AZZOUZ
20/10/2014, 17h23
En m'ouvrant sa porte et la voyant ses lunettes au bout de son nez avec ses sourcils froncés, je compris immédiatement qu'elle était d'une humeur à prendre avec des pincettes.
-- Youach grand'mère ça va ?
-- Hier je suis allé voir ta tante Zohra à Bad'jarrah. A peine arrivée, je stationne et descend de la voiture, qu'un jeune m'interpelle avec un "Saaaalam
alikoum ya ladjouze" ! Mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai failli lui balancer mon sac sur la figure à ce mal élevé et lui dire " aadj' youzte yémak " !
-- Annaam oulidi?
-- C'est pour le parking. Il faut payer 20 dinars pour le gardiennage.
-- Et j'ai du payer la rançon !
-- Mais pourquoi tu l'a payé grand'mère ?
-- Parce que la dernière fois que je n'ai pas voulu m'incliner devant cette mafia, j'ai retrouvé les deux pneus crevés !
Bref. Je rentre dans l'immeuble, je me bouche le nez pour que mes narines ne soient envahies par l'odeur nauséabonde des urines déversées dans les escaliers et me met à arpenter les marches à tâtons en l'absence depuis une éternité de la lumière électrique. Enfin, j'arrive au pas de porte, ton cousin, Dahmane cet idiot de la famille , m'embrasse et me heurte mes lunettes avec sa casquette américaine ! Une paire de lunettes cassées et la soirée ne faisait que commencer. Je rentre dans la chambre où ta tante était alitée sa tête enserrée par un foulard, ses deux tempes pressées par deux tranches de citron, le tout pour soigner sa pyschosomatique..
-- La quoi grand'mère ?
-- Chouf.. C'est vraiment pas le jour d'en rajouter ! Sa psychosomatique migraine qu'elle a pour que l'on s'apitoie sur son sort. Bon, je lui donne le paquet de médicament et prête à retourner chez moi. Et voilà qu'elle me fait son numéro de la soeur délaissée, la mal mariée, la mal aimée..
Et avec des suppliques à faire pleurer mon chat elle me demande de passer la nuit chez elle. Alaa saadi j'accepte. Je m'endors tant bien que mal sur un matelas en mousse. Et vers cinq heures du matin je suis réveillée subitement par un festival d'appels à la prière diffusés simultanément à 1000 waat par 3 haut-parleurs de 3 mosquées séparées les unes des autres dans un périmètre d'à peine 200 mètres ! C'était un véritable concours de..heu.. Comment ça s'appelle un jeune qui passe la musique dans les discothèques ?
-- Un disc-jockey ou un DJ si tu veux..
-- Oui c'est ça un déji. Un vrai concours pour celui qui fera le plus d'entrées dans sa mosquée !
-- Grand'mère, s'il te plait annali chitane et calme toi.
--Je suis calme et il n'y a rien de blasphématoire dans mon propos. Je déplore tout simplement que 3 mosquées distancées de quelques dizaines de mètres ne puissent s'accorder pour appeler les fidèles et qu'à mon avis il y a rivalité entre elles. Tout comme certaines dis.. Bon.. bon.. Je n'ai rien dit
En quittant ta tante, je lui ai demandé pardon, ce dont elle a rien compris pourquoi. La pauvre, sa migraine n'était pas psychosomatique. Tu veux un autre café mon fils ?
-- Youach grand'mère ça va ?
-- Hier je suis allé voir ta tante Zohra à Bad'jarrah. A peine arrivée, je stationne et descend de la voiture, qu'un jeune m'interpelle avec un "Saaaalam
alikoum ya ladjouze" ! Mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai failli lui balancer mon sac sur la figure à ce mal élevé et lui dire " aadj' youzte yémak " !
-- Annaam oulidi?
-- C'est pour le parking. Il faut payer 20 dinars pour le gardiennage.
-- Et j'ai du payer la rançon !
-- Mais pourquoi tu l'a payé grand'mère ?
-- Parce que la dernière fois que je n'ai pas voulu m'incliner devant cette mafia, j'ai retrouvé les deux pneus crevés !
Bref. Je rentre dans l'immeuble, je me bouche le nez pour que mes narines ne soient envahies par l'odeur nauséabonde des urines déversées dans les escaliers et me met à arpenter les marches à tâtons en l'absence depuis une éternité de la lumière électrique. Enfin, j'arrive au pas de porte, ton cousin, Dahmane cet idiot de la famille , m'embrasse et me heurte mes lunettes avec sa casquette américaine ! Une paire de lunettes cassées et la soirée ne faisait que commencer. Je rentre dans la chambre où ta tante était alitée sa tête enserrée par un foulard, ses deux tempes pressées par deux tranches de citron, le tout pour soigner sa pyschosomatique..
-- La quoi grand'mère ?
-- Chouf.. C'est vraiment pas le jour d'en rajouter ! Sa psychosomatique migraine qu'elle a pour que l'on s'apitoie sur son sort. Bon, je lui donne le paquet de médicament et prête à retourner chez moi. Et voilà qu'elle me fait son numéro de la soeur délaissée, la mal mariée, la mal aimée..
Et avec des suppliques à faire pleurer mon chat elle me demande de passer la nuit chez elle. Alaa saadi j'accepte. Je m'endors tant bien que mal sur un matelas en mousse. Et vers cinq heures du matin je suis réveillée subitement par un festival d'appels à la prière diffusés simultanément à 1000 waat par 3 haut-parleurs de 3 mosquées séparées les unes des autres dans un périmètre d'à peine 200 mètres ! C'était un véritable concours de..heu.. Comment ça s'appelle un jeune qui passe la musique dans les discothèques ?
-- Un disc-jockey ou un DJ si tu veux..
-- Oui c'est ça un déji. Un vrai concours pour celui qui fera le plus d'entrées dans sa mosquée !
-- Grand'mère, s'il te plait annali chitane et calme toi.
--Je suis calme et il n'y a rien de blasphématoire dans mon propos. Je déplore tout simplement que 3 mosquées distancées de quelques dizaines de mètres ne puissent s'accorder pour appeler les fidèles et qu'à mon avis il y a rivalité entre elles. Tout comme certaines dis.. Bon.. bon.. Je n'ai rien dit
En quittant ta tante, je lui ai demandé pardon, ce dont elle a rien compris pourquoi. La pauvre, sa migraine n'était pas psychosomatique. Tu veux un autre café mon fils ?