edenmartine
24/08/2014, 07h35
Le journaliste américain James Foley est mort, tué par des « djihadistes ». Mort que la famille même du reporter a commenté avec tristesse. Mais tout le monde ne croient pas en l’authenticité de la vidéo, bien au contraire. Le débat s’élargit entre agences du gouvernement, experts du Renseignement et producteurs de vidéos, sans compter les milliers de sceptiques sur le Web.
http://croah.fr/wp-content/uploads/2014/08/foley-cameron-uk-isis.si_-642x361.jpg
Ces réactions apparaissent alors que le gouvernement britannique et la Maison Blanche ont déclaré conjointement qu’ils considèrent la vidéo comme authentique.
Le FBI s’aligne sur leur position, mais nuance tout de même, quand ils expliquent qu’une « analyse plus poussée qui permettra d’affirmer avec certitude l’authenticité du film est en cours ». Sur la vidéo, Foley est carrément équipé d’un microphone et l’audio de sa déclaration est techniquement parfait. De plus, les changements de cadrage sont accompagnés des mouvements de l’homme en noir, ce qui nécessite une technique très professionnelle.
Lorsque l’homme en noir commence à lui couper la gorge avec son petit couteau (opération qui devrait être assez douloureuse), Foley ne montre pas la moindre réaction, pas même celle de se débattre par instinct ou pour éviter la douleur. On ne voit pas non plus une seule goutte de sang.
Un support HD et une mise en scène troublante
Qualité Haute Définition de l’image et du son
La scène est filmée par deux caméras sur pieds
Un petit logo animé dans le coin en haut à gauche, représentant soit un minaret surmonté d’un croissant, soit le drapeau noir de l’État islamique, selon les versions
Les protagonistes sont équipés de micro-cravates afin de bien entendre leurs paroles, celles-ci ne sont pas parasitées par le vent qui souffle
Détenus depuis des mois, Foley et son comparse semblent en bonne santé : ni épuisés, ni amaigris malgré leur captivité
Les deux otages portent des tenues oranges, visiblement neuves, rappelant les uniformes des détenus de Guantanamo
Bien qu’il soit à quelques minutes de perdre la vie, Foley ne sourcille pas, ne bafouille pas, ne transpire pas : il reste d’une dignité surprenante
Le débit de Foley ressemble à un jeu d’acteur : solennel lorsqu’il récite son discours, puis maladroitement ému lorsqu’il s’adresse à sa famille.
Un message efficace
Le discours est à destination d’un public occidental : pas de prêches en arabe, pas même les habituellesAllahu akbar qui saluent l’égorgement ou la décapitation des prisonniers, toutes les paroles sont en anglais.
L’État Islamique n’est pas présenté comme un simple rassemblement de hordes islamistes en pick-up mais comme une entité puissante, qui suscite l’adhésion des masses musulmanes du monde entier :
Le bourreau :
« Vous ne combattez plus une insurrection : nous sommes une armée islamique et un État qui a été accepté par un grand nombre de musulmans dans le monde. »
Le président et le gouvernement des États-Unis sont directement mis en cause et son peuple menacé :
Foley :
« Je demande à mes amis, ma famille et ceux que j’aime de s’en prendre à mes vrais assassins, le gouvernement des États-Unis. Aujourd’hui, votre force aérienne militaire a attaqué nos positions en Irak. Vos frappes ont causé des pertes parmi les musulmans. […]Donc, toute tentative de toi, Obama, de dénier le droit aux musulmans de vivre en sécurité sous leur califat aura pour conséquence un bain de sang de ton peuple. »
Le season finale et son cliffhanger
Après le discours de Foley, sa mise à mort intervient. Chose étrange et d’une pudeur inédite dans les vidéos de meurtres à l’arme blanche tournées par les djihadistes, la scène est rapidement coupée. Quelques images montrent le bourreau cisaillant avec une lame assez modeste la gorge du malheureux et cela sans qu’aucune goutte de sang ne gicle. On ne voit ni la totalité de la décapitation, ni la tête ôtée et brandie fièrement. Seul un plan fixe présentant une tête très abîmée posée sur un corps couché sur le ventre.
http://croah.fr/wp-content/uploads/2014/08/foley-cameron-uk-isis.si_-642x361.jpg
Ces réactions apparaissent alors que le gouvernement britannique et la Maison Blanche ont déclaré conjointement qu’ils considèrent la vidéo comme authentique.
Le FBI s’aligne sur leur position, mais nuance tout de même, quand ils expliquent qu’une « analyse plus poussée qui permettra d’affirmer avec certitude l’authenticité du film est en cours ». Sur la vidéo, Foley est carrément équipé d’un microphone et l’audio de sa déclaration est techniquement parfait. De plus, les changements de cadrage sont accompagnés des mouvements de l’homme en noir, ce qui nécessite une technique très professionnelle.
Lorsque l’homme en noir commence à lui couper la gorge avec son petit couteau (opération qui devrait être assez douloureuse), Foley ne montre pas la moindre réaction, pas même celle de se débattre par instinct ou pour éviter la douleur. On ne voit pas non plus une seule goutte de sang.
Un support HD et une mise en scène troublante
Qualité Haute Définition de l’image et du son
La scène est filmée par deux caméras sur pieds
Un petit logo animé dans le coin en haut à gauche, représentant soit un minaret surmonté d’un croissant, soit le drapeau noir de l’État islamique, selon les versions
Les protagonistes sont équipés de micro-cravates afin de bien entendre leurs paroles, celles-ci ne sont pas parasitées par le vent qui souffle
Détenus depuis des mois, Foley et son comparse semblent en bonne santé : ni épuisés, ni amaigris malgré leur captivité
Les deux otages portent des tenues oranges, visiblement neuves, rappelant les uniformes des détenus de Guantanamo
Bien qu’il soit à quelques minutes de perdre la vie, Foley ne sourcille pas, ne bafouille pas, ne transpire pas : il reste d’une dignité surprenante
Le débit de Foley ressemble à un jeu d’acteur : solennel lorsqu’il récite son discours, puis maladroitement ému lorsqu’il s’adresse à sa famille.
Un message efficace
Le discours est à destination d’un public occidental : pas de prêches en arabe, pas même les habituellesAllahu akbar qui saluent l’égorgement ou la décapitation des prisonniers, toutes les paroles sont en anglais.
L’État Islamique n’est pas présenté comme un simple rassemblement de hordes islamistes en pick-up mais comme une entité puissante, qui suscite l’adhésion des masses musulmanes du monde entier :
Le bourreau :
« Vous ne combattez plus une insurrection : nous sommes une armée islamique et un État qui a été accepté par un grand nombre de musulmans dans le monde. »
Le président et le gouvernement des États-Unis sont directement mis en cause et son peuple menacé :
Foley :
« Je demande à mes amis, ma famille et ceux que j’aime de s’en prendre à mes vrais assassins, le gouvernement des États-Unis. Aujourd’hui, votre force aérienne militaire a attaqué nos positions en Irak. Vos frappes ont causé des pertes parmi les musulmans. […]Donc, toute tentative de toi, Obama, de dénier le droit aux musulmans de vivre en sécurité sous leur califat aura pour conséquence un bain de sang de ton peuple. »
Le season finale et son cliffhanger
Après le discours de Foley, sa mise à mort intervient. Chose étrange et d’une pudeur inédite dans les vidéos de meurtres à l’arme blanche tournées par les djihadistes, la scène est rapidement coupée. Quelques images montrent le bourreau cisaillant avec une lame assez modeste la gorge du malheureux et cela sans qu’aucune goutte de sang ne gicle. On ne voit ni la totalité de la décapitation, ni la tête ôtée et brandie fièrement. Seul un plan fixe présentant une tête très abîmée posée sur un corps couché sur le ventre.