max-z
21/01/2015, 17h06
L’accusé, se revendiquant de l’ex équipe de «campagne du candidat Bouteflika» au niveau d’Akbou, s’est présenté au tribunal avec le renfort d’un groupe de soutien constitué de quelques militants du RND qui ont brandi des portraits de Bouteflika en plein procès.
Le tribunal d’Akbou a traité, hier mardi, la plainte déposée par un confrère, journaliste au Carrefour d’Algérie, Hocine Smaali, pour menace d’enlèvement qu’aurait proférée contre lui en mai dernier un militant du RND, se sentant visé par un article publié le 3 mai et traitant de malversations dans le dossier du foncier communal.
L’accusé, se revendiquant de l’ex équipe de «campagne du candidat Bouteflika» au niveau d’Akbou, s’est présenté au tribunal avec le renfort d’un groupe de soutien constitué de quelques militants du RND qui ont brandi des portraits de Bouteflika en plein procès.
Passé à la barre, c’est l’accusé qui a tiré le premier, de sous sa veste, un portrait du président de la république dans un geste qui a scandalisé plus d’un dans la salle. L’accusé s’est défendu en s’en prenant aux « opposants du quatrième mandat », et criant son allégeance au président de la république, ce qui est, pour nombreux présents, une tentative de politiser le procès. «Je suis avec Bouteflika, je dors avec ses portraits» a dit le mis en cause devant le juge qui a fini par lui demander de se taire. «Je ne me terrai pas devant cette injustice » a répondu l’accusé, défiant le magistrat, comme n’aurait pas pu le faire un justiciable ordinaire sans risque de peine.
Au même moment, deux ou trois autres portraits du président de la République sont brandis dans la salle. Devant cette scène inédite, la dizaine d’avocats qui s’y trouvaient pour d’autres affaires en attente ont tout simplement quitté la salle en signe de mécontentement. Pour l’un d’eux, Me Ikken, ce qui s’est passé «est inacceptable». «L’accusé n’a pas respecté la justice et non seulement le magistrat » dit-il à El Watan.
C’est le procureur principal qui est venu, depuis le fond de la salle, « calmer » l’accusé. Les avocats se sont étonnés que l’on ne soit pas intervenu pour faire respecter la justice « alors que les justiciables n’ont souvent pas toute la latitude de se défendre et les avocats sont même invités à ne pas crier pendant les plaidoiries ».
Le procès a été interrompu pendant un quart d’heure avant de reprendre en passant l’éponge sur ce que les avocats appellent « outrage à magistrat ». Portraits de Bouteflika ramassés, l’accusé a repris son intervention pour nier les accusations et continuer à faire valoir ses « connaissances ». Le procureur a requis la légère peine de deux mois de prison et le verdict est attendu pour le 3 février prochain.
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, bureau de Béjaïa, dont des observateurs ont assisté au procès, a rendu public un communiqué se positionnant «pour un procès équitable, pour la protection de la liberté de la Presse». «La LADDH Bureau de Béjaïa, au terme de cette observation, tient à rappeler qu’aucun citoyen n’est au dessus de la loi “partisan du président soit-il” et que le respect de l’institution judiciaire doit être imposé à tous sans exception et que la liberté de la presse doit être protégée en toute circonstance » écrit la Ligue qui «interpelle le magistrat au respect des normes d’un procès équitable ».
Le tribunal d’Akbou a traité, hier mardi, la plainte déposée par un confrère, journaliste au Carrefour d’Algérie, Hocine Smaali, pour menace d’enlèvement qu’aurait proférée contre lui en mai dernier un militant du RND, se sentant visé par un article publié le 3 mai et traitant de malversations dans le dossier du foncier communal.
L’accusé, se revendiquant de l’ex équipe de «campagne du candidat Bouteflika» au niveau d’Akbou, s’est présenté au tribunal avec le renfort d’un groupe de soutien constitué de quelques militants du RND qui ont brandi des portraits de Bouteflika en plein procès.
Passé à la barre, c’est l’accusé qui a tiré le premier, de sous sa veste, un portrait du président de la république dans un geste qui a scandalisé plus d’un dans la salle. L’accusé s’est défendu en s’en prenant aux « opposants du quatrième mandat », et criant son allégeance au président de la république, ce qui est, pour nombreux présents, une tentative de politiser le procès. «Je suis avec Bouteflika, je dors avec ses portraits» a dit le mis en cause devant le juge qui a fini par lui demander de se taire. «Je ne me terrai pas devant cette injustice » a répondu l’accusé, défiant le magistrat, comme n’aurait pas pu le faire un justiciable ordinaire sans risque de peine.
Au même moment, deux ou trois autres portraits du président de la République sont brandis dans la salle. Devant cette scène inédite, la dizaine d’avocats qui s’y trouvaient pour d’autres affaires en attente ont tout simplement quitté la salle en signe de mécontentement. Pour l’un d’eux, Me Ikken, ce qui s’est passé «est inacceptable». «L’accusé n’a pas respecté la justice et non seulement le magistrat » dit-il à El Watan.
C’est le procureur principal qui est venu, depuis le fond de la salle, « calmer » l’accusé. Les avocats se sont étonnés que l’on ne soit pas intervenu pour faire respecter la justice « alors que les justiciables n’ont souvent pas toute la latitude de se défendre et les avocats sont même invités à ne pas crier pendant les plaidoiries ».
Le procès a été interrompu pendant un quart d’heure avant de reprendre en passant l’éponge sur ce que les avocats appellent « outrage à magistrat ». Portraits de Bouteflika ramassés, l’accusé a repris son intervention pour nier les accusations et continuer à faire valoir ses « connaissances ». Le procureur a requis la légère peine de deux mois de prison et le verdict est attendu pour le 3 février prochain.
La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, bureau de Béjaïa, dont des observateurs ont assisté au procès, a rendu public un communiqué se positionnant «pour un procès équitable, pour la protection de la liberté de la Presse». «La LADDH Bureau de Béjaïa, au terme de cette observation, tient à rappeler qu’aucun citoyen n’est au dessus de la loi “partisan du président soit-il” et que le respect de l’institution judiciaire doit être imposé à tous sans exception et que la liberté de la presse doit être protégée en toute circonstance » écrit la Ligue qui «interpelle le magistrat au respect des normes d’un procès équitable ».