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Voir la version complète : Les enfants nés pendant la crise ont-ils moins d’avenir que les autres ?



soltan009
05/01/2013, 09h12
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C’est toute une génération qui est dans le collimateur des observateurs ! En effet, une récente étude dévoile que les enfants nés pendant les périodes de récessions économiques auraient plus de risques que les autres de dérailler…
Davantage d’arrestations pendant la période de l’adolescence, un attrait plus grand pour les substances illicites… Ce ne sont que quelques unes des conclusions avancées par le rapport du Dr Seethalakshmi Ramanathan, chercheur à l’Université d’Etat de New York sur les enfants nés pendant les périodes de récessions économiques des années 80. Cette étude s’est penchée sur les données croisées de 8984 sujets nés entre le 1er janvier 1980 et le 31 décembre 1984, et suivis dans le cadre d’une enquête longitudinale sur la jeunesse en 1997. Alors âgés de 12 à 17 ans, ces enfants pouvaient déjà se vanter d’avoir connu de grosses crises économiques, dont celle de 1980 et celle de 1982.
La nouvelle enquête regroupait un socle de questions autour de l’éducation, des revenus, des attitudes, des attentes, des vols, des arrestations, de la consommation de drogues ou d’alcool, ou encore l’utilisation des armes à feu. Les chercheurs ont très vite identifié des comportements destructeurs et de la petite délinquance chez les enfants nés dans des zones touchées par des taux de chômage élevés. Ainsi, le risque de se faire arrêter pour un délit, de consommer des drogues ou de commettre un vol serait plus élevé de près de 17% pour les enfants confrontés à ces difficultés économiques, même si leur famille n’étaient pas directement concernée. Un constat qui démontre que les couches socio-économiques sont connectées par une dynamique transversale et qu’au-delà d’une ville, d’une région ou d’un milieu, le chômage et les difficultés financières qui touche un pays implique sa population dans son ensemble. Pourquoi ? Selon les chercheurs, un taux de chômage élevé entraine beaucoup de stress pour les familles. 14% des parents interrogés ont admis avoir repoussé au maximum le moment pour faire un enfant au terme des crises rencontrées, ce qui aurait donné lieu à de nombreuses grossesses non planifiées. Les enfants issus de ces grossesses non désirées souffriraient donc d’une relation moins étroite avec leurs parents, ce qui les pousserait à des comportements plus à risques.
Faut-il en déduire que les enfants nés au cours de la crise amorcée en 2009 connaîtront eux aussi des statistiques sombres ? Pas nécessairement. Bien que la corrélation soit forte entre ces évènements et l’avenir de ces enfants, aucune fatalité n’existe et bien d’autres facteurs seront à prendre en compte…