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Voir la version complète : Une molécule pour contrer les effets du cannabis



nasim
29/09/2014, 18h29
Une molécule produite par le cerveau constitue un mécanisme naturel de défense contre (http://www.amazon.co.uk/-/dp/B003EN2SBY) les effets néfastes du cannabis chez l'animal.


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ADDICTION. Pourra-t-on un jour contrer l’addiction au cannabis avec un médicament ? Oui, répondent des chercheurs de l’Inserm qui ont découvert une molécule qui bloque les récepteurs du THC, le principe actif du cannabis, et donc diminue les effets du produit. Les résultats sont concluants chez les rats et des essais cliniques chez l’homme devraient démarrer prochainement.

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Une substance naturelle

http://referentiel.nouvelobs.com/file/6808933.jpgC’est en examinant le cerveau de rats qui avaient reçu différentes substances psychoactives (cocaïne, THC, nicotine…) que les équipes de Pier Vincenzo Piazza et Giovanni Marsicano de l’Inserm (http://www.sciencesetavenir.fr/tag/inserm) à Bordeaux ont remarqué que l’administration de cannabis augmente fortement (entre +1500 et 3000 % pendant 2 heures) la synthèse d’une hormone, la prégnénolone, dans le cerveau. La prégnénolone était considérée jusqu'alors comme un précurseur inactif dont transformation permet la fabrication de toutes les hormones stéroïdiennes (progestérone, testostérone, …).
La prégnénolone se fixe sur les récepteurs cannabinoides CB1, pas tout à fait au même endroit que le THC. Derek Shore, Pier Vincenzo Piazza and Patricia Reggio.
CB1. Des analyses supplémentaires ont permis de démontrer que cette hormone se fixe sur les récepteurs cannabinoides CB1, pas tout à fait au même endroit que le THC, et contre certains effets de cette substance. Elle agit en diminuant fortement la libération de dopamine déclenchée par le THC (voir infographie ci-dessous). Une libération excessive de dopamine par les drogues est considérée comme étant à la base de leurs effets addictifs.
Vers une thérapie de l’addiction au cannabis

Pour aller plus loin, les chercheurs ont administré de la prégnénolone à des souris. Cette administration externe à des doses variant entre 2 et 6 mg/kg augmente encore plus le niveau cérébral de cette hormone, et permet ainsi de bloquer les effets comportementaux négatifs du THC. Par exemple, les animaux ainsi traités récupèrent des capacités de mémorisation normales, présentent une sédation plus faible et sont moins enclins à s’administrer des cannabinoïdes. D’où l’idée des chercheurs d’utiliser ce mécanisme de protection contre le cannabis pour contrer certains comportements addictifs.

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Explications de la découverte par Pier Vincenzo Piazza. INSERM.
MEDICAMENT. Mais la prégnénolone « ne pourra pas être utilisée telle quelle comme médicament car elle est mal absorbée et rapidement métabolisée par l'organisme » explique Pier Vincenzo Piazza. Toutefois il précise que son équipe a développé des dérivés de la prégnénolone qui sont stables et bien absorbés. « Nous espérons commencer les essais cliniques bientôt afin de vérifier si nos attentes se confirment et si nous avons véritablement découvert la première thérapie pharmacologique de la dépendance au cannabis » conclut-il.

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Dépendance. Comment définir l'addiction ou la dépendance ? Certains experts estiment que la dépendance n'est pas centré uniquement sur une substance mais sur un ensemble de comportement associés à la prise de cette substance. C'est le cas de Jean-François Hauteville, infirmier addictologue dont vous pouvez lire la réaction sur Le Plus (http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1113977-une-molecule-contre-l-addiction-au-cannabis-des-effets-secondaires-trop-nombreux.html).