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Voir la version complète : L’UE coupe les ailes de Cyprus Airways



edenmartine
10/01/2015, 11h35
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La compagnie aérienne chypriote ne volera plus, elle en est actuellement à son chant du cygne. L’UE lui réclame le remboursement d’aides versées qui au final, ne furent qu’un avantage indu sur ses concurrents, en violation des règles de l’UE sur les aides d’État. Alors pourquoi avoir versé les aides? On peut facilement penser que derrière cet argument qui sent le bidonnage à plein nez se cache en réalité une sanction financière en direction de Chypre, ce qui avait été annoncé puisque les sanctions contre la Russie sont contre-productives et ne servaient pas à grand chose, le joueur d’échec qu’est Poutine étant un trop grand stratège pour les cerveaux vendus aux USA…


Le ministre chypriote des Communications, Marios Demetriades, avait averti jeudi que si la Commission exigeait le remboursement des aides, "le cas échéant, la compagnie n'aurait pas d'autre choix que de suspendre ses opérations". La Commission européenne a ordonné vendredi à Chypre de récupérer des aides d'Etat accordées à Cyprus Airways, pour un montant d'environ 65 millions.


"La Commission européenne est parvenue à la conclusion qu'un programme d'aides à la restructuration, d'un montant de plus de 100 millions d'euros, en faveur de Cyprus Airways (...) a conféré à cette dernière un avantage indu sur ses concurrents, en violation des règles de l'UE sur les aides d'État. Cyprus Airways doit donc rembourser toutes les aides incompatibles avec le marché unique qu'elle a reçues", selon un communiqué. Le montant à rembourser devrait s'élever à environ 65 millions d'euros, a précisé à l'AFP une source à la Commission.


Peu après, le gouvernement chypriote a annoncé dans un communiqué "la fin immédiate du programme de vols de Cyprus Airways", précisant avoir pris des mesures pour permettre à toutes les personnes ayant des billets de bénéficier de solutions alternatives, comme le recours à d'autres compagnies.


"La République prendra complètement en charge le coût de vols alternatifs et les passagers n'auront ainsi aucune charge à assumer", a précisé le gouvernement, qui a mis en place un numéro de téléphone spécifique. La compagnie, détenue à 93% par l'Etat, compte 560 employés.


Confrontée à une forte concurrence sur les trajets vers Londres et la Grèce, elle avait ces derniers mois supprimé des postes et vendu une série d'actifs, dont trois créneaux horaires à l'aéroport londonien de Heathrow et plusieurs avions, mais cela n'a pas permis d'enrayer ses pertes.