le lundi 1 août 2016 15:05
Écrit par Amnesty international Algérie


Selon l’agence de presse saoudienne, le ministère de l’Intérieur de l’Arabie saoudite a annoncé
qu’une exécution avait eu lieu à Riyadh vendredi 22 juillet, ce qui porte à 100 le nombre
total d’exécutions réalisées dans le pays depuis le début de l’année 2016.



À la suite de cette information, Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient
et Afrique du Nord d’Amnesty International, a déclaré « Avec sa 100e exécution cette année, l’Arabie saoudite poursuit à toute allure son recours obstiné à un châtiment
cruel et inhumain, sans se soucier de la justice et des droits humains.
« À ce rythme-là, les bourreaux du royaume atteindront voire dépasseront bientôt le nombre de personnes qu’ils ont exécutées l’an dernier qui, s’élevant à 158, était déjà
le plus élevé depuis 1995. Beaucoup de prisonniers exécutés ont été condamnés à
l’issue de procès profondément iniques, en raison des failles du système judiciaire.
Les autorités saoudiennes doivent immédiatement instaurer un moratoire officiel sur
les exécutions et abolir la peine de mort une fois pour toutes. »

zadhand
04/08/2016, 22h46
La peine de mort permettra t-elle aux parents de ‪#‎Nihel‬ de soulager leur souffrance?


04 Août 2016


La réponse est NON. La peine capitale est une vengeance, et
la vengeance n'aide personne à cicatriser ses plaies.


Cinq idées reçues sur la peine de mort confrontées aux faits

L’IDÉE REÇUE
La peine de mort a un effet dissuasif sur les crimes violents
et rend la société plus sûre.
LES FAITS
Il n’a jamais été prouvé que la peine de mort ait un effet
plus dissuasif que les autres peines. Plus de 30 ans après l’abolition de la peine capitale, le taux d’homicide au
Canada demeure plus d’un tiers inférieur à ce qu’il était
en 1976. Une étude menée sur 35 ans a comparé les taux
d’homicide à Hong Kong, où la peine de mort est abolie, et
à Singapour, qui compte à peu près le même nombre d’habitants
et qui a procédé régulièrement à des exécutions.
Il en ressort que la peine de mort n’a guère eu d’impact sur
le taux de criminalité.
L’IDÉE REÇUE
La menace d’une exécution est une stratégie efficace pour
prévenir les attentats terroristes.
LES FAITS
Il est peu probable que la perspective d’une exécution ait
un effet dissuasif sur des personnes prêtes à tuer au nom
d’une idéologie politique ou autre. En effet, certains
responsables de la lutte contre le terrorisme ont plusieurs
fois souligné que ceux qui sont exécutés risquent d’être
ensuite considérés comme des martyrs, dont la mémoire est
érigée en point de ralliement pour leur idéologie ou leur organisation. Les groupes armés d’opposition invoquent
également le recours à la peine de mort comme une justification
à leurs représailles, perpétuant ainsi le cycle de la violence.
L’IDÉE REÇUE
La peine de mort est légitime si la majorité de la population
y est favorable.
LES FAITS
L’histoire est émaillée de violations des droits humains qui
ont été soutenues par la majorité, avant d’être par la suite considérées avec horreur. L’esclavage, la ségrégation raciale
et le lynchage emportaient l’adhésion dans les sociétés où
ils existaient, alors qu’il s’agissait de violations flagrantes
des droits humains de la population. Les gouvernements sont
tenus de protéger les droits de tous les individus, même si
cela suppose parfois d’aller à l’encontre de l’opinion
majoritaire. En outre, l’opinion publique varie souvent en
fonction des dirigeants politiques et lorsque les citoyens obtiennent des informations objectives sur la peine de mort.
L’IDÉE REÇUE
Toutes les personnes exécutées ont été reconnues coupables
de crimes graves.
LES FAITS
De par le monde, des centaines de prisonniers sont exécutés
à l’issue de procès manifestement iniques : des « aveux »
extorqués sous la torture sont retenus à titre de preuve, les accusés ne peuvent pas consulter un avocat et ne bénéficient
pas d’une assistance juridique satisfaisante. Les pays qui exécutent le plus grand nombre de prisonniers sont également
ceux où l’équité du système judiciaire est grandement sujette
à caution, tels que la Chine, l’Iran et l’Irak. Aux États-Unis, depuis 1973, 144 condamnés à mort ont été innocentés, ce qui
montre que quelles que soient les garanties juridiques en
vigueur, aucun système judiciaire n’est à l’abri des erreurs.
Tant que la justice humaine reste faillible, le risque
d’exécuter un innocent ne peut être écarté.
L’IDÉE REÇUE
Les proches de victimes de meurtre réclament la peine capitale.
LES FAITS
De nombreuses personnes qui ont perdu un être cher ou ont
elles-mêmes été victimes d’un crime violent, mais qui pour des raisons éthiques ou religieuses ne veulent pas que la peine de
mort soit pratiquée « en leur nom », ont rejoint le mouvement contre la peine de mort dans le monde. Aux États-Unis, des associations telles que Familles de victimes de meurtre pour
les droits de l’homme (MVFHR) pilotent le mouvement en faveur
de l’abolition de ce châtiment, par exemple dans l’État
du New Hampshire.

zadhand
26/08/2016, 18h17
SURVIVRE À LA TORTURE DANS UNE PRISON SYRIENNE
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«UNE PEUR QUI NE NOUS QUITTE PAS»
26/08/2016

Le militant pacifique Hussam (son nom a été modifié) a survécu 20 mois à Saidnaya, l’une
des prisons les plus violentes de Syrie. Aujourd’hui détenu ailleurs, il a écrit cette lettre pour
tenter de décrire l’« enfer quotidien » qu’il a traversé.
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À qui de droit,
Ce que je m’apprête à écrire n’est pas une fiction ni un appel à la compassion.
Depuis nos sombres sous-sols que le soleil n’atteint jamais, nous élevons nos voix et cherchons
un écho. Nous vous appelons à faire cesser l’hémorragie de vies, celles des jeunes hommes et
femmes de Syrie. À éteindre le feu qui consume leur jeunesse dans les prisons et les centres de
détention du président Bachar el Assad. Ils n’y sont pas à leur place. Ils ne sont pas nés seulement
pour être un bout de papier aux mains de Bachar el Assad et de son régime dictatorial, ni un bout
de bois dans le feu que celui-ci entretient avec de la haine et un esprit de vengeance uniquement
parce que nous avons rêvé d’une nation digne qui protège nos droits.
J’écris pour vous rappeler les milliers d’âmes qui ont été perdues, et qui le sont toujours. Pour vous
dire que notre dignité est bafouée, que les homicides gratuits sont partout, dans le moindre atome
de l’air qui nous entoure, de l’eau que nous buvons, du bâton du gardien de prison qui dévore ce
qu’il reste de notre peau et de nos os, de nos corps faibles et amaigris.Les mots me manquent pour
décrire notre enfer, où chaque jour s’achève par la mort de l’un d’entre nous, enveloppé dans une
couverture. Ce lieu où nous avons le choix entre une mort rapide aux mains d’un interrogateur qui
n’aime pas nos réponses et une mort lente dans une cage qui consume lentement notre corps.
La peur ne nous quitte pas, même à notre sortie de prison la peur de devoir retourner à Saidnaya,
la peur pour les nouveaux arrivants, pour les amis que nous avons laissés là-bas, la peur des sons
des portes métalliques, et celle des cris. Cette peur ne me quitte pas jusqu’à ce que je m’endorme.
La peur de nos transferts vers le tribunal, la peur du froid, des maladies, de la faim, qui n’est
comparable à aucune autre faim. Nous survivons en mangeant des coquilles d’œuf, des pelures
d’orange si nous en trouvons, et même de la terre. Nous avons été mis à l’épreuve d’une faim
insoutenable. La nourriture est jetée devant nous, mais nous ne pouvons pas prendre ne serait-ce
qu’une miette de pain. Nous n’osons pas la toucher, car la punition qui s’ensuit dépend de
l’humeur du gardien. Nous avons été mis à l’épreuve de la soif jusqu’à ce que nos lèvres se
collent et que nous ne puissions plus les séparer. Puis nous avons vu comment nous allions mourir
si nous nous plaignions d’être malades ou si nous demandions un médicament.Nos corps flétrissent
et sont submergés par la maladie. Quiconque est préservé de la tuberculose ne l’est pas de la diarrhée,
de la gale ou des abcès. Nous avons fait nos adieux à de nombreux amis, et nous avons attendu que
ce soit notre tour à tout moment. Parfois, nous avons appelé la mort de nos vœux car nous voyions
en elle une issue. Nous avons traversé tout cela sans que personne ne sache où nous nous trouvions,
souffrants dans le froid des nuits de Saidnaya, et sans que personne n’entende nos cris provoqués par
les coups de fouet meurtrissant nos corps.Une nouvelle vie m’a été offerte lorsque j’ai été transféré de Saidnaya vers une autre prison. Je vous demande donc, en mon nom et au nom de mes amis qui sont
détenus, de déployer tous les efforts possibles pour secourir toutes les personnes détenues. Je vous
demande aussi d’arrêter ce régime criminel qui nous maintient encore, nous et nos amis, dans des
centres de détention pendant cinq années consécutives, cinq années de douleur indescriptible.
Une douleur qui ne s’en va pas.Quelqu’un qui est toujours détenu,Cette lettre a été transmise à
Amnesty International par des militants de Save the Rest, une campagne syrienne de défense
des droits humains dont le travail se concentre plus particulièrement sur la détention arbitraire
et les disparitions forcées.

zadhand
11/12/2016, 08h44
«Amnesty International» déplore l'absence
de dialogue avec les pouvoirs publics



11 Décembre 206

«Il existe une régression en matière de droits de l'Homme, en Algérie et

dans le monde entier», a indiqué, hier, la présidente d'Amnesty International
Algérie', Hassina Oussedik. Cette dernière qui s'exprimait, à l'occasion d'une
conférence de presse, organisée au siège de cette organisation, à Alger,
déplore «l'absence» de dialogue avec les pouvoirs publics sur un certain
nombre de questions liées aux droits de l'Homme, dans notre pays.
L'arrestation de certains blogueurs qui ont posté des opinions sur Facbook,
en Algérie, est une atteinte aux droits de l'Homme, a dénoncé Hassina Oussedik
qui rappelle que la liberté d'expression est consacrée dans la Constitution
algérienne. Selon la présidente d' ‘Amnesty International Algérie', la lutte contre
l'injustice doit être un «combat personnel» de chaque être humain, peu importe
sa fonction.Les «subterfuges sécuritaires ainsi que la lutte contre le terrorisme ne
doivent pas constituer un alibi pour porter atteinte aux droits de l'Homme»,
souligne Mme Oussedik qui appelle, pour le cas de l'Algérie, les pouvoirs publics,
à faire des organisations de défense des droits de l'Homme et des journalistes,
des partenaires, à part entière, pour lutter contre l'injustice et les dépassements
d'où qu'ils viennent. La présidente d' ‘Amnesty international Algérie', s'interroge
également, sur les raisons de l'absence de réponse du ministère de l'Intérieur
pour ce qui est du dossier de conformité de cette organisation, déposé en 2013,
au département de Noureddine Bedoui. «La réglementation algérienne stipule,
clairement, que la réponse du ministère devrait intervenir au bout de 90 jours»,
dira Mme Oussedik qui rappelle, en ce sens, que ce problème ne concerne pas
seulement, son organisation mais plusieurs autres associations qui activent en
Algérie. Questionnée sur la vague d'arrestations des Subsahariens résidant,
clandestinement, en Algérie, la présidente d'‘Amnesty International Algérie',
déplore ces «arrestations massives» en soulignant que parmi les personnes
arrêtées et reconduites aux frontières, il y a forcement des réfugiés menacés qui
ont quitté leurs pays malgré eux.Mme Oussedik a critiqué, par ailleurs, sévèrement
les Etats riches, à l'image des USA ou de certains pays européens dont la France
et le Royaume-Uni, de transgresser toutes les conventions signées avec les Nations
unies. «En refusant d'accueillir des réfugiés, ces pays n'ont pas assumé leurs
responsabilités», s'est élevé la conférencière qui rend hommage à la Jordanie et
au Liban pour avoir accueilli plus qu'ils ne pouvaient de réfugiés de la Syrie, un pays
en proie, depuis près de 5 ans, à une guerre destructrice, sans précédent. Par ailleurs
et à l'occasion de la Journée internationale des droits humains, les militants d'‘Amnesty International Algérie' se mobilisent, dans le cadre du ‘Marathon des Lettres' «Ecrire
pour les Droits», en faveur de personnes emprisonnées, persécutées et torturées pour
avoir exprimé leurs opinions. Ils rejoignent, ainsi, des centaines de milliers de personnes,
à travers le monde, pour faire signer le maximum de pétitions, en faveur de Shawkan,
reporter photographe égyptien, emprisonné pour avoir pris des photos, Eren Keskin,
avocate turque qui risque la prison pour avoir dénoncé l'injustice, Edward Snowden,
lanceur d'alertes américain, menacé de prison pour avoir révélé les programmes de surveillance de masse, mais aussi Bayram et Gyas, jeune Azerbaidjanais incarcéré
pour un graffiti et Ivo, étudiant camerounais qui risque 20 ans de prison pour un SMS.
«Des activités seront organisées, dans plus de 20 wilayas, notamment dans les
universités, les résidences universitaires et autres lieux publics pour mobiliser et
sensibiliser le maximum de personnes», note un communiqué de cette organisation
qui explique que «cette année, encore, nous appelons les Algériennes et les Algériens
à nous rejoindre, afin d'exprimer leur solidarité et contribuer à changer la vie de ces
individus». D'après la même source, en 2015, grâce à une mobilisation dans plus de
200 pays et territoires, ‘Amnesty International' a réussi à récolter plus de 3,7 millions
de signatures et messages de solidarité, dont plus de 53.000 en Algérie, et libérer
plusieurs personnes notamment Albert Woodfox, emprisonné à l'isolement, depuis
plus de 40 ans, aux Etats-Unis.

zadhand
11/12/2016, 20h23
Amnesty International demande une enquête
« indépendante et transparente »


Mohamed Tamalt
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le Dimanche 11 Décembre 2016

Amnesty International a appelé, ce dimanche 11 décembre, les
autorités algériennes à ouvrir une « enquête indépendante,
approfondie et transparente sur les circonstances de la mort du
journaliste Mohamed Tamalt » [Annoncé ici]

**Hidden Content: Check the thread to see hidden data.**

survenue dans la matinée au CHU Lamine Debaghine de Bab El Oued,
où il avait été transféré suite à sa grève de la faim.
« Mohamed Tamalt était dans le coma depuis la fin août et observait
une grève de la faim depuis le 27 juin pour protester contre son emprisonnement, selon sa famille. Il avait été condamné, le 11 juillet,
à deux ans d’emprisonnement et à une amende de 200 000 dinars (…)
pour outrage au Président et aux institutions publiques »,rappelle l’ONG.
Amnesty International rappelle également avoir déjà « exhorté les
autorités algériennes à le libérer immédiatement et sans condition et
de veiller à ce que sa condamnation soit annulée ».« En ce qui concerne
les infractions au Code pénal dont il avait été déclaré coupable, Amnesty International estime que les actions en justice visant à protéger la
réputation de personnalités publiques ou d’inconnus doivent relever
d’une procédure civile et non pénale ».
Sur le même sujet
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invalider la condamnation
La LADDH s’inquiète pour Mohamed Tamalt