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edenmartine
31/10/2014, 17h44
Une révolution pas comme les autres


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Un tsunami a traversé le Burkina Faso et a balayé en quelques heures l’un des pouvoirs qui semblait le plus stable, le plus soutenu par « la Communauté Internationale » car garant de la pérennité d’un certain ordre international voulu par l’Occident (http://reseauinternational.net/tag/occident/) en Afrique (http://reseauinternational.net/tag/afrique/) de l’Ouest. Le soutien et certains conseils d’amis n’ont pas suffi.

Dès les premières heures, une manifestation contre la manipulation constitutionnelle qu’envisageait Blaise Compaoré (http://reseauinternational.net/tag/compaore/) s’est transformée en autre chose, presque sans transition, comme si la chute du régime était déjà programmée bien à l’avance dans ce mouvement populaire. Et s’il y a programme, il y a forcément un programmateur, mais Qui ? Le président n’a pas encore démissionné, mais il semble que les choses soient désormais irréversibles.

Le Burkina Faso n’a plus de gouvernement et une lutte de pouvoir, dans laquelle les militaires sont impliqués, est déjà en cours dans le pays. Compaoré (http://reseauinternational.net/tag/compaore/) fait maintenant face à une « révolution » que des militaires tentent de récupérer, avec un général de transition sortant brusquement de l’ombre et qui semblait déjà prêt, dans ce que certains appellent déjà un coup d’état.




http://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2014/10/B1N8-4EIMAAOgLE.jpg (http://reseauinternational.net/burkina-faso-revolution-pas-les-autres/b1n8-4eimaaogle/)l’armée annonce la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale



Il y a trois ans, on a eu du mal à déchiffrer le début du printemps arabe (http://reseauinternational.net/tag/printemps-arabe/) parce que la première victime en a été un autre pion de l’empire, Ben Ali, l’ex président tunisien. Le même scénario est-il en train de se répéter au Burkina Faso ? C’est possible. Mais il est possible aussi que, cette fois, ce soit un peu différent, que les troubles soient pilotés par le camp d’en face. Seul le temps nous dira ce qu’il en est, mais il est clair que ce n’est pas au Burkina Faso qu’il faudra chercher des explications. Ni même à Paris (http://reseauinternational.net/tag/paris/).

On se souvient que Alliot-Marie, un des personnages les plus puissant du gouvernement Sarkozy (http://reseauinternational.net/tag/sarkozy/) de l’époque, avait sauté pour avoir envisagé d’aider Ben Ali à réprimer la « révolution de Jasmin ». Elle aurait même pu en payer un prix encore plus lourd que la simple démission (http://reseauinternational.net/tag/demission/), si elle ne s’était fait immédiatement oublier. Mais, visiblement, elle (et donc la France) n’était pas dans le secret des dieux.

Nous ne pouvons qu’attendre pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette nouvelle « révolution ». Les premiers évènements, en une journée, nous promettent des changements radicaux en Afrique de l’Ouest, du même ordre que les changements engendrés en Afrique du Nord et au Moyen-Orient (http://reseauinternational.net/tag/moyen-orient/) par le « printemps arabe ». Et le sens de ce changement sera peut-être un peu différent de ce que nous connaissions.