PDA

Voir la version complète : 188 personnes condamnées à mort en Egypte



yacineskoura
03/12/2014, 13h45
http://www.actu-maroc.com/images/resized/images/stories/poi_200_200.jpgUn tribunal égyptien a condamné à mort mardi 188 personnes pour le meurtre de 13 policiers, le dernier d'une série de procès de masse lancés par les autorités dans leur répression des partisans de l'ex président islamiste Mohamed Morsi. Ce verdict intervient quelques jours après l'abandon par la justice, régulièrement qualifiée de "sélective" par des défenseurs des droits de l'Homme, de l'accusation de complicité de meurtres qui visait l'ex-président Hosni Moubarak pour la mort de manifestants durant la révolte de 2011 qui l'a chassé du pouvoir.Depuis que l'armée a destitué M. Morsi en juillet 2013, ses partisans sont la cible d'une sanglante répression qui a fait au moins 1.400 morts.Et dans leur lutte contre les pro-Morsi, les autorités mises en place par l'ex-chef de l'armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi, architecte de l'éviction de M. Morsi, sont régulièrement accusées d'instrumentaliser le pouvoir judiciaire.Des centaines de partisans de M. Morsi ont ainsi été condamnés à mort dans des procès de masse expédiés en quelques minutes, qualifiés par l'ONU de "sans précédent dans l'histoire récente".Les 188 condamnés étaient accusés d'avoir participé le 14 août 2013 à une attaque meurtrière visant le commissariat de Kerdassa, un village dans la banlieue du Caire, le jour même où les forces de sécurité dispersaient dans la capitale deux sit-ins massifs des partisans de M. Morsi.Cette opération avait entraîné la mort d'au moins 700 personnes en un jour, faisant du 14 août la journée la plus sanglante de la répression ciblant les pro-Morsi.Conformément à la loi égyptienne, les peines capitales prononcées mardi par un tribunal de Guizeh, à l'ouest du Caire, seront soumises à l'avis --purement consultatif-- du mufti, le représentant de l'islam auprès des autorités.Elles seront ensuite confirmées ou commuées en peine de prison lors d'un verdict final, attendu le 24 janvier.Parmi les condamnés, 143 sont actuellement détenus, a précisé un responsable du tribunal.Réagissant rapidement au verdict, Amnesty international a estimé qu'il s'agissait d'un "nouvel exemple illustrant comment l'appareil judiciaire est de plus en plus hors de contrôle"."Procès après procès, l'appareil judiciaire égyptien révèle à quel point il est défectueux", a ajouté l'ONG dans un communiqué

harroudiroi
03/12/2014, 19h12
Je crains pour notre humanité

Lako
03/12/2014, 19h30
tiens en Algerie 33 personnes ont été éxécute entre 1962 et 1994 soit une moyenne de 1 par an,et à partir de cette date plusieurs centaines de condamnations à mort ont été prononcés sans jamais etre éxécutés.

Le processus de l'abandon de la peine de mort dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA) « doit s'accomplir », ont soutenu, ce mardi à Alger, des experts et représentants d'organisations internationales.Réunis lors d'un séminaire organisé à l'initiative du Haut commissariat des Nations unies aux Droits de l'homme (HCNUDH) et la Commission nationale consultative de promotion et de protection des Droits de l'homme (CNCPPDH), les participants ont plaidé en faveur de l'abandon de la peine capitale dans la région MENA, estimant que cette peine est « incompatible » avec les droits Humains. « Le droit à la vie est sacré », a souligné dans ce sens la représentante du HCNUDH, Mona Rishmawi, dans son allocution à l'ouverture de ce séminaire, estimant que « l'abolition de la peine de mort est une position très soutenue dans toutes les régions du monde, y compris dans le monde arabe ».« Le nombre des pays arabes qui ont abandonné la peine de mort est en croissance », citant, à ce titre, l'exemple de l'Algérie, la Jordanie, le Liban, la Mauritanie, le Maroc, le Qatar, la Palestine et la Tunisie.Pour sa part, la coordinatrice résidente des Nations unies en Algérie, Cristina Amaral, a souligné la nécessité de faire valoir « avec fermeté » que la peine de mort « est injuste et incompatible avec les droits humains fondamentaux ».« Beaucoup de dirigeants ont reconnu le risque permanant d'exécuter des innocents ainsi que le risque d'utiliser cette peine comme outil de répression politique », a-t-elle expliqué.Mme. Amaral a ainsi rappelé que l'Algérie, « a vraiment un rôle historique dans cette question de l'abolition de la peine capitale dans la région MENA ».Pour sa part, l'ancien ministre délégué aux Droits de l'homme, Ali Haroun, a considéré que la peine de mort était la « résultante de décisions d'hommes qui n'ont pas le droit d'ôter la vie à des personnes ».« J'estime qu'il y a une seule justice absolue, c'est celle de Dieu, car celle des hommes demeure toujours faible », a-t-il argué.Dans le même sens, le président du Conseil national égyptien pour le droit de l’Homme, Mohamed Al-Fayek, a estimé que « la religion musulmane ne représente pas un obstacle à l'abolition de la peine de mort ».