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Voir la version complète : Mali : surenchère ou coup de force islamiste avant les pourparlers ?



soltan009
08/01/2013, 17h27
http://s.tf1.fr/mmdia/i/25/8/mali-carte-bamako-10377258azhyx_1713.jpg?v=2

Alors que les pourparlers doivent débuter jeudi au Burkina Faso entre le gouvernement malien et certains groupes islamistes qui dominent le Nord du pays, les djihadistes ont pris la direction du Sud.
Des dizaines de véhicules transportant des djihadistes font route vers Mopti. Si la ville tombe aux mains des islamistes, la route de la capitale du Mali (http://lci.tf1.fr/lexique/mali-7710256.html), Bamako, leur est ouverte. L'armée malienne, stationnée dans la région, a procédé à des tirs à l'artillerie lourde. L'avancée des groupes armés est pour l'instant stoppée. Mais l'heure est à l'inquiétude.

Un scénario catastrophe pour la France et les Occidentaux favorables à une intervention armée des pays africains. En décembre, le Conseil de sécurité (http://lci.tf1.fr/infos/conseil-securite/conseil-securite-1.html) a approuvé des plans visant à chasser les islamistes du nord-Mali. Les premiers éléments du contingent de la Cédéao pourraient arriver en février.
Bamako prenable ?

Début janvier, les combattants d'Aqmi (http://lci.tf1.fr/infos/aqmi/aqmi-1.html), d'Ansar Dine et du Mujao se sont regroupés dans une localité proche de Tombouctou. Avec des hommes de la secte Boko Haram (http://lci.tf1.fr/lexique/boko-haram-6900660.html), ils se sont installés à Bambara Maoudé, avant de progresser en direction de Kona.

Jusqu'alors, ils étaient divisés sur l'opportunité d'avancer au sud du fleuve Niger. Les forces loyalistes contrôlent la région. La prudence l'avait jusque-là emportée. Le chef touareg d'Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly, était opposé à une telle aventure. Mais, il y a quelques jours, il renonçait au cessez-le-feu. Les plus radicaux, persuadés que Bamako étaient à leur portée, l'auraient convaincu. Peut-être.
Choix tactique ?

Il pourrait aussi avoir fait un choix tactique. En laissant planer la menace d'une offensive islamiste sur le sud, ses hommes arrivent en position de force aux discussions qui s'ouvrent cette semaine, au Burkina Faso. A la menace d'une intervention armée, Ansar Dine répond par la menace d'une reprise des hostilités.
Le Burkina Faso veut à tout prix obtenir une situation négociée au conflit. Le 10 janvier, des discussions doivent réunir à Ouagadougou des émissaires de Bamako, d'Ansar Dine et du MNLA sous l'égide du président Blaise Compaoré. Un échec pourrait signifier la fin de sa médiation et le retour à la guerre.