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Voir la version complète : Investiture de Chavez : que dit la constitution du Venezuela ?



soltan009
08/01/2013, 16h40
http://s.tf1.fr/mmdia/i/73/3/hugo-chavez-quitte-le-venezuela-pour-se-faire-soigner-a-cuba-10-10824733fkupd_1713.jpg?v=3

Le gouvernement affirme que l'intronisation, prévue jeudi, du président vénézuélien, toujours traité à Cuba pour son cancer, peut être repoussée. L'opposition crie au scandale et tente de donner une dimension internationale au bras-de-fer.
Ce jeudi 10 janvier, Hugo Chavez (http://lci.tf1.fr/biographies/hugo-chavez-4883597.html), réélu en octobre dernier (http://lci.tf1.fr/monde/amerique/venezuela-hugo-chavez-reelu-participation-massive-des-electeurs-7573002.html), doit prêter serment selon l'article 231 de la Constitution du Venezuela (http://lci.tf1.fr/lexique/venezuela-7710298.html), voulue par lui-même et adoptée par référendum en 1999. Selon toute vraisemblance, il ne pourra être présent à Caracas à cette date, écrite noir sur blanc.
Traité à Cuba (http://lci.tf1.fr/lexique/cuba-7710224.html) pour une rechute de son cancer depuis un mois, son état de santé (http://lci.tf1.fr/monde/amerique/venezuela-etat-de-sante-stable-pour-chavez-7755690.html) ne devrait en effet pas lui permettre d'effectuer le voyage retour et se présenter devant l'Assemblée nationale, où se déroule normalement la cérémonie.
Pas de délai ?
Pour Nicolas Maduro, le vice-président et dauphin désigné, cette investiture peut être reportée. Il se base pour cela sur la suite de l'article 231 qui précise que "si pour n'importe quelle raison, le Président ou la Présidente de la République ne peut pas prendre sa fonction devant l'Assemblée Nationale, il ou elle le fera devant le Tribunal Suprême de Justice". Et aucun délai n'est mentionné pour cette prestation de "remplacement".
Pour Nicolas Maduro, Hugo Chavez prêtera serment devant le Tribunal suprême dès que sa santé le permettra. Et assène donc que son patron continuera à être président même si rien ne se passe jeudi.
Nouvelle élection sous trente jours ?

Cette interprétation de la Constitution est évidemment perçue comme un passage en force par la MUD, la coalition de l'opposition. Elle met en avant pour cela l'article 233 du texte fondamental, qui envisage l'"empêchement absolu du président avant sa prise de fonctions". Et rappelle qu'une élection présidentielle doit se tenir dans les trente jours -l'intérim étant assuré par le président de l'Assemblée. Son leader, Henrique Capriles, battu par Hugo Chavez, demande donc au Tribunal suprême de justice de se "prononcer" sur ce qu'il qualifie de "conflit de nature constitutionnelle".
L'Eglise d'accord avec l'opposition

Afin de donner une dimension internationale à ce bras-de-fer, la MUD a aussi alerté mardi l'Organisation des Etats américains (OEA) d'un risque de "violation de l'ordre constitutionnel, qui affectera l'essence de la démocratie", si l'article 233 n'est pas mis en place.
L'Eglise vénézuélienne rejoint sur ce point les opposants à Chavez. "Si on s'éloigne de la Constitution, on s'éloigne aussi de l'institution et on tombe dans la lutte pour des parcelles de pouvoir, dans la violence, dans l'anarchie et l''ingouvernabilité'", a ainsi averti Mgr Diego Padron, président de la Commission épiscopale vénézuélienne.