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Voir la version complète : Quand l’Empire américain voulait gouverner la France



edenmartine
28/08/2014, 08h18
Ci-dessous, une image peu connue : Darlan, signataire de l’armistice avec le nouveau vainqueur, 22 novembre 1942.


http://img.agoravox.tv/local/cache-vignettes/L396xH300/army-16-2-2-369a3.jpg


Darlan, signataire de l’armistice avec le nouveau vainqueur, 22 novembre 1942

« Darlan, un des principaux symboles de la collaboration d’État et successeur désigné de Pétain, scelle devant le portrait de ce dernier l’accord avec le délégué de Washington, Clark, en vue de l’installation en Algérie puis, à terme, en France métropolitaine, d’un ”gouvernement militaire américain” (American Military Government of Occupied Territories). » Annie Lacroix-Riz

Pour en savoir davantage, il est nécessaire de consulter l’article de l’historienne Annie Lacroix-Riz :Quand les Américains voulaient gouverner la France (http://www.xn--lecanardrpublicain-jwb.net/spip.php?article692).


A 3min48 dans la vidéo suivante, on retrouve le général américain Mark W. Clark et l’amiral François Darlan :


http://www.liveleak.com/view?i=ab2_... (http://www.liveleak.com/view?i=ab2_1202884801)

Le 2 décembre 1942 à Alger, Darlan était aux côtés du général Eisenhower, de l’amiral Cunningham et du général Giraud lors d’une cérémonie commémorative.


La vidéo ci-dessous concerne cette journée :



https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=_W68IE7-5B0



Charles de Gaulle refusa en 1964 de commémorer le débarquement de Normandie le 6 juin pour le vingtième anniversaire de 1944. Pourquoi ?

« Alain Peyrefitte : ”Croyez-vous, mon général, que les Français comprendront que vous ne soyez pas présent aux cérémonies de Normandie ?

Charles de Gaulle : – C’est Pompidou qui vous a demandé de revenir à la charge ? Eh bien, non ! Ma décision est prise ! La France a été traitée comme un paillasson !

Churchill m’a convoqué d’Alger à Londres, le 4 juin. Il m’a fait venir dans un train où il avait établi son quartier général, comme un châtelain sonne son maître d’hôtel. Et il m’a annoncé le débarquement, sans qu’aucune unité française ait été prévue pour y participer. Nous nous sommes affrontés rudement. Je lui ai reproché de se mettre aux ordres de Roosevelt, au lieu de lui imposer une volonté européenne (il appuie). Il m’a crié de toute la force de ses poumons : ”De Gaulle, dites-vous bien que quand j’aurai à choisir entre vous et Roosevelt, je préférerai toujours Roosevelt ! Quand nous aurons à choisir entre les Français et les Américains, nous préférerons toujours les Américains ! Quand nous aurons à choisir entre le continent et le grand large, nous choisirons toujours le grand large !

”Le débarquement du 6 juin, ç’a été l’affaire des Anglo-Saxons, d’où la France a été exclue.

Ils étaient bien décidés à s’installer en France comme en territoire ennemi ! Comme ils venaient de le faire en Italie et comme ils s’apprêtaient à le faire en Allemagne ! Ils avaient préparé leur AMGOT, qui devait gouverner souverainement la France à mesure de l’avance de leurs armées. Ils avaient imprimé leur fausse monnaie, qui aurait eu cours forcé. Ils se seraient conduits en pays conquis.


” C’est exactement ce qui se serait passé si je n’avais pas imposé, oui imposé, mes commissaires de la République, mes préfets, mes sous-préfets, mes comités de libération ! Et vous voudriez que j’aille commémorer leur débarquement, alors qu’il était le prélude à une seconde occupation du pays ?

Non, non, ne comptez pas sur moi ! Je veux bien que les choses se passent gracieusement, mais ma place n’est pas là ! »



Source : Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, Éditions de Fallois/Fayard, 1997, tome 2, p. 84&85.

AZZOUZ
29/08/2014, 09h24
Il me semble utile de souligner que ce plan consistant à faire "main basse " sur l'Europe Occidentale est l'oeuvre de cet alcoolique invétéré et impérialiste qu'était Winston Churchill. Pour ce faire, il alla jusqu'à influencer Roosevelt dans son intellect (le président américain était un pacifiste convaincu ) pour l'inciter à faire entrer les USA dans la guerre contre l'Allemagne. A cela, le lobby de l'industrie des armements ajoutera sa pression et également un comité de scientifiques ,avec en tête Einstein , convaincront le chef de la Maison Blanche. Et ce n'est que son successeur Harry TRUMAN qui supportera de son mieux cette politique de domination.

Quant à DE GAULLE, sa rancoeur se manifestera plus tard en excluant la Grande Bretagne dans la fondation de la Communauté Européenne et en retirant la France de l' Otan avec la conséquence du "déménagement" des forces armées américaines basées en France.