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Voir la version complète : Famille recluse à Saint-Nazaire : quelques précédents



soltan009
09/01/2013, 15h12
Le cas de la famille découverte à Saint-Nazaire, où elle vivait recluse depuis plus d'un an dans un appartement devenu insalubre, n'a que de rares précédents connus en France.
- le 16 juillet 1985 à Lille, la police intervient dans un appartement où un homme maintient sa famille cloîtrée depuis plusieurs mois. L'homme, originaire d'Algérie et âgé de 46 ans, en arrêt-maladie depuis plusieurs mois, avait décidé six mois auparavant de vivre reclus avec sa concubine âgée de 33 ans, enceinte de quatre mois, ainsi que leurs cinq enfants âgés de 2 à 11 ans afin de "protéger la famille du monde extérieur", selon ses explications. Il avait tendu des couvertures sur les fenêtres, ses enfants n'allaient plus à l'école et lui-même ne sortait que pour assurer le ravitaillement. Lors d'une visite, ses deux filles de 17 et 18 ans issues d'un précédent mariage refusent de vivre cloîtrées, incitant leur belle-mère à protester. Celle-ci ouvre une fenêtre pour ameuter les voisins qui alertent la police. L'homme qui, selon sa compagne, "la battait chaque jour", est placé en établissement psychiatrique.

- le 21 mai 1988, la police découvre dans un modeste pavillon à Montgeron (Essonne) une famille de trois personnes -la mère, 74 ans, et ses deux fils âgés de 33 et 41 ans- installée là depuis 1960 et qui vit recluse depuis plusieurs années. Le père, ancien agent de la RATP, est mort en 1973. Le plus âgé des fils, un ancien chauffeur-routier, vivait nu dans sa chambre, couvert de crasse, cheveux et barbes hirsutes, les ongles longs de plusieurs centimètres. Le pavillon était jonché d'ordures et dégageait une odeur nauséabonde. Les voisins avaient alerté le commissariat après avoir entendu une nuit durant plusieurs heures des hurlements provenant du pavillon.

- Une autre affaire de famille recluse -un dossier de nature très différente- a défrayé la chronique. Les "reclus de Monflanquin", onze membres d'une famille noble du sud-ouest, s'étaient ruinés et coupés du monde pendant dix ans à partir de 1999 à l'instigation d'un homme de leur connaissance disant les protéger d'un complot. La famille de Védrines s'était brutalement isolée dans son château de Monflanquin (Lot-et-Garonne) puis à Oxford, au Royaume-Uni.