edenmartine
25/09/2014, 08h07
http://s2.lemde.fr/image/2014/08/14/534x267/4471388_3_5b06_le-logo-de-l-euro-devant-le-quartier-general_ba975a6dc89b095f99142989f5559e0f.jpg
Les différents programmes d’Assouplissement Quantitatif mis en place dans les grandes économies occidentales se sont montrés jusqu’à présent incapables de « booster » l’économie et de relancer la croissance.
L’exemple le plus emblématique est le Japon. L’archipel pratique ce type d’injections dans le système bancaire depuis plus de 20 ans sans que la croissance ait jamais redécollé. Le seul résultat tangible est une dette pharaonique qui représente 250% du PIB. Les états-unis ont suivit le même chemin avec les différents programmes de Qantitative Easing mis en place par Ben Bernanke qui ont permis de fournir un débouché aux bons du trésor US et de creuser le déficit mais sont restés sans effet sur l’économie réelle. Le bilan de la FED s’est par contre dégradé de plus de 3000 milliards de dollars et la dette publique US est passée de 70% du pib environ en 2008 à plus de 100% en 2012, soit un doublement en valeur nominale.
Voilà que la BCE, sous l’impulsion des économies asphyxiées du sud de la zone euro, dont la France, a annoncé une nouveau programme de création monétaire baptisé TLTRO. Il s’agit concrètement d’octroyer des facilités de financement aux banques, par des prêts à 0.15% d’intérêt, afin de stimuler l’offre de crédit.
Deux précédents programmes avaient été initiés en 2011 et 2012 pour des montants de 490 et 530 milliards d’euros. Ces précédents programmes n’avaient absolument pas permis à l’économie de la zone euro de repartir, et notamment à celle des pays du sud qui en furent les premiers bénéficiaires. Ces liquidités permirent par contre aux banques de se refinancer à peu de frais et de relancer le marché interbancaire mais également d’offrir des débouchés à la dette souveraine, notamment italienne et espagnole, ce qui avait permis de détendre les taux sur les obligations des pays du sud de l’Europe.
On comprendrait donc mal aujourd’hui l’utilité d’un tel programme alors que les taux des obligations souveraines sont au plus bas, même pour ce qui concerne l’Espagne ou l’Italie qui empruntent actuellement à 10 ans à un peu plus de 2% lorsqu’elles le faisaient à plus de 6% avant la mise en place des LTRO…
L’objectif officiel du programme consiste donc aujourd’hui à relancer l’offre de crédit en fournissant une fois de plus de l’argent quasi gratuit aux banques, à condition que celles-ci s’engagent à le prêter aux entreprises.
Il s’agit de 400 milliards d’euros sur quatre ans. Concrètement, les établissement qui joueront le jeu auront le droit de bénéficier des prochains programmes de la BCE et d’emprunter à nouveau quasi gratuitement.
Pour les autres, ils devront simplement rembourser les sommes empruntées pour septembre 2016. Il n’y a donc aucune règle réellement contraignante et les établissements bancaires vont probablement s’empresser d’aller placer cet argent en bourse, ce qui va alimenter davantage la bulle boursière. Une partie de cet argent sera également placé en obligations souveraines, ce qui contribuera encore à détendre des taux déjà historiquement bas et déconnectés des capacités de remboursement réelles des économies du sud de la zone euro.
Les banques prêteront-elles davantage aux entreprises ? La réponse est non, tout simplement parce que les entreprises n’ont pas besoin de crédit. Et elles n’ont pas besoin de crédit parce qu’elles n’investissent pas. Elles n’investissent pas parce que la demande globale est anémique et les perspectives d’amélioration de l’activité sont proches de zéro. Tout ce que font les entreprises actuellement s’est amasser du cash, ce qui constitue exactement l’inverse d’une situation d’appétence pour le crédit…
Une fois de plus, grâce au cash de la BCE, les banques vont pouvoir gonfler le cours des actions et acheter de la dette souveraine, ce qui n’aura aucun effet sur l’économie réelle et sur la demande agrégée, mais permettra au cirque de continuer à tourner…
Les différents programmes d’Assouplissement Quantitatif mis en place dans les grandes économies occidentales se sont montrés jusqu’à présent incapables de « booster » l’économie et de relancer la croissance.
L’exemple le plus emblématique est le Japon. L’archipel pratique ce type d’injections dans le système bancaire depuis plus de 20 ans sans que la croissance ait jamais redécollé. Le seul résultat tangible est une dette pharaonique qui représente 250% du PIB. Les états-unis ont suivit le même chemin avec les différents programmes de Qantitative Easing mis en place par Ben Bernanke qui ont permis de fournir un débouché aux bons du trésor US et de creuser le déficit mais sont restés sans effet sur l’économie réelle. Le bilan de la FED s’est par contre dégradé de plus de 3000 milliards de dollars et la dette publique US est passée de 70% du pib environ en 2008 à plus de 100% en 2012, soit un doublement en valeur nominale.
Voilà que la BCE, sous l’impulsion des économies asphyxiées du sud de la zone euro, dont la France, a annoncé une nouveau programme de création monétaire baptisé TLTRO. Il s’agit concrètement d’octroyer des facilités de financement aux banques, par des prêts à 0.15% d’intérêt, afin de stimuler l’offre de crédit.
Deux précédents programmes avaient été initiés en 2011 et 2012 pour des montants de 490 et 530 milliards d’euros. Ces précédents programmes n’avaient absolument pas permis à l’économie de la zone euro de repartir, et notamment à celle des pays du sud qui en furent les premiers bénéficiaires. Ces liquidités permirent par contre aux banques de se refinancer à peu de frais et de relancer le marché interbancaire mais également d’offrir des débouchés à la dette souveraine, notamment italienne et espagnole, ce qui avait permis de détendre les taux sur les obligations des pays du sud de l’Europe.
On comprendrait donc mal aujourd’hui l’utilité d’un tel programme alors que les taux des obligations souveraines sont au plus bas, même pour ce qui concerne l’Espagne ou l’Italie qui empruntent actuellement à 10 ans à un peu plus de 2% lorsqu’elles le faisaient à plus de 6% avant la mise en place des LTRO…
L’objectif officiel du programme consiste donc aujourd’hui à relancer l’offre de crédit en fournissant une fois de plus de l’argent quasi gratuit aux banques, à condition que celles-ci s’engagent à le prêter aux entreprises.
Il s’agit de 400 milliards d’euros sur quatre ans. Concrètement, les établissement qui joueront le jeu auront le droit de bénéficier des prochains programmes de la BCE et d’emprunter à nouveau quasi gratuitement.
Pour les autres, ils devront simplement rembourser les sommes empruntées pour septembre 2016. Il n’y a donc aucune règle réellement contraignante et les établissements bancaires vont probablement s’empresser d’aller placer cet argent en bourse, ce qui va alimenter davantage la bulle boursière. Une partie de cet argent sera également placé en obligations souveraines, ce qui contribuera encore à détendre des taux déjà historiquement bas et déconnectés des capacités de remboursement réelles des économies du sud de la zone euro.
Les banques prêteront-elles davantage aux entreprises ? La réponse est non, tout simplement parce que les entreprises n’ont pas besoin de crédit. Et elles n’ont pas besoin de crédit parce qu’elles n’investissent pas. Elles n’investissent pas parce que la demande globale est anémique et les perspectives d’amélioration de l’activité sont proches de zéro. Tout ce que font les entreprises actuellement s’est amasser du cash, ce qui constitue exactement l’inverse d’une situation d’appétence pour le crédit…
Une fois de plus, grâce au cash de la BCE, les banques vont pouvoir gonfler le cours des actions et acheter de la dette souveraine, ce qui n’aura aucun effet sur l’économie réelle et sur la demande agrégée, mais permettra au cirque de continuer à tourner…