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Voir la version complète : Ballon d'Or - Ils ont privatisé le Ballon d'Or



soltan009
07/01/2013, 16h26
Messi, Ronaldo, Iniesta et Xavi sont, depuis quatre ans, les seuls candidats au Ballon d’Or. Une concentration jamais vue dans l’histoire.http://l2.yimg.com/bt/api/res/1.2/4ShopRadT20MYYPz6DZ9DQ--/YXBwaWQ9eW5ld3M7Y2g9MzYwO2NyPTE7Y3c9NjQwO2R4PTA7ZH k9MDtmaT11bGNyb3A7aD0zNTU7cT04NTt3PTYzMA--/http://media.zenfs.com/fr_FR/Sports/Eurosport/920915-15286869-640-360.jpg

Connaissez-vous le paradoxe du Ballon d’Or ? Depuis 2007, il est ouvert à tous les joueurs, quel que soit leur club, quel que soit le continent où ils évoluent. Mais depuis 2007, soit six éditions en comptant 2012, seuls six joueurs différents ont figuré parmi les trois finalistes : Lionel Messi, Cristiano Ronaldo, Andres Iniesta, Xavi, Fernando Torres et Kaka. L’Argentin, triple tenant du titre, est même finaliste sans discontinuer depuis cinq ans suivi du Portugais (quatre présences). Le resserrement est encore plus flagrant depuis quatre ans puisqu’il se limite à deux clubs (Real Madrid, FC Barcelone) et quatre joueurs (Messi, C.Ronaldo, Iniesta, Xavi).
Le phénomène est sans précédent. Même quand le trophée ne récompensait que les joueurs évoluant sur le Vieux Continent ou uniquement les joueurs européens*, la diversité des candidatures était beaucoup plus nette. Entre 1995 et 2007, pas moins de 26 joueurs différents (sur 36 possibles) ont terminé sur le podium. Douze éditions qui ont d’ailleurs vu onze vainqueurs différents. Avant, d’autres périodes ont eu leurs nommés plus réguliers. Entre 1969 et 1976, Müller, Cruyff et Beckenbauer sont par exemple apparus quatre fois. Et entre 1983 et 1992, Platini (3), Van Basten (3), Rijkaard (2), Gullit (2) ou Butragueno (2) ont squatté le podium. Mais rien de comparable avec la période actuelle.
La prime à la performance individuelle
Il faut observer qu’un changement dans les règles de l’élection a coïncidé avec cette absence de diversité. Si Messi a bien été élu « à l’ancienne » en 2009, le vote est, depuis, élargi aux sélectionneurs et aux capitaines des 208 membres de la FIFA soit 624 personnes au total en comptant les journalistes (un par pays) qui étaient seuls à choisir auparavant. Comme n’importe quel supporter lambda, ils ont certainement leur préférence dans le débat du moment : ils sont soit Messi soit Ronaldo. Quant à la présence d’un joueur espagnol (deux en 2010) chaque année parmi les finalistes, ils récompensent logiquement la Roja, championne du monde et double championne d’Europe depuis 2008.
Il n’est pas question ici de nier que Messi et Ronaldo n’ont pas leur place parmi les trois finalistes. Ils n’ont sans doute pas d’égal aujourd’hui sur un terrain. Leur présence écrasante en finale rejoint le dilemme auquel le Ballon d’Or est confronté aujourd’hui. Il vient désormais récompenser les performances individuelles (dans un sport collectif) plus que les titres, en raison des nouveaux critères d’attribution. Il faudra encore quelques éditions pour savoir si Messi, Ronaldo, Xavi et Iniesta sont incontestablement les leaders d’une époque exceptionnelle. Ou si c’est le nouveau règlement qui a aidé les jurés à faire des choix moins volatiles.