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soltan009
11/12/2014, 16h59
Deux jeunes femmes de l'émirat se confient sur leur quotidien, leurs aspirations ainsi que leurs sentiments. Une plongée rare dans leur intimité.

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L'audience est entièrement masculine dans le hall de l'hôtel Sheraton de Doha, immense palace abritant le sommet annuel du Conseil de coopération du Golfe. À l'instar des six dirigeants des pétromonarchies de la région, tous les journalistes ont revêtu le thoub, robe blanche traditionnelle des hommes qatariens agrémentée d'un keffieh. Certains se sont assoupis, pieds nus, sur des canapés, tandis que d'autres sirotent un thé, chapelet à la main. L'ennui semble s'être emparé des travées de ce sommet à huis clos, à l'image du quotidien de ce minuscule mais richissime émirat gazier.

Deux ombres noires viennent soudain perturber la morosité ambiante. S'approchant du copieux buffet disposé en fond de salle, les deux créatures en abaya (habit traditionnel féminin au Qatar) noir sont accostées par un vieil employé, venu leur suggérer son gâteau maison. Elles acceptent froidement l'offrande, sans même daigner se retourner. "Ne leur parle pas ! Ce sont des femmes qatariennes, il est interdit d'échanger avec elle", glisse un employé camerounais travaillant dans le pays depuis un an. Leur voile laisse pourtant bientôt échapper un large sourire.

"Mauvaise fille"

"Répondre à un homme, c'est être une mauvaise fille", explique Jihane, foulard ébène soigneusement disposé sous sa capuche, laissant transparaître d'incisifs sourcils épilés en arc. Cette jeune étudiante en sociologie officie aujourd'hui en tant qu'hôtesse d'accueil. "Être une mauvaise fille, c'est être une femme facile", reprend-elle tout de go. "Mais toi, c'est différent, tu es étranger." À 22 ans, Jihane n'a jamais eu de "boyfriend" (petit ami). Et pour cause, comme sa cousine présente à ses côtés, elle a été séparée des garçons durant (...)

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