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Voir la version complète : Hyperloop : Le train supersonique d'elon musk entre en développement



shiver
22/12/2014, 15h14
Concevoir un train supersonique roulant à 1 300 km/h : tel est le nouveau défi fou d'Elon Musk, le PDG de SpaceX et Tesla Motors. Dévoilé en août 2013, ce projet mobilise désormais une vaste équipe d'ingénieurs, en vue de commencer à développer des prototypes dès 2015.

Aller de San Francisco à Los Angeles en 35 minutes dans un petit train propulsé à très grande vitesse dans un tube basse pression : voici l'une des possibilités que pourrait offrir l'Hyperloop, un moyen de transport imaginé par Elon Musk. En août 2013, le patron de Tesla et SpaceX publiait un livre blanc de 57 pages (http://www.teslamotors.com/blog/hyperloop) détaillant ce projet des plus futuristes, ajoutant cependant ne pas avoir le temps de s'y atteler lui-même. Il lançait donc un appel aux entreprises qui désireraient entamer le développement de ce nouveau moyen de transport, pour le faire passer « du concept à la réalité ».

100 ingénieurs sur le projet


Un appel entendu par Dick Ahlborn, PDG de JumpStartFund, une entreprise mêlant crowdfunding et crowdsourcing pour favoriser le développement de projets. Une équipe de 100 ingénieurs et étudiants a été composée pour travailler sur l'ambitieuse vision d'Elon Musk. Dick Ahlborn a proposé son initiative à SpaceX, et l'entreprise Hyperloop Transports Technologies (HTT) a vu le jour. Son objectif : transformer le concept d'Hyperloop en projet commercialement viable d'ici à 10 ans.


http://img.clubic.com/03E8000007826013-photo-hyperloop-concept.jpg (http://img.clubic.com/07826013-photo-hyperloop-concept.jpg)


Les talents qui travaillent sur le projet n'y sont pas à plein temps : une grande partie travaille dans des entreprises comme SpaceX, Boeing, Airbus ou encore à la Nasa. Les 25 étudiants qui en font partie sont membres du programme de design et d'architecture de Suprastudio, à l'université de Californie basée à Los Angeles. Une dream team qui a d'ores et déjà de nombreux défis à relever pour espérer faire sortir de terre cet ambitieux et très couteux projets - le seul tronçon Los Angeles/San Francisco, deux villes séparées par 640 km de distance, coûterait entre 6 et 10 milliards de dollars.

Comment ça marche ?


On pourrait décrire la vision d'Elon Musk comme une évolution du transport par tube pneumatique, ce système qui permettait, dans les années 1800, de transporter des télégrammes et autres courriers dans des tubes pressurisés sur plusieurs centaines de mètres. L'Hyperloop consisterait en deux gros tubes à basse pression, soutenu par des pylônes, pour un trajet le plus rectiligne possible.


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A l'intérieur, des navettes montées sur des sortes de ski fabriqués à l'aide d'inconel, un super alliage utilisé par SpaceX car résistant à la pression et à la chaleur intense. Un système de coussin d'air et d'électromagnétisme serait également de mise pour permettre aux modules de léviter dans le tube. La poussée et le freinage seraient assurés par des turbocompresseurs électriques.


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Mais la vision du patron de SpaceX demande de nombreux ajustements, estime Dick Ahlborn et son équipe. Certains problèmes ont déjà trouvé solution, notamment du côté de la conception des navettes. Le système de « lévitation » de ces dernières fait partie des points à améliorer.

Le développement de l'Hyperloop aux Etats-Unis est donc sur les rails, mais il faudra du temps pour que HTT trouve les fonds nécessaires à la mise en chantier d'un tel prototype. Néanmoins, pour Dick Ahlborn, ça ne pourrait être qu'une formalité, dans la mesure où la conception d'un tel moyen de transport pourrait révolutionner le marché et la manière dont la population se déplace. Sans compter que les tarifs seraient abordables : on parle de 20 dollars pour un Los Angeles - San Francisco, plus rapide et moins cher que le même trajet en avion. Rendez-vous dans 10 ans ?



https://www.youtube.com/watch?v=GiYb_0wOWqY

ironman
29/08/2017, 17h25
Hyperloop : nouveau record de vitesse pour le futur train supersonique
Une équipe de l’Université de Munich a dépassé les 324 km/h lors de la seconde manche du concours organisé par Elon Musk ce week-end.Lentement mais sûrement. Le projet de train supersonique imaginé par Elon Musk vient de connaître une nouvelle avancée avec un record de vitesse à 324 km/h atteint ce 27 août au siège de la société Space X à Hawthorne en Californie.


Durant tout le week-end, 600 étudiants de 24 universités se sont affrontés pour remporter la deuxième partie du concours (https://www.forbes.com/sites/alanohnsman/2017/08/27/tubular-a-hyperloop-contest-as-musk-inches-toward-creating-high-speed-venture/#43be3dbd4e65) organisé par Musk. Il s’agissait cette-fois d’être le plus rapide. Chaque équipe a propulsé tour à tour son prototype de capsule dans un tube de 1,25 kilomètre de long et 182 centimètres de diamètre. Et c’est la team WARR de l’Université technique de Munich, composée de 30 étudiants de 11 pays différents qui a remporté la manche. Elle dépasse ainsi le précédent record de vitesse de 310 km/h (http://www.01net.com/actualites/hyperloop-un-prototype-du-train-futuriste-bat-un-record-de-vitesse-1229246.html) établi au début du mois d’août dernier par la start-up Hyperloop One dans le désert du Nevada. Les conditions étaient toutefois très différentes.
http://img.bfmtv.com/c/1256/708/e01b6/69b05208352dfc79f5d666867e5.jpegWARR Hyperloop - Le prototype de l'équipe WARR Hyperloop.Une capsule hyper légèreWARR et les autres équipes ne présentaient que des prototypes de taille réduite, similaires à de gros jouets comme on peut le voir sur la photo ci-dessus. Hyperloop One a expérimenté, lui, une capsule en taille réelle de plus de 8 mètres de long et 2,7 mètres de haut. Un défi bien plus important à relever.
Toutefois, WARR a retenu l’attention des spécialistes par le design de sa capsule hyper légère toute en fibre de carbone qui ne pèse que 80 kg. Mais aussi son système de propulsion qui repose sur un moteur électrique de 50 KW, ainsi que des muscles pneumatiques serrant la roue motrice pour davantage d’accélération.
The Boring Company au service d'Hyperloop ?Le 4 août dernier, Bloomberg (https://www.bloomberg.com/news/articles/2017-08-04/elon-musk-inspired-an-industry-of-hyperloop-startups-now-he-s-building-his-own?cmpid=socialflow-twitter-business&utm_content=business&utm_campaign=socialflow-organic&utm_source=twitter&utm_medium=social)a fait l'effet d'une bombe en affirmant qu’Elon Musk projetait de développer son propre projet de train supersonique. Pourtant, l'homme d'affaires s'était contenté jusque là d’inspirer des starts-up indépendantes et d’encourager l’innovation. Mais sa société The Boring Company, qui ne vise qu'à creuser des tunnels souterrains aux Etats-Unis, ne cesse de monter en puissance. Elle vient notamment d’obtenir les autorisations légales (http://www.dailybreeze.com/business/20170823/dig-it-hawthorne-approves-elon-musks-test-tunnel-beneath-city-streets) pour commencer des travaux sous la ville de Hawthorne afin de construire un tunnel de test de 3,2 km de longueur à 13 mètres de profondeur. Officiellement, il est question d'y faire circuler des voitures à très grande vitesse pour éviter les bouchons. Mais Elon Musk n'écarte pas la possibilité d'y expérimenter Hyperloop. Il prétend aussi avoir obtenu l’accord verbal du gouvernement américain pour une ligne Hyperloop connectant New-York, Philadelphie, Baltimore et Washington.

Il semblerait donc que les pièces du puzzle commencent doucement à s'assembler. The Boring Company semble devenu un nouveau moyen de concrétiser ce train supersonique, même si Musk laisse encore à des tiers le soin d'avancer sur le développement de la technologie de transport.

ironman
19/12/2017, 19h19
le train futuriste bat un nouveau record de vitesse.

Virgin Hyperloop One officialise une nouvelle performance de son prototype à sustentation magnétique, tandis que Richard Branson prend la tête de la start-up.
107 mètres par seconde ou encore 387 km/h, c’est la vitesse atteinte ce mois de décembre dans le désert du Nevada par le prototype de train de la société Virgin Hyperloop One. Un nouveau record qui pulvérise celui de cet été, établi à 310 km/h.

L'expérimentation a eu lieu à nouveau au coeur du désert du Nevada, dans le tube d'essai DevLoop noir et bleu de près de 500 mètres de long. A l'intérieur, le même prototype XP-1 de 8 mètres sur 2,7 mètres de haut. Il s'agit toujours d'un train à sustentation magnétique, comme les Maglev qui circulent notamment en Chine ou au Japon. Cela signifie qu'il utilise des aimants supraconducteurs sur la voie et des bobines supraconductrices dans le véhicule. Ce qui a changé principalement, c'est la mise au point d'un système de sas créant une transition entre la pression atmosphérique et le vide du tunnel. De quoi atteindre une pression très basse, équivalente à ce que l'on peut rencontrer à 60 000 mètres au-dessus de la mer. Virgin Hyperloop One affirme également avoir testé avec succès de nombreux éléments clefs de sa technologie comme le système de guidage et la suspension.

On est encore loin des records du TGV et du Maglev qui plafonnent toujours autour des 600 km/h et l'objectif final des 1235 km/h semble encore lointain... mais la progression est notable.

Richard Branson prend le pouvoir
Virgin Hyperloop One a profité de l'événement pour officialiser la nomination de Richard Branson au poste de président. Le fondateur de Virgin s'était déjà imposé au sein du conseil d’administration à la faveur d’un investissement au mois d’octobre dernier. Ce qui avait provoqué un changement de nom de la société, qui s'appelait Hyperloop One à l'origine. Une nouvelle levée de fonds vient également d'être réalisée pour un montant de 50 millions de dollars, ce qui porte à 295 millions de dollars le total des sommes englouties dans la création de la start-up depuis 2014.

Il faut dire que les effectifs de l'équipe se sont considérablement accrus au point d'atteindre aujourd'hui 200 ingénieurs, machinistes, soudeurs et autres techniciens. La priorité de Virgin Hyperloop One est désormais de conclure des contrats commerciaux au Moyen-Orient, en Europe et en Russie.