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Voir la version complète : Assemblée: Le gouvernement veut «repenser» les mécanismes pour la parité



yazidnic
08/01/2013, 16h28
Mis à jour le 08.01.13 à 18h23
La ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a indiqué mardi que le gouvernement souhaitait «repenser en profondeur» les mécanismes censés favoriser la parité hommes-femmes à l'Assemblée nationale. Jean-Marc Ayrault et Mme Vallaud-Belkacem ont procédé mardi après-midi à Matignon à l'installation du Haut-conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, présidé par l'ancienne députée PS Danièle Bousquet, qui regroupe des experts, des élus et des représentants de l'Etat. Y siègeront notamment l'ex-ministre UMP Roselyne Bachelot, la députée UMP de Moselle Marie-Jo Zimmermann ou encore le journaliste Frédéric Taddeï.

Ce Haut-conseil, qui regroupe quatre anciennes instances telles que l'Observatoire de la parité, sera chargé d'évaluer les politiques publiques en matière de parité et de formuler des recommandations au gouvernement.

27% de femmes à l'Assemblée

Parmi les chantiers de ce Haut-conseil, MNajat Vallaud-Belkacem a évoqué le déséquilibre persistant entre hommes et femmes sur les bancs de l'Assemblée, où siègent 27% de députées. «On voit bien que finalement les mécanismes actuels de modulation des aides financières aux partis politiques tels qu'ils existent depuis 2000 ne sont pas suffisants car, de fait, les partis politiques ne se sentent pas tenus de respecter un certain équilibre», a déclaré la ministre au cours d'une conférence de presse.

«Pourtant, ces mécanismes ont été renforcés à plusieurs reprises, il faut les repenser en profondeur», a-t-elle ajouté.

Les propositions de Jospin font mouche

Najat Vallaud-Belkacem a relevé que la commission présidée par Lionel Jospin sur la rénovation de la vie publique avait fait en novembre «un certain nombre de propositions qui nous semblent intéressantes». Ces propositions «visent à la fois à renforcer les sanctions à l'égard des partis qui ne jouent pas le jeu, à les rendre plus dissuasives, et en même temps à créer un système de bonification» pour les partis qui font plus d'efforts, a-t-elle expliqué.

Le gouvernement pourrait ainsi «passer par la loi pour avancer sur ce point», a conclu la ministre.

Avec AFP