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Voir la version complète : Grève à la Société Générale pour l'emploi et les salaires



yazidnic
08/01/2013, 13h24
Mis à jour le 08.01.13 à 13h08
Les syndicats de la Société Générale, craignant des suppressions de postes et des fermetures d'agences, ont lancé un appel à la grève pour mardi, mais ni les syndicats ni la direction n'étaient en mesure d'évaluer la mobilisation à la mi-journée. Les syndicats CFDT, CFTC, CGT, FO et SNB CFEC-CGC se mobilisent à la veille d'une réunion sur la gestion de l'emploi et alors que les syndicats ont jusqu'à jeudi pour se prononcer sur le projet d'accord sur les salaires.

«La grève est inégalement suivie», a commenté auprès de l'AFP Thierry Pierret (CFDT), qui, pas plus que la direction, n'était en mesure d'estimer le nombre de grévistes.

Des milliers d'emplois perdus en quinze ans

Selon lui, les «fonctions supports et back office dans les services centraux craignent une externalisation». «Pendant qu'on se mobilise sur 630 emplois industriels dans l'est de la France (en allusion au site ArcelorMittal de Florange, ndlr), dans les banques et assurances on détruit en silence des milliers d'emplois, de manière opaque parce qu'ils s'arrangent à faire ça sous anesthésie générale» en «utilisant les départs naturels» ou volontaires, ajoute-t-il.

«Sur les 15 dernières années, le secteur de la banque a détruit des milliers d'emplois mais en a toujours créé plus en contrepartie jusqu'à cette année, notamment par le développement de la banque de financement et d'investissement, mais désormais cette courbe est inversée», affirme Thierry Pierret.

Les syndicats craignent également des fermetures d'agence. «On sait que tous les projets sont dans les cartons, ils n'attendent que l'accord sur l'emploi soit signé pour les mettre en musique», a indiqué Maryse Gauzet, déléguée nationale FO.

Pas de plan global

L'absence d'augmentation salariale collective pour la deuxième année consécutive est l'autre source de mécontentement des syndicats. Avec 300 euros de prime pour les salaires inférieurs à 36.500 euros annuels, les négociations annuelles obligatoires (NAO) sont «vraiment ridicules», selon MaryseGauzet.

«Le discours de crise pouvait s'entendre l'année dernière. Cette année on va servir les actionnaires mais rien pour les salariés», déplore Thierry Pierret. Une porte-parole de la direction a fait valoir auprès de l'AFP que «la réduction des coûts reste un levier», mais assuré qu'«il n'y a pas de plan global de suppressions de postes à l'échelle du groupe».

La Société générale avait annoncé à l'automne 2011 la suppression de 880 postes dans la banque d'investissement.

Avec AFP