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Voir la version complète : PSG : il y a comme un malaise à Paris



xeres
19/09/2014, 09h54
Après leur match nul à Amsterdam mercredi soir, les joueurs parisiens se posent des questions. Et l'ambiance commence à devenir pesante.http://www.leparisien.fr/images/2014/09/18/4145343_f80b8f12b00ad823967d0e839ff8b97beb197252_6 40x280.jpg

Depuis le début de cette saison, deux constantes accompagnent le PSG lors de ses matchs à l'extérieur. L'équipe ne gagne jamais (4 nuls en 4 matchs de L 1 et de Ligue des champions) et son président repart fâché à chaque fois. C'est donc un Nasser al-Khelaifi avec le visage des mauvais jours qui a voyagé vers Paris avec ses joueurs dans la nuit de mercredi à jeudi.
« Il est déçu par le début de saison en général », raconte un habitué du Parc des Princes.
Premier visé par la déception présidentielle : Laurent Blanc. Al-Khelaifi ne comprend pas qu'avec les moyens donnés les performances ne soient pas plus abouties. Dans le vestiaire de l'Amsterdam Arena après le match, l'entraîneur a brièvement pris la parole pour délivrer un discours plutôt positif. Il a même félicité ses joueurs d'avoir tout donné. Pour Blanc, les difficultés actuelles s'expliquent par un manque d'homogénéité physique. C'est un argument recevable même si, courant juillet, il disait que l'équipe serait prête en septembre pour le début de la Ligue des champions. Sur la performance de mercredi, l'ex-sélectionneur pointe aussi un autre élément défavorable : l'intensité plus importante dans cette compétition à laquelle le PSG n'est pas trop habitué en L 1. Ce n'est pas faux. Et ce n'est pas nouveau.


Les effets du départ de Makelele


Derrière ces explications se cachent d'autres soucis plus feutrés mais tout aussi prépondérants. Un fossé se creuse depuis quelques semaines entre Blanc, son staff et une partie du vestiaire. La plupart ne comprennent pas pourquoi il a accepté d'aligner Thiago Silva à Reims, alors que le capitaine n'était de retour que depuis trois jours. La blessure du Brésilien ne peut pas être dissociée de ce choix surprenant. Certains sont déçus du sort qui leur est réservé (Cavani, Cabaye et Matuidi), d'autres lui reprochent de ne pas assez communiquer. « Depuis le départ de Makelele à Bastia cet été, il n'existe plus cet élément qui faisait le tampon entre les entraîneurs et le groupe, raconte un familier du vestiaire. Il faisait remonter les demandes. Aujourd'hui, on a parfois le sentiment que le staff et les joueurs évoluent chacun dans leur coin. » Faute de parfaitement parler portugais, italien ou espagnol, les membres du staff se sentent parfois isolés et regrettent de ne pas pouvoir davantage échanger avec les étrangers.


Le message du coach semble aussi moins bien passer. La sortie d'Ibrahimovic mercredi après le match est révélatrice de la drôle d'atmosphère actuelle : « On doit se réveiller, on n'a pas joué notre jeu. Il y a des choses à régler. » La veille du match, Blanc avait réuni ses gardiens, ses défenseurs et ses récupérateurs pour leur passer des consignes. A-t-il été entendu ? Pas sûr. PSG - Lyon dimanche prend des allures de tournant dans une saison qui s'annonçait beaucoup plus sereine. Avec un succès, les crispations s'évaporeront. En cas d'échec, la tension va monter d'un cran.