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Voir la version complète : Iran : la pendaison d'une jeune femme déclenche l’indignation internationale



harroudiroi
25/10/2014, 21h44
http://img.tapatalk.com/d/14/10/26/9uduhu7y.jpg
22:38 IRAN – Une jeune iranienne condamnée à mort a été pendue samedi pour le meurtre d’un homme qui l’avait selon elle agressée sexuellement. Une exécution qui a déclenché l'indignation de plusieurs pays.
C’est une exécution qui ne passe pas. Condamnée à mort en 2009 pour le meurtre en juillet 2007 d’un homme qui l’avait selon elle agressée sexuellement, la jeune Iranienne Reyhaneh Jabbari a été pendue samedi matin dans son pays.
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Une exécution qui a déclenché l’indignation de plusieurs pays et suscité la condamnation d’Amnesty International, qui l’a qui l'a qualifiée de "nouvelle tache dans le bilan des droits de l'Homme de l’Iran" et d'"un affront à la justice". Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont quant à eux également vivement condamné l'exécution de cette décoratrice d'intérieur âgée de 26 ans qui avait tué Morteza Abdolali Sarbandi, un chirurgien et ancien employé du ministère des Renseignements.
Un procès "partial" selon Amnesty
Selon Amnesty International, la jeune femme avait été condamnée au terme d'un procès "partial". Un expert de l'ONU avait également affirmé en avril que la cour n'avait pas pris en compte toutes les preuves, et que les aveux de la décoratrice avaient été obtenus sous la contrainte. Selon des "sources fiables" citées par cet expert, Morteza Abdolali Sarbandi aurait agressé physiquement et sexuellement la jeune femme qui, cherchant à se défendre, l'aurait poignardé avant de s'enfuir et d'appeler une ambulance.
Mais la justice iranienne a balayé ces critiques. Les éléments du dossier ont montré que "le meurtre était prémédité", a assuré le bureau du procureur de Téhéran dans un communiqué publié samedi. En 2013, au moins 500 personnes ont été exécutées en Iran, en majorité pour des affaires de drogue, selon l'ONU.

jim63
26/10/2014, 10h38
salam
encore une nouvelle propagande anti-Iran organisé par amnesty internationale et l' ONU.

harroudiroi
26/10/2014, 10h46
salam
encore une nouvelle propagande anti-Iran organisé par amnesty internationale et l' ONU.

Je connais les enjeux, mais cette femme est réelle, Jim, j'ose pas te parler de notre système judiciaire en Algérie, avec ou sans Amnesty internationale

morocco
26/10/2014, 12h56
salam et salut à tous : "TOUT" le monde a droit de critiquer l'iran sauf les usa qui piquent les gens comme des "chiens" et les laissent agonir des dizaines de minutes avant de mourir .

harroudiroi
26/10/2014, 15h24
salam et salut à tous : "TOUT" le monde a droit de critiquer l'iran sauf les usa qui piquent les gens comme des "chiens" et les laissent agonir des dizaines de minutes avant de mourir .
Salam morocco,
Bien que la fin est la même, c'est à dire '' donner la mort'', mais je crois que l'indignation Internationale n'est pas en rapport avec la pondaison mais plutôt avec la condamnation à mort de cette femme, suite à un procès qu'ils considèrent comme partial, du fait que le mec est un ancien des services de renseignements iranien.

harroudiroi
26/10/2014, 15h32
Quelle méthode est la moins douloureuse ?
Contre toute attente, mourir sous les balles d'un peloton d'exécution pourrait être la méthode la moins douloureuse lorsqu'on est condamné à mort aux Etats-Unis. C'est en tout cas la conclusion d'une étude réalisée en 1992 par le scientifique britannique Harold Hillman. "L'étude part du principe que l'exécution se déroule sans le moindre incident", précise Slate, qui a relayé les résultats de cette enquête en 2010.

morocco
26/10/2014, 15h38
salam et salut à tous : je ne parles que de l'hypocrisie et c'est déjà pas mal sans parler "du problème" , alors que je n'ai pas tous les éléments.

harroudiroi
29/10/2014, 11h15
12300

Reyhaneh Jabbari lors de son procès en Iran en 2008. (GOLARA SAJADIAN / AFP)

La lettre d'adieu de l'iranienne pendue, Reyhaneh Jabbari

L'Iranienne de 26 ans exprimait ses dernières volontés dans une lettre adressée à sa mère en avril dernier. Son souhait : que tous ses organes soient donnés après sa mort.


IRAN. Vague d'indignation après la pendaison d'une jeune femme
Une Iranienne de 26 ans, Reyhaneh Jabbari, condamnée pour avoir tué un homme qu'elle accusait d'avoir voulu la violer, a été pendue à Téhéran samedi 26 octobre.

Reconnue coupable d'avoir poignardé à mort en juillet 2007 Morteza Abdolali Sarbandi, un ancien agent de renseignement, la décoratrice d'intérieure avait rédigé une lettre faisant office de testament en avril dernier. Dans l'écrit, qu'elle adresse à sa mère, la jeune femme demande à ce que tous ses organes soient donnés après sa mort.

Voici la lettre dans son intégralité, diffusée ce weekend par des militants pacifistes iraniens et d'abord mise en ligne sur le site du Huffington Post UK :

Chère Sholeh, aujourd’hui j’ai appris que c’est à mon tour de faire face à Qisas (la loi du talion dans le système judiciaire iranien, ndlr). Je suis blessée d’apprendre que tu ne m’as pas laissé savoir que j’avais atteint la dernière page du livre de ma vie. Ne penses-tu pas que j’aurais dû savoir ? Tu sais que ta tristesse me rend honteuse. Pourquoi ne m’as tu pas laissé la chance d’embrasser ta main et celle de papa ?

Le monde m’a permis de vivre pendant 19 ans. Durant cette nuit inquiétante, j’aurais dû être tuée. Mon corps aurait été jeté dans un coin de la ville, et après quelques jours, la police t’aurait conduite dans le bureau du médecin légiste afin d’identifier mon corps et tu aurais appris que j’avais également été violée. Le meurtrier n’aurait jamais été retrouvé puisque nous n’avons ni leur richesse ni leur pouvoir. Tu aurais alors continué ta vie dans la douleur et dans la honte, et quelques années plus tard tu serais morte de cette douleur, voilà tout.

Néanmoins, avec ce maudit coup, l’histoire a changé. Mon corps n’a pas été jeté au loin, mais dans la tombe de la prison d’Evin et ses cellules d’isolement, et à présent la prison de Shahr-e Ray, qui ressemble aussi à une tombe. Mais tu dois céder au destin. Ne te plains pas. Tu sais mieux que moi que la mort n’est pas la fin de la vie.

Tu m’as appris que l’on vient au monde pour profiter d’une expérience et apprendre une leçon, et qu’avec chaque naissance, une responsabilité est placée sur notre épaule. J’ai appris que parfois l’on doit se battre. Je me souviens quand tu m’as raconté que l’homme s’est opposé à l’homme qui me flagellait, mais que ce dernier lui a fouetté la tête et le visage jusqu’à ce qu’il meure. Tu m’as dit que pour créer de la valeur, l’on devait persévérer même si un autre mourait.

Tu m’as appris que, puisque nous allons à l’école, nous devons nous comporter en dame face aux querelles et aux plaintes. Te souviens-tu à quel point tu insistais sur la façon dont on se comportait? Ton expérience était incorrecte. Quand cet incident s’est produit, mes enseignements ne m’ont pas aidé. Etre présentée à la barre m’a fait passer pour une meurtrière de sang-froid et une criminelle sans pitié. Je n’ai pas versé une larme. Je n’ai pas supplié. Je n’ai pas pleuré toutes les larmes de mon corps car je faisais confiance à la loi.

Mais j’été accusée d’être indifférente au crime. Tu vois, je ne tuais même pas les moustiques et je prenais les cafards par les antennes pour les jeter un peu plus loin. Désormais je suis devenue une meurtrière préméditée. Mon traitement des animaux a été interprété comme ayant un penchant masculin et le juge n’a même pas pris la peine de regarder les faits et de voir qu’au moment de l’incident j’avais de longs ongles vernis.

C’était si optimiste d’attendre de la justice de la part des juges ! Il ne s’est jamais interrogé sur le fait que mes mains ne sont pas épaisses comme celles d’une sportive, en particulier d’une boxeuse. Ce pays que tu m’as fait chérir n’a jamais voulu de moi et personne ne m’a soutenu quand, sous les coups des interrogateurs, je criais et j’entendais les mots les plus vulgaires. Quand j’ai perdu mon dernier signe de beauté en me rasant les cheveux, j’ai été récompensée : 11 jours en cellule d’isolement.

Chère Sholeh, ne pleure pas pour ce que tu entends. Le premier jour, au poste de police, quand un vieil agent non marié m’a brutalisé à cause de mes ongles, j’ai compris que l’on ne recherche pas la beauté dans cette ère. La beauté des apparences, la beauté des pensées et des souhaits, une belle écriture, la beauté des yeux et de la vision, et même la beauté d’une douce voix.

Ma chère mère, mon idéologie a changé et tu n’en es pas responsable. Ma lettre est interminable et je l’ai donné à quelqu’un pour que, lorsque je serai exécutée sans ta présence et sans ton savoir, elle te sera donnée. Je te laisse ce matériel écrit en héritage.

Cependant, avant ma mort, je veux quelque chose de toi, que tu dois me fournir avec toute ta force, quelle que soit la manière dont tu l’obtiens. En fait, c’est la seule chose que je veux de ce monde, de ce pays et de toi. Je sais que tu as besoin de temps pour cela.

Je vais donc te raconter une partie de mon vœu dès maintenant. S’il te plaît, ne pleure pas et écoute. Je veux que tu ailles au tribunal et que tu leur fasses part de ma requête. Je ne peux pas écrire une telle lettre qui serait approuvée par le chef de la prison ; alors une fois de plus, tu dois souffrir à cause de moi. Pour cette chose seulement, je t’autorise à supplier, bien que je t’ai dit à maintes reprises de ne pas supplier de me sauver de l’exécution.

Ma tendre mère, chère Sholeh, qui m’est plus chère que ma propre vie, je ne veux pas pourrir sous terre. Je ne veux pas que mes yeux ou mon jeune cœur deviennent poussière. Tu dois les supplier pour que, dès que je serai pendue, mon cœur, mes reins, mes yeux, mes os et tout ce qui peut être transplanté soit retiré de mon corps et donné à quelqu’un qui en a besoin. Je ne veux pas que le receveur connaisse mon nom, ni qu’il m’achète des fleurs ou même qu’il prie pour moi.

Je te le dis depuis le plus profond de mon cœur : je ne veux pas d’une tombe où tu viendrais pleurer et souffrir. Je ne veux pas que tu portes du noir pour moi. Fais de ton mieux pour oublier mes jours difficiles. Donne-moi au vent, afin qu’il m’emporte.

Le monde ne nous a pas aimé. Il n’a pas voulu mon destin. Et à présent, je lui cède et j’embrasse la mort. Car dans la cour de Dieu, j’accuserai les inspecteurs, j’accuserai l’inspecteur Shamlou, j’accuserai le juge, et les juges de la Cour Suprême du pays qui m’ont tabassée quand j’étais éveillée et n’ont eu cesse de me harceler.

Dans la cour du Créateur, j’accuserai le Docteur Farvandi, j’accuserai Qassem Shabani et tous ceux qui, par ignorance ou avec leurs mensonges, m’ont fait du mal et ont piétiné mes droits et n’ont pas tenu compte du fait que parfois, ce qui semble être la réalité ne l’est en fait pas du tout.

Ma chère et tendre Sholeh, dans l’autre monde c’est toi et moi qui sommes les accusatrices et les autres qui sont les accusés. Nous verrons ce que Dieu désire. Je voulais t’embrasser jusqu’à ce que je meurs. Je t’aime.

harroudiroi
29/10/2014, 19h26
Poème dédié à ilia, il l'aime bien, pas la mort mais son auteur, cette lettre m'a brisé le CŒUR

L'appel de la mort


Debout amis, partons. Il est tant de quitter ce monde.

Le tambour résonne du ciel, voici qu'il nous appelle.

Vois : le chamelier s'est levé, il a préparé la caravane

Et veut s'en aller. O Voyageurs ! Pourquoi dormir !

Devant nous, derrière nous s'élève le tintement

Des clochettes, le tumulte du départ

A chaque instant, une âme, un esprit

S'envole là, ou il n'est plus de lieu.

De ces lumières stellaires, de ces voûtes bleues du ciel

Sont apparues des figures mystérieuses qui révèlent des choses secrètes

Un lourd sommeil est tombé sur toi des sphères tournoyantes

Prend garde à cette vie si légère, prend garde à ce sommeil si lourd

Ame, cherches le Bien Aime, ami, cherche l'Ami.

O veilleur, soit sur tes gardes ! Il ne sied pas au veilleur de dormir.

jim63
29/10/2014, 21h41
salam
en conclusion vive la vie abat la mort ! youpi ..vivons l instant present. carpe diem