soltan009
08/01/2013, 16h07
http://s1.lemde.fr/image/2012/12/05/534x267/1799968_3_42d5_professeur-a-l-universite-de-georgetown-chuck_a3bba16c6bb5d0c81e86bbdf833b4392.jpg
Le feuilleton de la bataille entre l'administration Obama et les républicains sur le budget a occulté les grandes échéances internationales de l'année 2013. La communauté internationale attend pourtant des décisions – et un leadership – des Etats-Unis sur plusieurs dossiers restés en souffrance jusqu'à l'élection de novembre 2012 : le nucléaire (http://www.lemonde.fr/nucleaire/) iranien, le retrait d'Afghanistan (http://www.lemonde.fr/afghanistan/), le processus de paix israélo-palestinien et, bien sûr, la Syrie (http://www.lemonde.fr/syrie/). Sans attendre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/attendre) son discours d'investiture du 21 janvier, les premières nominations auxquelles vient de procéder Barack Obama (http://www.lemonde.fr/barack-obama/) donnent déjà de clairs signaux sur l'action extérieure qu'il entend mener (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/mener) durant son second mandat. Elu en 2008 après moins de quatre ans passés au Sénat, le président américain avait eu la prudence de s'entourer (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/entourer) de figures de poids : le républicain Bob Gates à la défense (http://www.lemonde.fr/defense/), Hillary Clinton aux affaires étrangères (http://www.lemonde.fr/affaires-etrangeres/), Leon Panetta (http://www.lemonde.fr/sujet/ce76/leon-panetta.html) à la CIA.
Aujourd'hui, il s'estime en mesure de choisir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/deuxieme-groupe/choisir) "ses" hommes. Les trois candidats qu'il a désignés – le démocrate John Kerry au département d'Etat, le républicain Chuck Hagel au Pentagone et le professionnel John Brennan à la CIA – sont avant tout des proches. Et peu lui importe s'ils sont loin de faire (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/faire) l'unanimité au Congrès. M. Hagel provoque de sérieuses poussées d'urticaire chez les néoconservateurs pour sa propension à prendre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/prendre) ses distances avec l'AIPAC, le lobby pro-israélien aux Etats-Unis ; et son indépendance d'esprit l'avait conduit à refuser (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/refuser) de cautionner (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/cautionner) le "surge" (les renforts) de 2009 en Afghanistan. Quant à M. Brennan, qui a passé vingt-cinq ans à la CIA et entériné le programme d'"interrogations renforcées" de George Bush (http://www.lemonde.fr/sujet/5b21/george-bush.html), il déplaît à la gauche du Parti démocrate.
Mais la nomination de M. Kerry et de M. Hagel a un sens plus politique (http://www.lemonde.fr/politique/) : Barack Obama a choisi deux anciens militaires multi-médaillés, qui ont rapporté à eux deux cinq "Purple Heart" du Vietnam (http://www.lemonde.fr/vietnam/). Ils savent, selon l'expression employée lundi 7 janvier par le président américain, que "la guerre n'est pas une abstraction", contrairement à tous les va-t-en-guerre néoconservateurs qui n'ont jamais porté l'uniforme. Le choix de ces deux hommes le démontre donc : M. Obama entend donner (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/donner) toutes ses chances à la diplomatie (http://www.lemonde.fr/diplomatie/) et poursuivre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/poursuivre) le "reflux de la guerre" amorcé avec la fin du conflit en Irak (http://www.lemonde.fr/moyen-orient-irak/).
Les taches prioritaires de Chuck Hagel (http://www.lemonde.fr/sujet/4e37/chuck-hagel.html) seront l'accélération du retrait d'Afghanistan et la réduction de dépenses militaires qui continuent à représenter 20 % du budget. John Brennan, le "M. Drones" de la Maison Blanche (http://www.lemonde.fr/sujet/7f63/maison-blanche.html), doit ramener (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/ramener) la CIA sur une voie moins militaire et redonner (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/redonner) toute sa place au renseignement. John Kerry sera sans doute moins flamboyant qu'Hillary Clinton. Mais son style (http://www.lemonde.fr/style/) – missions discrètes et diplomatie de l'ombre – pourrait être précieux pour gérer des dossiers aussi épineux que ceux de l'Iran (http://www.lemonde.fr/iran/) ou du Proche-Orient (http://www.lemonde.fr/proche-orient/).
Les républicains ont tort de considérer que le choix de Chuck Hagel ou de John Kerry (http://www.lemonde.fr/sujet/788e/john-kerry.html) est le signe que Barack Obama (http://www.lemonde.fr/sujet/d309/barack-obama.html) entend se dérober sur l'Iran. Au contraire. Rien de tel que l'assentiment d'une équipe de "guerriers malgré eux" si les circonstances finissaient par exiger (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/exiger) une intervention militaire.
Le feuilleton de la bataille entre l'administration Obama et les républicains sur le budget a occulté les grandes échéances internationales de l'année 2013. La communauté internationale attend pourtant des décisions – et un leadership – des Etats-Unis sur plusieurs dossiers restés en souffrance jusqu'à l'élection de novembre 2012 : le nucléaire (http://www.lemonde.fr/nucleaire/) iranien, le retrait d'Afghanistan (http://www.lemonde.fr/afghanistan/), le processus de paix israélo-palestinien et, bien sûr, la Syrie (http://www.lemonde.fr/syrie/). Sans attendre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/attendre) son discours d'investiture du 21 janvier, les premières nominations auxquelles vient de procéder Barack Obama (http://www.lemonde.fr/barack-obama/) donnent déjà de clairs signaux sur l'action extérieure qu'il entend mener (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/mener) durant son second mandat. Elu en 2008 après moins de quatre ans passés au Sénat, le président américain avait eu la prudence de s'entourer (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/entourer) de figures de poids : le républicain Bob Gates à la défense (http://www.lemonde.fr/defense/), Hillary Clinton aux affaires étrangères (http://www.lemonde.fr/affaires-etrangeres/), Leon Panetta (http://www.lemonde.fr/sujet/ce76/leon-panetta.html) à la CIA.
Aujourd'hui, il s'estime en mesure de choisir (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/deuxieme-groupe/choisir) "ses" hommes. Les trois candidats qu'il a désignés – le démocrate John Kerry au département d'Etat, le républicain Chuck Hagel au Pentagone et le professionnel John Brennan à la CIA – sont avant tout des proches. Et peu lui importe s'ils sont loin de faire (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/faire) l'unanimité au Congrès. M. Hagel provoque de sérieuses poussées d'urticaire chez les néoconservateurs pour sa propension à prendre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/prendre) ses distances avec l'AIPAC, le lobby pro-israélien aux Etats-Unis ; et son indépendance d'esprit l'avait conduit à refuser (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/refuser) de cautionner (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/cautionner) le "surge" (les renforts) de 2009 en Afghanistan. Quant à M. Brennan, qui a passé vingt-cinq ans à la CIA et entériné le programme d'"interrogations renforcées" de George Bush (http://www.lemonde.fr/sujet/5b21/george-bush.html), il déplaît à la gauche du Parti démocrate.
Mais la nomination de M. Kerry et de M. Hagel a un sens plus politique (http://www.lemonde.fr/politique/) : Barack Obama a choisi deux anciens militaires multi-médaillés, qui ont rapporté à eux deux cinq "Purple Heart" du Vietnam (http://www.lemonde.fr/vietnam/). Ils savent, selon l'expression employée lundi 7 janvier par le président américain, que "la guerre n'est pas une abstraction", contrairement à tous les va-t-en-guerre néoconservateurs qui n'ont jamais porté l'uniforme. Le choix de ces deux hommes le démontre donc : M. Obama entend donner (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/donner) toutes ses chances à la diplomatie (http://www.lemonde.fr/diplomatie/) et poursuivre (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/troisieme-groupe/poursuivre) le "reflux de la guerre" amorcé avec la fin du conflit en Irak (http://www.lemonde.fr/moyen-orient-irak/).
Les taches prioritaires de Chuck Hagel (http://www.lemonde.fr/sujet/4e37/chuck-hagel.html) seront l'accélération du retrait d'Afghanistan et la réduction de dépenses militaires qui continuent à représenter 20 % du budget. John Brennan, le "M. Drones" de la Maison Blanche (http://www.lemonde.fr/sujet/7f63/maison-blanche.html), doit ramener (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/ramener) la CIA sur une voie moins militaire et redonner (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/redonner) toute sa place au renseignement. John Kerry sera sans doute moins flamboyant qu'Hillary Clinton. Mais son style (http://www.lemonde.fr/style/) – missions discrètes et diplomatie de l'ombre – pourrait être précieux pour gérer des dossiers aussi épineux que ceux de l'Iran (http://www.lemonde.fr/iran/) ou du Proche-Orient (http://www.lemonde.fr/proche-orient/).
Les républicains ont tort de considérer que le choix de Chuck Hagel ou de John Kerry (http://www.lemonde.fr/sujet/788e/john-kerry.html) est le signe que Barack Obama (http://www.lemonde.fr/sujet/d309/barack-obama.html) entend se dérober sur l'Iran. Au contraire. Rien de tel que l'assentiment d'une équipe de "guerriers malgré eux" si les circonstances finissaient par exiger (http://conjugaison.lemonde.fr/conjugaison/premier-groupe/exiger) une intervention militaire.