PDA

Voir la version complète : Deux batteries de missiles néerlandais en route pour la Turquie



yazidnic
07/01/2013, 17h07
Mis à jour le 07.01.13 à 17h03
Plusieurs dizaines de camions ont quitté lundi la base militaire de Vredepeel, près d'Eindhoven dans le sud des Pays-Bas, avec à leur bord les éléments de deux batteries de missiles antimissiles Patriot destinées à la Turquie, soucieuse de prévenir une extension du conflit syrien sur son territoire.

Cinq convois routiers totalisant 160 véhicules ont pris la direction du port d'Eemshaven, où la cargaison sera embarquée à bord d'un navire qui entamera ensuite un voyage de deux semaines pour gagner la Turquie.

Les Pays-Bas, l'Allemagne et les Etats-Unis ont accepté de fournir chacun à Ankara deux batteries de missiles Patriot. Ces six batteries, servies par 400 hommes, seront déployées autour de trois villes du sud-est de la Turquie afin de protéger la frontière avec la Syrie, qui s'étend sur 900 km.

Une portée de plusieurs centaines de kilomètres

Le chef de la défense néerlandaise, le général Tom Middendorp, a déclaré que le danger que représentent pour la Turquie les missiles syriens ne devait pas être sous-estimé. «Nous voulons prévenir des événements qui pourraient entraîner la mort de nombreux civils innocents», a-t-il dit à la presse.

«Les missiles Scud (de l'armée gouvernementale syrienne) ont une portée potentielle de plusieurs centaines de kilomètres et peuvent facilement frapper des villes turques. Outre d'explosifs, ils peuvent également être dotés de charges chimiques», a-t-il ajouté.
Le lieutenant-colonel Marcel Buis, qui commandera les deux batteries néerlandaises en Turquie, a précisé qu'il fallait à peine une minute pour tirer un Patriot un fois un missile ennemi détecté.

Il a ajouté que les missiles devraient quitter Eemshaven mardi et arriver en Turquie vers le 22 janvier. Les deux batteries devraient être opérationnelles le 26 janvier. Elles seront déployées près d'Adana, la quatrième ville de Turquie, à 120 km de la frontière syrienne. Mardi, un corps précurseur de soldats néerlandais et allemands doit gagner la Turquie par air afin de préparer l'arrivée des missiles, le gros du contingent européen devant partir plus tard.

Côté américain, des soldats et du matériel ont déjà commencé à arriver en Turquie. Selon le Pentagone, les deux batteries américaines devraient être en place à la mi-janvier. Dénonçant un risque d'escalade, le gouvernement syrien, l'Iran et la Russie ont critiqué la décision de l'Otan d'envoyer, à la demande d'Ankara, des Patriot en Turquie



Avec Reuters